EXTÉRIEUR. fraxce. 3 On lit dans une correspondance des bords du Danube adressée la Gazette de Cologne: II paraît que le différend entre le saint-siége et le gouvernement autrichien a été aplani par la médiation de la France. L'Autriche, pour ne pas avoir l'air de se rendre la demande du pape, retirerait ses troupes de Ferrare. en met tant cette évacuation sur le compte d'une ma ladie épidémique qui s'est déclarée parmi elles. M. More O'Ferra! est décidément nommé gouverneur de Malte. C'est la première fois que celle île aura un gouverneur non militaire, ce qui ne causera pas une mince satisfaction aux habitants. Le steamer Madrid,esi arrivé hier matin Soulamplon avec les dépêches de Lisbonne du 19. Les nouvelles du Portugal annoncent toujours une lourde agitation. Une correspon dance particulière parle de la coalition pour les prochaines élections du parti septembriste et des miguélisles. Saldanha a été nommé am bassadeur Madrid, mais il veut attendre l'issue des prochaines élections pour se rendre son poste. La flotte anglaise de l'amiral Napier qui avait quitté le Tage le 11, est revenue devant Lisbonne le 19. M. Fourrichon, directeur des postes Riberac (Dordogne), était frappé d'une suspen sion de ses fonctions et d'un mandai d'arrêt sous l'imputation de soustractions, d infidélités et même de faux. Ce comptable, qui s'était soustrait aux recherches de la gendarmerie, s'est rendu sa campagne, près de Thiviers, s'est étendu sur son lit et s'est tiré un coup de fusil dans le cœur. Il avait attaché la délente son pied, l'aide d'une ficelle. M, Fourrichon appartenait une famille fort honorable, qu'il laisse dans la désolation. On écrit de Gosselies Le doyen d âge des habitants de cette ville, nommé Jacques Lem- pereur, ancien ouvrier, vient de mourir âgé de cent ans; il s'était marié l'âge de 23 ans, et n'a perdu sa femme, presque centenaire aussi, que depuis peu d'années. Ils avaient alors 64 années de mariage. L'aîné de ses fils est âgé de 68 ans» Le sieur Lempereur fut toujours l'ami de la sobriété, laquelle il attribuait l'excellenlesanlé dont il jouît pendant sa longue carrière. Londres, 27 septembre. Le marché des céréales est décidément en baisse. Le froment indigène a fléchi aujourd'hui de 4à D. shell. et le froment étranger de 3 4sh. par quarter, dans la semaine il est encore arrivé Londres environ 30,000 barils de farine et 40,000 quarlers de froment. Les journaux enregistrent aujourd'hui de nouveaux désastres dans le commerce de la ca pitale. La maison Cockerill et Ce, une des plus importantes de celles qui font le commerce des Indes orientales, vient de manquer. On ditque le passif de cette faillite s'élèvera un demi million de livres sterling; d'autres personnes assurent qu'il approchera de trois quarts de million. Plusieurs maisons de Manchester et de Birmingham auront beaucoup souffrir de ce sinistre. Sir G. Larpent, le seul des quatre can didats libéraux qui ait échoué aux élections de la Cité, est un des associés de la maison en dé faut. On connaît maintenant la cause de la petite émeute qui a eu lieu récemment Bo- Lorsqu'elle ne fut plus séparée de lui que par la haie vive qui clôturait une partie du parc, il se découvrit, mit un genou en terre, et d'une voix altérée, mais ferme encore O Béatrix! dit-il, reluserez-votis de m'entendre L'accusé n'a-t-il pas toujours le droit de se défendre, et n'est-il pas injuste de condamner sur de simples apparences C'est genoux que je vous supplie de m'écouter 1 Au son de cette voix, Mme Stiller avait tressailli, comme réveillée en sursaut. Lorsqu elle reconnut Guillaume, elle fit quelques pas pour se retirer, mais ellé n'en eut pas la force. D'un geste rapide elle essuya ses yeux chargés de larmes, puis elle répondit en s'effor- çant de se composer uu froid maintien et un ton calme et sévère. Peisonne ne vous accuse, Mousieur, et vous n'avez pas besoin de vous disoulper. Relevez-vous; moins que jamais je n'ai le droit de vous condamner ou de vous absoudre. Elle voulut s'éloigner, mais Guillaume la retint d'un geste. Pitié Madame ne m'accablez pas ne me brisez pas ainsi le cœur Ce serait alfreux I Je suis encore digne de voire estime, de votre affection. La fatalité a pu me faire oublier un instant que je me devais tout entier vous, et qu'aucune distraction si légère quelle fût, n'avait le droit de détourner mon esprit des préoccupa tions de mon noble, de mon "inique amour. Mais croyez-moi, car je vous 1 affirme sur mon honneur, sur le vôtre qui m'est encore plus sacré jamais une autre femme ne m'a dérobé une parcelle de mon logne, et dont nous avons parlé. Il paraît que c'est propos de la nomination des officiers de la garde nationale que celle commotion a eu lieu. Nos lecteurs savent déjà que tout est rentré dans l'ordre Bologne. D'après les dernières nouvelles de Lucques, en date dn 18 septembre, le pays est fort animé, mais la modération y est très-grande. Le con seil d'état déploie une très-grande activité et possède la confiance du pays. La famille royale est dans le duché de Modène, et ne parle pas de revenir. Il y a un petit mouvement popu laire Massa et Carrare. On a fait partir de Modène pour ces villes un détachement avec deux pièces d'artillerie. Le gouvernement de Parme a résolu d'envoyer sur la frontière de Toscane deux compagnies de soldats. On disait Parme que 3,000 Autri chiens allaient arriver dans celte ville. De son côté, l Italie annonce qu'on fait des préparatifs dans les élats de Modène, par suite des événe ments arrivés Lucques et dans les élats ponti ficaux. Malgré le succès remporté par le général Nunziaule, le gouvernement napolitain a cru devoir envoyer des colonnes mobiles dans les Abruzzes, dans la Capitanate et dans la province de Molise. Le Journal des Deux-Siciles, organe officiel de la cour de Naples, dit que l'on a reçu par dépêche télégraphique la nouvelle de la capture de celui des deux frères Roméo qui avait évacué Reggio la tête des insurgés. On se rappelle que l'autre frère, qui était resté dans la ville, a été fusillé après l'entrée des troupes royales. On ht dans le Moniteur parisien Il n'est pas vrai, comme l'ont avancé plusieursjournaux, qu'une souscription soit ouverte ou annoncée publiquement dans le département du Gard, pour couvrir le montant des condamnations pécunières, prononcées contre M. Teste, et si ce fait se produisait avec les caractères prévus par l'art. 11 de la loi du 9 septembre 1833, il ne resterait point impuni. La chambre de commerce de Marseille sur l'avis qu'elle a reçu du consul de France en Toscane, informe le commerce que le choléra ayant envahi plusieurs ports de la mer d'Azoff, le conseil sanitaire de Livourne a porté de sept quatorze jours la quarantaine pour les pro venances de ce port. On lit dans la Gazette des Tribunaux: Turenne et Villars ne sont pas, comme le disait hier officiellement le Moniteur, les seuls qui le litre de maréchal-général ait été dé cerné sous l'ancienne monarchie: Le maréchal Biron et le maréchal de Lesdigières avaient obtenu celte distinction, le maréchal comte d Harcourt l'avait sollicitée vainement. Lorsqu'en 1660, le vicomte de Turenne, déjà maréchal de France depuis 3 ans, fut créé maréchal-général le cardinal Mazarin lui fit entendre, qu'en récompense de ses anciens ser vices il aurait pu être élevé la dignité de connétable, si la religion calviniste qu'il pro fessait, n'y eut mis obstacle. Turenne ne voulut point acheter sa promotion au prix d'une abju ration qu'il fil volontairement 16 années après, sans aucunes conditions. Quant au maréchal de Villars, il avait repré senté le connétable de France au sacre de Louis XV en 1732, Le titre de connétable a été cœuret je n'ai pas cessé de vous aimer un seul momentcomme vous méritez de l'être, l'adoratiou Il se tut et considéra Mme Stiller, qui, combattue par des im pressions diverses, gardait le silence. Sans doute j'aurais dû, reprit-il, deviner le piège qu'on tendait sous mes pas! sans doute j aurais dû repousser avec dureté les avances inexplicables d'une femme, dont l'esprit dangereux et le caractère inconsidéré ne peuvent avoir qu'une fatale influence. Mais j étais si sûr de l'inviolabilité de mon cœur, dont vous remplissez le sanc tuaire, que je n'ai pas redouté le danger. Ma légèreté, ou plutôt mon assurance a été cruellement punie, car vous m'avez surpris auprès d'une autre car vous avez peut-être prêté l'oreille d'odieuses insinuations, et vous m'avez eru coupable, quand je n'étais qu'im prudent Béatrix le regarda avec une singulière expression d'incrédulité. Vous êtes éloquent, Monsieur, dit-elle enfin, d'un ton légère ment amer, mais cette éloquence est pure perte d'abord parce que, je vous le répète, je ne me reconnais aucun droit d'examen de vos actions ensuite parce que m eussiez-vous tacitement accordé ce privilège, je n'en pourrais désormais faire usage je ne m'appartiens plus Est-ce donc vrai s'écria Guillaume en se levant avec véhé mence. Ce que le barGn a osé me déclarer n'est-il point un mensonge. Ayez-vous consenti réellement oe qu'il yous épouse Non, non? momenlanément rétabli sous l'empire, en fa veur de Louis Bonaparte depuis roi de Hol lande dont les funérailles ont lieu demain, Sf-LeuTaverney. Le prince Berthier était vice-connélable; le portrait de Louis Bonaparte a été omis dans la galerie des connétables Versailles. M. Buhver est de retour Madrid, depuis le 23. On assure que sa rentrée a été motivée par la réception de dépêches pressantes de lord Palmerston, avec des instructions sur les vues ultérieures du cabinet anglais. On dit que lord Palmerston aurait conçu le plan de faire annuler le mariage de la reine Isabelle, faire changer la loi, réglant la succession au trône, par les Cortès constitutionnelles, et préparer une nouvelle alliance matrimoniale entre la reine Isabelle II et le comte de Montemolin. Le bruit court que les nouvelles instructions adressées M. Bulwer sont rédigées dans cet esprit. Paris, 29 Septembre. M. Dumon nous avait habitués l'année der nière, lorsqu'il présidait aux destinées de nos chemins de fer, ces incertitudes et ces hési tations qui reculent sans cesse la solution des questions les plus urgentes, aussi n'est-on que médiocrement surpris, maintenant qu'il est ministre des finances, de l'irrésolution qu'il témoigne au sujet de l'affaire de l'emprunt. A force d attendre, il a laissé la crise financière empirer tel pointque les banquiers ne veu lent plus se charger de son emprunt, alors il fait insinuer dans les journaux qu'il est décide l'ajourner. Il désire certainement un ajourne ment. Mais les besoins du service lui permet tront-ils d'attendre encore bien longtemps pour se procurer de nouvelles ressources. Les droits d'importation ont diminué de douze millions depuis le commencement de l'année, la diminution est peu près aussi sensible sur les revenus des contributions indirectes. Le trésor est en train de payer les 70 millions de semes tre pour le 3 p. °/0, le 4 1/2 p. °/0 et le 4 p. °/0, et il se trouverait au dépourvu au mois de décembre pour le paiement du semestre du 3 p. °/o, s'il ne se procurait pas des ressources nouvelles avant cette époque. Un journal pré tend que M. Dumon vient d adresser ses col lègues pour en obtenir d'urgence les éléments nécessaires la formation du budget de 1849, et pour aviser de concert aux moyens de le restreindre dans les limites les plus étroites qu'il sera possible de lui assigner. Ce n'est qu'après ce travail préparatoire et lorsqu'il aura arrêté les principales bases de son budget de 1849, que M. le ministre des finances sera même d'apprécier les besoins et les ressources, et qu'il pourra enfin déterminer l époque et les condi tions de l'emprunt. L'état de santé déplorable dans lequel se trouve l'amiral Roussni, vient de décider le ministre de la marine nommer un second amiral en remplacement de M. Duperré. Son choix est tombé sur le vice-amiral Jacob, le seul officier général qui se trouve dans les con ditions de la loi, le doyen de la marine par son âge et la grandeur de ses services. cela n'est pas oh dites-moi que cela n'est pjs que le baron m'a trompé et que vous-même en ce moment vous voulez me faire expier un léger oubli de mes devoirs envers vous par une anxiété horrible! Ali Madame, ah Béatrix vous êtes assez veugée par donnez-moi, et répétez-moi que le baron n'a pas reçu votre parole Il Ta reçue ce soir même Monsieur répondit Béatrix en s'efforçant de refouler uue forte émotion. Est-il possible dit Guillaume en frémissant. Mais yous me déchirez l'âme Qu'importe une parole se relire, et vous la repren drez, n'est ce pas, Béatrix Ma parole est sacrée 2 Mais ma douleur mais mon repentir ne vous le sont-ils pas mon Dieu reprit Guillaume avec désespoir. Je n'ai jamais aimé que vous et ne veux aimer que voua au monde vous le savez et touché par tant d'amour, vous n'aviez pas dédaigoé de m'ouvrir l'accès de votre cœur Pouvez-vous maintenant m'en bannir A jamais Vous avérera un instant que j'étais coupable et dans un élan d'indignation, vous vous êtes retirée de moi Mais vous voyez bien que je ne mérite pas cette rigueur et il est juste que vous me rendiez oe que vous m avez repris, toute votre estime et toute votre sympathie Une parole insensée vous attache un autre, mais ce lien n'a pas reçu la consécration du mariage ou de l'amour et vous pouvez le dénouer sans regret, car vous ra'étouSeriez en le resser rant [La suite au pr»c/iu»a n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 3