m CONCOURS DE BESTIAUX EXTÉRIEUR. France, 3 ANNONCES. VILLE D'YPRES. REGLEMENT affichés dans la ville pour dénoncer Ki-Yng, comme un traître vendu aux barbares. Mais celle résistance fut inutile. Les Anglais avaient pris toutes les mesures pour attaquer la ville. Le 6 avril, les troupes anglaises étaient leurs postes, et le bombardement allait commencer lorsque la nouvelle est arrivée de la soumission des autorités de Canton. Le paquebot voiles Henry Clay est arrivé ce matin Liverpool avec les journaux de New-York du 8 juin. Nous voyons, par ces journaux qu'à l'arrivée de l'Hibernia New- York, les affaires en céréales ont pris, sur cette place, une nouvelle activité. Les prix du fro ment ont éprouvé une hausse très-forte d'eu- viron un dollar un dollar 23 cents par bois seau. Il est impossible, dit le New-York Herald de dire où celle hausse s'arrêtera. Il est heu reux pour les consommateurs que le surplus des quantités de grains qui se trouvent dans le pays soit si considérable, et qu'on en attende encore d'immenses quantités l'intérieur. Le conseil général de la banque de France vient de fixer 84 francs le dividende du pre mier semestre de 1847. M. Cobden n'a pas renoncé, comme on l'avait prétendu la carrière parlemenlaire. Le célèbre représentant de Stockport vient d'adres ser Venise, où il se trouve en ce moment, une lettre ses commettants pour solliciter de nouveau leurs suffrages aux prochaines élec tions. Les dernières nouvelles du Mexique nous apprennent la reddition de Puebla. Celte ville, la seconde du Mexique en importanceest tombée entre les mains du général américain Worlh, dont le corps d'armée précède celui du général Scolt. Les troupes mexicaines, qui se trouvaient dans la ville, n'ont opposé qu'un simulacre de résistance. Santa-Anna qui les commandait, s'est replié sur Mexico avec un corps de troupes dont on ne connaît pas au juste l importance numérique. Santa-Anna es père, dit-on, en restant la lêle de ces troupes, tenir en respect ses ennemis et se faire élire président. Les deux autres candidats sont Elloriaga et Herrerace dernier est favorable la paix. Paris, 26 Juin, Le Journal des Débats, s'adressant l'oppo sition, termine ainsi les réflexions qu'il fait sur les incidents et le vote de la séance d'hier de la chambre des députés Allez maintenant parlez encore de votre certitude morale; retranchez vous derrière le dépulé de Bourganeuf; vous l'avez pris pour votre instrument, 1 instrument a élé brisé sous vos mains; mais vous avez été brisés avec lui. Vous vouliez du scandale le scandale est re tombé sur vous. Vous avez eu une séance de cour d'assises, et c'est vous qui avez été con damné. Avions-nous raison de dire que, sans chercher le bruit, nous ne le craignions pas? La Presse, après avoir annoncé le résultat de la discussion fait seulement la réflexion suivante Les 223 voix qui ferment la majorité du ministère lui sont restées fidèles. Celte majorité ne demandait que la lumière se fîtquand la lumière s'est faite, a fermé les yeux mais ceux du pays sont restés ouverts La Cour des Pairs vient de rendre un arrêt qui prononce la mise en accusation de MM. Despans-Cubières, Parmentier, Pellapra et Teste. Voici les considérants de l'arrêt Attendu qu'aux termes de l'art. 29 de la Charte constitutionnelle, aucun pair de France ne peut être jugé que par la Chambre des Pairs en matière criminelle; Attendu que l'indivisibilité du délit en traîne l'indivisibilité de la poursuite contre tous les inculpés de faits connexes: En ce qui concerne Amédée-Louis Despans- Cubières, pair de France Marie-Nicolas-Phi lippe-Auguste Parmentier Leu-Henri-Alain Pellapra Attendu que de l'instruction résultent contre eux charges suffisantes d'avoir en 1842, corrompu par offres, dons et présents, le mi nistre des travaux publics, pour obtenir la concession d'une mine de sel gemmesituée dans le déparlement de la Haute-Saône En ce qui concerne Jean-Baptiste Teste, pair de France, Attendu qu'il résulte également de l'in struction charges suffisantes contre lui d'avoir, la même époque étant ministre des travaux publics, agréé des offres et reçu des dons et présents pour faire un acte de ses fonctions non sujet salaire Attendu qu'il résulte en outre de l'instruc tion contre Amédée-Louis Despans-Cubières et Leu-Henri-Alain Pellapra charges suffisantes de s'être, la même époque, en employant des manœuvres frauduleuses pour faire naître la crainte d'un événement chimérique, fait remet tre une portion des fonds destinés la corrup tion par les associés de Gouhenans, et d'avoir, par ces moyens, escroqué ou tenté d'eseroquer partie de la fortune d'autrui; Crimes et délits prévus par les articles 117, 179 et 403 du Code péual, La Cour se déclare compétente Ordonne la mise en accusation de Amédée- Louis Despans-Cubières, pair de France Marie- Nicolas-Philippe-Auguste Parmenlier Leu- Henri-Alain Pellapra Jean-Baptiste Teste, pair de France. On croit que les débals s'ouvriront le lundi 5 juillet. M. Teste sera défendu par Me Paillet; M. le général Cubières, par Me Baroche M. Parmen lier, par M® Berryer, et lM. Pellapra, par M® Gauthier. La cour se montre très-courroucée des prétentions du cabinet Espagnol, qui sous pré texte de certaines réclamations des corlès vient d interrompre le paiement d'une pension de deux millions de réaux dont M. le duc de Monpensier jouissait depuis son mariage litre d'Infant d'Espagne. Un nouveau journal du soir qui paraît depuis quelques jours Paris sous le titre de YEtoile, et qui a la prétention de prendre la place de Messager des chambres, disait hier soir que l'on s'entretenait la chambre de l'in tention manifestée par plusieurs conservateurs progressistes, de faire en commun avec leurs amis politiques et par voie de publicité, la dé claration qu'ils repoussent toute solarité avec la Presse et son rédacteur en chef. On assure que M. E. de Girardin a donné sa démission de dépulé afin que les électeurs de Bourganeuf puissent se prononcer entre lui et le ministère. ETABLISSANT A VPKEï LÉOPOLD, Roi des Belges, A tous présents et venir, Salut. Vu la délibération du Conseil communal de la ville d'Ypres, en date du i5 Mai i846 Vu l'avis du Conseil provincial de la Flandre occidentale Sur le rapport de Notre Ministre de l'intérieur, Nous avons arrêté et arrêtons ARTICLE I. A dater de l'année 18^7, il est institué, en la ville d'Ypres, un concours entre les propriétaires de bes tiaux. Ce concours a lieu le Lundi qui précède le pre mier Dimanche du mois d'Août de chaque année. ART. 11. Les primes suivantes y seront décernées aux pro priétaires des animaux les plus parlails de confor mation et de graisse. A. Pour les bœufs. PREMIÈRE CLASSE. Bœufs de l'âge de trois ans au plus, quel que soit leur poids Première primefr. 200 et une médaille en vermeil de la valeur de. 18 Deuxième prime100 DEUXIÈME CLASSE. Bœufs de l'âge de plus de trois ans, du poids d. 700 kil. au moins Première primefr. i5o et une médaille en vermeil de la valeur de. iS Deuxième prime75 B. Génisses de l'âge de quatre ans au plus Première primefr. 100 et une médaille en vermeil de la valeur de. 1t Deuxième prime5o C. Vaches quel que soit leur âge Primefr. 100 et une médaille en argent de la valeur de 10 D. Veaux dits Jaerlingen: Première primefr. 60 et une médaille en argent de la valeur de 10 Deuxième prime3o E. Moulons de l'âge de trois ans au plus, du poids de 5o kilog. au moins Première primefr. 20 Deuxième prime10 F. Porcs de l'âge de deux ans au plus, du poids de i5o kilog. au moins Première prime fr. 5o Deuxième prime ART. III. Les primes déterminées l'arLicle précédent ne pourront être décernées qu'aux propriétaires des animaux qui réuniront d'abord les conditions vou lues d'une bonne conformation. ART. IV. La prime ne sera payée que dans le cas où l'ani mal qui aura été reconnu la mériter, soit vendu dans le courant de la journée du concours ou le lendemain, et abattu dans les huit jours, dans la province de la Flandre occidentale. Le quart de chaque prime décernée pour les bœufs et les génisses sera payé l'agriculteur ou l'éleveur chez lequel les animaux sont nés, si toute fois ils sont nés en Belgique. ART. V. Les animaux de race étrangère sont admis con courir, pourvu qu'ils aient été introduits eu Belgique, avant l'âge d'un an. ART. VI. Les primes sont payées par tiers: par l'Etat, la province et la ville d'Ypres. ART. vtr. Les primes sont décernées publiquement par un jury composé de neuf membres et d'un secrétaire, savoir i° Un membre de la députation permanente du conseil provincial, président 10 Un membre de l'administration communale, vice-président 3° Un distillateur 4° Un médecin vétérinaire du gouvernement 5° Un boucher j 6° Un marchand de bestiaux 7° Deux herbagers 8° Un cultivateur. Ces trois derniers, ainsi que le vice-président et le secrétaire, sont désignés par l'administration communale. Les autres membres du jury sont nommés par M. le gouverneur de la province. ART. VIII. Les animaux sont présentés au concours par les propriétaires engraisseurs ou leurs fondés de pou voirs. L'inscription des concurrents sera faite par le secrétaire du jury le jour même du concours, de 8 11 heures du matin, l'hôtel de ville. On fera, au moment de l'inscription, le dépôt des pièces constatant l'origine des animaux et les lieux où ils ont été élevés et engraissés. Ces pièces seront certifiées par les bourgmestres des communes où sont domiciliés les concurrents. ART. IX. Le jury commence ses opérations midi. 11 dé cidesans appel, d'après l'examen des animaux vivants, et la majorité des voix. Le jury juge également toute contestation qui pourrait s'élever relativement l'exécution du pré sent arrêté. Les membres du jury ne peuvent présenter au concours des animaux qui leur appartiennent.

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3