libéralement an Gouvernement, dont mon fils fait
partie et qui a tant fait pour les Flandres.
Si mon opinion ne peut ébranler des convic
tions déjà formées je désire du moins dessiner
nettement les positions la parenté qui existe entre
le candidat des quelques électeurs qui forment
l'Union dite libérale et moi, les démarches que dans
une autre circonstance j'ai faites en faveur de ce
candidat, pourraient induire en erreur sur mes
vrais sentiments les électeurs qui m'honorent ainsi
que mon fils de leur estime et de leurs sympathies.
Mon vole personnel est acquis Monsieur
Charles Van Rfnynghe, Bourgmestre Pope-
ringhe j'engage aussi tous les électeurs de l'opinion
conservatrice porter leurs voix sur le Bourgmestre
de la seconde ville de l'arrondissement.
Je remercie le corps électoral de l'unanimité
des suffrages qu'il paraît avoir l'intention de donner
pour le Sénat, mon frère Monsieur Malou-Ver-
gaijwen.
Veuillez, Monsieur le Rédacteur, insérer cette
lettre dans votre plus prochain numéro et agréer
l'assurance de ma parfaite estime.
MALOU-VANDENPEEREBOOM.
11 faul avouer que celle fois M. Malou n'a
pas donné une preuve du tact jésuitique qui le
distingue; sa lettre, si elle n'était pas ridicule,
serait au moins absurde. II est plaisant de voir
M. Malou se poser en dictateur comme un
second Louis XIV: l'état c'est moi, dit-il, puis
que mon fils est au pouvoir, et s'il ne se croy
ait pas chef du gouvernement, certes, il
ne pourrait pas dire qu'il accepte ou refuse les
reproches qu'on adresse celui-ci. Jusqu'à
présent nous avions toujours cru que l'arche
vêque de Malines eut seul pu parler ainsi
mais nous nous sommes trompés. M. Malou,
se rend plus que solidaire des actions du mi
nistère dont son fils fait partie et l'en croire,
nous devrions supposer que tous les maux qui
nous accablent, que toutes les injustices qui
ont été commises l'endroit de l'arrondisse
ment, sortent comme d'une seconde boîte de
l'andore, de la tête de M. le banquier Malou.
Aussi ses concitoyens lui en sauront gré et s'il
prend une quatrième fois envie M. Malou de
se mettre sur les rangs, pour entrer au Conseil
communal, nous pouvons lui assurer au moins
les suffrages du clergé des paroisses, des be
deaux et de quelques fanatiques, celui de sou
fils, et la sienne propre.
L'arrondissement d'Ypres peut être content delà
j(>urnéed'hier,nousn'avons pas été vainqueurs, mais
nuussavons pertinemment que nous pouvonscotnp-
ler dans le district sur 400 voix libérales qui,malgré
les efforts du clergé, nous sont restées fidèles.
Un déplacement de 4o voix et cela n'est pas beau
coup, nous donnait la victoire. Deux incidents ont
amené notre défaite l'intervention active, ardente
du clergé de la villedans la lutte, et d'un ardélionde
fonctionnaire,d'un parvenu vaniteux, oublieux dece
qu'il doit la ville d'Ypres, qui a recueilli sa famille,
quand elle était dans la misère, et donné son père
une position qui l'a mis même d'élever ses en-
lanls. La conduite du sieur Autrique, que nous
nommons par son nom, a été indigne, car il n'y a
aucune calomnie; qu'il n'ait eu l'impudeur de col
porter, pour dénigrer M. Vanden Peereboom. S'il y
avait changement dans l'opinion du gouvernement,
c'est un homme signaler l'attention d'un minis
tère libéral, car si rien que pour obtenir de l'avance
ment, il a tenu une conduite méprisable, que ne
ferait-il pas pour des nouveaux patrons, qui il
chercherait faire oublier son passé
tîig o oomm
Nous lisons dans le Moniteur du 6 cl, que M.
F.-X. Dalmote, d'Ypres, vient de présenter un
ouvrage l'académie de médecine, ayant pour
titre Observations sur quelques phénomènes
critiques dans les typhus.
Si nous n avons pas réussi faire nommer
M. Alphonse Vanden Peereboom, au moins ce
i doit nous consoler, c'est que l'arrondisse-
Dixmude a fait justice de M. De
lui a nettement signifié qu'on ne
de lui et qu il pouvait rester dans .les
son commissariat. Sur 522 électeurs
1 ont répondu l'appel. M. Von
e Rtiysscher a obtenu 241 suffrages
ïeckere, commissaire de l'arrondisse
ment d'Ypres, 220, dix de moins que la majo
rité absolue.
S'il a aidé faire échouer notre candidat, M.
Alphonse Vanden Peereboom, il na pas réussi
se faire nommer sénateur, nomination
laquelle il tenait immensément.
A G.4ND, TOUS LES CANDIDATS LIBÉ
RAUX ONT ÉTÉ ÉLUS AU PREMIER TOUR
DE SCRUTIN. M. Léandre Desmaisières est mis
de côté avec solennité, car il y a environ 200
voix de différence entre le nombre de voix qu'il
a obtenues et le nombre des suffrages donnés
au candidat libéral qui en compte le moins.
Le nombre de votants était de 2,332.
M. Delehaye en a obtenu 1,421: M. Manilius
1.390; M. Delhougne 1.409; M. Ch. D'Hane
1.2116; M. Herry-Y'ispoel 1,331; M. Eugène
Van Huffel 1,357; M. T'Kinl-De Naeyer 1,314.
Les candidats du clergé ont obtenu M.
Desmaisières 1,067; M. Kervvn 967; M. De
Saegher 9156; M Coppens-Bove 9015; M. De
Blook 911 M. De Ryckere 916; M. Nuyllens-
Entresangle 905.
C'est une défaite épouvantable pour le mi
nistère qui vient aussi de perdre Tournay
son moulin paroles, M. Dumortier. Il a ob
tenu 105 voix de moins que le candidat libéral
qui compte le moins de suffrages.
Ont été élus Tournay MM. Lehon 858
voix M. Broquet-Goblet 843; M. Casliau841;
M. Gilson 826 voix; M Dumorlier n'en a pu
réunir que 711.
A Eecloo, M. Lejeune a été élu; il a obtenu
342 voix. Son concurrent, M. Van Hoorebeke,
n'en a réuni que 144.
A Audenaerde, M. -Thienpont a élé réélu;
M. Giel n'a pu l'emporter sur son concurrent M.
Liedls a obtenu 747 voix; M. De Villégas 72'î
M. Thienpont 556, et M. Giel 493 II s'en fal
lait de 64 voix que M. Gietcandidat libéral,
n'ait élé élu un déplacement de 32 voix et la
borne qui a nom Thienpont ne 6gurail plus
sur les bancs de la représentation nationale.
Tiiielt. M. De Jonghe, 4^3 voix, a élé pro
clamé.
Soignies. M. Faignart, candidat catholique,
55o voix M. Briconrt, candidat libéral, 5o5 M.
Desaive, candidat libéral, 499» ont été proclamés
représentants.
Alost. M. De Clippel a élé élu.
Roulers. M. Van Mooreghem, 352 voix, a été
proclamé sénateur.
SPECTACLE AU BÉNÉFICE DES INDIGENTS.
Ce spectacle, dont nous avons parlé dans notre d*
numéro, sera donné par des sous-officiei-3 d'artillerie
et du 5e régiment de ligne. Les listes de souscription
se couvrent déjà des noms les plus honorables.
Nous engageons nos concitoyens porter leur
offrande dans cette œuvre de philanthropie.
Le prix des places pour les première»est de 2
francs, et le souscripteur a droit quatre bons d'un"
pain chacun et pour les secondes, 1 franc le cachet
ayant droit deux pains.
11 sera fait encore d'autres distributions de pain
provenant des recettes faites au bureau.
«-g st» fg—
Poperinghe, 4 Juin 1847.
A Monsieur l'éditeur du Progrès,
Ot» lit dans un article de votre journal d'hier,
qu'on assure que certain notaire de Poperinghe,
ennemi personnel de M. Van Renynghe, se donne
toutes les peines imaginables pour faire réussir la
candidature de ce dernier, dans l'espoir de sedonner
de l'influence, en occupant le fauteuil de bourgmes
tre qui lui est réservé.
Tout ce qui est mentionne dans cet article nous
est entièrement étranger. Voulant que vos lec
teurs soient informés qu'il ne nous concerne aucu
nement, nous vous invitons d'insérer la présente
dans votre prochain numéro.
D. Ghelein, F. Berten, Notaires Poperinghe.
Nous n'avons, en aucun façon, voulu faire
allusion aux deux honorables notaires qui nous
ont écrit celte lettre; l'opinion publique ne s'y
est pas trompée et celui dont on voulait parler
est trop bien connu et trop justement apprécié,
pour que l'erreur fut possible et que l'allusion
ne fui comprise.
Le dévergondage des feuilles cléricales ne
connaît plus de bornes. Ce n'est plus mainte
nant de leur part de la polémique même vive,
même passionnée; c'est de la frénésie, de la
rage la colère qu'elles éprouvent de voir le
corps électoral disposé repousser de plus en
plus leurs candidats, les fait tomber dans des
excès réellement déplorables. Voici quelques-
unes de leurs accusations:
Le parti libéral s'est annoncé par des actes
positifs, il s'est proclamé par des tendances
irrésistibles; ce qu'il veut, le voici
Changer la constitution belye, et la ren-
verser rèvolutionnairement.
Proscrire la religion de nos pères,par des
n attaques incessantes contre ses institutions,
contre ses ministres.
Anéantir la liberté religieuse, la liberté
d'associationla liberté d enseignement, tout
ce qu'il y a de plus respectabletout ce qui
touche au for intérieur, la conscience des
familles.
Pour fondre ce qu'on nomme le système,
recourir aux réactions, établir des proscrip-
lions en masse, rappeler les jours néfastes
de la république française de 1793. et tenter
d'asseoir un gouvernement impossible au
milieu du sang et de la ruine de tous les
intérêts.
Voilà quelles véritables iufamies, quelles
atroces calomnies ont recours les organes d'un
parti qui se dit moral et modéré par excellence!!
Voilà par quels indignes moyens on espère rat
tacher le corps électoral une cause perdue!
L'opinion libérale, accusée d'une manière
aussi odieuse, fait ses preuves en ce moment.
Maintenant, comme il y a deux ans, comme il
y a quatre ans, c'est au corps électoral qu'elle
en appelle c'est du jugement, des lumières,
du bon sens des électeurs qu'elle attend pa
tiemment fe succès définitif et complet de sa
cause! Expulsée du pouvoir par l'intrigue,
méconnue, traquée, presque mise hors la loi,
on ne l'a vu recourir aucun moyen qui ne
soit autorisé par la constitution. Elle s'est bor
née en appeler au pays; c'est encore au paya
qu'elle en appelle, et, ce qui explique jusqu'à
un certain point l'aveugle colère du parti
qu'elle combat.
MM. Dumortier et Desmaisières. Parmi les
titres pompeux que M. Dumortier s'attribue
l'admiration et la reconnaissance de ses
concitoyens, i! fait figurer la part qu'il aurait
prise la diminution de la dette mise la
charge de la Belgique. M. Dumortier et ses
amis disent ouvertement que les contribuables
lui doivent que les impôts et notamment la
contribution foncière n'aient pas élé augmentés
de moitié Si en effet, M. Dumortier a rendu, il
y a huit ans, un aussi grand service aux con
tribuables, on peut affirmer hardiment qu'au
jourd'hui il est occupé détruire son propre
ouvrage. Les renseignements que nous recevons
de toutes les parties de l'arrondissement de
Tournay nous apprennent que, pour se créer
des partisans, il ne recule devant aucune pro
messe places, faveurs, emplois, pensions, on
n'a qu'à lui demander; il se fait fort de tout
faire obtenir; et quand on ne demande pas, il
offre. 11 n'est pas un électeur dans l'arrondisse
ment qui M. Dumortier ou ses agents ne
fassent entrevoir la perspective de fonctions
plus on moins bien rétribuées pour lui et les
siens, s'il consent donner sa voix au candidat
de l'évêché. Quel budget pourrait suffire
l'accomplissement de tant de promesses! Si M.
Dumortier est élu, pour peu qu'on veuille
accorder seulement le quart des faveurs qu'il
promet, il faudra forcément augmenter les
contributions et créer des milliers de places
nouvelles. Voilà qui pourrait diminuer singu
lièrement les droits du candidat clérical
l'admiration et la reconnaissance des contri
buables