un serrurier; on disait qu'il allait y faire des visites domiciliaires dans le but de découvrir des pièces de conviction. 11 paraît que l'exposition agricole et horticole se fera dans les dépendances du ci-devant palais du prince d'Orange. On est occupé y travailler pour approprier les locaux. Nos hor ticulteurs rivalisent de zèle pour enrichir cette première exposition instituée sous les auspices du gouvernement. Malheureusement ils n'ont pas eu le temps nécessaire pour se préparer. Le collège des bourgmestres et échevins de la ville de Bruges vient de présenter au conseil communal un rapport sur les sacrifices que la ville a dû s'imposer pour faire face la crise des subsistances. Ces sacrifices s'élèvent une somme globale de 170,000 francs. Le Gouver nementen outre, a alloué une somme de 23,000 francs sur les fonds qui avaient été mis sa disposition par la législature Le rapport propose pour liquider les dépenses extraordi naires et pour assurer le service, de décréter encore un empruut de 150,000. On écrit d'Anvers, 11 septembre: La nuit dernière entre onze heures et minuit, un commencement d'incendie s'est déclaré dans un hangar derrière l'Entrepôt. Une grande porte du hangar a été entièrement consumée par la flamme, mais la prompte arrivée des pompiers avec une pompe incendie, a bientôt mis fin faction destructive du feu. Cet acci dent aurait pu avoir les suites les plus terribles, par suite de la proximité d'une grande quantité d'objets inflammables, qui, s ils avaient été atteints, eussent pu sérieusement menacer les bâtiments du voisinage. Il paraît que l incendie provenait de l'imprudence des ouvriers chargés d éteindre la chaux. I «Il oe<l On lit dans Y Echo de la Frontière: Souvent nous avons appelé l'attention des autorités rurales sur les empiriques qui parcourent les campagnes pour y vendre des remèdes un fait nouveau prouve combien on doit se défier des individus qui font ce commerce quatre enfants de la même famille, atteints d une rougeole, viennent de mourir empoisonnés après avoir pris un remède que leurs parents s'étaient procuré d'un charlatan de l'espèce de ceux que nous signalons. Un arrêté royal du 2 septembre accorde Un nouveau subside de 300 fr. l'adminis tration communale de Menin (Flandre occiden tale), pour l'aider couvrir les frais de la restauration de la tour du beffroi de celte ville. FÊTE MILITAIRE DU 28 SEPTEMBRE. Voici la force et la composition des troupes qui prendront part celte manœuvre de guerre, et le résumé des opérations qui seront exécutées Le 26 septembre, les troupes campées en ce mo ment Beverloo se mettront en mouvement, et arriveront en deux marcl«r la hauteur de Cor- tenberg, où elles prendrunHosition le 27. Cette division, sous les ordres du lieutenant- général L'Olivier, se composera de deux brigades d'infanterie; la première, commandée par le géné ral-major Bormann, comprendra 1 bataillon de chasseurs-carabiniers; 4 id. du régiment d'élite S id. du g« de ligne. La 2e brigade, commandée par le général-major de Holling, se composera de 4 bataillons du 3* chasseurs pied 4 id. du 4" de ligne. La brigade de cavalerie, sous les ordres du géné ral-major Kruzewski, sera formée de 4 escadrons du ior chasseurs cheval; 4 id. du a' lanciers. Le lieutenant-colonel de Ryckholt commandera trois batteries d'artillerie, dont une cheval et deux montées il y aura, en outre, une compagnie du génie, un détachement du train d'artillerie et une section d'ambulance. La force de cette division sera de près de 10,000 hommes, de 17 a 18 cents chevaux et de a4 bouches feu. Une division de l'intérieur, sous les ordres du lieutenant-général baron Prisse, sera concentrée le 27 aux environs de Bruxelles. Elle se composera également de deux brigades d'infanterie sous les ordres des généraux-majors Fleury-Duray et Van der Liuden; chacune de ces brigades sera forte de cinq bataillons. Le général-major Duroy aura le commandement d'une brigade de cavalerie composée de cinq esca-r drons de guides, cinq de lauciers, trois de cuiras siers et un de gendarmerie. L'artillerie, sous les ordres du colonel vicomte de Nieulant, comprendra six batteries, dont deux cheval et quatre montées. Il y aura également une compagnie du génie, un détachement du train et une section d'ambulance. Les troupes de cette division présenteront un effectif de 8,000 hommes, d« 2,000 chevaux et de 28 bouches feu, ce qui formera pour les deux divisions, un total de 18 20,000 hommes, 4,000 chevaux et 52 bouches feu. L'avant-garde de la division Prisse prendra, dès le 27, position sur le plateau de Linthoutel bivoua quera sur le champ de manœuvre. L'action s'enga gera le mardi 28, au matin, et tous les efforts de la division du camp seront dirigés vers ce plateau dont la prise déterminera le gain de la bataille. Les opé rations de deux divisions seront circonscrites entre la chaussée de Tervueren d'une part, et de la chaus sée de Louvain de l'autre. Après l'action, les troupes des deux divisions seront réunies et viendront se former en bataille sur les boulevards, pour être passées eti revue par le Roi; elles défileront ensuite devant Sa Majesté. Les troupes seront placées dans toutes les situa tions où peut se trouver une armée en campagne; on exécutera les mouvements les plus usités la guerre. La division venant du camp prendra position, le 26, sur les hauteurs d'Aerschot, quelle occupera militairement et où elle établira des bivouacs le 27, elle campera en arrière de Corlenberg. L'avant-garde de la division de l'intérieur bi vouaquera sur le plateau de Liritiiout, en avant de Bruxelles. Les troupes se garderont militairement et comme en présence de l'ennemi, en suivant tou tes les prescriptions du service de campagne. défendre les mesures qui intéressent l'agriculture, le commerce et l'industrie de vos localités. La coopération que j'attends de vous en faveur des intérêts matériels, j'ose aussi la réclamer pour assurer la franche et loyale exécution des principes qui sont proclamés par notre pacte constitutionnel. Ces principes assurent la liberté religieuse et l'ordre public; mais en même temps ils garantis sent l'indépendance dn pouvoir civil et le dévelop pement de nos institutions politiques. Le pays l'a compris ainsi et dans plusieurs circonstances, il a condamné une politique qui depuis longtemps du reste ne se maintenait, qu'en persuadant aux hom mes faibles ou timorés, que l'on voulait abattre les trônes et détruire la morale et la religion. Vous aurez déjà rendu justice ces odieuses im putations, car il ne vous sera pas échappé que dans toutes les localités, l'opinion qui arrive au pouvoir compte dans son sein des hommes qui, juste titre, sont entourés do considération et d'estime et qui de tout temps ont donné des gages de leur patriotisme et de leur attachement au Roi et la patrie. Le moment est donc venu, Messieurs, de bien vous persuader et de faire comprendre vos administrés que ces hommes ne veulent porter aucune atteinte, ni aux prérogatives du trône, ni aux institutions politiques du pays, ni au respect dû la religion de leurs pères; mais que leurs efforts tendront uniquement dégager et garantir le pouvoir civil de toute influence étrangère et travailler activement au soulagement et l'amélio ration des classes pauvres. C'est pour atteindre ce but, que je compte, Mes sieurs, sur une franche et loyale coopération dans toutes les parties de l'administration; heureux si pour prix de mes efforts je puis mériter votre estime et votre confiance. Agréez, Messieurs, l'assurance de ma parfaite considération. Le Commiftaire d'arronditsement, H. CARTON. Demain Jeudi, 3 heures de relevée, aura lieu au local des Halles, la distribution solennelle des prix aux élèves des écoles primaires gra tuites de la ville d'Ypres. Celte cérémonie intéressante sera précédée de la représentation d'une petite comédie fla mande et d'un vaudeville français. Nous sommes convaincus que l'institution des écoles, d'après les principes de la loi de 1842, et qui doit avoir nécessairement des ré sultats importants pour l'avenir de la classe ouvrière, saura mériter les sympathies du public éclairé de notre vilie et que par conséquent l'antique salle des Halles sera comble. Par arrêté royal du 7 Septembre, le lieutenant en non-activité C. Durant, est rappelé l'activité. Samedi dans la journée les juges d'instruc tions ont entendu un grand nombre de témoins dans l'affaire de l'assassinat de la place Saint- Géry. Le plus grand nombre de ces témoins venaient de Wavre et de Jodoigne, endroits où ont été arrêtés deux individu.-, impliqués dans cette horrible affaire. Une vigilante stationnait hier rue aux Pommes, lxelles; elleavait amené le procureur du roi, qui s'y était rendu avec Il le reliait, n'est-ce pas? C'est-à-dire que votre volonté n'était pas libre! c'est-à-dire que tous baissiez la tête sous l'ordre d'un mi sérable. h taisez-TOus Vous avouez 11 ne s'était donc pas trompé 11 avait donc bien entendu Ob! qui? mon Dieu! De qui parlez-vous? demanda Béatrix avec une inexprimable terreur. De quelqu'un assez puissant pour vous protégerentendez- vous, Béatrix r du duo de Reichstadt qui s'intéresse vous, et que votre accueil a péuétré de reconnaissance, et qui m'a fait l'honneur de me choisir pour venir vous en donner une preuve. Il prit alors le camée et l'offrit Béatrix, qui, le regard dirigé du côté du ohàteau, hésitait et ne paraissait pas vouloir 1 accepter. Guillaume ne comprit pas quel motif arrêtait M,nB Stiller. Oh Madame dit-ilsi le messager ne vous agrée point, vous ne pouvez du moins refuser un souvenir de gratitude qui vous vient d'un mourant. Voyez au reste quelle délicatesse il a mise choisir cet objet o'est le portrait de son père qu'il vous envoie, lorsque, si j'ai bien compris, il eût été si heureux de pouvoir vous faire accepter le sien. Béatrix prit la bague son regard était toujours tourné du oôté du château. Merci pour luireprit Guillaume merciMadame oomptez donc sur le prince, le prince qui sait toul, car le hasard loi a fait un jour surprendre une conversation de vous et de M. de Winter. Ne craiguez rien tant qu'il vivra, persoune ne sera assez fort pour flétrir votre père. Mais lui mortMonsieur lui qui a si peu de temps vivre peut-être. Lui mort s'écria Guillaume. Oh! je natteudrai pas qu il meure Maiuli» ut que je sais que vous acceptez un protecteur, je connais mon devoir. C'est moi que votre vengeance regarde. Mais s'il allait vous tuer Monsieur dit Béatrix aveo un cri d'angoisse. Si mon heure est venuepourrais-je donc mourir pour une meilleure cause Après ces deux jours passés auprès de vous quel que doive être mon sort je n'aurai pas m en plaindre. J'aurai goûté du moins quelques instants de bonheur. Non! non dit Béatrix le regard égaré, je vous le défends entendez-vous, Guillaume. Oh ne craiguez rien Dieu ne sera-t-il pas pour moi et s'il m'abandonnaitje mourrais encore heureux puisque je mourrais pour vous. Mais vous ne comprenez donc pas que je ne veux pas qu'il vous tue dit-elle avec un de ces accents que rien ne saurait rendre et qui font lire jusques au fond du cœur. Guillaume tressaillit. Son visage s'éclaira d'une flamme divine. Oh dit-il trouvant tout a coup une force dout il ne se serait jamais cru capable, ne serait-ce pas assez déjà de bonheur que de vous avnir aimée Je vous aime, Béatrix, et mon cœur ne peut plus contenir raoa amour. Je vous aime, et rien que de vous aimer, j'é prouve une céleste ivresse, et je me sens meilleur. Oh ce serait trop si vous m'aimiez I Et si vous ne m'aimiez pas, je ne pourrais plus vivre. Vous voyez donc bien que je puis braver le baron de Winter. Silence Monsieur au nom de Dieu silence Le baron n'est plus qu'à quelques pas de nous. En eflet M. de Winter approohait. Il était accompagné d'une jeune femme dont la taille était élevée et dont la démarche avait cette gracieuse molesse qui provoque la volupté. Ah! tant mieux,s'éoria Béatrix, la sœur du baron l'accompagne. Eh quoi*! M,ne de Laverney serait sœur de M. de Winter i Sans doute mais vous connaissez donc la comte^e Je l'ai vue deux ou trois fois dans te monde. Chose étrange Béatrix sentit son cœur se serrer comme sous l'étreinte d'un pressentiment fatal. Le baron et la comtesse approchaient. Vous auriez bien pu venir de meilleure heure ou plus tard disait M. de Winter. Vous n'auriez pas été cause d un tête tête qui coûtera cher quelqu un Allons donc, mon frère! Ne saurez-vous faire patte de velours une fois en votre vie Ces airs de feraiHeor ne sont plus de votre âge ni de notre époque. Pour un homme de bonne maison rien n'est d ailleurs d'aussi mauvais goût que la jalousie. C était une maxime de défunt votre mari n'est ce pas qui grâce ses 70 ans, sentait d'une lieue le gentil homme français de l'autre siècle. Il fut heureux pour lui qu'il eût une telle philosophie, mais je n'ai pas sa résignation moi Vous êtes dans vos jours d'amabilité, ce me semble Tenez, Henriette, emparez-vous de Mrae Stiller. Il faut que je reste seul quelques instants avec ce damoiseau. Pour le provoquer n'est-ce pas ce serait dommage. Mais, reprit-elle, je le connais, c'est M. de Gardeville, un fort joli homme, ma foi Prenez garde dit le baron d'une voix 3ourde, vous prononcez son arrêt de mort. Non pas s il vous plaît Monsieur mon frère vous ne tuerez pas ce jeune homme Je m'en empare et je m en charge. Cela m a* musera plus que d'accaparer M,oc Stiller avec qui je ne suis guère en sympathie, et cela me divertira de la lui faire oublier. Soyez poli avec lui tout ira bien j en réponds. Vous avez raison dit voix très-basse le baron si vous réus sissez, cela vaudra mieux. Tout en causantle baron et sa sœur étaient arrivés près de Béatrix et de Guillaume qui s'étaient arrêtés pour les attendre. (La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2