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NOUVELLES DIVERSES.
Quoiqu'il en soit, nous faisons des vœux afin
que les i ègleraents de police sur la fermeture des
cabarets soient plus sévèrement exécutés dans
les communes en général et alors ces rixes noc
turnes, dont on ne voit c,ue trop souvent des
exemples qui se déroulent en police correction
nelle, deviendraient plus rares. En empêchant
d'ailleurs les réunions dans les cabarets des
heures indues, on rendrait un grand service
la morale publique et l'on déracinerait un grave
abus.
Il y a quelques jours nous avons trouvé dans
le Moniteur un arrêté royal par lequel M. le
baron Jules d'Anelhan, comme ancien ministre,
depuis le 16 avril 18 13 jusqu'au 12 août 18-47,
recevra une pension de 6.000 francs. Cet arrêté
en dit plus qu'il n'est gros, car jusqu'ici quel
ques personnes croyaient, que la question de
savoir, si le temps écoulé entre le jour de la
démission du ministère et celui de son rempla
cement pouvait compter pour parfaire le noni-
bred'années exigé pour obtenir la pension
spéciale, restait indécise. Aujourd hui elle est
tranchée en faisant courir l'exercice des fonc
tions ministérielles de M. d'Anelhan jus
qu'au 12 août, date de l'entrée en fonctions d'un
nouveau ministère. Ainsi se trouve décidée impli
citement la question delà pension de M J. Malou.
Nommé ministre le 30 juillet 1845, l'ex-mi-
nistre des finances a déposé sa démission le 12
juin 1847, et par conséquent il manquait un
mois et dix neuf jours, pour avoir droit la
pension de ministre. Cependant le cabinet clé
rical n'a été remplacé que le 12 août et par
conséquent après que M. Malou avait déjà deux
années de fonctions ministérielles révolues. Par
l'arrêté de liquidation de la pension ministé
rielle de M. d'Anelhan. qui tranche la question
de principe, il n'est pas douteux que M. J.
Malou ne reçoive une pension de ministre, bien
qu'il ne soit pas constaté qu'on ait avec raison
admis le temps écoulé depuis sa démission jus
qu'à son remplacement, afin de compléter les
deux années de fonctions ministérielles qui
créeront ainsi, en faveur de M. Malou et charge
de l'état, une pension viagère de 4,000 francs
au moinset probablement davantage, en comp
tant les services antérieurs son entrée au mi
nistère.
Le 2 de ce mois, vers 3 heures du matin, la
maison habitée par Henri Covenmaeker, et ap
partenant au nommé Houvenaghel, cultivateur
Neuve-Eglise, est devenue la proie des flam
mes, ainsi que le mobilier.
On ignore encore la cause de ce sinistre la
perle est évaluée 280 francs et rien n'était
assuré.
MARCHÉ D'YI'RES, du 4 septembre 1847.
Le marché était fortement approvisionné. 468 hectolitres Je
frorueul ont été présentés en vente. Les achats se sont fait avec une
certaine auimHtiou et les prix ont varié de fr. 21-60 25 60
moyenne fr. 23-60 hausse sur le marché précédent de 88 centimes
par hectolitre.
Le seigle était abondant. 156 hectolitres ont été achetés mais avec
lenteur. Les prix ont flotté entre fr. 13-GO et 15-20; moyenne
fi. 14-40- hausse 50 centimes sur l'hectolitre.
Trente huit hectolitres de fèves, ont été vendus an prix moyen
de fr 19-60.
L'avoine a diminué de valeur. 40 heotolitres se trouvaient au
marché. Les prix ont varié de fr. 8-87 9-50; moyenne 9-19; baisse
56 centimes.
Le pommes de terre se sont vendues de fr. 3 84 fr. 4-00 par
hectolitre ou fr. 5 75 fr. 6-00 les cent kilogrammes.
Béatrix Elle ne doutait certainement pas qu'il ne lui fit bientôt
une seconde visite. Était-ce donc ce qu elle voulait empêcher
Après avoir longtemps regardé cette lettre il rompit le oaohct
avec uu tremblement nerveux, Qu on juge de sa consternation;
voici ce qu'elle renfermait
Monsieur,
Une affaire imprévue me force m'éloigner brusquement de
Vienne Je pars ce soir même. Mon absence sera trop longue pour
4i que je puisse espérer de vous retrouver encore eu Allemagne
mou retour. Recevez donc mes remercîmeuts pour avoir bien
voulu vous obarger de m'apporter des nouvelles de ma famille de
«i France, et permettez-moi d'espérer que votre voyage eu Autriche
n'ôtera rien de son prix au souvenir que vous avez bien voulu
garder de notre enfance,
u Béatrix Stiller.
Un accès Je rages'empara de Guillaume la lecture de celte lettre.
Si ce départ était aulre chose qu'un prétexte, se disait-il. elle
n» me ferait poiut mystère de la ville oùs**s affaires l'appellent. Si
lointaine d'ailleurs qu'eût été l'éventualité d'un tel déplacement,
elle tu'eu eût parlé dans ces vingt-quatre heures d'pane hem ent
intime qui viennent de s'écouler; elle m'eût consulté même, car elle
m'a luontié la confiance d'une sœur pour «on frère. Ce n est donc
qu'un piétexte qu'une manière polie de m'éloigner de chez elle.
Oh qu oq u'cspèic pas me donner le change. Je saurai toutquoi
qu'il puisse arriver, et si c'est la main de M. dè Winter qui a poussé
Béatrix, qu'il prenne garde lui
ministère de la guerre. On nous affirme, et
nous le répétons, avec un vif sentiment de
plaisir l'armée qui s'en réjouira, que notre
nouveau ministre de la guerre M. le lieutenant-
général Chazalcomprenant dès longtemps la
nécessité de régulariser le service des bureaux
de son département, et désireux d'imprimer
aux affaires une marche régulière et dégagée
de toute influence pernicieuse, a défendu: 1°
les communications trop fréquentes et pour
ainsi dire permanentes des bureaux enlr'eux
2° les communications directes des bureaux
avec l'armée; qu'enfin 3° il vient d organiser un
bureau particulier, où viendront s'élaborer en
dernier ressort toutes les pensées, conceptions
et projets des divers bureaux du ministère.
Ce bureau, véritable critérium, en dehors de
toute influence occulte, se composera de quatre
officiers pris dans le génie. I état-major, l'artil
lerie et la cavalerie. Hommes de science et de
cœur, ces quatre spécialités, que nous nous
abstenons de désigner nominativement aujour
d'hui, offrironlà t année une garantie longtemps
désirée et vainement attendue. Cet acte, d'une
immense portée, et point de départ d'une série
de changements et de modifications sur lesquels
on ne comptait plus, donne l'espoir du retrait
ou du rapport de certaines lois et ordonnances
que l'armée subissait douloureusementet qui
avaient apporté la stupeur et le découragement
dans ses rangs. Uedette.)
Association de l'Union libérale. La société
libérale de l'arrondissement de Liège s'est réunie
lundi, 3 heures de relevée, sous la présidence
de M. Forgeurdans la grande salle de la
Rotonde du Passage Lemonnier, leffet de
procéder au choix d'un candidat la repré
sentation nationale. Le comité a présenté M.
Frère-Orban aux suffrages de l'assemblée. Le
scrutin a été ouvert, 161 membres y ont pris
part. M. Frère-Orban, ministre des travaux
publics, a obtenu 160 voix; il y avait un bulletin
blanc. En conséquence, M, Frère a été proclamé
le candidat de Y Association de l'Union libérale
pour l'élection générale du 6 septembre pro
chain.
L'association libérale de Chai leroy s'est réunie
hier pour procéderau choix d'un candidat pour
le Sénat. M.de Ilaussy a réuni l'unanimité des
suffrages.
—rnçzM&œmm
Chronique agricole. De mémoire d'homme
les céréales n'ont donné un rendement égal
celui de cette année dans les Ardennes les
autres produits ne sont pas moins abondants,
il est impossible de se former une idée de la
profusion de pommes sous laquelle les arbres
saut courbés, c'est au point que beaucoup de
branches se rompent sous la charge.
Un aulre produit accessoiremais qui n'est
pas sans importance, cest la faîne des hêtres:
jamais nos arbres n'en onlété aussi chargés que
celte année. Si le tempsen favorise la maturité,
les femmes et les enfants trouveront une occu
pation lucrative dans la récolte des faînes qui
leur fournira une ample provision d'huile pour
plusieurs années.
Les regains dont la pluie a favorisé la végéta-
11 passa la nuit presque entière se promener grands pas dans
sa chambre, prenant et quittant cette fatale lettre. Plus il commen
tait chaque phrase et chaque mot plus il sentait s'affermir sa
conviction que Mme Stiller avait dû céder la contrainte. La fin
surtout, qu'il avait d'abord peine remarquée Permettez-moi
d'espérer que votre voyage en Autriche n'ôtera rien de sou prix
u au souvenir que vous avez bien voulu garder de notre enfance.
Cette fin, où dans son émotion Béatrix laissait deviner combien
elle tenait l'estime de celui qu'elle éloiguait et combien elle était
disposée? lui garder de tendre amitié portait leur paroxisme la
douleur et la colère de Guillaume.
Sur le malin épuisé de fatigue il s'endormit d'un sommeil
fiévreux. Il eut d'aHreux cauchemars et fit des rêves bizarres.
Quand il se réveilla neuf heures sonnaient l'horloge des Ca
pucins. Il était temps qu'il partît, s'il voulait arriver l'heure fivée
pour l'audience au château de Schœuhtùun.
On suit que cette résidence impériale n'est qu'à très-peu de dis
tance de la ville. Guillaume fit très-rapidement le chemin. Lorsqu'il
eut franchi la grille, le premier huissier qu'il rencontra le fit entrer
dans le grand pavillou de gauche et monter au premier étage. Après
avoir traversé une spacieuse antichambre l'Autrichien introduisit
le jeune Français dans un salou, où il le laissa seul, en l'aveitissaut
que S A. I. ne tarderait pas paraître.
La pièce était vaste et somptueusement déoorée de dorures de
tentures de 1 Inde et de laques de la Chine. Le portrait de l'époux
de Marie-Thérèse ceux de Joseph, de Léopoid de l'empereur
tionpromettent aussi une seconde fenaison
fort abondante.
Par arrêté royal du 30 août 1847, sont
nommés sous-lieutenants du génie, le sergent-
major Dusart (E -L -J.-J. et le sergent Piron
(F.-P.-J tous deux du régiment du génie.
Par arrêté royal de la même date, le sieur
VanMontforl (J.-B médecin vétérinaire, est
nommé vétérinaire de 3e classe
Par arrêté de la même date le lieutenant
Jacquemyns (P.-Jdu 1er régiment de lan
ciers, est déchargé de ses fonctions d'adjudant-
majoret nommé aide de camp du général-major
Duroy.
Par arrêté de la même date, les capitaines
Hellebaut (J.-B.). du corps d'élat-majoret
Muscar (A.-E. du 10" de ligne, sont déchargés
des fonctions d'aide de camp qu'ils remplissaient
auprès du lieutenant général baron Goethals
admis la pension de retraite.
Par arrêté de la même date, le sous-lieute
nant Marcoux (B-J.), du Ier régiment de
ligne, est déchargé de ses fonctions de porte-
drapeau, pour rentrer dans le cadre d'une com
pagnie, et le sous-lieutenant Leroy (J.-P.-J.),
du même régiment, est nommé porte-drapeau.
Par arrêté royal du 28 août 1847, le capi
taine de première classe Preudhomme L.-J
du régiment des chasseurs-carabiniers, est mis
en non-activité pour inBrmilés.
Par arrêté royal du 30 août 1847, le capitaine
commandant Gerber (G. J, du premier régi
ment d'artillerie, est mis eu non-activité.
Un chimiste anglais vient de faire une décou
verte, qui semble précieuse dans un moment
où l'on entend parler de tous côtés d'empoison
nements par l'arsenic. 11 a découvert une sub
stance qui, mêlée l'arsenic, jfait découvrir ce
poison partout où il se trouve. C'est une pou
dre que l'on mélange avec l'arsenic dans la
proportion de 1 p. °/Q et dont l'effet est si subtil
que l'on reconnaît immédiatement la présence
de quelques grains dans la nourriture. Ainsi le
lait devient immédiatement bleu, le bouillon,
la tisane, le café, la bière, etc., changent éga
lement de couleur. L'inventeur propose de
forcer les pharmaciens ne jamais livrer sous
aucun prétexte et sous les peines les plus sévè
res d'arsenic non préparé. Les frais sont peu
près nulsils s'élèvent peine 30 fr. les 50
kilogrammes.
La rumeur publique est tellement excitée
par les bruits les plus extraordinaires qui pren-
nentaussilôt consistance et font le chemin dans
le public avec la plus effrayante rapidité.
Hier, le bruit a couru que le fils aîné du duc
de Praslin s'était donné la mort. Rien heureu
sement n'est vrai dans celte nouvelle. Le fils
aîné de M. de Praslin est âgé de 13 14 ans et
non de 17. Ses autres frères et ses sœurs sont
leurs pensions et aucun de ces pauvres enfants
n'a eu l'idée du suicide.
Les journaux de Paris parlent, mais d'une
manière dubitative du crime qui aurait été
commis par le prince d Eckmiilh sur sa maî
tresse Ils s'étonnent que la police n'ait pas fait
démentir ou confirmer ce bruit qui circule
depuis deux jours.
régnant peint dans son èmfance auprès de sa mère enfiu la statue
en marbre de la PrudeuceJ choix singulier et caractéristique, com
plétaient l'ornement.
Quelques instants après IV' colonel entra. 11 était en bourgeois y
mais sur son gilet blanc passait le grand cordon de Marie-Thérèse
qu'on ne donne en Autriche flu'aux généraux vainqueurs dans une
grande bataille. Il n'y avait dàuc pas s'y tromper et Guillaume
n'eôl-il pas été prévenu par le Ibaron de Winter, n'aurait pu mécon
naître dans le colonel de Reicthsdorf l'homme qui deux fois eut la
gloire de tenir la victoire en suspens sous les murailles de Vienne
avec un adversaire tel que Napoltfou
Malgré son tiouble bieu natureïVn pensant toutes les violations
d'étiquette dont il s'était rendu oloupable dans sa promenade de
l'avant-veille malgré l'émotion d<Wt pouvait se défendre
l'aspect de ce grand oapitaiue le jq:uue français salua Parchiduo
avec un profond respect, mais sans .gaucherie. Le prince s'avança
avec bienveillance au-devant de lui,
Soyez le biemvenu, Monsieur, «dit-il, et recevez l'assuranoe de
mon désir de vous êtie agréable assurance que je vous ai déjà
donnée, mais sous un nom qui n'était pas le mien. Je suis l'archiduc
Charles.
Ah Monseigneur, dit Guillaunic, comment n'ai-je pas reoonnu
V. A. I Comment moi, soldat, n'ai-je pas deviné le généralissime
dans le colonel qui faisait revivre mes yeux cette grande journée
On ne pense pas toujours tofutMonsieurrépliqua le prince
avec bonté. Vous auriez pu reconnaître plus facilement mon neyeu