2 faire passer les fonctionnaires libéraux pour des brouillons ou quelque chose de pis, ainsi qu'on les a dépeints aux honnêtes campagnards qui u'y soupçonnaient pas malice. (.Communiqué Dans un aperçu sur la part prise par la pro vince de ta Flandre occidentale l'exposition nationale de l'industrie, Y Impartial de Bruges, dans son numéro de dimanche dernier, s'oc cupe des exposants d Y près et «le son arrondis sement, ainsi que de la nature des produits qui oui été envoyés l'exposition par nos concitoyens et les industriels du district. Nous reproduisons le passage du compte-rendu qui les concerne Occupons-nous maintenant d'Ypres: Y'pres partage avec Comines et Messines la spécialité des cuirs; deux exposants MM. Pullet et Van Alleynnes- Schockeel ont recommandé celle industrie par la beauté de leurs produits; M. De Poorter-RofFiaen adonné une haute idée de sa manufacture de ru bans de fil par un assortiment considérable de ce fabricat et nous citerons, en passant, ses tuyaux en toile, sans coutures, pour pompes incendie, qui joignent une grande légèreté une imperméa bilité aussi complète que possible, qui constitue un perfectionnement réel et d'une grande valeur. Nous ne parlons que pour mémoire du tonneau com partiments de M. Ducorney, qui paraît être un ha bile tonnelier et que nous aurions voulu juger sur quelque chose de plus important, ainsi que de la baratte de M. Mahieu dont la confection est, du reste, très-soignée. M. Rils a exposé une giberne dont toutes les parties nous ont paru d'une fabrica tion irréprochable. Messines, qoe nous venons de nommer pro pos des cuirs, mériterait une mention spécialene fût-ce que pour M. Tibaux-Godtschalk, que nous signalons volontiers aux industriels qui emploient ses produits, comme un très habile apprêteur de cuirs. Ses vachettes, demi-vachettes, flancs-de-che- val, cuirs maroquiués, peaux de veaux et tiges de bottes, ne laissent absolument rien désirer comme lorce, solidité, souplesse et apparence extérieure, ce sont la de beaux et bons produits. Cet éloge ne nous rendra pas injuste envers les cuirs de M. B. Delobel, que nous mentionnons également et avec le même plaisir. Messines, qui a de si lions cuirs, ne saurait manquer d'avoir de bons cordonniers du moins les bottes vernies, les souliers et les formes de M. J. Couvreur font-ils supposer que, sous ce rapport, elle ne le cède en rien aux principales villes du royaume. Cette localité possède aussi une fabrique de toiles, celle de M. liillau-Legrou, qui a exposé deux pièces de serviettes, montrant, chacune, qua tre dessins différents. torilé supérieure, n'offrait plus aucune chance pour le faire redresser. C'est le motif qui nous a engagé ne pas donner place cette corres pondance dans nos colonnes. Samedi dans la journéeest décédéaprès une maladie longue et douloureuse. M. Vol- brechtbourgmestre de la ville de YVarnêton. Ses obsèques ont eu lieu hier avec une pompe inusitée. Le parti clérical perd eu lui un ad hérent méticuleux mais dévoué. Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur le compte-rendu de la réunion séraestrielle des actionnaires du chemin de fer de la Flandre occidentale. Nous avons reçu une lettre datée de Pope- linghe, revenant sur la nomination de l'ancien secrétaire communal au poste de receveur communal, avec une pension de 500 francs outre les appointements de celte nouvelle place. Nous n'avons pas inséré celle lettre parce que nous croyons que cette question n'avait aucune actualité et que le maintien de cet abus pen dant quelques années, sous la sanction de l'au- Nous lisons dans Y Indépendance, du 18 oc tobre La quatrième assemblée générale semestrielle des actionnaires du chemin de fer'de la Flandre occidentale, a eu lieu vendredi Londres, sous la présidence de M. W.-P. Richards. II résulte du rapport dont il a été donné lec ture, que les recettes se sont élevéés 323,223 liv. 5 sb. 11 den. et les dépenses totales 306,878 liv. 6 sh. 10 den., ce qui laisserait au 31 août, époque du bilan, un excédant de 16.344 liv. 14 sh. 1 den. Pendant le mois d'août les receltes ont été d'environ 400 liv. par semaine et pendant le mois de septembre il y a eu un léger accroisse ment. Ces recettes sont dues au transport des voyageurs, celui des marchandises n'ayant été organisé que depuis peu. Les directeurs se fondant sur les résultats déjà obtenus sur les sections ouvertes, pour juger de ce que produira le réseau entier quand il sera complété, considèrent que le succès de l'entreprise est assuré. Le peu d'élévation des frais de construction et l'exemption de touti taxe ou impôt sont pour ce chemiu de fer un élément important de succès. A l'égard de l'exécution des dernières lignes du chemin de la Flandre occidentale, on doit se féliciter qu'en ce moment de crise, il n'y ait pas de travaux commencés. Les directeurs pré voyant une crise financière, s'étaient adressés, il y a quelques mois, M. le ministre des tra vaux publics, pour demander une prolongation au délai fixé pour la construction de ces der nières lignes. Le ministre a admis leur récla mation et a promis de présenter aux chambres un projet de loi pour sanctionner cette proro gation. Le bureau des directeurs a réduit les dépen ses autant que possible, sans cependant nuire l'exploitation de la ligne, et les directeurs ré- sidaut en Angleterre ont renoncé, jusqu'à des temps meilleurs, toute rénumération pour eux-mêmes. Les directeurs proposent que pen dant la suspension des travaux, le payement des intérêts soit également suspendu, sans que ces intérêts cessent d'être dûs. Toutes ces propositions ont été adoptées. Une réunion des actionnaires du chemin de fer de la Flandre occidentale a eu lieu aujour d'hui la Taverne de Londres. L'assemblée, après avoir entendu le rapport de la direction, a adopté ce rapport et a décidé qu'à l'avenir le payement des intérêts ne serait plus pris sur le capital et que les dividendes seraient limitées aux recettes réalisées. Observateur Jusqu'ici tout ce qui concerne ce qu'on ap pelle la question des Flandres était divisé éparpillé dans les ministères et dans leurs divi sions, selon les attributions plus ou moins bien définies de ces dernièreset il en résultait de cet état de choses que cette questionainsi traitée un peu partout, ne l'était nulle part avec cet ensemble et celte unité de vues qu'elle réclame. Nous avons annoncé dernièrement qu'afia de se former d'abord une idée exacte de tout ce qui a été fait pour venir au secours de ces deux provinces, M. le ministre de I intérieur faisait faire le dépouillement et le résumé de toutes les mesures prises et de tous les actes posés. C'était un travail préliminaire indispensa ble. Nous apprenons aujourd'hui que, pour entrer plus avant dans celte voie, et pour éviter les inconvénients de la dissémination antérieure, il vient d'être instituéau ministèredel'intérieur un bureau spécial pour toutes hs affaires rela tives la situation des Flandres, et, en outre, aux subsistances. Ce bureau qui fera partie du secrétariat généralsera chargé de centraliser l'examen de toutes les affaires, de quelque nature qu'el les soientqui se rattachent directement ou in directement la question des subsistances, ainsi que celles qui ont pour objet de porter remède la situation des Flandres et des cantons limi trophes qui se trouvent dans des conditions analogues. Le personnel de ce bureau est composé d'employés pris l'intérieur même du ministère. M. De Ham, chef de bureau la première di rection et qui en cette qualité a eu souvent traiter plusieurs des affaires qui vont mainte nant être centralisées, est chargé des fonctions de chef du nouveau bureau. On assure, en outre qu'au-dessus de ce bureau il va être formé un comité composé de quelques hommes émiuents et spéciauxqui, sans altérer ni dé placer la responsabilité ministérielle prêteront un actif et utile concours aux efforts du cabi net pour améliorer le sort de la populaliou ouvrière des Flandres. Indépendance b Les suffragans de l'archevêque de Paris ont son exemple ordonné des prières publiques pour le trône pontifical menacé; les évêques d'Irlande ont unanimement adhéré avec accla mations aux efforts du pontife pour rétablir IX. LIBRE Mm« Sliller était faible et craintive mais, comme toutes les or ganisations très-nerveuses, elle avait des élans de counge indomp table capables de lui faire transgresser les lois de la plus stricte convenance. Elle monta dans la calèche le duc de Reichsladt se tint la portière et bientôt on arriva Vienne. Descendez-vous, Madame dit-il, Béatrix rougit. Le puii-je, Monseigneur! Oh non non, ce serait mal! Alors je m'empresse de me rendre auprès de notre blessé Madame, et reviens aussitôt vous apporter de ses nouvelles, b aul-il 1 ui dire que Vous êtes ici OuiMonseigneur répondit celte fois Béatrix avec fermeté y s'il peut l'entendre sans danger. Le duc fut conduit l'appartement de Guillaume. Il le trouva couché et plus pâle que le liuge qui l'entourait. Un médecin était son chevet. Quand Guillaume reconnut le duc, il fit un mouvement et voulut palier, mais une douleur aigué étouffa sa voix. Je sais tout, mon ami, dit le prince vivement. Ne remuez pas, ne parlez pa3 ou je me retire. Monseigneur, soupira Guillaume. Silence Monsieur dit le docteur votre blessure est dange reuse sinon mortelle prenez garde, je vous le répété, vous ne vous êtes déjà que trop ému. Puis «'adressant au duc de Reichsladt qu'il avait reconnu Notre bltsvé u'rst que trop enclin l'agitation morale^, il faut prendre garde de l'exciter sa vie en dépend Monseigneur. El il sortit. Ma vie soupira Guillaume; que m'importe ma vie! Elle doit vous être chère, au contrairedit doucement le prince, car elle intéresse plus que jamais une personne.... Le duc avait laissé échapper cette phrase malgré lui, Que voulez-vous dire, Mouseigneur demanda Guillaume avec anxiété. Deux mots, et ce sera tout. Mais avant promettez-moi de vous contenir, d'être raisonnable! Je vous le promets. Eh Lieu! le baron de Winter part demain et.,., elle est en bas.... Elle! fit Guillaume en fronçant tout-à-coup le sourcil. Mais je l'ai priée de me laisser mourir eu paix, car sa présence ici aggra verait ma souffrance De qui donc parlez-vous De M™ de La verni y qui s'est introduite dans ma chambre tout l'heure. Mais moi je vous parle de Mmc Sliller. Serait-ce vrai, grand Dieu! s'écria Guillaume avec agitation. Chut! pas un mot de plus. Vous voilà trop ému je me retire, adieu Monseigneur. Taisez-vous vivez pour elle, elle vous aime toujours. De grâce, Monseigneur!... Je cours lui porter de vos nouvelles, et je reviendrai demain. Le duc ouvrit la porte et disparut aux yeux de Guillaume qui fiémissait de plaisir et ne sentait plus sa douleur. là radsui a M"" Stillci sur l'clat du blessé, le piésenlanl mieux qu'il n'était sans doute et lui laissant espérer qu'avant un mois il serait guéri, Si empressée que vous ayez été, Madame ajouta-t-ilune personne vous a précédée ici. M"" de Lavemey? Elle-fc»éme. M. de Winter, en effetl'avait priée de faire cette démarche. Elle a pénétré jusqu'à l'appartement de M. de Gardeville. r* Y est-elle encore demanda Mme Sliller avec vivacité. Non, Madame. Norte ami l'a fait éloigner. Elle l'aime donc aussi -h Comme elle en a aimé bien d'autres répondit le duc de Rcichstadt sans paraître avoir remarqué l'aveu naif que venait de laisser échapper M™® Sliller. Une autre fantaisie lui aura bientôt fait oublier celle-ci. -h Étrange caractère! Très-commun, je vous assure, chez les grandes dames, Révien- drez-vous demain ?j Tous les jours, Monseigneur. Adieu donc, Madame, demain vers celte heure, je serai chez M. de Gardeville et comme aujourd hui je vous donnerai moi- même de ses nouvelles. Ah! que vous êtes bon Monseigneur E l.» lui tendit la main avec uue grâce adorable. C'est vous qui êtes bouue comme un angeMadame dit le dur en posant ses lèvres sur la belle main de M,oe Stiller. 11 pâlit, soupira faiblement et pa»tit. [La suit9 au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2