NOUVELLES DIVERSES. situation pénible du pays, il eut été conrenable que l'Université catholique ne fit pas concur rence aux aumônes indispensables au soutien de la veuve et de l'orphelin. Nous croyons du reste que l'abstention de toute quête, en faveur de l'établissement de Louvain, neut pas eu pour résultat de mettre le moins du monde la gêne le trésor de celte institution. On doit se rap peler que dans le temps les évèques ont de mandé ce que l'Université fut assimilée aux Bureaux de Bienfaisance et autres institutions charitables et admise jouir de la faveur de la personnification civile. Or, la demande n'eut pas de suite en Belgi que, mais dans les Etats romains, elle acquit le droit de main-morte et des achats considérables d'immeubles furent faits sous son nom. Nous le répétons, c'est avec peine que nous avons vu cette démarche faite cette année par le clergé, et nous espérions qu'on aurait évité, en s'abste- nant de faire la quête, de soulever des récri minations qui s'élèvent quelque fois ailleurs que chez les libéraux. Parmi les noms des communes que nous avons cité, comme ne s'élant pas conformées l'art. 8 de la loi électorale, concernant l'affi chage des listes des électeurs, nous avons nom mé celle de Dickebusch. 11 y a eu erreur, paraît- il, la liste était dressée, seulement elle avait été accidentellement placée ailleurs qu'à l'endroit destiné aux annonces et affiches. Hier, dans la matinée, on a trouvé le long des rues les plus populeuses de la ville des billets mal écrits, mais dont l'écriture ne semblait pas contrefaite contenant une provocation au désordreet une invilaliou la classe ouvrière de se rassembler au Zaelhof. Celte tentative de rassemblement a été sans effet. M. Em. Lagrangeélève de l'Université de Gand, vient de passer devant le jury, son exa men de candidat en médecine avec distinction. Nous appelons l'attention des autorités com munales sur l'arrêté royal en date du 19 février dernier, pris en exécution de la loi du 2 jan vier, qui accorde l'exemption du droit d'accise sur le sel destiné l'agriculture, raison de 100 kilogrammes par hectare. Nous croyons que le sel mêlé raison de 75 kilogrammes avec l'en grais liquide destiné fumer un hectare de pommes de terrepréserverait la récolte de toute atteinte de la maladie. Jusqu'ici il est constant, que dans les terres des polders et le long des dunes, les pommes de terre n'ont pas été malades, et d'un autre côté, les cendres utilisés comme engrais ont eu pour effet de les préserver de la pourriture sèche. H est croire que les principes salins contenus dans les terres ou dans les engrais, sont un préservatif efficace. Du reste, c'est un essai tenter, le sel biut ne coule que six francs les 100 kilogrammes et il est prouvé que le sel en petite quantité, est un amendement pour la terre qui n'est pas sans puissance. r r m i Les personnes appartenant l'opinion libé rale qui croiraient avoir le droit d'être inscrites fraîcheur de Marguciite ni celle grâce presque enfantine celle attrayante fleur de jeunesse qui passe avant vingt ans elle frappait davantage rimaginatiou que M"e de Nantcuilet était incontesta blement plus sédu sanle. Ainsi doue Marguerite reprit la jeune femme il te semble qu'on peut passer agréablement un hiver loin de Paris Même plusieurs hivers, répondit-elle; et il faut convenir que de sna part le sacrifice ne serait pas grand. Soit dit sans reproche xuaiuan, vous ne m'avez jamais menée au bal. Quoi jamais, jamais, mademoiselle secria Raoul. Oui monsieur mais je vous assure que cela ne m'a pas donné un seul moment de chagrin, ni d'envie, ni de regret. 5]rue Je Nanteuil sentit que l'occasion se présentait naturellement de faire connaître Raoul la famille laquelle il voulait s'allier, Dans la franchise de son ârae, elle crut lui devoir quelques explica tions sur le caractère les idées cl les habitudes de M. de Nanteuil. 11 est vrai dit-elle Marguerite n'ajamais dansé que dans des fêtes de pensionnaires avec ses jeunes amies. Bien que nous ayons des relations nombreuses nous menons une vie fort retirée. M. de Nanteuil n'aime pas du tout le monde il ne va nulle partit ne reçoit personne. Son vieil ami le chevalier de Lascoursest sa seule société, depuis vingt ans et plus. Il souffre volontiers que nous rece vions et rendions des visites dans la matinée lorsqu il est loi-méme la promenade avec le chevalier mais le soir sa porte est fermé# sur la liste électoraleou celles qui doivent justifier le cens payé, peuvent s'adresser pour avis et aide M. Ernest Merghelynck, secrétaire d# l'Union libérale, rue Courte de la Prairie, 18. 8 i? Le concours agricole a eu lieu celte année Ypres, et les prix viennent d'être décernés aux suivants Le premier au Sr Jacques Demaretculti vateur Proven le second au Sr Merlevede, de Brielen. La commune de Proven se distingue aux con cours agricoles. L'année dernière ce fut aussi un cultivateur de celte commune qui a rem porté le premier prix. ■MOUtlcg» On écrit de Louvain, 19 avril, Y Indépen dance: Je suis heureux de pouvoir vous annoncer que dans la séance du conseil communal qui vient de se terminer, le conseil échevinal moins M. Landeloos, et tous les conseillers, moins deux, MM. Debusscher et Cranincx. pro fesseur l'université catholique, qui n'assis taient pas la séance, viennent de donner leur démission. Cet acte d'approbation, cet assentiment una nime donné la conduite de notre honorable et digne bourgmestre, a causé dans notre ville une satisfaction générale et prouve combien était grande l'indignation soulevée par la ma nière d'agir de M. de Theux. M. de Luesemans, qui n'était pas présent la séance, a immédiatement adhéré la conduite de ses collègues; on donne ce soir des sérénades au bourgmestre et aux échevins. Voilà une manifestation qui donne, j'espère, le plus éclatant démenti aux lettres et aux rai sonnements perfides publiés par Y Émancipation et par le Journal de Bruxelles. On se rappelle quevers la fin de l'année dernière, nous avons donné les détails d'un horrible assassinatcommis sous la commune de Uunst, deux lieues d'Anvers, sur la personne d'un nommé Van Daele. L'individu accusé d'être l'auteur de ce crime, et qui a comparu hier malin devant la cour d'assises d'Anversest un forçat libéré qui a déjà subi, pour vol avec cir constances aggravantes, la peine de huit années de travaux forcés. Il se nomme Jean VanRuth, âgé de 34 ans né et domicilié Anvers. Les débals dans cette affaire, qui occupera la cour pendant trois jours ont lieu huis-clos cause paraît-ild'autres charges qui pèsent sur le prévenu, et que la pudeur ne nous per met pas de qualifier. Une cinquantaine de témoins, la plupart charge, doivent être entendus. Le 21 au soir, 7 1/2 heures, le domestique de M. L..., rentier, revenant de Boitsfort, ren contra au bois de la Cambre un vieillard dont l'extérieur dénotait la plus profonde misère; il avait la tête nue et quelques haillons couvraient peine ses membres amaigris; une barbe lon gue descendait en désordre sur sa poitrine. Le domestique, qui était cheval, demanda ce malheureux d'où il était et pourquoi il ne ren trait pas chez lui. Chez moi? répondit le vieil— M—M—MF lard, d'une voix tremblante, j'y suis. Depuis deux mois je n'ai pas d'autre demeure que le ciel ouvert et d'autre lit qu'un lit de feuilles. Et qui vous donne manger demanda le do mestique. Ah je trouve me nourrir, ras surez-vous. Mais avant de vivre ainsi, où habitiez-vous Que vous importe monsieur, dit le vieillard, et il continua son chemin travers le taillis. Le domestique resta d'abord stupéfait, mais, confiant son cheval un manœuvre maçon qui passait, il suivit sans faire de bruit le vieillard. Il le vit s'introduire djms une espèce de trou pratiqué dans un monticule au milieu du bois. Rentré chez son maître, il lui raconta sa singu lière aventure, et hier maliu de bonne heure, M. L..., accompagné de son domestique, alla trouver le vieillard dans son réduit; mais ils n'y trouvèrent qu'une feuille de papier sur la quelle étaient écrits au crayon, d'uae manière peine lisible, ces mots Ne cherchez point. Je ne saurais rester là où on sait que je suis, je veux mourir ignoré de tout. Cet écrit a été envoyé, avec la relation du fait, l'autorité communale de l'endroit. Nou3 apprenons que depuis quelques jours un mandat d'amener a été décerné contre M. Van Caneghem ex-caissier de l'administration des théâtres royaux. Déjà plusieurs témoins ont été entendus par M. le juge d'instruction et l'affaire se poursuit activement. La discussion du projet de loi sur le notariat, est définitivement ajournée la prochaine session. Une lettre de Berlin, adressée la Gazette de Hanovreretrace de la manière suivante la physionomie politique de la diète On a remarqué dans les réunions prépara toires des membres de la diète, combien les provinces de l'Estcelles de Prussede Posen et de la Silésie, avaient de tendance l'opposi tion les membres de la Saxe et la Weslphalie, au contraire, paraissent plus conservateurs que ceux même de Brandebourg et la Poméranie. Les députés rhénans ont une altitude calme mais une couleur prononcée. Les membres po lonais de l'ordre équestre du duché de Posen avaient d'abord l'intention de formuler une protestation contre la nomination du baron Ililler de Gaertringen comme maréchal provin cial, cause de sa nationalité, mais ils ont re noncé le faire, ne jugeant pas le moment opportun, et se sont contentés de lui en donner seulement avis. Cette démarche n'avait du reste rien de personnel. Nous croyons savoir que le baron de Gaer tringen n'est rien moins qu'agréable aux Polo nais du grand-duché de Posen; c'est lui qui était, il y a un an, la tôle de la députation des propriétaires allemands du grand-duché, en voyée auprès du roi après la folle tentative in surrectionnelle de février et il paraît que le langage de l'adresse hostile et offensant pour la population polonaise n'a pas été oublié. Journal des Débats. il ne sort jamais et fait sa partie de whist jusqu'à minuittoujours en famille, sans autre compagnie que le chevalier de Lascours. Mar guerite s'est fort raisonnablement résignée ce passe-temps qui n'est guère de son âge elle fait intrépidement ses douze robs de suite et le chevalier assure qu'elle deviendra d'une certaine force. On prend goût toute chose quand on y réussitdit cauteleu- semenl Raoul peut-être de Nanteuil ne quitterait-elle pas volontiers sa partie de whist pour une promenade sous les pins d'Italie? Ah monsieurdit-elle avec une naïve indiguation, vous me «royez joyeuse Eh non mon enfant répondit M"»' de Nanteuil en riant M. d'Aglevilîe voulait seulement connaître ton sentiment. Ah cc doute n ét titqu'une question indirecte dit Marguerite d'un air de doux reproche pourquoi ne pas in'interrogcr tout sim plement Parce que je n'oseraisrépondit Raoul avec un regard qui achevait d'expliquer sa pensée. Marguerite baissa les yeux et se remit feuilleter son album d'un air fort attentif. Mn,# de Nanteuil se tourna vers Raoul et lui dit avec une expression tout la fois grave et affectueuse Je ne saurais vous dire, monsieur, la joie que j'éprouve de l'exception que M. de Nanteuil nous a permis de faire en votre faveur. J'en suis d autant plu» reconnaissantrépoudit-il que c'est vous, et M,le Marguerite que je la dois et que d'autres déjà l'avaient sollicitée sans l'obtenir. Oui Marguerite avait toujours refusé de confiance dit demi.voix Mn,e de Nanteuil dans les idées de son père une simple visite constitue une espèce d'engagement. Cette préférence m'encourage répondit Raoul avec l'émotion d'un homme qui prononce des paroles décisives mais avant de re venir ici demain je voudrais adresser une dernière question MU* Marguerite. Eu entendant ces mots, Mrae de Nantcuil prit la main de la jeune fille et la regarda d'un air plein de tendresse et de sollicitude. Mar guerite était pâle d'émotion elle sentait que le sort de toute sa vie allait se décider; mais elle n'éprouvait ni hésitation ni frayeur. Mademoiselle,reprit Raoul, eu s'adressent elle d'un ton grave et avec un air de tendre respect Mme la ©omtesse de ht Roquefa- vières a bien voulu m'assurer des bonnes dispositions de monsieur votre père je ne veux pourtant point m'adresser lui sans avoir obtenu d'abord votre consentement. M'autorisez-vous, mademoiselle, lui demander votre main? Puisque l'on assure que octtepremièrevisite est un engagement, il le faut bien répondit-elle avec uoe adorable ooufusion et d'une voix tremblante; puisse levant vivement, elle s'en alla l'autre extrémité du salon, sous prétexte de demander le thé. Ouimonsieurrevenez demain dit alors Mm# de Nauleuil

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2