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ticulier qui les accompagne. 11 devient dès lors assex
facilede les confondre. Quelquefois même celte dis
tinction ne se fait pas, et les fils de veuve comme les
étrangers qui n'ont reçu que la petite naturalisation
sont portés sur les listes qui servent aux élections
des chambres. La vérification des pouvoirs la
chambre des représentants a révélé que plusieurs
prêtres avaient pris part aux élections d'un arron
dissement en i»4i par suite delà délégation des
contributions de leur mères. On assure que dans cet
arrondissement les erreurs de ce genre sont assez
nombreuses et il eet probable qu'elles se reprodui
sent ailleurs. Ce serait aux commissaires de district
attirer sur ce point l'attention des administrations
communales. A leur défautil est désirer que le
contrôle actif des électeurs parvienne faire dispa
raître cet abus. Nous avons entendu parler d'une
irrégularité plus grave encore. Certaines communes
n'auraient, dit-on, qu'une seule liste électorale soit
pour l'élection aux chambres soit pour celle des
conseillers provinciaux soit même pour l'élection
des conseillers communaux. Le fait est possible
mais, quelle que soit trop souvent la négligence
administrative en matière électorale il nous paraît
dépasser les bornes de la vraisemblance.
Une illégalité qui se pratique parfois et qtii a
également pour effet d'augmenter le nombre des
électeurs de la campagne consiste comprendre la
contribution foncière dans la cens électoral du
fermier. D'après l'usage c'est presque toujours le
fermier qui paie pour son propriétaire la contribu
tion d es terres qu'il tient en location mais pour le
cens électoral l'impôt foncier ne peut légalement
compter qu'au propriétaire. Lui seul est tenu de 1#
payer, car c'est un impôt qui frappe la propriété;
la loi qui l'établit ne connaît ni le locataire ni les
conventions que celui-ci peut avoir faites pour le
paiement de charges qui incombent d'autres que
lui. Il est telle province dit-on, qù cet abus est
fréquent.
Enfin nous citerons encore une autre violation de
la loi et celle-là semble se pratiquer depuis plu
sieurs années dans des localités (Averses appartenant
trois ou quatre provinces. On y prend pour base
du cens électoral des desservants la contribution
foncière du presbytère et autres biens appartenant
non aux desservants eux-mêmes, maisaux fabriques
d'église. On prétend même qu'un partage se fait
entre plusieurs personnes des contributions des
biens de la fabrique, afin de leur donner chacune
un droit électoral.
On voitpar ces exemples combien la surveil
lance des listes offre d'intérêt, et combien, cause
d'*s recherches qu'elle nécessite, il serait utile de s'y
préparer de bonne heure. Un petit nombre de per
sonnes actives devraient dès aujourd'hui, dans cha
que arrondissement, s'entendre pour se charger de
la vérification des listes. Les recherches pour les
communes rurales de l'arrondissement pourraient
être divisées entre six ou huit individus qui au
raient chacun le contrôle de cinq dix communes
et prendraient immédiatement leurs mesures en
conséquence. Beaucoup d'administrations commu
nales pèchent par insouciance ou par ignorance de
la loi. On peut donc, sans attendre la formation des
listes, leur faire parvenir des conseils officieux poul
ies éclairer sur la nécessité et les moyens de mettre
une grande régularité dans cette partie importante
de leurs fonctions leur faire sentir surtout que les
yeux sont ouverts sur leurs actes et que les abus ou
les négligences ne passeront pas inaperçus.
Il est un autre objet pour lequel des mesures doi
vent être prises l'avance. On sait quelle peine une
partie du clergé s'est donnée aux dernières élections
pour faire réussir les candidats d'une opinion et
repousser ceux de l'opinioa contraire et comment
sou autorité religieuse a été mise au service des pas
sions politiques. Il n'y a de contre-poids qui puisse
être opposé cette inlluence avec plus d'espoir et de
succès, que les conseils donnés par les propriétaires
leurs fermiers. Le fermier en Belgique a générale
ment une grande confiance dans sou propriétaire
et le candidat que celui-ci lui recommande comme
apte remplir utilement pour le pays les fonctions
de représentant, a chance d'obtenir et la voix du
fermier même et celle d'autres campagnards avec
lesquels il est en rapport. Aujourd'hui que toutes
les nuances de l'opinion libérale sont réunies, Je
nombre des propriétaires libéràux est considérable.
Mais dans beaucoup d'arrondissements ceux qui
n'ont qu'un petit nombre de fermiers électeurs
n'ont guère songé les éclairer de leurs conseils il
peut être nécessaire de les y engager.
Pour cela il faut dresser dans chaque arrondisse
ment une liste des électeurs de la campagne portant
les noms dos propriétaires en regard de ceux des
fermiers. Ce relevé p«ut se faire ou l'aide de ren
seignements pris dans les communes mêmes, ou, ce
qui est plus simple l'aide de ceux qui reposent
dans les bureaux des employés des contributions ou
du cadastre où des registres spéciaux mentionnent
la fois, pour chaque bien le nom du propriétaire
et celui du fermier. Une fois les propriétaires con
nus il est facile de s'adresser ceux qui habitent
l'arrondissement ou la province quant ceux qui
demeurent dans d'autres provinces si l'on a besoin
d'informations sur les moyens d'entrer en rapport
avec eux la voie la plus sûre est de les demander
directement quelque représentant dont l'opinion
est connue. Les membres des chambres ont entre
eux, et par conséquent avec les diverses provinces
des relations qui leur permettront dans la plupart
de« cas de satisfaire aisément ces demandes.
Cette liste des propriétaires peut être publiée
aussi bien que celle des électeurs, sans qu'il faille
craindre qu'elle serve également au parti opposé.
En général, il faut recommander la publicité
l'opinion libérale. Dans la voie franche où elle mar
che c'est son arme la plus forte celle que ses ad
versaires redoutent le plus. Elle doit répandre le
plus de publicité qu'elle peut sur toutes les irrégu
larités, sur toutes les fraudes, sur toutes l#s manœu
vres par lesquelles on la combat. Que toutes les
réclamations fondées qui s'élèveront contre les listes,
toutes celles qui seront adressées aux administra-
lions communales ou aux députations permanentes
soient immédiatement publiées. C'est dans les stra
tagèmes secrets dans les petites ruses souterraines
que les adversaires de l'opinion libérale en sont ré
duits aujourd'hui chercher leur force. Éclairer
la lutte, l'inonder de lumière, c'est doubler les
chances de ceux qui combattent avec loyauté c'est
déjouer la stratégie d'embuscades qui n'a d'espoir
que dans les ténèbres;
Hier a eu lieu l'inauguration du chemin de
fer de Lichlervelde Koulers, c'est-à-dire le
premier parcours d'un convoi. Pour mettre en
exploitation définitive celle partie de la ligne
qui va relier Bruges Ypres, et Courlrai
Bruges et Ypres par Roulers et Thouroul, on
n'attend plus que la vérification des travaux par
l'état et le permis d'exploiter la route exécutée
et inaugurée. Il est rare de voir u»e entreprise
poussée avec tant de vigueur et une ligne de
travaux s'exécater aussi prestement. Cela prouve
que lorsqu'une société a des directeurs actifs
et zélés la tète de l'entreprise, les travaux
marchent rapidement, et l'on sait que M. le
directeur Chanlrell n'est pas un homme qui
dort lorsqu'il lui faut exécuter un projet. On
connaît déjà ses prouesses en fait de travaux
publics. La cathédrale de Bruges est là qui
atteste de son activité. Bientôt, grâce lui, la
Flandre Occidentale sera croisée de voies ferrées
dans tous les sens.
On lit dans la Chronique de Courlrai
Une trentaine d'ouvriers de ceux embrigadés
pour le pays de Liège, viennent de rentrer dans
leurs foyers. Us se plaignent ouvertement de
ce qu'on voulait les forcer travailler raison
d'un salaire de 50- centimes par jour. On leur
portait en compte 25 centimes pour le loge
ment et une jatte d'eau bouillie avec un peu
de lait et une infusion d'herbes séchées en guise
de thé chinois, qu'on leur distribuait le matin.
Ces renseignements, nous les tenons de la
bouche même de ces ouvriers.
La commission déléguée de MM. les notaires
cantonaux s'est réunie avant-hier, Bruxelles,
en assemblée extraordinaire, pour délibérer sur
plusieurs questions auxquelles donnent lieu le
rapport sur le projet de loi concernant le nota
riat et le plan d'une fédération des notaires
mise en avant par quelques notaires d'arron
dissement.
La commission a jugé qu'il était indispen
sable de convoquer une assemblée générale de
MM. les notaires cantonaux du royaume pour
leur soumettre diverses résolutions débattre
dans leur intérêt. Une circulaire de convoca
tion exposant les divers objets mettre en
discussion dans celle assemblée générale et
accompagnant un exemplaire du rapport fait
récemment par M. Lys, au nom de la section
centrale de la chambre des représentants, va
être adressée chaque notaire de canton. La
convocation aura lieu le mardi, 13 avril prochain.
La chambre a adopté hier le projet de loi
relatif aux offensas commises envers le roi et les
membres de la famille royale, par 59 voix
contre 20. Ainsi la forme de loi aura été adop
tée seulement par parité de suffrages 35 contre
35, dans une chambre qui compte 37 fonction
naires amovibles, et le but de la loi aura été
rejeté par 20 membres, par les deux tiers d«
l'opposition, de la représentation des villes.
Quand on regarde au but de celle loi, il n'y a
rien ajouter au fait lui-même; il est assez
éloquept. Avions-nous tort de dire hier que la
conduite de M. d'Anelhan est le pavé de l'ours
de la fable.
Qu'on y rapproche de ce succès de M. d'Ane
lhan, le verdict de M. d'Anelhan et la sotte
affaire de Bruges, comme dit Y Indépendance,
et l'on conviendra que la révolution aurait
raison d'adresser au ciel la prière que le maré
chal Villars adressait Louis XIV: Sire,
défendez-moi contre mes amis. (Messager.)
On lit dans Y Ami do L'OrdreOn raconte
maintenant du jeune comte M de Licdekerke
une foule de traits d'aliénation mentale qui
prouvent jusqu'à quel point ses deux infortunées
victimes ont poussé le dévouement fralstrtiel en
le conservant auprès d'elles.
Ce n'est pas seulement après la catastrophe
que s'est révélée sa monomanie biblique ou
plutôt judaïque. Partout où il pouvait exercer
quelqu'autorité, il faisait disparaître les images
du Christ. Des petits locataires, dépendant du
château, ont dû enlever momentanément, pour
lui complaireet même pour conjurer ses
menaces, les erucifix qu'ils avaient dans leur
chambre. 11 ne parlait de N. S. qu'en termes de
mépris et de colèreet ne le désignait que
sous un sobriquet injurieux.
Pour ne parler que de ses bizarreries, il s'im
provisait, pendant des mois entiers général
d'armée, transformait le château en place
d'armes, et les gens du service, même les fem
mes, en soldats auxquels il faisait faire l'exer
cice.
Une autre fois, ses goûts militaires faisaient
place la passion dramatique. Il avait établi
dans une salle du château, un théâtre sur
lequel il débitait des scènes tragiquas, tirées de
de divers auteurs, mais surtout de Shakespeare.
Il avait une préférence marquée pour le drama
turge anglais, dont les sombres conceptions
cadraient mieux sans doute avec sa noire
monomanie.
Il s'absentait souvent sans motif et sans pro
jet aucun. Alors il faisait de longues traites
pied, et ne reparaissait au château qu'au bout
de trois ou quatre jours. On ne savait oû il
avait été que par le récit des élrangetés qui, le
plus souvent, signalaient son passage, quelque
fois, par les billets qu'il souscrivait pour sa
dépense dans les auberges et qui revenaient
la famille.
Sans sortir du château, il lui arrivait de se
séquestrer entièrement pendant plusieurs jours.
Il ne quittait plus sa chambre où il se faisait
manger: il gardait même absolument le lit. Il
lisait considérablement; on suppose aussi qu il
écrivait.
A la levée des scellés, on acquerra peut-être
de nouvelles preuves du désordre de ses idées.
Nous apprenons que MM. les docteurs Fallût
et Loyseau out été nommés pour constater s^n
état mental.
On ne doute plus qu'il y ail poursuite judi
ciaire.
La justice de paix de Louvaïn a rendu, ces
jours derniers, un jugement qui n'est pas sans
importance pour les amateurs de lâchasse et de
la gent canine: il a été décidé qu'un propriétaire
n'a pas le droit de tenir en fourrière les chiens
trouvés chassant sur ses terres, et d'en refuser
la restitution aux propriétaires qui les réclament.