On a commencé la démolition de l'Hôtel des grandes Messageries, Bruxelles, sur l'em ploi duquel va être construit un marché couvert. i On lit dans un journal de Bruxelles: Dans l'instruction qui a précédé la rédaction du projet de loi relatif la Société commerciale d'exportation, la chambre de commerce d'An vers fut consultée au sujet d'une Société alle mande pour le commerce du Danube et sur les avantages que la Belgique pourrait trouver dans des rapports avec cette compagnie. Le but de cet établissementdont le projet remonte 18-45, était de prendre une part plus large au commerce avec le Levant, notamment avec l'Asie mineurela Moldavie la Valacbie la Bulgarie et la Servie. L'avis de la chambre de commerce d'Anvers fut qu'il pouvait ctre utile d'attirer les expor tations de celle société, ainsi que ses expéditions de retour vers le port d'Anvers. Nous sommes informés que le désir de la chambre de commerce d'Anvers pourrait bien se réaliser incessamment. Le projet de fondation de la société du Danube a été repris par un des actionnaires fondateurs qui exécutera ses risques et périls une idée pour laquelle on avait, dans le prin cipe, compté sur le concours prussien. Uu service régulier de navires serait établi entre Anvers et Galalz, touchant Smyrne. Le Gouvernement a promis d'accorder des subsides ce service. Des navires seront spécialement construits pour ce service qui ouvrira notre métropole commercialeet notre industrie des débouchés jusqu'à présent exploités par l'in dustrie et le commerce brilanuiques. Galatz a un vaste port sur le Danube qui peut recevoir les plus gros bâtiments. Il s'y fait un commerce important en grains. Le Roiayant appris que M. Dyckmans, un des artistes tiout la Belgique cite le nom avec orgueil, avait mis tous ses soins exécuter des .aurcauk pour la procnauic exposition de Fans, a témoigné le désir de voir ces ouvrages. Le peintre anversois, fier de ce témoignage de bienveillante sollicitude, s'est empressé d'en voyer son ouvrage au palais de Bruxelles. Il vient de recevoir, par l'intermédiaire de M. le ministre Van l'raet, les félicitations de S. M. M. Dyckmans a fait un tableau qu'il appelle la Femme Coquette. Une jeune femme essaie un châle en se mirant dans une glace, tandis que sa petite fille joue avec de riches étoffes étalées sur la table et dont elle voudrait une part un jeune élégant au moment où le mari examineen fronçant le sourcilun compte présenté par la modiste, engage du geste et des veux la dame conserver le châle qu il admire. Ces différentes figures sont groupées avec esprit, les draperies sont jetées avec vérité, et tous les accessoires sont traités avec la finesse et la distinction qui caractérisent notre Melzu moderne: la perfection avec laquelle les plus petits détails sont peintsne nuit en aucune façon l'aspect général de l'ouvrage l'ensem ble est d une couleur harmonieuse, et ce joli tableau est éclairé avec une rare habileté. On aurait tort de crore, qu'en citant Metzu notre intention soit de lire que notre compa triote imite le célèbre naître hollandais Dyck mans continue éluder avec conscience les gloires des anciennes éoles mais il conserve intacte l'originalité qui l'a distingué sa pre mière apparition au salin de Bruxelles en 1836, où sou tableau le Jeu d< Daines fit sensation. Mr le ministre de l'intérieur vient de sous crire pour vingt exemplaires aux Fastes histo- biques de la Belgique.Cette marque de distinc tion fait honneur Mr b chevalier Marchai et son livre. C'est Mf J. fléger qui en est l'éditeur. NOUVELLES DIVERSES. Use escroquerie psi devant notaire. On lit dans le Courrier d'Alsace Un habitant de Colmar a été victime d'une escroquerie qui ne manque pas d'originalité. 11 avait son ser vice une domestiqu? originaire du pays de Bade; celte fille fei^iit une maladie pendant laquelle elle manifesta le désir de léguer sa petite fortune son naître pour reconnaître, disait-elle, les égards qu'il avait toujours eus pour elle. Un testament par-devant notaire fut dressé; l'heureux majtre était institué légataire universelet la fortune de la jeune servante était évaluée 12,00i) fr. Il savourait la dou ceur de cette position agréable et faisait sans doute déjà, dans sou imagination, l'emploi du budget extraordinaire dont le sort le gratifiait, lorsque, le lendemain, la prétendue moribonde l'engagea partir pour le pays de Bade, pour donner un coup-d'œil sa future succession. Le crédule légataire se hâta d'aller voir ses do maines. Mais son retour la testatrice avait disparu emportant une somme de 500 fr. son maître. Il est vrai qu'il lui reste 12,000 fr. sur les brouillards du Rhin. Un individu a été trouvé le 20 agonisant sur la voie publique près de Meelkerke; trans porté dans une grange de celte commune, il n'a nmvi et rlire. riii'il mour rait de faim. Ln effet, quelques minutes après., il avait cessé d'exister, et le médecin appelé sur les lieux constatait qu'efFeclivemeut ce malheu reux était mort d'inanition. Mardi, vers sept heures du soir, un incen die s'est déclaré Denterghem, près de Thielt, la ferme occupée par Pierre Van de Casteele et appartenant lvon Minne et sœurs Den terghem cette ferme est devenue entièrement la proie des flammes. Dix vaches, deux chevaux et deux porcs y ont trouvé la mort. Bien n'était assuré et on ne connait pas la cause de ce sinis tre. Le parqueta fait aujourd'hui une descente sur les lieux. Cet incendie a donné lieu une scène assez singulière: tous les pauvres des environs sont accourus sur le théâtre de l'incendie où ils ont trouvé uu repas monstre tout préparé; les quatorze animaux,cuits point par le feu, ont été dévorés sur place, malgré les exhortations de M. le curé qui a eu beau rappeler ses pa roissiens que ce jour étant celui du mercredi des cendres, l'usage de la viande leur était interdit. Ventre affamé n'a point d'oreille: les malheu reux ont jugé qu'ils étaient dans le cas de légi- Jenny la malheureuse enfant, livrée aux. mains de ce guide in fâme qni l'aimait qui l'enlevait pour assouvir sa passion brutale oh ii'étail-ce pas là en effet une pensée délirante! Nous courions... Toutefois Gilbraille, qui ne comprenait pas sans doute cette course écherelée ni le silence de son joyeux parrain grondait sourdement d instant eu instant dans ses naseaux et ralen tissait le pas; mais Gilbrao pensif, Téperouuait sans mot dire, impitoyablementil le poussait en avant avec vigueur. Gilbraille étonné secouait les oreilles; il reprenait le galop, et recommençait trois ceuts pas plus loin, ralentir sa marche. Cependant nous avancions. Les heures et le chemin s'écoulaient. Nous nous enfoncions dans le désert. Les buissons de gommiers devenaient plus rares les amas de cailloux, indicateurs de la route, semés de plus grandes distances, étaient aussi moins gros; le sable plus friable cédait sous les pieds des chevaux. La course était fati gante. Nos moulures harassées brisées en nage fléchissaient chaque pas. Mais voici qu'Evelin étreint tout coup son cheval et s'élance vivement Yousef Yousef! cric-t-il, arrête! arrête, misérable Eveliu se précipite en avant, il courtet là, furieux ardent colère. 11 se jette de côté, va, vient, fait cent détours dans la plaine. Il s'éloigne toujours criant, menaçant, maudissant. Qu'a donc Evelin dit le capitaine eu secouant sa morne rê verie, serait-ce Yousef? Je m'étais précipité sur les pas du jeune homme je le suivais lancé toute bride... Evelin s arrête devant un buisson de gommiers. Il pousse sou cheval contre ce buisson qu'il frappe de son sabre, coupe, hache avec fureur. Il vient moi, et s'écrie Je l'ai tué tué Jenny est délivrée Puis il éclate violemment de rire. Le capitaine Breton, Giibrac, Fabre et Akber s'étaient approchés. L'effroi au cœur, je regardai le capitaine; mais le capitaine, sous le coup de ses sombres pensées, ne comprenait pas la terrible signi fication de cette scène. Yousef tué Jenny délivre? dit-il, qu'est-ce donc? ïabre et Giibrac considéraient Alors Akber dit d'un ton sentencieux et grave Le soleil est brûlant, la gazell qui aime, plus brûlante que le solt.lest plus prompte s'échapper que la gazelle. Allah est Dieu Le capitaine aux paroles de 1'/ son cheval; son coup d'œil inrei ;ain s'éclaircit. Il considéra fixe ment les traits égarés d'Evelin... t comprit. Cependant pressant dans sa niin la main fiévreuse du jeune homme Evelin... mon ami dit-il d'ine voix calme, oui nous délivre rons Jenny, mais nous sommes fat velin avec stupeur. est agile, mais la pensée de celui byssin, se redressa vivement sur jues, reposons-nous. time défense qui permet des infractions bien plus graves encore que celle qu'ils se permet taient: c'étaient leur vie, leur existence qu'ils disputaient l'horrible faim. On lit dans le Courrier de VEure du 14 Canu, le parricide, qui a été exécuté hier Ecos, est arrivé ce même jour Vernon, onze heures du malin, venant d'Evreux, dans une voiture cellulaire où se trouvaient un brigadier et un gendarme; la voiture, entrée dans la cour de l'hôtel du Cheval-Blanc pour relayer, a été aussitôt entourée d'une foule considérable, avide de contempler les traits du condamné; des femmes et des jeunes filles, dire vrai, de la classe infime se trouvaient là en grand nombre et laissaient éclater des rires les plus immodérés que des hommes sages n'ont pu calmer par leurs exhortations. Un particulier et une jeune personne se glo rifiaient d'être les cousins de Canu. Canu n'a pas été vu, mais questionné tra vers la cloison de la voilure par son parrain il a répondu tout avec une voix très-assurée et avec toute sa présence d'esprit. Entre autres questionsvoici les plus sail lantes A quoi pensais-tu quand tu as tué ton père J'avais un grand mal la tête, ils ont déposé onze contre moi ils disaient que j'avais coupé le cou mon père comme un mouton. T'a-t-on fait la barbe ce matin Non, ce n'était pas la peine, on va me ra ser tantôt! (Textuel.) As-lu faim? Non, je vais souper ce soir avec les anges (c'est mon confesseur qui nie l'a dit); mais je prendrais bien un verre de cognac. 11 lui fut servi. Un officier et 40 soldats du train étaient par tis dès le matin pour Ecos, et 4 500 curieux, venant de Vernon en ont aussi pris la route malgré un temps de neige affreux. j,fi ift(ldi nrHCP/lent nui Pst. le jfuir ri il mar. che d Ecos, on s'attendait l'exécution plus de 3,000 personnes s'y trouvaient; dans le pays on disait: Allons la noce de Canu a Le soir on a dansé On écrit d'Anvers, 22 février: Aujourd hui dans la matinée, six hommes de l'équipage du pyroscaphe prussien Rubens élaient venus terre, et, après avoiF largement usé de leur permission en buvant outre mesure, paraît-ilils se disposaient retourner bord vers une heure de l'après-midi. A peine leur embarcation fût-elle éloignée de quelques bra- sees du quai, que les mouvements désordonnés auxquels.nos buveurs se livraient, firent cha virer le léger esquif, et, malgré les plus prompts secours apportés par les équipages des canon nières et d'autres navires, on n'est parvenu qu'à en sauver cinq, qui ont été reconduits bord mais le sixième a trouvé la mort au fond des eaux. On n'a pas encore retrouvé son cadavre. On écrit de Dinan (Côtes du Nord), le 14 février Dans la nuit de jeudi vendredi, un vol des plus audacieux a été commis dans l'église de T<^""*r=!g=ss5!y Evelin ouvrit lout grands les yeux son visage resplendit, puis redevint sombre. Pauvre Jenny dit-il. Ce fut tout. Il sembla que rien n'avait eu lieu. Cette poursuite cette chasse, ce meurtre imaginaires du perfide Yousef, Eveliu parut tout oublier. Breton mit son cheval au pas. Giibrac, frappé de celte triste scène d égarement et se rappelant les paroles que le capitaine lui avait adressées au départ se prit fredonner intrépidement et malgré son chagrin de gais refrains. Gilbraille qui attendait silencieuse ment le signal du repos avec impatience, redressant la tète et poin tant ses oreilles témoigna aussitôt d'une assourdissante façon bien que hors d'haleine le double plaisir qu'il ressentait, et de ne plus aller qu'au pas et d'entendre la reprise des joyeux accents de son parrain les chevaux approuvèrent Gilbraille par un hennissement éclatant, Le silence morne de cette course rapide fut rompu. Chacun parla et Eveliu, sombre, triste, prit bientôt part l'entretien. L.e capitaine, inquiet, l'interrogea; Eveliu répondit au capitaine, causa questionna de manière dissiper toute inquiétude. Nous l'éroutions.le cœur serré.; il causa longtemps avec aisance et liberté d'esprit. Il nous parut que cette hallucination instantanée n'avait laissé aucune trace dans son souvenir. Nous suivions aveuglément l'Abyssin travers les sables, sur une route perdue. Pendant qoe les chevaux soufflaient, que nous repre nions baleine, que Gilbraille donnait la réplique Giibrac

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2