EXTÉRIEUR. France. 3 L'adresse de la diète prussienne au r<?i a été votée par une majorité de près de 200 voix. La discussion commencée 9 heures du malin, ne s'est terminée qu'à 6 heures du soir. On a introduit dans l'adres9e quelques changements qui leur ont fait perdre de sa fermeté primitive. La phrase suivante du 3 a été supprimée: L'ordonnance du 17 janvier 1320 oblige l'autorité chargée de l'administration de la dette publique de rendre compte chaque an- née l'assemblée des états du royaume, et assure ainsi celle-ci ce qui constitue la con- dition vitale d'une action utile sa convocation périodique. Les paragraphes 4, 5 et 6 du projet d'adresse ont été modifiés comme suit: Nous avons la confiance que V. M. ne con- sidérera pas comme un manque de gratitude si, dans le cours de nos délibérations, nous nous occupons d'une manière plus circons- tanciée des points des ordonnances du 3 février de cette année, que beaucoup d'entre nous ne croient pas être parfaitement d'ac- cord avec les lois plus anciennes, car pour que les fidèles états de V. M. puissent être pour le trône un appui véritable pour que nous puissions aider d'une manière efficace V. M. R., dans ses efforts pour le salut et la prospérité de notre chère patrie, ceux que nous représentons doivent avoir l'intime con- viclion quede même que l'honneur et la force de la couronne, les droits représentatifs nous accordés par noire roi, nous sout chers et que nous conservons et sauvegardons les uns et les autres comme de précieux joyaux. Si la diète dans le cours de ses délibéra- tions, si V. M. R. par les motifs que dans ce 7> cas la diète lui exposera respectueusement, se convainque de l'existence de ces diver- gences entre les lois anciennes et les lois ac- tuellesnous ne doutons pas que la sagesse et la justice de V. M. R. n'adoptent les me- sures propres conduire un accord compa- tibleavec la prospérité de la Prusse, prospérité qui repose sur la force du principe monar- chique et sur une législation représentative sûre et bien réglée. On considère néanmoins comme un fait si gnificatif que la diète se soit ainsi réservé de revenir sur les lettres du 3 février. Nous recevons une lettre particulière de Francfort dans laquelle on révoqué en doute la probabilité d'un voyage de l'empereur Nicolas Paris au moins pour celte année. L'empereur de Russie dit cette lettre se rapproche évi demment de la France, mais il n'oserait pas encore aller rendre visite ses nouveaux alliés, dans la crainte de n'y pas recevoir un accueil très-favorable. Il a encore présent l'esprit la réception peu gracieuse qui lui a été faite Londres lors de son dernier voyage. On assurait hier soir que M. de Broglie malgré les instances qui ont été faites auprès de lui, a refusé positivement le poste d'ambas sadeur Londres. Il serait de nouveau question de M. de Barante pour celte ambassade. Dans la séance de la chambre des députés d hier, la minorité progressive avait commencé par voter un candidat de son choix pour la vice-présidence du congrès, ensuite elle a voté m——i- i vous avez,, je le voisle consentement simultané de Marguerite et il faut se hâter d'en profiter auprès de son père. Vous savez les idées de M. de Nanleuil, aj outa-t-elle plus bas; la comtesse a dû vous dire comment il agit après les explications sur la position, la famille, la fortune lorsqu'un prétendant est admis faire sa demande, Mar guerite reste entièrement libre de son choix mais M. de Nanteuil veut qu'elle se décide sur-le-champ. Jusqu'icieHraycc de cette condition, elle a refusé tous les partis qui se sont présentés; heureusement vous lui avez inspiré tout-à-coup un sentiment de préférence c'est un enfantmonsieur elle s'est déterminée sans prévision ni calcul par une espèce d'inspiration qui l'a entraînée Vers vous. Et je justifierai, je l'espère, sa confiance, répondit Raoul, avec une sincère résolution. Ouicontinua la jeune femme l'instinct de son cœur l'a bien servie j'en suis sûre elle sera heureuse vous remmènerez mon sieur... f.a voix de Mmc de Nanleuil se brisa ce mot et ses yeux se remplirent de larmes amères... Non, non, madame, dit Raoul; non, elle restera je ne la sépa rerai pas de vous Il le faut il le fautrépondit vivement Mmc de Nanteuil ce doit être une des conditions de votre mariage; si vous restiez près de nous il ne serait pas heureux; laissez entrevoir vos projets de pour le candidat des conservateurs appuyé par le ministère; 193 députés ont pris part au vote. M. Rios Rosas a obtenu 90 voix; M. Rénoso66; et M. Crespo 38 au lr tour de scrutin au 2e tourM. Rénosoa eu 111 voix sur 211; M. Rios Rosas a obtenu 98 suffrages2 voix ont été perdues. L'élection de la chambre a offert celte parti cularité remarquable, que l'opposition la tête de laquelle se trouvent MM. Mon et Pidala réuni 90 suffrages et sans l'appui des progres sistesle ministère eût été en minorité. M. Rénoso a été élu la vice-présidence. On écrit de Toulouse, le 17 avril: Les tendances la baisse deviennent déplus en plus fortes sur notre marché aux grains. Nous avons eu hier une nouvelle diminution de 28 c. par hectolitre, au prix moyen de 29 30 fr. On annonce pour [demain une nouvelle baisse sur la taxe du pain. {France Méridionale. La Gazette du Rhin et Moselle publie une lettre pastorale de l'évêque d'Augsbourg au clergé de son diocèse; dans cette lettre dont la censure bavaroise a défendu la publication, le prélat défend aux ecclésiastiques de son diocèse de faire allusion aux derniers événements sur venus Munich et les engage témoigner au Roi tout le respect auquel il a droit. Des lettres particulières de Londres man dent que le général Esparlero, duc de la Vic toire, est dangereusement malade. Londres, 19 Avril. On lit dans le Manchestre Guardian: Nous sommes en mesure de pouvoir confir mer la nouvelle d'une prochaine dissolution du parlement. On peut compter qu'elle aura lieu vers le milieu du mois de juin et il est décidé que les deux chambres se réuniront en octobre, pour une courte session. Nous sommes aussi en mesure d'affirmer que sir Robert Peel est si fort dégoûté de la conduite de ses anciens partisans son égard, que son ambition au lieu d'aspi rer reprendre la direction des affaires, comme on pourrait le supposer, se borne *voguer dans les mêmes eaux que lord John Russell sur toutes les questions de politique générale. L'exemple du très-honorable baronnet sera pro bablement suivi par le plus grand nombre des conservateurs modérés la chambre des com munes; de telle sorte que les aspirations poli tiques de lord George Bentinck,de M. d'Israëli et des autres notabilités du parti protectionniste ont moins de chances que jamais d'être réalisées. On écrit de Bucharest, le 5 avril, l'OA- servateur autrichien Hier, jour de Pâques, vers midi, le feu a éclaté au milieu de la ville, dans un quartier où les rues sont étroites et les maisons mal bâ ties et pour la plupart encore couvertes de bardeaux. Le vent était violent, en sorte que, au bout d'une heure, le feu embrasait une grande étendue et qu'il n'y avait plus songer le maîtriser. Les efforts ont tendu protéger les quar tiers séparés du massif en feu. Un quart des maisons de la ville sont brûlées un architecte les évalue plusieurs milliers; une autre version parle de 1,E500 environ), et il a péri un grand nombre de personnes. L'incendie marchait si voyage, sans insister toutefois sur ce point M. de Nanteuil doit en être prévenu, pas davantage... Vous pensez, madame qu'il y verrait un motif de refus? Je le crains. Il aime tendrement sa fille? Tendrement n'est pas le motrépondit la jeune femme en hé sitant et en cherchant des paroles pour exprimer avec ménagement sa pensée il l'aime plutôt despoliquemeut c'est sa manière. Vous comprenez tout ce qu'il y a de domination exigeante dans une affec tion jusqu'ici Marguerite ne s'en est pas aperçue; mais plus tard elle en souffriraitvous aussi. D'ailleurs voyez-vous la jeunesse languit l'ombre de la vieillesse il lui faut le grand air, la liberté. Comme elle disait ces mots, la partie de whist finissait. M. de Nanteuil se leva bruyamment et vint s'adosser la cheminée d'un air triomphant il avait battu ses adversaires au jeu et il jouissait de son sucoès avec une sorte de jactance. Par uue exception rare heureusement M. de Nanteuil qui était grand seigneur de nais sance, avait la hauteur du vulgaire, l'orgueil insolent d'un parvenu l'on comprenait au premier coup d'œil le despotisme tracassier qu'il exerçait dans son intérieur. Sa pose, son accent, décelaient l'homme qui sent continuellement le besoin d'exercer sou autorité et dont la volonté absolue est un fléau permanent qui ne laisse jamais respirer son entourage. Eh bien, Nanita, j'ai encore battu le chevalier, dit-il sa jeûna rapidement que les gens n'avaient que le temps de quitter leurs maisons sans rien emporter, ce qui est arrivé au consul-général de Grèce et l'évêque catholique Malajoniainsi qu'aux pères franciscains, qui n'ont rien pu sauver ni de leur couvent, ni de leur église. Malheureu sement, c'est le commerce qui essuie la plus grande perle un grand nombre de magasins de marchandises étant entièrement brûlés. Aujourdhui 5, deux heures de relevée, les décombres fument encore, et ilest craindre que le feu ne se ranime. Hier, huit heures du soir, la place du Carrousel était couverte d'une multitude de papiers ronds du diamètre d'une pièce de 5 fr. et si légers que le vent les éparpillait rapide ment. Les petits papiers contenaient, en carac tères imprimés la brosse, des provocations la révolte et l'incendie. Sur les uns on lisait: Incendions jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de résistance au juste partage des terres et ré- colles. D'autres portaient: Les habitants s'instruiront les lundis soir, porte Saint-Denis, huit heures, des moyens de se procurer la juste existence. Ces papiers, qui rappellent une émission d'objets peu près semblables faite il y a une quinzaine de joursont été promptement ra massés par les agents avertis de ce qui se passait. Paris90 Arril. Les dissidences du parti conservateur devien nent chaque jour plus palpables et elles finiront pro bablement par dissoudre la majorité ministérielle. Aussi, M. Duchâtel a encore fait usage hier, pro pos de la proposition Remuzat, de la ressource extrême qui jusqu'à présent est parvenue lui assurer la majorité. Il a posé résolument la question, de cabinet et comme une grande partie des conser vateurs reconnaît que l'abus des fonctionnaires publics au sein de la chambre est arrivé un dégré intolérable, il a craint que la chambre ne se décidât prendre en considération cette nouvelle proposi tion. II y a de grandes probalités pour que cette tactique réussisse comme elle a déjà réussi si sou vent. M. Duchâtel n'ignore pas que l'armée entière des fonctionnaires qui peuple la chambre, ne votera pas contre elle-même et voilà pourquoi il s'est même opposé la prise en considération sous le prétexte d'inopportunité. C'est toujours au moyen de cette réponse bannale d'inopportunité, que l'on parvient ajourner une réforme qui est jugée indis pensable par une grande fraction des conservateurs, M. Emile de Girardin se déclare ce matin avec force dans la Presse, en faveur de la prise en considéra tion et comme ce député parait avoir quelque influence parmi les conservateurs, son opposition pourrait bien finir par tuer le ministère, si ce n'est sur celte question spéciale du moins sur quelque autre proposition importante. Les bureaux de la chambre des députés ont examiné hier le projet de loi sur l'instruction se condaire. Six bureaux ont nommé leurs commis saires, trois se sont ajournés demain. Uu seul bureau, le 8", celui même dont le ministre de l'in struction publique fait partie, a nommé son com missaire sans aucun débat dans tous les autres la discussion a été vive et animée. Les six commissaires nommés hier, sont MM. d'Haussonville Odiloa-BarrotLiadières Bom- mart, Thiers et Daguenet. femme; ce pauvre Blaozac a été m iltrailé aussi mais o est, ma foi, sa faute; il a des distractions!... Vous n'étiez pas A votre jeu ajouta-l-il crise tournant brusquement vers Philippe; je soupçonne que vous vous amusiez écouter ce que l'on disait l'autre bout du salon. C'est m'accuser d'une indiscrétion monsieur! répondit Phi lippe, piqué peut«être de ce qu il disait la vérité. Vous auriez préféré la conversation au jeu mon jeune cousin t poursuivit impitoyablement le gros homme: mais moi j'avais je l'avoue un certain plaisir vous avoir pour adversaire et consi dérer les angoisses du chevalier chaque fois que vous touchiez i'utie après l'autre toutes vos cartes en tâchant vainement de vous rappeler celle qu'il fallait jouer. Mon père dit Marguerite en lui prenant timidement le brat voulez-vous faire encore une partie —.Oui, avec loi, répondit-il mademoiselle, vou3 allez jouer la place de votre cousin. C'est barbare cela murmura Philippe. Marguerite se soumit silcucieusemenl cette injonction et se rap* procha de la table afin d'arranger la partie. Pour lu première fois elle s'apercevait que son père lui iufligeaitsa volonté, et se tournant vers Mme de Nanteuil, elle lui dit voix basse et avec un soupir s Ah maman c'est ennuyeux le jeu {La suite au prochain r.9*)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3