YILLE D YPRES. conseil communal. - Nous donnerons une honnête récompense au Journal de» Bazile»s'il parvient nous prou ver dans quel article et quelle occasion nous avons entamé l'honneur du corps notarial comme il nous en accuse dans son dernier n". Il est fâcheux pour l'auteur de cette découverte, cpie l'inquisition n'existe plus, car il aurait beaucoup de titres pour occuper le poste de grand inquisiteur. Séance publique du Lundi, i i Octobre ,847- Présents MM. le baron Vanderslichele de Alauhus Bourgmestre président, Alphonse Yanden Peereboom et Emmanuel-Henri Iweins- Hyndeiick, échevins Gérard Vandermeersch, Louis Annoot, Théodore Vanden Bogaerde Boedt. avocat, Martin Smaelen, Charles Vande Brouke, Ernest Merglielynck Pierre Beke Iweins-Fonleyne, conseillers. La séance est déclarée ouverte par M. le pré sident, qui prie M. le receveur de vouloir com mencer la lecture du compte de la ville pour l'exercice 1846. Quelques observations sans intérêt sont faites par divers membres du Conseil. M. le receveur, arrivé la lecture du litre III du compte, est prié de l'interrompre. L'examen de la comptabilité sera repris 3 heures de relevée. A l'heure fixée, les mêmes membres du Con seil sont présents l'exception de M. le Bourg mestre et M. le receveur continue la lecture du compte qui présente en recette un total de fr. 203,539-77, et en dépense une somme de fr. 189,711-33. Il est apuré, avec un excédant de fr. 13,844-44. L'audition de la lecture de la dernière partie du compte n'a donné ouver ture aucune discqssion, et M. le receveur est prié de donner connaissance au Conseil du compte du fonds spécial institué pour l'encou ragement de la bâtisse et la reconstruction des façades en bois. Il présente en recelte une somme de fr. 6,114-63, et en dépense celle de 2,600 fr. Il reste donc un excédant de fr.3,514-63 dont il a déjà été disposé en 1847. Le Conseil passe l'examen du compte pour 1846, du fonds de réserve créé l'aide de 2 p. "j0 sur les ressources ordinaires portés au budget. Il offre en recette un total de francs 3,380-21 et en dépense celui de fr. 2-28. Il est arrêté avec un excédant de fr. 3,377-93. Enfin, le compte de la caisse de retraite, créée pour quelques employés de la ville, est soumis par M. le receveur au Conseil qui clôt l'exercice 1846, offrant en recette la somme de 3.358 fr. 53 cM et en dépense celle de fr, 2,155-26, avec lin excédant de fr. 1,198-27. Aucun article de ces trois comptes annexés celui de la ville ne soulève aucune obser vation de la part du Conseil, qui vote M. le receveur, desremercîraents pour le soin, l'exac titude et le bon ordre qui se font remarquer dans la tenue de la comptabilité communale. M. le secrétaire donne lecture du procès- verbal de la séadce précédente, la rédaction en est approuvée. Lorsqu'elle eul terminé elle se tourna vers lui et le vit agité frémissantune main sur ses yeux l'autre sur sa poitrine. Qu'avez-vous,Monseigneur? lyû demauda-t-ellc avec inquiétude. Bien, presque lien, répondit-il en allant se jeter sur un divan, un étourdisscmeut encore... Cette musique votre présence Ma dame... Je suis si faible depuis quelque temps Je vais appeler. Ne faites rien je vous en prie, je me sens mieux... beaucoup mieux... La moindre émotion m'est fatale maiutenant. Voilà ce que c\ 11, ajoata-l il avec mélancolie, d'abuser de notre tempérament WaSuere encore j'étais robuste et infatigableprésent un rien m'accable et me brise. Ceat sans doute un malaise momentané, Monseigneur; du repos et dn soin vous rendront bientôt toutes vos forces. Le jeune duc hocha la téte. Mais dit-il en louchant la main de Béatrix je ne suis pas venu pour m'eut retenir de ma mauvaise santé. 11 faut que je vous remercie d'abord d'avoir accepte le camée l'effigie de l'empereur, nton père; vous ne pouviez rien faire qui aie fut plus sensible, plus agréable. C'est moi qui devrais vous remercier, Monseigneur. Je ne mé ritais pas cet honneur. lu honneur? dit le duc en soupirant. Je remplissais un devoir dv rev ou naissance voilà tout. Le duc de Riichstadt est trop peu de M. lechevin Vanden Peereboom fuit connaî tre qu'en vertu des pouvoirs qui ont été con férés au collège, dans la dernière réunion du Conseill'achat du terrain appartenant aux héritiers Terlzweil, d'une contenance de 21 ares 65 centiares et situé derrière l'ancienne église S'-Nicolas actuellement appropriée l'usage de l'école communale gratuite, est provisoire ment conclu, sauf ratification du Conseil, pour la somme de 5,000 francs. Depuis longtemps des démarches avaient été faites pour acquérir ce terrain, mais elles ont échoué. Par la mort du propriétaire, celte acquisition qui permettra d'agrandir la cour de l'école communale, est devenue possible, et le Conseil l'approuve l'unanimité. Divers membres du Conseil plusieurs reprises, avaient manifesté le désir de recevoir leur droit de présence sous la forme de jetons. Le Collège s'est empressé de se mettre en rap port avec M. Wiener, graveur Bruxelles, l'auteur de la médaille décernée au Magistrat de la ville, en souvenir des mesures prises pour adoucir les effets de la crise alimentaire pen dant l'hiver de 1846-1847. Cet habile artiste a fait la proposition de graver les coins de ce jeton; un côté, représentant les armes de la ville, serait permanent, et l'autre changerait tous les ans au gré des vœux du Conseil, qui pourrait y faire graver la mention d'une décision importante prise dans l'année. Parmi les conseillers pré sents, quelques-uns seulement manifestent le désir de voir continuer le mode actuel de ré partition de la somme allouée pour droit de présence. Mais la majorité préfère des jetons et il est décidé qu'on en fera frapper pour ceux qui ont émis le vœu de voir introduire l'ancien usage d'avant la révolution française. Depuis longtemps le Conseil a été appelé faire choix d'un sujet pour l'objet d'art qui lui est échu, par suite du gain du lot de 950 francs au 4e tirage de la souscription pour l'encoura gement de la peinture historique et la sculp ture. II s'en est occupé plusieurs fois, mais aucun sujet jusqu'ici n'a obtenu l'assentiment général de l'assemblée. Les sujets suggérés en séance ne paraissent pas plus heureux et le choix est remis une prochaine réunion. Les membres du Conseil feront des recherches dans les annales de la ville, afin de pouvoir faire exécuter un tableau qui rappellera aux géné rations futures, le rôle que notre antique cité a joué autrefois dans l'histoire. Une convention a été arrêtée, il y a cinq ans, entre l'état, la province et la ville, pour com mencer la restauration des Halles, ce témoi gnage irrécusable de notre ancienne splendeur commerciale. Un devis avait été dressé qui évaluait la dépense 50,000 fr. mais un exa men plus attentif des travaux exécuter, a fait monter l'estimation la somme de fr. 69,127-47. La ville devait intervenir pendant 6 ans, pour 3,000 francs, la province pour une valeur égale celle accordée par la ville et l'état pour 4,000 francs. Le terme pour lequel cet arrangement a été conclu est la veille d'expirer, sans que les travaux de restauration soient achevés. Il chose pour honorer Madame. Le fils du grand homme..; N'e3t qu'un pauvre enfant bien petitrépartit le prince avec une amertume indicible. Ah! certes, reprit-il en s'animant tout coup j'ai senli s'agiter eu mon sein autre chose que l'ambition d'être un colonel autrichien Ouiinon Dieu j'ai compris un mo ment que mon âme renfermait les élémcus d'une grande destinée, et le cœur de mon père a battu cent fois dans ma poitrine hale tante! Mais rien rien n'est venu favoriser cet élan de mon génie enchaîné! et le vol de pensée ardente a dû se briser contre les murs d'airain d une rcalilé hostile, impitoyablement hostile! Tenez, Madame, une fois, une seule fois, j'ai cru que le destin propice m'ouvrait les issues de la puissance et de la gloire, et j'en suis con vaincu, j'aurais été la hauteur du grand rôle que je rêvais. Un bruit étrange avait bondi d'échoen éebo et venait de frapper Vienne de stupeur pour la troisième fois, une révolu lion avait balayé le trône de Saint Louis et la France régénérée allait inaugurer une nouvelle constitution. Quelle anxiété! Quelle espérance Quelle dé ception aussi! La Fnnoe parla du fils de l'Empereur et ne songea pas l'appeler! Je voulais m'élancer au-devant de la France, et l'Allemagne me retint dans ses serres inflexibles. Je frémis de dou leur, je courbai la téte, et je compris que ma vie était perdue. Alors j'abandonnai les éludes de la politique et de l'art militairequi m'a- vaivut absorbé jusque là, pour oie livrer avec impétuosité aux txcr- serait déplorable de laisser tomber en ruine les parties de ce monument, que les intempéries du climat ont dégradées. Le Conseil est d'opinion de solliciter du gouvernement et de la province un nouveau contrat jusqu'à l'achèvement complet des travaux de restauration ou pour une somme fixer par la commission royale des monuments. La ville et la province continueraient inter venir pour une somme de 3,000 francs par an chacune, et l'état fournirait un subside de 6,000 francs. Le Conseil a tout lieu d'espérer que celte répartition si équitable du subside verser, pour rendre un des plus beaux monu ments de la Belgique son aspect primitif, sera admise et que la province et l'état s'empresse ront de contribuer, chacun pour la part fixée dans cette dépense qui pèse, toute proportion gardée, plus duremeut sur le budget delà ville que sur la caisse provinciale et le trésor de l'état. Un avis favorable la radiation d'une in scription hypothécaire prise pour garantie de capitaux empruntés au Bureau de bienfaisance, est émis par le Conseil. Le dernier objet l'ordre du jour, n'a pu être discuté pendant cette séance. Il s'agis sait d'autoriser l'érection d'une brasserie sur le terrain d'une maison située rue des Récollcts, n° 13. Mais comme l'enquête préalable n'a pas encore eu lieu, l'examen de la demande de M. Désiré Ferryn a été remis une prochaine séance. L'ordre du jour public étant épuisé, le Con seil se constitue en comité secret et la séance conlinue. Dans la partie de la séance du Conseil com munal qui s'est passée huis-clos, M. Auguste De Ghelcke. conseiller communal, a été nommé membre du Bureau de bienfaisance, en rem placement de M. Jules De Ghelcke, son frère, démissionnaire. On nous écrit de Leysel Le 9 de ce mois, vers 9 heures du malin, un incendie a éclaté en la demeure de Napoléon De Smedt, journalier en celle commune. Le feu a pris naissance par la cheminée, ensuite il s'est communiqué la toiture en paille qui a été réduite en cendres en peu de temps, ainsi que quelques effets et deux sacs de pommes de terre. La perle est évaluée 160fr.; rieun'était assuré. m i. Une association libérale vient de se constituer Roulers. Les honorables et courageux ci toyens qui ont pris l'initiative de cette organi sation ont rendu un grand service toute la population industrielle de cette petite cité, et elle leur donne des droits la reconnaissance publique. Le noyau de la société se compose d'une cinquantaine des principaux proprié taires, industriels et commerçants qui tous ont signé l'acte d'association. C'est là pour le libé ralisme un beau triomphe car Roulers était le bourg-pourri de la Belgique le plus inféodé au pouvoir clérical. Le clergé y a régné jusqu'ici .-S!55BP cîoes les plus violents, les plus immodérés. Tantôt mon cheval m'emportait comme le vent tantôt les évolutions militaires m'ex altaient comme le fraoas d'un champ de bataille; tantôt le bal m'entraînait comme un tourbillon. Plus de repos! plus de trêve parfois même de folles amours me dévoraient comme un nuage de feu. Que vous dirais je Il fallait bien fatiguer le démon qui me tourmentait Il fallait bien épuiser l'activité qui me déchirait l'âme. J'en suis venu mes fins j'en suis arrivé la ruine presque totale de ce corps si jeune, par des fatigues physiques et morales poussées au-delà des forces humaines. Sa voix s'était progressivement élevée mesure qu'il parlait, mais les derniers mots furent proférés avec un accent affaibliet se perdirent même dans un murmure confus. Il plongea sa tete dans ses deux mains, tandis que Béatrix le considétait eu silence, avec une pénible impression Elle était profondément attendrie de cet épanchement du duc de Roiehsladt qui se révélait a elle sous un aspect si grand et si douloureux. Maintenant, repiit-il en relevant son beau front que des rides légères sillonnaient déjà, je n'ai plu3 même la force nécessaire pour de tels excès. Je tache de ne plus penser et me laisser dériver au couraut de mes derniers jours, sans résistance et sans regret. Je n'aspire plus qu'au repos eleraeL (La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2