EXTÉRIEUR. France. ANNONCES. AVIS. H V il l\R(jl un compagnon imprimeur yil et un apprenti, pour un» 3 sécutifsles meubles de M. le préfet. Il se présen tait au nom de son patron avec ou sans voi ture, enlévant les meubles sous prétexte qu'ils avaient besoin d'être raccommodés il inspirait une telle confiance que le jardinier lui avait prêté sa voiture. C'est ainsi qu'il a fait successivement dis paraître trois glaces une grande surtout, achetée en 1827 pour l'arrivée de Charles X, et d'une pesanteur de 100 kilogrammes, deux canapés six chaisesquatre fauteuils trois pendules, une commodeun secrétaire, une chiffonnière, une grande console avec glace, un grand rideaudes matelas des tables et des fiches de jeu, des cartes, et jusqu'à des housses de fauteuil et des vases en porcelaine. L'une des pendules a été enlevée le lundi gras, le jour même où M. le préfet donnait un grand bal. On a retrouvé même un manchon qui avait appar tenu Mme de Saint-Aignan. Les meubles soustraits étaient déposés par le voleur chez un camaradevoltigeur au 63° de ligne, et comme lui ouvrier ébéniste, puis ils étaient colportés chez les marchands et bro canteurs, dont plusieurs ont eu la coupable faiblesse de les acheter un rabais si considé rableque la justice devra sévir contre une pareille avidité. On cite l'achat d'une glace de 240 fr. pour 6 fr., et l'on ne pense pas que le voleur ait retiré plus de 200 fr. de meubles qui en valaient plus de 5,000. Il paraît certain que la reine d'Angleterre est revenue personnellement depuis peu des sentiments plus favorables pour la famille royale de Fiance. Elle a écrit au roi, il va huit jours, une lettre très-affectueuse dans laquelle elle s'informe de la santé de Mme Adélaïde, et de mande si la duchesse de Nemours viendra pas ser quelques jours cet été au château de Windsor, elle rappelle au roi la promesse de lui envoyer les 5 tableaux de Gudin pour les quels, dit-elle, les cadres sont tout prêts. On sait que la reine Victoria a hérité de Ja maladie de ses ancêtres, maladie fréquente dans les familles qui ne sont pas croisées avec d'autres familles. Dès son enfance on a cherché corriger tant qu'on a pu ce vice de sang par des toniques, et la jeune princesse buvait, par ordre du médecin beaucoup de vin de Bor deaux et d'autres boissons fortifiantes. Il en est résulté chez la reine Victoria un goût pour le vin et les liqueurs, qui s'est développé mesure que son tempérament se formait, et qui a at teint de regrettables limites. La reine ne sort de table ordinairement que dans un étal de gaîlé qui fait sourire les assistants. Alors sa verve s'allume, et S. M. daigne distribuer des épi- grammes qui sont parfois spirituelles, et quel quefois brutales. Depuis quelque temps, c'est l'heure qui suit son dîner qu'elle a daigné choisir pour s'entretenir de la famille de Louis- Philippe et du roi lui-même, et elle le fait en des termes qui ne sentent pas la bonne compa gnie, et sonldu plus mauvaisgoût, d'abord par eux-mêmes, et puis parce que le roi des Fran-- çais a reçu d'elle et lui a donné deux fois l'hos pitalité. Le roi se serait-il douté d'une pareille conduite; lorsqu'il pliait le genou Windsor pour recevoir l'accolade et prononcer le serment de fidélité et d'amour, imposé tout chevalier de la Jarretière La princesse Clémentine est, dit-on le seul des membres de la famille d Orléans que la reine respecte dans son langage hardi et figuré outre mesure. Elle a toujours témoigné celle prin cesse d'Orléans une certaine amitié. Le prince Albert a formellement refusé la candidature, qui lui était offerte pour le poste de chancelier de l'université de Cambridge. Voici la réponse de S. A. R. la requête qui lui a été présentée par une députalion de mem bres de cette université. «L'expression du désir, de la part d'une partie si nombreuse et si in fluente du sénat de l'université de Cambridge renfermant tant de noms éminents, que je con sente être proposé pour l'élection au poste vacant de chancelier de celte université, ne peut être que très-agréable mes sentiments. S il ne résultait pas des actes d'autres membres de cette université, qu'il n'existe pas ce degré d'unanimité qui seul m'aurait permis de me mettre sur les rangs, j'aurais éprouvé la plus vive satisfaction et le plus juste orgueil accéder au désir exprimé dans celte adresse et établir ainsi des relations personnelles, avec ce siège de la science aussi ancien que renommé Palais de Buckingham. le 10 février. Malgré ce refus du prince un comité de mem bres influents de l'université s'est formé pour assurer l'élection de S. A. R. Sir Charles Wood, chancelier ffe l'échi quier, a enfin présenté la séance de la chambre des communes les plans financiers de lord J. Russellqui étaient si vivement attendus par les spéculateurs de Londres et de Paris. Le ministre anglais propose de faire un em prunt de 8,000.000 liv. (200,000.000 fr. ce qui suffira si la prochaine récolle est favorable, cet emprunt serait fait 3 1/2 e/0 et l'intérêt payer s'élèverait 280,000 liv. par an. Sir Ch. Wood a en outre annoncé qu'il croy ait élever l'intérêt des bills de l'échiquier, de 1 1/2 2 deniers par jour, cequi produira pour le trésor une nouvelle dépense de 143,000 liv. La réponse faite aujourd'hui aux nom breuses personnes qui sout allées savoir des nouvelles de la santé de M. O'Connell, Y Hôtel Britannique, était que M. O'Connell se trouve beaucoup mieux mais on assure que l'état de l'illustre malade est très-grave qu'il est abso lument nécessaire de le ramener immédiatement en Irlande. Une expérience très-intéressante a été faite Mannheim, le 13 février: Une jeune femme, âgée de 18 ans, atteinte des douleurs de I enfantement, a été mise dans un état d in sensibilité complète au moyen de la vapeur d'éther. Le travail a duré 20 minutes, et la ma lade n'a ressenti aucune douleur. Lorsqu'elle est revenue elle, elle a déclaré qu'elle avait été plongée dans un sommeil agréable d'où elle avait été tirée par les vagissements de son enfant. Onécritde Plauen(Saxe), le 14 février: Parmi les lettres qui dernièrement ont été renvoyées au bureau de poste de notre ville pour avoir été refusées par les destinataires, et que ce bureau a été obligé de décacheter, afin de pouvoir les rendre aux personnes qui les ont écrites, il s'en est trouvée une adressée par un ouvrier maçon de notre ville nommé Han- stein, au couvent des Capucins de Prague (Bo hême), et dans laquelle cet individu faisait l'offre de se rendre Breslau pour y assassiner M. Ronge, fondateur du catholicisme dissident, si le couvent voulait lui payer les frais de son voyage, qui s'élèveraient la modique somme d'environ 20 florins (52 fr.). L'ouvrier Hanstein a été arrêté. On lit dans une correspondance adressée de Vienne, 13 février, aux feuilles de Francfort: La phrase insérée dans l'adresse de la chambre des députés de France et qui dit qu'aucune puissance ne peut s'affranchir des traités sans en affranchir en même temps tous les autres, a causé ici une vive impression. Les commentaires de M. Guizot ont paru des so- phismes. Il est assez probable que des explica tions catégoriques seront demandées par les cabinets des trois puissances du Nord sur ce point aussi important que délicat. Il paraît que Cabrera a abandonné la cause du comte de Montemolin et qu'il est actuellement Nice. Les carlistes attribuent celle dissidence différents motifs, et particu lièrement aux paroles de tolérance prononcées par le fils de don Carlos. Si l'on ajoute cela l'impossibilité de se procurer des ressources pécuniaires Londres et la désunion qui existe entre les principaux chefs du parti absolutiste, on peut croire la désorganisation complète de ce parti, malgré les bruits que l'on a fait cou rir ces jours derniers d'une levée de boucliers préparée pour le printemps. Phare de Bayonne.) Les Anglais viennent de trouver un nou vel objet d'importation c'est l'importation des dents humaines. Les sauvages de l'Australie ont des dents magnifiques, qu'ils consentent se faire faire arracher, moyennant un mouchoir, 'un couteau ou tout autre objet de peu de va leur. Un négociant a imaginé de spéculer sur ces objets, et il a envoyé en Angleterre plusieurs caisses de dents qu'il a vendues très-avanta- gensement aux dentistes de Londres. On parle d'un amendement la loi sur l'exercice de la médecine. Il consisterait ne laisser les médecins étrangers exercer l'art mé dical en France que dans les mêmes conditions que les citoyens français peuvent exercer la médecine dans chacun des pays étrangers. Paris, 24 Février. Les démêlés entre Y Epoque et la Presse occupent ce matin tout Paris. On avait été fort étonné hier d'apprendre que la Presse allait servir les abonnés de XEpoque, et l'on a été bien plus élonné ce malin d'apprendre que XEpoque renaissait de ses cendres et avait paru de nouveau. L'affaire de ces deux journaux est tout-à-fait inouïe dans les fastes du journalisme. Le gérant de Y Epoque, M. Prosper Deville avait acheté XEpoque de l'ancienne société Solar et compa gnie, moyennant 202,500 francs. Mais il n'avait pas l'argent nécessaire pour celte acquisition en sorte qu'il avait seulement fait quelques avances. Il avait formé une nouvelle société et il avait reçu des fonds de quelques actionnaires, en sorte qu'avec ces ressources et quelques réabonnements au journal, il était parvenu faire paraître XEpoque pendant 4 mois. Cepen dant le 22 février, M. Prosper Deville était aux abois. Les ouvriers compositeurs qui n'étaient pas payés, ne voulaient plus composer le jour nal les employés avaient fait assigner M. De- ville. en payement de leurs appointements. M. Deville s'est rendu alors chez M. Era. de Girar- din, et sans consulter aucun de ses actionnaires, sans attendre l'assemblée qui était fixée au 2i février, il lui a vendu la propriété de XEpoque) moyennant 50,000 francs. Le soir même, on a arrêté la composition du journalet le rédac teur en chef, M. Garnier de Cassagnac a été fort élonné d'apprendre, en arrivant 11 heu res du soir, que I Epoque ne paraîtrait pas le lendemain. Hier, 23 février, M. Solar et toute l'ancienne administration de l'Epoque réunie aux nouveaux actionnaires, qui n'avaient pas été prévenus de la vente de M. Deville, ont ré solu de faire reparaître le journal et de proles ter contre l'acte de vente que M. Deville a signé pour une affaire qui ne lui appartenait pas. On est assez curieux de savoir comment se termi nera celte singulière affaire. La Presse continue envoyer son numéro aux abonnés de XEpo quequi vont ainsi recevoir provisoirement deux journaux. M. Deville et Emile de Girardin vont être attaqués en dommages-intérêts devant les tribunaux et une grave affaire judiciaire va sortir de celle nouvelle complication. Tandis que les relations entre M Guizot et lord Normamby sont tout-à-fait rompues, M. de S'-Aulaire paraît avoir rétabli ses com munications avec lord Palmerston. Il a envoyé tous les ministres des invitations pour un grand dîner qu'il doit donner dimanche pro chain et il paraît que lord Palmerston doit s'y rendre. A vendre delà main la main 9S HÊTRES) pouvant servir de pilotis. L'occupeur Donce reste Zandvoorde, ancien chemin conduisant de Zillebeke Zandvoorde dix minutes de la ferme nommés den Pappot. On pourra obtenir les renseignements au bureau de cette feuille. Qu'on te le dite. imprimerie de cette ville. S'adresser au bureau du Ps.0C.RCi.

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3