AVIS.
ILLUSTRÉE,
3
EXTÉRIEUR. France.
ANNONCES.
1 vol. PAR mois.
ra. 1-25 (broché) par mois
AVIS IMPORTANT.
PAR UNE SOCIÉTÉ DE LITTÉRATEURS BELGES ET ÉTRANGERS,
SOUS LA DIRECTION DE IVL THÉODORE JUSTE.
On prend encore des souscriptions fr. 1-95.
le V volume
L'OCÉANIE,
courut au-devant de ce nouveau venu, et le renversa
lui et sa monture; une lutte terrible s'engagea alors
entre les deux chevaux, lutte qui dura plus d'une
heure. Dans un moment de relâche ils poursuivi
rent un homme occupé bêcher non loin de là et
qui ne put leur échapper qu'en fuyant. Enfin les
deux champignons se rejoignirent dans l'enclos de
M. de Zaleux, maire d'Aigneville, et, sous les yeux
d'une foule de paysans armés de fourches et de bâ
tons, recommença un combat plus acharné que
jamais. On essaya vainement de les séparer le len
demain seulement on les retrouva, de guerre lasse,
couchés tous deux l'un près de l'autre, et pouvant
peine se remuer. Le premier des deux hommes dont
nous avons parlé estdit-on dans un état déses
péré quant au marchand de moulons sa vie n'est
pas en danger.
La ville de Strasbourg vient d'hériter d'environ
deux millions pour l'entretien de son théâtre et
pour l'encouragement de l'art lyrique. Le testateur
est un nommé Apfel,décédé le ii mars, Wessem-
bourg, dont le testament ne comprend pas morns de
8 pages in-folio. Sa fortune consistait en 80,000
livres de rentes sur l'état et un grand nombre de
propriétés. Les intérêts de ces capitaux devront
être capitalisés pendant 8 ans et les revenus de celte
fortune qui s'élèvera alors environ trois millions
devront être destinés principalement l'entretien
du théâtre et sans que la ville soit dispensée pour
cela d'y consacrer la subvention annuelle qu'elle a
l'habitude d'y affecter.
Il paraît que M. Apfel laisse plusieurs parens
dans un état voisin de l'indigence auxquels il n'a
rien laissé.
Avanl-liier soir, sept heures, une série d'as
sassinats commis par un seul homme avait mis en
émoi le quartier Saint-Martin. Voici dans quelles
circonstances Une charbonnière demeurait avec
son fils rue du Verlbois 35 et occupant un loge
ment situé au-dessus de son magasin entendit
ouvrir brusquement la porte de ce logement et se
hâta, suivie de son fils de monter l'escalier. Le vo
leur, surpris en flagrant délit, se précipite sur cette
femme, et en un clin-d'œil la mère et le fils tom
bent frappés de plusieurs coups de couteau. Les
voisins accourent leurs cris de détresse et deux
d'entre eux un marchand de vin et un boucher
sont aussi poignardés. Enfin un corroyeur plus
heureux et plus robuste parvient terrasser l'as
sassin et arracher le couteau ensanglanté des mains
«le ce forcéné. On assure que deux des blessés sont
en danger de mort.
M. Benjamin Delesser! a laissé, on le sait déjà,
aux bureaux de bienfaisance de Paris, i2,000 fr.,
comme représentant les frais qu'auraient pu coûter
ses funérailles faites avec une simplicité si noble.
Indépendamment de ces 12,000 fr., M. Delessert a
légué chaque bureau 3,000 fr., ce qui fait 36,000
fr. Une libéralité bien plus considérable encore
prouve tout le prix qu'attachait le respectable tes
tateur donner aux classes ouvrières, par l'attrait
d'un premier avoir, des habitudes économes: il
lègue donc 15o,ooo fr. la caisse d'épargne charge
par elle de donner chaque année, pendant trois ans,
des livrets de 5o fr. mille ouvriers. Une condition
sera pourtant imposée chacun de ces ouvriers do
nataires c'est qu'il ne pourra se défaire de ce livret
avant deux anuées révolues.
Un journal de Tellahassee Floride raconte
sur le prince Murâtqui a passé quelque temps en
Belgique, l'anecdote suivante, qui, nous n'avons pas
besoin de l'ajouter,n'est rien moins qu'authentique:
Parmi les citoyens les plus éminents de la Flo
ride, figure le fils de Murât roi de Naples lequel
héritier du courage de son père, mais non de son
amour pour la gloire vit paisiblement dans une
plantation. 11 y a quelque temps, il y eut un duel
il se rendit tranquillement sur le terrain avec son
chirurgien en fumant un cigare puis le moment
Venu, il fit feu. Son adversaire tomba, et le chirur
gien voyant le prince deboutcourut au blessé. Le
prince, qui avait le doigt brisé parla balle de son
adversaire, rappela le chirurgien et lui dit Pour
quoi allez-vous là Je vous ai payé cent dollars pour
venir ici et me retirer du corps le plomb que ce
damné-la aurait pu m'y mettre laissez-le payer
pour lui. Coupez-moi le doigtet s'il n'est pas con
tentje lui logerai une autre balle dans le corps.
Mais l'adversaire se déclara satisfait de celle qu'il
avait reçue.
Paris, 33 Mars.
La séance d'hier de la chambre des députés a été
occupée par les développements que M. Duvergier
de Hauranne a donnés sa proposition relative la
réforme électorale.
Dansla séancedecejour,ladiscussion a commencé.
M. de Golbery a parlé contre la prise en considé
ration, qui a été soutenue par l'abbé de Genoude.
M. de Liadiêres a combattu la proposition; il a
parlé dans son discours des qualifications de conter-
valeurs bornes et de conservateurs progressifs qu'on
prodigue depuis quelque temps. Quant moi a-t-
il dit, je subirai philosophiquement cette qualifica
tion de borne, en songeant que souvent les bornes
servent de gardefous. Cette repartie spirituelle a
excité l'hiralité de la chambre.
Au départ du courrier, M. de Liadiêres était encore
la tribune.
Paris, le 24 Mars.
L'échec du ministère pour la vice-présideuce de
M. de Maleville paraît destiné avoir un long reten
tissement et le Journal des Débats qui avait déjà
jeté hier un cri d'alarme, et qui se voyait forcé de
signaler la scission qui existe en ce moment dans
le pârti conservateur croit devoir revenir aujour
d'hui sur le parti dissident qui vient tout coup de
se renouvelle!-. Il y a deux jours, dit le Journaldet
Débats, si l'on nous avait demandé si la proposi-
tion de M. Duvergier de Hauranne serait prise en
considération, la question nous aurait fait rire,
i> mais après le vote d'hier, elle peut paraître dou-
teuse. Déjà ceux qui ont nommé M. deMalleville
s'applaudissent hautement de leur coup et pren-
nent des airs de maître avec le ministère et la
majorité; ils dictent leurs conditions et menacent
de se joindre la gauche pour faire passer la prise
en considération si le ministère ne capitule
devant eux en s'engageanl accorder d'ici la fin
de la législature actuelle l'adjonction decapacilés.»
Cette attaque du Journal des Débats nous paraît
s'adresser directement au journal la Presse, qui
engage les conservateurs de ses amis voter pour la
prise en considération. Mais les Débats ne veulent
pas cependant, accorder trop d'importance aux amis
de M. Em. de Girardin, ils ne sont que 20 peut-être,
dit ce journal, et ils ont la prétention d'imposer la
loi 200 conservateurs.
On 11e sait pas au juste, en effet, quelle est l'im
portance de celte petite église conservatrice, mais il
y a lieu de croire qu'elle compte plus de 20 mem
bres et l'on soupçonne mêmequ'elle est secrètement
protégée par de hauts patrons qui ne seraient pas
fâchés de se débarrasser de M. Guizot.
On disait ce matin l'hôtel des Capucines
qu'un long conseil des ministres avait été tenu hier
soir aux Tuileries, par suite de l'arrivée d'un cour
rier, porteur de dépêches d'une grande importance
émanant du cabinet impérial de St-Pétersbourg.
L'amélioration de la halle aux farines de Paris
continue, ce qui fait espérer qu'il y aura baisse de 1
2 centimes, lors de la taxe du pain pour la pre
mière quinzaine d'avril.
La discussion sur la prise en considération d«
la proposition de M. Duvergier de Hauranne con
tinue toujours.
Ap rès M. Liadiêres M. Isambert a parlé hier en
faveur de la proposition, quia été combattue par M.
d'Ha usson ville.
Aujourd'hui, M. G. de Beaumont a soutenu la
proposition. M. Moulin a parlé contre; mais au mi
lieu de sou discours, l'orateur s'est évanoui et allait
tomber lorsqu'un des huissiers s'est élancé la tri
bune et l'a soutenu. On a emporté l'honorable
membre qui est bientôt revenu lui-même et a
repris la parole.
Il paraît certain que M. deSalvandy présen
tera dans le courant de cette semaine le projet de
loi sur la liberté de l'enseignement. Des personnes
très-bien informéesassurent que l'exposé des motifs
est déjà prêt et qu'il sera lu a la Chambre des Dé
putés jeudi ou vendredi prochain. Univers.
La nomination de M. Léon Mallevile la vice-
présidence de la chambre en remplacement de M.
Hébert, a toute l'importance d'un événement et elle
confirme les bruits répandus depuis quelque temps
sur la scission qui a commencé se former dans le
sein du parti conservateur, par suite de la nomina
tion de M. Hébert au ministère de la justice. M.
Guizot se croyait encore si certain de sa majorité
que ses amis annonçaient ouvertement hier que ce
serait M. Duprat qui l'emporterait. Les conserva
teurs dissidens ont d'abord voté pour M. Debelleyme,
mais comme le ministère repoussait le candidat, ils
ont préféré un membre de la gauche M. Duprat,
qui était appuyé par MM. Duchâlel et Guizot. Le
Journal des Débats semble un peu déconcerté de
celle déconvenue et il gourmande le ministère de ne
pas s'être donné assez de peine pour enlever la no
mination de son candidat. Ce journal qui jusqu'à
présent regardait la majorité comme si compacte
reconnaît qu'il y a des conservateurs dissidens qui
s'appellent conservateurs progressifs et il cherche
prendre un ton plaisant comme si la nomination
de M. de Malleville ne lui importait guère. On pour
rait même croire qu'au fond il n'est pas fâché de ce
qui arrive M. Guizot. Il y a déjà longtemps que
l'on cherche indirectement le renverser du pou
voir et nous ne serons pas étonnés que les con
servateurs qui ont reporté leurs voix sur M. de
Malleville après avoir voté pour M. Debelleyme
eussent reçu de secrètes instructions peu favorables
la durée du ministère du 29 octobre.
La mésintelligence qui régnait entre MM. les
ducs de Nemours et de Montpensier et qui avait eu
un certain éclat a cessé la réconciliation a eu lieu
dimanche devant le roi et la reine, et d'après la
volonté qu'ils en avaient formellement exprimé.
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