d'être gouverneur et désirerait reprendre sa place d'inspecteur général. Alors M. Noël côn- serverait le titre et le rang conférés par I arrêté royal du 19 juin, tout en n'étant chargé que des fonctions d inspecteur divisionnaire d une province. La cour d'appel de Bruxelles a prononcé son arrêt dans l'affaire Broglia: réformant le juge ment du tribunal de première instance, la cour a admis deux chefs de prévention celui d'es croquerie, l'hôtel du Grand-Monarque, Liège, et celui de chantage l'égard de M. le comte Coghenet a condamné le prévenu quatre années d'emprisonnement, cent francs d'amende, dix années d interdiction des droits civils, civiques et de famille, et., après l'expira tion de la peine, cinq années de surveillance spéciale de la police. La cour l'a en outre con damné tous les frais du procès. Le Moniteur annonce la nomination par Mgr. l'évèque de Bruges, de M. Rosseel, desservant Loo. comme inspecteur ecclésiastique cantonal «les écoles primaires pour les cantons de Dix- mude et de Nieuporl, en remplacement de M. Chaevaele, démissionnaire. Un arrêté royal en date du 6 juin accepte la démission offerte par M. Joly, de ses fouctions d'échevin de la ville de Renaix. On nous écrit deGand, le 27 juin - Un événement qui aurait pu avoir les suites les plus affreuses a interrompu hier la grande fêle musicale. La première partie du concert était peine finie que le plancher de l'orchestre s'est enfoncé et a englouti les 1600 exécutants. La panique produite par cet accident a été pire que l'ac cident lui-même, car, je me hâte de vous le dire, pour la tranquillité des familles brugeoi- ses qui auraient de leurs membres Gand personne n'a été tué; il y a eu beaucoup de contusions, des côtes enfoncées, des membres fracturés. La mortalité a été assez grande parmi les instruments dont un grand nombre ont été brisés et endommagés. Le cri au feu qui a été jeté dans celte foule immense d'exécutants et de spectateurs a été la principale cause de l'effroi qui s'est manifesté par un sauve-qui-peut général accompagné des cris des dames qui avaieul remplacé, dans celle vaste enceinteles accords harmonieux des chœurs. Nous attendrons des nouveaux renseigne ments pour donner d'autres détails. Journal de Bruges.) L Écho d'Alh raconte une scène déplora ble qui s'est passée lundi dernier dans un fau bourg de celle ville. Cinq petites filles, dont la plus âgée peut avoir huit ans, rencontrèrent le enré de Ligne et se jetèrent ses genoux en lui demandant la bénédiction. Cet ecclésiasti que on ne sait pour quel motif, administra l une d'elles un coup de parapluie qui le ren versa dans la poussière. Aux cris que poussèrent les enfants les voisins accoururent les com- dans mou cœur tant de force... Avez-vous entendu comme je par'ais mon père C'était le désespoir qui me donnait ce courage. 11 aime une belle jeune fille murmura Mme de Nanteuil avec une morne agitatiou. Quand il me la dit, j'ai ressenti une si grande douleur, qu'il m'a semblé que j'allais mourir, reprit Marguerite; quelles angoisses, mon Dieu!... Mais, soyez tranquille, ajouta-t-elle avec force il ne le sait pas... il n'a rien vu, lien deviné. A ce mot, la jeune fille la serra dans ses bras avec un mouvement énergique de tendresse, de douloureuse exaltation, et s'écria d une voix entrecoupée par les pleurs: Tu es une noble et courageuse fille, Marguerite!... lu as Vail lamment sup| orté une grande épreuve!..Va! il y a prèsde toi un cœur qui comprend et partage ta douleur!,.. Soyons fortes, Marguerite! résignons-nous., la paix de l'àme est un bien que Dieu donne ceux qui le cherchent sincèrement... Dieu nous consolera. Ma fille, il tant oublier cet homme. Je l'ai oie!.,, je 1 aime!... répondit-elle avec désespoir, Mme de Nanteuil frémit comme ri ces accents passionnés eussent trouvé un écho dans son cœur, cl levant les yeux au ciel, elle nntimura Mon Dieu! rendez la paix aux âmes désolées! Le même soir, quand la jeune femme redescendit au salon après avoir couché Marguerite, Philippe trouva moyen de lui dire demi voix M. de Nanteuil est d'une humeur charmante. Cette rup ture ne l'a point du tout fâché... Suvez-vous la raison qu'il en a mères du quartier assaillirent de huées le malencontreux curé qui dut fuir toutes jam bes pour échapper aux suites de son acte de brutalité ou de folie. On ne peut raisonnable ment admettre que la seconde supposition. '«aaoo<j*n* On écrit de Gand Hier, sans que la police locale en eût été prévenue, il nous a été expédié par le convoi de l'état trois cents mendiants qui ont été l'improviste jetés sur nos marchés Le ministère a voulu punir une ville qui mêle ses chants de kermesse au requiem de l'enterrement du ca binet. il a voulu être méchant, et il s'est mon tré bête, car enfin il a étalé aux yeux des masses d'étrangers attirés par lès fêtes, un échantillon du régimedela prospérité croissante. On écrit de Watervliet (Flandre orientale), le 23: 11 existe une coutume dans nos poldres, de louer les terres ter elfstencela veut dire: que le cultivateur locataire ne paie pas de lo cation, mais il laboure, engraisse, ensème et cultive, en un mot, la terre ses propres frais; quand le produit dî cette terre est près de sa maturité, il se vend publiquement sur pied; une moitié revient au cultivateur et l'autre au propriétaire. Quelques ventes de celle nature ont déjà eu lieu; les trèfles, pour une coupe seulement, se vendent prix fou (168 fl. c. l'arpent) une seule, mais grande vente d'orge a eu lieu le 21 du courant dans un poldre près de Biervliet, qui n'a été conquis que depuis deux ans sur les eaux de la mer, et qui offre actuel lement le coup d'oeil le plus agréable pour tous les amateurs de riche culture. Jamais on n'a vu de plus belle orge; aussi s'esl-elle vendue «le 130 163 fl. des P. B. l'arpent. On assure qu'un seul arpent produira jusqu'à 30 hectolitres de froment! Un cultivateur a compté que son lot, qu'il a acheté pour son propre compte, lui reviendra 2 fl. c. 1 ancien sac, soit 13 fr. 30 l'hectolitre. RODVELI.ES DIVERSES. Le Roi vient de souscrire la Bibliothèque Illustrée que M. V. Dcvroede, Bruxelles, publie en ce moment. S. M. a daigné souscrire pour dix exemplaires. L'attention du gouvernement français ayant été appelée diverses reprises, depuis quelque temps, sur les conflits qui s'élèvent entre l'auto rité civile et le clergé dans le cas de refus de sépulture ecclésiastique, le ministre de l'inté rieur vient d'adresser tous les préfets des instructions préalablement concertées avec le garde des sceaux, et qui ont pour objet de bien déterminer la marche que doit suivre en pa reille occurence l'autorité civile. Une lettre arrivée au Havre nous fournit quelques explications nouvelles sur le motif et les circonstances de l'affaire de l'escadre fran çaise avec les Cochinchinois Nos deux navires de guerre de la station de Chine, dit celte lettre, sont allés en Cochin- chine pour mettre la raison l'empereur de ce pays, qui exerçait des actes de brutalité sur les chrétiens et sur nos missionnaires. Lorsqué la Gloire etla Victorieuse sont arrivées Tourane, donnée? C'esl que dans son opinion, d'Agleville n'aurait jamais fait qu'un pitoyable joueur de whist Le lendemaiu de bonue heure, Mme de Nanteuil entra dans la chambre de son mari. Sa pâleur, l'altération de ses traits, accusaient une nuit d'insomnie. Ses longs cheveux, négligemment relevés, laissaient voir l'ovale pur de son visage et le peignoir de cachemire blanc qui retombait en larges plis autour de sa taille svelte, semblait draper une statue aux mains d'albâtre, au col de marbre. Elle était ainsi d'une beauté sérieuse et sombre qui frappa M. de Nanleuil. Eh eh fit-il en posant son journal, que se passe-t-il donc dans votre esprit, madame vous m'avez l'air de la belle Judith entrant dans la tente d'Holopherne. Oh !vje ne suis pas une héroïne de cette trempe-là! répondit- elle en s'efforçant de sourire; je n'ai pas des desseins si terribles; je venais seulement vous faire part d'une idée... Quelque fantaisie qui vous a empêchée de dormir cette nuit, interrompit brusquement M. de Nanteuil; c'est ce qui me vaut le plaisir de vous voir si matin. Je ne me suis pas couchée, répondit tristement Mme de Nan teuil j'ai Veillé près du lit de Marguerite. Ne me parler pas de celte péroneUe! interrompit encore M. de Nanteuil d'une voix tonnante; que pourrez-vous dire pour l excuser Une jeune fille qui se permet de déclarer ses volontés la bai bede son pèic! qui ose rompre un mariage auquel j'avais donné mon consentement A la vérité, je n'eu suis pas fâché au fond; il est trop charmant, trop précieux, ce M. d'Agleville; il ne me elles ont trouvé la flotte cochinchinoise com posée de sept huit corvettes armées l'euro péenne, et de plusieurs chaloupes-canonnières armées et prêtes combattre. Il paraît que les mandarins devaient accepter l'offre de venir bord de la Gloire pour faire un traité, et que pendant qu'on se serait réuni et au moment où on y songerait le moins, une attaque simulta née devait être dirigée sur nos forcesque l'on espérait enlever par surprise. Oq avait même engagé des officiers des cendre terre pour les enlever de leur poste, et c'est pendant celte promenade qu'un Cochin chinois chrétien leur a fait pari qu'ils allaient être attaqués, et qu'ils eussent se rendre im médiatement bord de leur navire pour rendre compte au commandant de cette conspiration. En effet, lorsque ces officiers ont été de retour bord, les Cochinchinois ont commencé le feu, et il paraît que nous avons riposté pendant environ une heure, et que nous avons complè tement détruit leur flotte. Nos navires étaient revenus Marco, après avoir donné cette leçon et au moment du départ de la malle, la Vic torieuse était en réparation Hong-Kong. [Journal des Débats.) Les nouvelles de Chine arrivées au gou vernement, confirment les bruits répandus sur l'engagement de la flottille française avec les Cochinchinois. D'après les lettres de Hong-Kong du 26 avril, le commandant Lapierre avec les frégates fran çaises la Gloire et la Victorieuses'est vu forcé le 13 du même mois, afin d'empêcher une sur prise de la part des cochinchinois, d'attaquer dans un des ports de la Cochincliine, cinq grands bâtiments armés de canons et quelques jonques. Les jonques ont pris la fuite. Les cinq bâtiments ont été capturés et coulés fond. Plus de mille cochinchinois ont péri dans cette affaire. La Victorieuse a eu un homme de tué, deux grièvement blessés dont un a eu le bras amputé et deux autres personnes parmi les quelles M. Las Cazes, officier, ont reçu des con tusions. La Gloire n'a eu ni tués ni blessés. M. Fourcade, évêque de Samos et vicaire apostolique du Japon, était bord de la Gloire pendant ce combat. Les anglais ont eu aussi une affaire sérieuse en Chine. Le lr avril 3 navires vapeur le Vul- iurale Pluton et le Corsaireayant bord le gouverneur de Hong-Kong sir I. Davis, et le major général d Anguila, commandant des for ces anglaises, ont remonté la rivière de Canton. En 36 heures les anglais ont attaqué et pris tous les forts qui commandaient la rivière et ont encloué 827 pièces de canon. Les chinois ont fait peu de résistance, ils avaientété surpris. Le lendemain le gouverneur anglais fil venir le haut commissaire chinois Ki-Yng, au consulat anglais, et après avoir menacé de brûler Can ton, il lui a imposé de nouvelles concessions en faveur du commerce ahglais,et la libre com munication des étrangers avec la ville. Les chi nois se sont opposés d'une manière furieuse celte dernière concession la foule s'est rassem blée devant les factoreries anglaises, et les ont assiégé de pierres et de projectiles, en jetant de grands cris. De nombreux placards ont été plaisait pas du tout... Mais enfin, je n'en avais rien dit, rien témoigné Marguerite ne savait pas mon sentiment ce sujet et il n'en est pas moius vrai qu'elle a failli nie désobéir. A l'avenir elle rachètera cette faute par une soumission absolue vos volontés, répondit la jeune femme. En ce cas, nous allons revoir ensemble celte liste dont j'ai parlé, dit M. de Nanteuil d'un ton radouci. Ah monsieur, je vous en supplie, dit la jeune femme en joi gnant les mains, renoncez pour le moment ces projets; ne parlons plus de mariage.-. Si fait, morbleu j'en parlerai j'en parlerai tous les jours, toute heure! s'écria M. de Nanteuil eu frappant du poing sur la table; j'ai dit que Marguerite se marierait quand elle aurait dix-huit aus accomplis, et elle se mariera M'no de Nanteuil laissa passer cette explosion puis elle dit avec douoeur Je venais tout simplement vous proposer d'aller des aujourd hui nous installer votre villa de Meudon.. C'est un séjour qui vous plaît; nous y transporterons, comme l'an dernier, votre partie de whist; M. de Lascours acceptera volontiers cette invitation et pour faire notre quatrième nous aurons tantôt Mme de Roquefa- "ières, tantôt M. de Rlaoiac. Est-ce que ce projet ne vous sourit pas, monsieur EU eh je veux toujours ce que vous voulez, répondit M. de Nanteuil d'un ton bourru et en reprenant son journal. [La suite au prochain

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2