ANNONCES.
3
Variétés.
iW MPOUP ART-VIENNENotarij,
ses pistolets, mais en se débattant, elle dé
tourne l'armele coup part et la balle va frap
per l'assassin la cuisse gauche. Exaspéré par
cette blessure, le misérable prend son second
pistolet et le décharge dans le cou de la jeune
fille. La balle fil une blessure large et profonde
et sortit près de la nuque. Au bruit de celte
double détonnation on accourut des voisins
transportèrent la demoiselle chez ses parents,
où les médecins lui prodiguèrent tous les soins
que réclamait son état. On désespère de ses
jours. Quanta Godard, il fut transporté sur
une civière, dans la salle d'audience, où le
juge de paix a commencé immédiatement ses
instructions sur ce crime.
en despote souverain. Toutes les administra
tions y subissaient son autorité, et son influence
s'exerçait en tout et sur tout. Une ère nouvelle
va commencer pour l induslrieuse cité de Rou-
lers qui déjà quant des améliorations en fait
de fabrication linière, a dévancé d'autres loca
lités. La formation d'une association libérale
dans son sein est un premier pas vers son
émancipation complète. Le clergé, envoyant
le libéralisme planter triomphalement son dra
peau au centre même du pays où il a conservé
le plus d'autorité et le plus d'influence, ne de
vrait-il pas voir dans ce fait un avertissement
salutaire qui lui dit de marcher avec le siècle
au lieu de vouloir l'impossible c'est-à-dire de
le faire rétrograder.
Une nombreuse députalion des blessés de
septembre s'est rendue avant-hier auprès de
M. le ministre de l'intérieur, afin de le féliciter,
ainsi qu'ils en avaient exprimé le désir depuis
un mois, sur son retour au pouvoir. Celte dé
putalion a présenté M. Rogier une sorte d'a
dresse où il est dit que les intentions du corps
des blessés de Septembre ayant été dénaturées
dans les commentaires d'un journal de cette
ville avaient chargé une députalion de venir
protesteren leur nomcontre les attaques
dont M. le ministre de l'intérieur a été l'objet
de le prier de croire leur éternelle reconnais
sance pour la gratitude qu'il leur a toujours
prodiguée, et de vouloir agréer [assurance de
leur sincère dévouement.
M. Rogier a remercié avec efFusion la dépu
talion de sa démarche en l'assurant que les
blessés de la révolution continueraient trou
ver auprès de lui l'appui et le concours qu'il
leur a toujours prêtés. Indépendance
adhésion de l'émancipation au programme libéral.
Un journal nous signale ce matin comme
le principal organe du parti catholique. Nous
avouons hautement notre respect pour cet an
cien parti. Mais il a été vaincu au 8 juin. Il est
détruit. Nous sommes l'organe d'un parti qui
veut bien sincèrement l'indépendance du pou
voir civilet le gouvernement du pays en de
hors de l'influence des extrêmes. Nous pouvons
compter dans ce parti des catholiques, mais
nous comptons aussi beaucoup de libéraux.
Nous serons désenchantés les derniers.
Emancipation
On lit dans un journal de Bruxelles
Nous croyons que le jour de la solennité où
les médailles seront remises aux exposans, il y
aura probablement un certain nombre de dis
tinctionsactuellement inconnues, qui seront
décernées aux personnes dont la sollicitude
pour l'agriculture et l horticulture nationales a
si fortement contribué la splendeur de celle
première exposition.
La semaine dernière, un convoi dirigé,
dit-on, par un employé supérieur, arrivait
pleine vitesse la station de Marchienne-au-
i'ont, et eut ainsi violemment heurté un convoi
de voyageurs qui était arrêtésans la présence
d'esprit d'un cabaretier qui, ayant été employé
précédemment dans l'administration, se mit
siffler de manière faire croire un danger im
minent cet homme qui mériterait bien quel
que récompense, s'appelle Hiernaux.
Bruxelles. Des bruits sinistres circulent
depuis quelques jours au sujet de la mort
prématurée d'un des principaux marbriers de
cette ville décédé le 3 de ce mois l'âge de
43 ans. L'autorité judiciaire paraît s'être émue
«le ce bruit, car hier malin, le cadavre a été
exhumé au cimetière de Laeken les principaux
organes en ont été extraits et seront probable
ment soumis une analyse chimique.
NOUVELLES DIVERSES.
La crise ministérielle a commencé au pa
lais. Il paraît que MM. Salamanca et Escosura,
stimulés par M. Bulwer, travaillaient depuis
quelque temps détruire de hautes influences,
et la tendance de leurs efforts poussait évidem
ment la reine se jeter dans les bras des pro
gressistes; en un mot, il s'agissait pour eux de
substituer une influence une autre influence.
Celle intrigueavaitélé d autant plus facilement
comprise par ceux qui étaient les plus intéres
sés la déjouer, que la reine manifestait, dans
ses entretiens une tendance prêter l'oreille
ses conseils. Le duc de Valence, instruit par ses
amis politiques de ce qui se passait, et désireux
de contribuer déjouer ces projets fit une dé
marche tout officieuse auprès des personnes in
téressées dans celte crise. Cette démarche fut
bien accueilliî. Pendant la conférence qui l'a
vait suivie il paraît que MM. Bulwer et Esco
sura tentèrent vainement d'être reçus. Le
pouvoir fut offert au duc de Valence sans con
dition et avant 7 heures du soirle duc était
nommé président du conseil; 7 et 1/2, le
duc se rendit auprès du général don Antonio
Ros de Olano, qui contresigna l'ordonnance
royale appelant le duc la présidence du con
seil. M. de la Escosura se trouvait dans l'hôtel
du général Ros de Olano; la présence du duc
lui donna l'éveil; il se rendit en toute hâte au
près de ses collègues, qui s'assemblèrent pour
délibérer au ministère des affaires étrangères
où le duc de Valence et le général Ros de Olano
se rendirent deux heures et demie du malin.
Le conseil des ministres siégeait encore; le duc
s'exprima peu près en ces termes
Messieursla reine a daigné me nommer
président de son conseil. Ma loyauté et mon
dévouement m'ont fait un devoir d'obéir, com
me toujours, aux ordres de S. M. Mon désir
eîit été de présider le conseil actuel mais cela
n'était pas possible. Le ministère actuel n'aura
pas la majorité dans les corlès. En conséquence,
je n'ai pas hésité un Seul instant prendre sur
moi de composer un nouveau ministère j'en
ai fait part S. M., de qui je tiens l'ordre de
vous demander votre démission collective.
Les démissions des ministres furent rédigées
séance tenante et les anciens ministres se reti
rèrent sans faire aucune observation.
Les nouvelles de Madrid du 4, annoncent
que le premier acte du nouveau mimistère es
pagnol a été de convoquer les cortès pour le
15 novembre prochain.
Le nouveau ministère espagnol s'est complété
par la nomination de M. Aragole au ministère
de la justice qui était demeuré vacant.
Le prix du pain vient d'éprouver une assez
forte diminution Londres il se vend chez
un grand nombre de boulangers raison de
6 1/2 d. les quatre livres pour la première qua
lité et 5 1/2 d. pour le pain de ménage. Le bon
pain de seigle se vend 1 1/2 d. les quatre livres.
Il paraît que la nouvelle de l'évacuation
de Ferrare par les Autrichiens était inexacte.
Des lettres de cette ville, du lr octobre, consta
taient qu'à cette date les troupes autrichiennes
continuaient en occuper tous les postes in
térieurs.
On dit que les Autrichiens quitteront les
portes de la ville le 8 octobre.
Un crime horrible vient de jeter la com
mune d'Audrulch dans la stupeur. Le nommé
Godard, charpentier Norkerke, quoique ma
rié et père de deux enfants, s'était épris de
passion pour une jeune fillela demoiselle
Borainqui avait rejeté sou amour et l'avait
engagé se remettre avec sa femmedont il
vivait séparé depuis quatre ans. Dimanche
dernier, au moment où l'on commençait la
messe, Godard alla attendre la jeune fille près
de l'église dès qu'il l'aperçut au détour d'une
rue, il s'avança sa rencontre, la saisit par le
cou en lui"disant Eh bien, tu ne veux pas
venir avec moi, je vais te donner ce que je t'ai
promis; en même temps il tira de dessous sa
blouse deux pistolets chargés balle Voilà
pour toi et pour moi, nous allons mourir, s'é-
cria-l-il. La jeune fille, effrayée, appela au
secours son père et sa mère dont la maison n'est
pas fort éloignée. Rendu plus furieux par ses
cris de détresse, Godard dirige sur elle uu de
le favorisât. Ce pauvre Serrano! le voilà
oublié, destitué, mis au brancart. Quel était son
crime? Le plus grand, le plus irrémissible de tous
pour un fonctionnaire de son espèce. 11 était fatigué.
Ayez donc cinq pieds six pouces, les épaules
carrées, le bout de l'oreille rouge, pour ne durer
que six mois Les favoris vont vite en Espagne six
mois d'exercice, et les vigoureux coursiers restent
l'écurie éreintés, moulus, fourbus, poussifs.
Serrano a pu croire un instant qu'il était Potem-
kin mais Potemkin avait des aides, des sous-aides;
il savait se faire suppléer au besoin. Serrano s'est
cru de force remplir son emploi lui tout seul.
C'est ce qui l'a perdu. Du moins lui a-t-on accordé
de riches invalides, un palais, des pensions, des
titres. Voilà de quoi consoler de bien des choses,
surtout après tant de fatigues et de travaux.
Le journaux nomment son successeur. C'est un
chef de bataillon qu'on a fait immédiatement colo
nel. Il est de ceux, disent ses amis, qui croient qu'on
se fait aimer des femmes en leur donnant des coups
de cravache. Ses prouesses en ce genre sont, assure-
t-on, connues de tout Madrid. Quelle magnifi
que occasion pour lui d'appliquer sa théorie
Ap rès tout, la grande Catherine ne reçut-elle
pas sur sa joue impériale l'empreinte de la main
d'Orloff pour n'avoir pas écrit assez vite un bon de
cinq cent mille roubles sur son trésorier?
Pourquoi, puisque nous parlons de 1» Russie, ne
rétablirait-on pas une de ses institutions? La cour
d'Espagne paraît merveilleusement préparée pour
la recevoir. Nous voulons parler du favorisai.
C'était une charge officielle instituée par l'impéra
trice Catherine. Le favori occupait, au palais même,
un appartement aussitôt qu'il était désigné, c'est-
à-dire nommé aide-de-camp de la czarine, le favori
prenait possession de cet appartement, il y trouvait
une somme de cent mille roubles en or, des pierre
ries et de magnifiques habits. Le maréchal de la
cour devait, lui, entretenir une table de vingt-cinq
couverts. Tous ses domestiques devaient porter la
livrée impériale, les traîneaux, toutes les dépenses
du favori étaient inscrites sur le même état que
celles de l'impératrice; tous les mois, il trouvait
sur sa toilette douze mille roubles en or. Eu revan
che, le favori ne pouvait sortir du palais sans la
permission de l'impératrice, ni parler aucune
femme devant elle. Disgracié, il ne devait pas cher
cher la revoir; mais une pension de douze mille
roubles en or le suivait dans sa retraite, sans comp
ter les menus présents, telles que pierreries, mines,
terres paysans. Voilà au inoins qui est clair, et je
trouve ces aides-de-camp une invention char
mante. Ne trouvez-vous pas que cette charge de
favori, ainsi ouvertement reconnue et acceptée,
vaudrait mieux que tous les hypocrites détours
donton se sert pour la faire passer? Au inoinson sau
rait quoi s'en tenir, et le favorisât ne serait qu'un
ressort de plus dans le jeu de la monarchie consti
tutionnelle en Espagne.
Nous soumettons ces idées l'heureux successeur
de Serrano. Ne vaut-il pas mieux être destitué
comme fonctionnaire que renvoyé comme amant
On a au moins un rang dans l'État, et on est sûr
d'une pension de retraite. Si j'étais le colonel Lam-
brea (je crois que c'est ainsi qu'il s'appelle), je me
ferais dès demain porter officiellement sur les
cadres de l'état-major comme aide— de-c a mu de la
reine. Charivari
ter residentie van Zonnebeke, is er geld in lee-
ning te bekomen hits coed bezet.