deux membres du parlement anglais et deux professeurs d'économie politique de la Hollande. -"J» 8 09 rs~m Le nombre exact des membres qui ont pris part au congrès, le premier jour, est de 163, dont 109 appartiennent aux diverses villes du pays, et 51 l'étranger. Le second jour, le nombre des étrangers était augmenté de deux ou trois membres. Les 51 étrangers appartiennent, savoir 16 la nation française; 11 aux nations britannique et américaine; 9 la nation hollandaise; 15 la nation allemande et autres.Total égal, 51. Peu de jours avant les élections, alors qu'il était question d'une convention entre le gou vernement et la ville de Gand, pour les intérêts de l'industrie colonnièrenous disions que c'était une manœuvre électorale de la part du cabinet et que, si les libéraux l'emportaient, aucun avantage ne serait accordé Gand. Nous ne nous étions pas trompés. Voici ce que nous lisons dans un journal de Gand La commission mixte, chargée par l'ancien cabinet des intérêts de l'industrie cotonnière, pour tout ce qui se rattache l'achat et l'exportation des pro duits de nos fabricants, vient de communiquer quelques renseignements aux industriels gantois, relativement aux subsides accordés par le ministère de Theux. Il résulte de ces renseignements, dit le Journal Je* Flandres, que l'ex-miuistre n'a voulu conclure qu'un marché électoral, que son but,en promettant un million, n'était que de pouvoir se maintenir au pouvoir. Hier patio, M. Evenepoel a été entendu de nouveaùcomme témoin par M. le juged'instruc- tion Louvat. La justice recherche les auteurs du faux bruitcîe l'arrestation de M. Evenepoel, car il y a là un véritable délit, de calomnie, par l'impossibilité même du soupçon, qui puisse atteindre cet honorable citoyen. Le parquet, aidé par la police de Bruxelles, met toujours la plus grande activité dans ses recherches et ne néglige aucun sacrifice pour arriver la découverte des auteurs de l'assas sinat. Hier encore, des visites nombreuses ont été pratiquées, et des informations ont été prises chez tous les fripiers, marchands de fer et d'instruments, forgerons, etc., pour savoir si des instruments semblables ceux avec lesquels le triple assassinat a dû être commis, n'ont pas été achetés chez l'un d eux. Dans un lieu voisin du crime, des confrontations ont été la consé quence de ces recherches. On écrit de Bruxelles: Le bruit courait hier, que la nomination de l'honorable M. Leclercq, au poste d'envoyé ex traordinaire Borne, n'avait pas été agréée par le Pape. Nous croyons savoir qu'il n'y a rien d'officiel daus ce bruit. On lit dans In Chronique de Courtrai Une petite ovation a été décernée M. Mortier, qui a remporté une médaille au con- Elle se lut quelques instants, puis elle reprit La naissance du baron avait coûté la vie sa mère, et plus de quinze ans s'étaient écoulés, lorsque, daus un séjour en Italie, mon père épousa une Vénitienne, d'une ifts-vieille mais très-pauvre fa mille. Uu modique douaire fut assuré ma mère, et c'était tout ce qui devait me revenir un jour mon père tenant ce que sou fils fût en état de soutenir dignement 1 éclat de sa maison. o J avais dix-huit ans, lorsque le comte de Laverney demanda ma main. Le couite avait une for tune considérable, qu'une première femme lui avait laissée mais il avait juste un demi-siècle de plus que moi. Je voulus refuser. On me donna vingt-quatre heures pour changer d'idées, en me deelaraut toutefois qu ou me laissait libre de préférer le couvent. «i J'ai su plus tard que le moyen avait été conseillé par mon frère, u Le couvent inc souriait peu mais peut-être par dépit et par amour propre m'y se rais-je résignée, loisque dans la joui née M. le comte de Laverney viut demander mon pere de s'entretenir seul quelques instants avec inoi. ii il. de Laverney était un ancien émigré français, resté au service de l'Autriche, mais qui n'en était moius dememé le type le plus fidele du courtisan de 1 OEil-de-Eœuf, au temps de Louis XV. 11 eu avait iVsprit, la grâce et le scepticisme incurable, et je ue pense pas qu'on pût trouver une copie plus parfaite de ce qu'avait dû cire le maréchal de Richelieu. Si l'on eût pu douter que le comte de La verney l'eût pris pour modèle l'erreur u eût pas été longue, car en tout», circonstance le vieil émigré ne jurait que par le vainqueur de Mahou. cours littéraire de Somerghem. Les membres d'une nouvelle société de déclamation et de l'art dramatiquerécemment formée l'esta minet le Marchand de lin, ont donné une sérénade au lauréat dans la soirée de Mardi, en présence d'un nombreux concours d'assistants, témoignant hautement leur satisfaction de l'hon neur qu'on faisait uu jeune triomphateur, bien qu'appartenant la classe bourgeoise. Cette manifestation est tout en faveur de la nouvelle société laquelle ce qu'il paraitva signaler son organisation par la mise l'étude de deux pièces nouvelles, non encore jouées Courtrai, et dont l'une est l'œuvre de M. Mor tier même. Le public courlraisien verra avec plaisir cette tentative couronnée d'un plein succès, et s'y associera volontiers. Pour notre part nous fe- sons des vœux pour qu'elle réussisse. A.VIS IMPORTANT. transport gratuit des produits destinés a l'exposition agricole. Le chemin de fer de la Flandre occidentale transporte gratuitement, de toutes les stations de son parcours, les objets destinés l'exposition agricole de Bruxelles et les remet aux agents des chemins de fer de l'état dans les stations de Bruges et de Courtrai, d'où ils sont expédiés sans frais Bruxelles. Les cultivateurs ont ainsi la faculté d'exposer leurs produits sans bourse déliée, avec telles observations que l'on voudra. NOUVELLES DIVERSES. Un ancien directeur du théâtre de Montpel lier, M. Philippe Brulo, vient d'y mourir l âge de quatre-vingt-deux ans. Un journal de Pézénas, le Languedocien, rappelle ce sujet une anecdote assez originale M. Brulo donnait sur le théâtre de Pézénas une représentation extraordinaire. Le spectacle se composait du Faux .Lord et du Devin de Villageopéras, du Serment d'aimer et les Meuniersballets. Au lever du rideau, la salle était déserte. Huit heures, neuf heures sonnent quelques rares spectateurs paraissent seuls au parterre. M. Brulo s'indigne. Ah! ils ne veu lent pas venir, dit-il, essayons d'un moyen irrésistible ouvrons deux battants les portes de la salle et qu'au son de la trompe et du tambour l'on sache que le spectacle d aujour d'hui est donné gratuitement. L'idée de l'ar tiste est aussitôt mise exécution. Les boiteux retrouvent leurs jambes, les borgnes se frottent leur œil unique; les vieilles femmes s'arment de leur béquille l'on accourt, l'on se heurte, l'on se précipite pour venir assister ce spec tacle qui, deux heures avant, n'était du goût de personne. Les acteurs, éleclrisés par M. Brulo font de véritables prodiges au pro gramme annoncé, M. Brulo ajoute de nouvelles pièces et les spectateurs ne sortent du théâtre qu'à quatre heures du matin. Quand M. Brulo revint Pézénas, quelques jours après, la salle fui comble. On écrit de Fribourg (Suisse), le 10 sep tembre Le gouvernement du canton de Fribourg vient d'ordonner que tous les militai res, tant ceux des troupes actives que ceux de la landwehr, devront faire bénir leurs armes par les prêtres, en payant 7 balz par chaque arme feu, et 5 batz par chaque arme blanche. Le produit de cet impôt de nouvelle inven tion sera partagé entre le gouvernement et le clergé, de manière que le premier en aura les sept douzièmeset le clergé les cinq autres douzièmes. La ville de Dieppe vient d'être mise en émoi par un crime affreux. Un jeune homme, appartenant une famille riche du pays, vient de tuer sa femme avec des circonstances qui rendent la perpétration du crime plus hideuse encore. Le sieur Neveu avait la malheureuse ha bitude de s'enivrer. Quand il était en cet état, il paraissait ne plus jouir de ses facultés mentales. On prétend que les premiers coups n'ont pas occasionné la mort. Sorti dans la ville, Neveu s'y promena, fumant tranquillement un cigare, sans qu'il parût affecté de ce qu'il venait de faire. 11 rentra chez lui avec une personne de la campagne laquelle il devait une petite somme, et c'est après le départ de celle personne qu'il se mit frapper de nouveau sa femme mais avec une violence qui, cette fois, devait être mortelle. Il est résulté du premier examen du médecin appelé par la justice, que la femme portait sur le corps plus de cent cinquante contusions. Une vieille demoiselle, dont on citait dans l'arrondissement de Rambouillet des traits de parcimonie qui laissent bien loin derrière eux l'avare de Molière et le père d'Eugénie Grandet, est morte hier des suites de la profonde im pression qu'avait produite sur elle un tragique événement dont sa maison avait été le théâtre dimanche dernier. M11b H...., dont on évalue la fortune plus de 500,000 fr., avait, depuis nombre d'années une vieille servante qui, comme sa maîtresse, vivait de privations pour grossir le trésor de l'avare chez laquelle on n'allumait jamais ni feu, ni lumière. La vieille servante comptait que sa maîtresse, pour remercier ses longs services et ses écono mies, lui laisserait un petit legs pour vivre plusieurs fois elle avait manifesté devant M11" R.cette espérance mais celle-ci éludait tou jours de répondre. Ces jours derniers, Mlle R... ayant durement dit sa bonne qu'elle ne lui laisserait rien, la pauvre femme fut tellement exaspérée de celte ingratitude que dans la nuit elle se pendit. On ne s'aperçut que le soir de ce funeste accident. D'abordMlle R... parut recevoir la triste nouvelle sans émotion; le lendemain cependant elle se leva plus pâle que de cou tume en se plaignant de n'avoir point dormi, tourmentée, dit-elle, de la vue de sa pauvre Marguerite. Le surlendemain, on trouva Mlle R... morte dans son lit. Le dénuemeut de sa demeure était tel, qu'il a fallu qu'une voisine prêtât un drap pour l'ensevelir. La justice s'est aussitôt transporté sur les lieux pour apposer les scellés dans l'in térêt des collatéraux, car elle n'a pas d'héritiers Le comte grâce la toilette la plus savante paraissait parfai tement conservé. Il avait un très-grand air, et la manière dont il nie baisa la main m'avait déjà beaucoup radoucielorsqu il s'assit auprès de moi. Vous devez me trouver bien pr'somptueux. Mademoiselle me dit-il je ne veux point vous laisser cette opinion de moi. C'est bien assez que tous mes amis me répètent sur tous les Ions que je suis un grand fou. L'épithète me touche peu, mais la rebacherie m'ennuie. Si l'on est fou pour aimer récréer ses yeux par la vue de ce qui est la fois jeune, beau et graci ;ux, j'avoue que j'ai cette folie. Ne fussiez-vous donc pour moi qu'un admirable portrait de quelque sublime maître, je ne me trouverais pas fou de vous prendre comme ornement de ma maison. Mais pourquoi ne devient!rez-vous pas mon ami, notez que je ne dis pas mon amie, quand vous connaîtrez ma profonde indul gence et mon pat fait mépris de cerlaius préjugés? Oui, je suis sûr que vous serez bientôt pour moi l'ami le plus fidèle. m Vous ferez les honneurs de mes soupers et de mes fêtes. Tous mes commensaux ne sont pas de mon âge et lorsque j'aurai la goutte, vous choisirez parmi ceux qui se disputeront l'honneur de vous conduire dauO le monde. «v Comme il le dit il le fit. J'étais jeune, j'aimais les plaisirs j% jouissais de la plus entière liberté. Vous pensez si je fus entourée cl hommages, et si je fus épargnée par la médisance. Mon tnari ne faisait qu'en rire et ne voulait eu effet de moi que la fidélité de l'ami. Deux ans après mon mariage, presque jour pour jour, on le rap portait mort chez moi. u avait passé la nuit chez iqj danseuse. Voilà Monsieur, quelles circonstances ont iullué sur ma vie. Jamais femme fut-elle plus abandonnée? En a-t-il jamais existée une qui ait été livrée d'une manière plus fatale tous les dangers qui nous assiègent m Oh si parmi ceux que mon mari avait attiré dans sa maison, il s'en était trouvé un qui eût pu me faire comprendre ce qu'une femme peut trouver de bonheur dans le respect d'un homme juste ment respecté lui-même, si j'avais soupçonné seulement qu'il existât quelque part un esprit sérieux rehaussé par uu noble cœur; la société de Vienne m'eût peut-être prêté une aventure mais je lui aurais certes donué la preuve que j'étais capable d être fidèle en amour. M,n« de Laverney se tut. Si le sens qu'elle avait voulu donner son histoire eût échappé Guillaume son regard l'en eût instruit moius qu'il ne fût doué d'uue naïveté bien grande. Elle venait d'achever quand le rideau se leva pour la dernière pièce. A la fin du spectacle, Guillaume donna son bras la comtesse jusqu'à sa voiture. On lui répéta qu'il serait toujours le bien reçu l'hôtel de Laverney. En même.temps qu'eux, un homme était sorti d'une baignoire. Le vicomte exclusivement occupé du soin de préserver sa belle compagne du contact de la foule, ne le remarqua pas. Mais en l'aper cevant, la physionomie de la comtesse élincela de joie et d'orgueil. Un sourire de coutenteaient railleur répondit son regard de tri omphe. Cet homme était le baron de Wintcr. {La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2