NOUVELLES DIVERSES. U-rieur un comité consultatif pour les affaires des Flandres. Sont nommés membres de ce comité MM. O'Elhoiingne, représentant De Breyne, représentant Manilius, repiésentant C.ools, ancien représentant Kervyn, ancien représentant Vandamme, commissaire de l'arrondissement de Gaud Vanden Peereboom, commissaire de l'arrondis sement de Courtray. Art. a. Notre ministre 'de l'intérieur est chargé de l'e xécution du présent arrêté. Donné Sainl-Cloud, le aa octobre 1847. Une disposition ministérielle du 12 de ce mois institue, au secrétariat 'général du dépar tement de l'intérieur, un bureau spécial pour le* affaires relatives la situation des Flandres. M. V. Deham. chef de bureau au ministère de l'intérieur, est désigné pour remplir les fonc tions de chef de ee bureau spécial. Depuis quelques jours, les colonnes du Con servateur et du Courrier de l'Escaut sont remplies des injures les plus ignobles et les plus ineptes contre le nouveau commissaire d'arrondissement de Tournai et contre d'au tres citoyens honorables de celle ville. Cette licence effrénée de langage est bien faite pour inspirer un profond sentiment, de dégoût et de pitié. Conçoit-on que les haines politiques puissent aveugler ce point, et faire descendre un pareil oubli de dignité? Il n'est personne qui ne s'indigne la lecture de ces pamphlets tout ruisselants de fiel, et qui n'eu blâme hautement les auteurs. Le voile de I a- nonyme derrière lequel s'abritent les écrivains qui prostituent leur plume avec un cynisme si révoltant, n'est pas tellement serré, qu on ne les reconnaisse et qu'on ne les désigne faci lement. En définitive, que peuvent-ils reprochera M. François Sacqueleu Rien, absolument lien, ni sous le rapport des capacités et de la posi tion sociale, ni sous aucun autre rapport. Le ridicule qu ils essayent <J attacher son nom sa famille, qu'ils enveloppent de leurs sarcas mes, retombe sur eux-mêmes, augmenté de tout le poids du mépris qu'inspire leur con duite. L'estime publique entoure celle famille, 1 une des plus honorables de notre cite et la venge par ses sympathies des outrages qu'elle subit de la part d'écrivains qui ont I insulte pour mission. Journal de Tournai Les nouvelles que nous recevons de Gand sont meilleures. On espère que la panique aura bientôt disparu. Il paraît que l'une des maisons embarrassées sera maintenue sur pied, et que ce maintien sauvera la chute des deux ou trois autres, signalées déjà comme imminente. iS—m On écrit de Bruxelles Les quatre conseil lers communaux de Couture-Saint-Germain, sont arrivés la prison des Petits-Carmes, dans line voilure, accompagnée de six gendarmes cheval. La nouvelle de leur départ «'étant répandue Nivelles lundi dans la journée, une foule d habi- Béalrix sentit le rouge lui monter ru visage. Elle avait peine eu le temps de se remettre de la surprise et de l'émotion, que M™* de Laverm-y élei» descendue de sa voiture et se faisait ouvrir la calèche de Béatrix, auprès de laquelle elle sauta allègrement. (Jue je suis heureuse ds vous voir! dit-elle en lui serrant les mains avec cette effusion mondaine qui joue si bien le sentiment. Je me reproche tons les jours de ne point vous rendre assez souvent ▼isite au gré de mes désirs. Vienne est une despote qui nous laisse peine un moment de liberté. Mais j'y songe, reprit-elle en sou riant, nous venons sans doute ici pour le même motif, pour M. de Gardeville. J'avoue qu'il ne mérite gnére l'intérêt que je lui porte: il n'est pas toujours aimable avec moi -, mais il faut bien pardonner quelque chose i ceux qui souffrent, n'est-il pas vrai? Cette bouté vous honore, Madame, répondit Béattix d'un ton doux et froid, et M. de Gardeville aurait tort de n'en être point reconnaissant. Les hommes reconnaissants! Ah! mou Dieu ce sont toujours eeux que l'on comble d'égards qui sont les pies ingrats. Je suis sur que le vicomte ne nie saura aucun gré de la peine que j ai prise venir m informer de lui. Et vous-même.... Mais pardon, reprit elle, tants notables se sont immédiatement rendus chez M. le procureur du roi, de Hennin, pour réclamer l'autorisation de visiter les prisonniers Ce magistrat, se départissant de la rigueur dont il a fait preuve dans celle malencontreuse affaire, a d'assez bonne grâce accordé l'autori sation demandée. Les accusés, après avoir consulté leurs amis, renoncent au projet de se pourvoir en cassa- lion, et cela dans un double but le désir d'a bréger une détention fort longue déjà et qui a jeté le désordre dans les affaires de plusieurs d'enlr'eux la crainte de perdre l'occasion de faire apprécier par le jury et par le pays entier, toutes les circonstances qui se rattachent aux étranges mesures dont ils sont l'objet. Le recours en grâce du nommé Breck, con damné la peine de mort pour crime de fra tricide commis sur la personne de sa sœur Sévérine Breck, épouse du garde-de-sureté de Boucsin, vient d'être rejeté. L'exécution a dû avoir lieu hier. MIle Cariolla Grisi, la seule reine de danse qui, jitsqu'àprésent. n'avait pas paru au théâtre de la Monnaie, donnera sa première représen tation mardi prochain. La charmanledanseu.se n'aura pas moins de succès qu'aucune de ses rivales, Mme' Essler, Cerrilo Taglioni, Grahn personne n'est plus jolie ni plus grâcieuse qu'elle n'éloune davanlage par la légèreté et par l'énergie de sa danse, et ne réunit aussi complètement les qualités que la mythologie attribuait Terpsichore. Le gouvernement anglais qui a été obligé celle année d'emprunter 8 millions sterlings, afin de venir au secours de l lrlandc affamée, avait déclaré qu'il refuserait toute espèce de secours de la même nature pour l'hiver pro chain mais il paraît impossible maintenant que l lrlande soit livrée elle-même pendant cet hiver. Car d après les détails que l'on a recueil lis sur la position de ce malheureux pays l'entrée de l'hiver, il est beaucoup plus misé rable que l'année dernière et les provisions de pommes de terre et de céréales sont presque nulles. Après deux jours de délibérations, les di recteurs de la Banque se sont eufin décidés prêter assistance la maison Littledaleetcomp., de Liverpool, dont la suspension aurait été un désastre des plus graves et aurait entraîné un grand nombre d'autres faillites. La Banque a consenti avancer cette maison une somme de 300.000 liv. st., dont 50,000 liv. comptant et le reste au moyen de l'acquit des accepta- lions de la maison qui se trouvent entre les mains de la Banque. Cette avance n'a été faite que pour une période de trois mois. La nouvelle de cette solution a produit un très-bon effet Liverpoolet a certainement empêché ou du moins ajourné de nouveaux sinistres. Hier deux nouvelles faillites ont été annoncées dans celte ville, cellesdeMM Berrey ami Yojjiig, courtiers en cotons, et de MM. Li- vingston and comp., négociants pour les arti cles des Indes orientales. Manchester a eu j'allais commellre une fausse supposition, car je rous crois vraiment au mieux avec lui. Un ami d'enfance! un étranger Vienne! un français! Tout m1 oblige la démarche que je fais, répondit Béatrix froissée du ton léger de M,nc de Laverney. Sans doute! il est naturel d'aimer un ami d'enfance et de s'intéresser un compatriote blessé. M'ne de Laverney prononça ces mots avec une grâce parfaite et sans apparence d'ironie. Mme Stiller n'en demeura pas moins at teinte et troublée, mais retrouvant bientôt un peu de sang-froid, elle répondit aveo plus de grâce encore que n'en avait montrée Mroe de Laverney: Mes souvenirs d'enfance et mes penchants au patriotisme ne m'eussent jamais déterminée m'inscrire chez M. de Gardeville si ce jeune homme ne m'avait toujours témoigné une amitié et une estime parfaite dont je m'honore. Bravo! s'écria M,ne de Laverney aveo un rire franc et char mant. Vous ripostez terriblement et je ine sens battue. Oui, vous avez raison, ma place n'est pas ici après les petites avanies, disons le mot, que ne m'a point épaignées M. de Gardeville. Que voulez-vous? également un nouveau sinistre, la maison an cienne et respectable de MM. Thomas Seddon, Scholes et Joseph Seddon, banquiers, a dû suspendre ses payements. Ces sinistres n'ont pas une extrême gravité. La banque de New- caslle. dite Union Bank, fondée par actions, l'un des établissements les plus solides du comté, a également suspendu hier. Aujourd hui on a annoncé Londres la sus pension d'une autre compagnie de banque de Liverpool, établie sous la dénomination de Banque unie du nord et du sud du pays de Galles. Enfin on disait dans l'après-midi dans la cité que les billets échus de MM. Barton et Irlam et Higgiueon, de Liverpool, n'ont pas été payés présentation par M. Robarts, agent de la banque royale de LiverpoolLondres, sur lequel ils étaient tirés. On en conclut que cette maison sera obligée de suspendre, ce qui portera un coup fatal plusieurs autres mai sons de Liverpool et d'autres places. Le Iflorninc/-Postait que le bruit a couru Londres, dans les cercles bien informés, que la reine a fait appeler sir Robert Peel. L'organe du haut torysme ajoute que le but de celle au dience était de prendre l'avis de l'illustre ba ronet sur la situation actuelle. Un meeting de délégués des ouvriers fi- leurs de coton a eu lieu, le 16 octobre, Man chester. Viugt-quatre districts étaient repré sentés. 11 a été décidé unanimement qu'un chômage général commencerait le 21 octobre, moins que les fabricants ne renoncent leur projet de réduire le taux des salaires. Aupara vant, des démarches seront faites dans ce sens auprès des filateurs, et une dépulation de qua tre membres a été nommée pour représenter au gouvernement la nécessité de diminuer le taux élevé actuel de l'escompte de la banque d'Angleterre, et d'accorder des facilités plus grandes au commerce. Ce n'est point en Angleterre que se rend Ibrahim-Pacha dont nous avons annoncé l'arrivée Malte. Atteint d'une dyssenterie assez violente, il a quitté le Caire pour se rendre Alexandrieoù sa situation s'est améliorée, mais son médecin n'en a pas moins persisté penser qu'un changement plus complet de cli mat pourrait seul amener une guérison par faite. et S. A. se rendra de Malte Naples, puis probablement en Toscane, et Marseille le reverra sans doute ensuite. Le colonel Bonfort et H. Nadarinterprète du pacha, sout du voyage. Noire correspondant de Suisse ne nous apporte rien d'intéressant. Il n'y a pas eu de séance la diète, mardi 19. On sait qu'il avait été décidé dans la séance du 18, que le comité des sept présenterait le lendemain un projet d'instructions pour les commissaires fédéraux que la diète envoie dans les cantons du Sonder- bund. Les membres du comité ne sont pas venus se mettre d'accord sur les termes de ce projet d'instruction, non plus que sur la rédac- lion de la proclamation qui doit être adressée aux membres de la Ligue. Rien n'a transpiré sur la discussion de ce comitéqui délibère dans le plus grand secr£t~et qui apporte ensuite toutes prêtes les ecsoTqtions que la majorité de la diète doit adopter. 11 a été par conséquent mon excellent frère exerce sur moi un empire absurde et me fait faire les plus grandes folies du monde. Figurez-vous que c'est lui qui m'a sollicitée de veiller sur M. de Gardeville. J'ai cédé, et j'ai été reçue, Dieu sait oomrae. Il faut vraiment que j'ai fait abnéga tion de tout amour-propre pour être revenue aujourd'hui. Mais hier, je l'ai vu, le pauvre jeune homme, si souffrant et si abattu que je ne puis me défendre de ressentir une pitié bien vive en songeant lui. Il paraît qu'il a là, dans la poitrine, une blessure si profonde, si profonde... Elle s'interrompit en voyant que Mme Stiller pâlissait horrible ment et portait son mouchoir ses yeux. Mais je perds la tête reprit-elle avec une peine sincère. Com ment vais-je vous parler ainsi de la gravité de la blessure? Mon Dieu ce n?esl pas mortel au contraire, le docteur a dit devant moi que ce serait guéri dans deux ou trois semaines. Ne soyez donc pas trop efTrayée, Madame, votre ami vous sera bientôt rendu sain et sauf. Mais, ajouta-t-elle avec bonhomie, grondcz-le fortement pour la dureté dont il a fait preuve mon égard; je vous en serai très-recoonaissante. (La suite au froohain n°.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2