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EXTÉRIEUR. FRANCE.
ANNONCES.
tinent de l'or des prix élevés, mais il rend les
monnaies en argent abondantes, attendu qu'el
les sont dédaignées au-delà de la Manche.
Il s'agirait de mettre la Grande-Bretagne
sous le rapport monétaire au niveau du reste de
lEurope et de faire accepter les monnaies d ar
gent pour toute espèce de paiements.
On comprendra facilement toute l'impor
tance de celte mesure pour l'Angleterre qu'elle
soulagerait immédiatement d'une partie de sa
crise monétaire. Mais il serait craindre que
l'effet ne fut Irès-facheux pour le reste de l'Eu
rope, attendu qu'elle ratifierait immédiatement
l'argent sur toutes les places du continent.
On annonce en même temps que le ministère
anglais doit proposer au parlement d'autoriser
la banque émettre des banknotes de 1 L.
(2-5 fr.), on demanderait aussi de prolonger de
deux ans XIncome tax et de l'élever de 3 p. °/0
5 p. °/o-
Quant l'Irlande on croit que le ministère -
anglais va être encore obligé de venir son se
cours et que l'autorisation sera demandée de
négocier dans ce but un emprunt de 3 millions
slcrlings.
Les prisonniers anglais détenusà\erdues,
sous l'empire, ont laissé dans cette ville pour
3,300.000 fr. de dettes; on les a laissé partir
malgré l'art. 3 du traité du 30 mai 1814, por
tant que les prisonniers de guerre seraient
tenus de payer leurs dettes particulières, avant
de quitter le lieu de leur détention respective.
Les créanciers de Verdues ont plusieurs re
prises réclamé le payement de leurs créances
auprès du gouvernement anglais, et M. Por-
thier, avocat français, qui se trouve Londres
pour cette affaire, a eu hier une audience par
ticulière de lord Palmerston.
On lit dans le Standard,
Les lettres reçues des principales villes par
les maisons de commerce de la cité sont extrê
mement décourageantes. Les faillites des mai
sons de second et de troisième ordre se multi
plient. On cite entr'autres des maisons de
Manchester et de Gfascow engagées dans le
commerce du Brésil.
La Naval and viilitary Gazette contient
les lignes suivantes
On a des craintes sérieuses pour le main
tien de la tranquillité dans les districts manu
facturiers par suite de la multitude d'ouvriers
que la cessation du travail dans les manufactu
res a mis sur le pavé. Plusieurs officiers géné
raux qui commandent dans ces districts sont
venus Londres pour se concerter avec les au
torités, sur les meilleurs moyens prendre pour
prévenir les désordres et le tumulte.
On lit dans une correspondance adressée
le 24, de Madrid, au Times
Un incident curieux qui n'est connu que
d'un petit nombre de personnes, a eu lieu
Madrid. Un personnage se disant le nouveau
ministre britannique envoyé par lord Palmer
ston pour remplacer M. Bulwer, et voyageant
comme tel, est arrivé ici accompagné d'une es
corte ou- garde d honneur. Il est descendu
l'hôtel de las Peninsrilarèsdans la rue d'Al-
eala, et s'est tenu caché autant que possible.
Après avoir passé quelques heures dans cet
hôtel, il a emballé ses effets, a demandé sa
carte, a payé et a quitté l'hôtel. Il était suivi
par quelques personnes très-curieuses, et on
s'est assuré qu'il est entré dans l'hôtel de Marie-
Christine, dans la rue de las Bejasprès le
palais, où l'on croit qu'il est caché eu ce mo
ment.
Il n'est pas nécessaire de dire que cet incident
a excité l'attention. Les opinions sur la question
de savoir quel peut être ce mystérieux person
nage, sont très-divisées.
Le départ de M. le baron de Kaisersfeld
ministre d'Autriche est diversement apprécié
par les partis. Nous ne croyons pouvoir mieux
faire que de mettre sous les yeux de nos lec
teurs la lettre par laquelle le conseil exécutif de
Zurich a appris au Vororl que ce diplomate s'é
tait adressé verbalement au bourgmestre de
Zurich, pour lui demander ses passe-ports. Ce
n'est pas, en effet, par une note adressée au
Vorort, ainsi qu'on l'avait annoncé par erreur,
que M. de Kaisersfeld a fait connaître son in
tention de quitter la Suisse; cette intention il
ne l'a manifestée que dans la conférence dont
nous venons de parler, et qu'il a eu avec le
bourgmestre de Zurich.
Ou écrit de Liverpool au Times sous la
date du 30 octobre que les affaires y ont repris
un aspect plus favorable. Les escomptes s'y
font plus facilement et même les actions des
chemins de fer s'y traitent des cours plus
avantageux.
Malheureusementles nouvelles ne sont pas
aussi favorables de Manchester et des autres
districts manufacturiers. Plusieurs nouveaux
sinistres ont été signalés. On cite comme ayant
suspendu leurs payements J. Barlon elComp.,
J. Gillow, fabricant, Preslon. A Glasgow, on
annonce la déconfiture de MM. Pearson Wil-
son et Comp faisant le commerce étranger, et
Kilgout et Leilh, dont les relations étaient avec
les Indes occidentales.
Les nouvelles des autres districts manufac
turiers sont également inquiétantes. La plupart
des manufacturiers continuent restreindre le
travail dans leurs établissements, et les prix des
marchandises ne sont pas améliorés.
Madrid, 25 Octobre.
Lundi prochain El Specladorjournal pro
gressiste reparaîtra, la rédaction sera entiè
rement changée.
Une ordonnance royale en date du 28 octo
bre et contresignée par le ministre de la
guerre est ainsi conçue Je nomme premier
commandant-général du corps royal des gardes
hallebardiensle capitaine-général Francisco
Javier Castonos, duc de Bailen en remplace
ment du maréchal de camp Joaquin Fernandez
de Cordoba marquis de Malpiea, dont le zèle
et le dévouement me satisfont complètement.
Une autre ordonnance publiée par la Gazette
sous la date du 27 octobre, établit un chef de
maison et du patrimoine royal, sous le litre de
gouverneur du palais. Ce litre est conféré au
marquis de Vliraflorès.
Le duc de Bailen et le marquis de Miraflorès,
ont pris possession de leurs charges respectives.
Il paraît que la reine s'est prêtée volontiers
la réforme faite dans le palais.
La princesse de Carini, a reçu le cordon de
Marie-Louise.
Il continue de courir des bruits de modifi
cation ministérielle avant l'ouverture des cor-
gible. M on Dieu! lie suis-je point le jotiel d'un rêve, d'une halluci
nation? Oh! parlez, parlez, que je vous entende!
Béatrix était presque suffoquée par son émotion et ses larmes. Le
demi-jour de la chambre où elle se trouvait, l'aspect navrant de
Guillaume, l'idée de sa mort prochaine peut-être, et aussi létran-
getéde la démarche qu'elle faisait, tout cela l'agitait profondément.
Elle tomba dans un fauteuil près du lit et y demeura longtemps
pleurant en silence. Guillaume avait perdu connaissance; le faible
mouvement de sa respiration révélait seul qu'il vivait encore. Lors
qu'il reprit ses sens, il promena dans la chambre un vague
regard» et n'apercevant que le docteur ses côtés
Ah soupira-t-il, c'était un rêve
Le docteur interrogea son pou!» et le trouvant assez calme
Elle reviendra peut-être, quand vous irez mieux.
Elle est donc vraiment venue? demanda Guillaume avec feu.
Oui, mais soyez raisonnable, ou je ne réponds pas de vous, et
vous ne la verriez plus.
Oh docteur, je ne bouge plus, je ne parle plus, je veux
guérir!
•- A la benne heure, j'y compte.
Mais, docteur...,
Vous êtes un homme mort, si vous ne restez complètement
tranquille.
Guillaume n'essaya pas de répliquer; mais, tout souffrant qu'il
était, il savoura avec délices cette pensée que Béatrix l'aimait jus
qu'à l'imprudence, jusqu'au dévouaient. Ce contentement intime
déterminera sans doute une crise favorable, car, partir de ce mo
ment, le docteur signala dans l'état de Guillaume des améliorations
sensibles, et eu moins de dix jours la blessure fut peu près cica
trisée.
C'est elle qui m'a sauvé, disait-il souvent avec joie; ah! je
brûle de la revoir, de lui exprimer ma reconnaissance!
Et peine hors de danger il veillait voler au château de Wa-
gram. Le dooleur lui signifia de garder la chambre et défendit
qu'on le laissât sortir. Alors, dans une ardeur impatiente, il écrivit
Béatrix une nouvelle lettre qui respirait la passion la plus pure, la
loyauté la plus délicate.
Béatrix avait fait les premiers pas dar^ celte voie hardie de
l'amour où l'on marche souvent en aveugle. Au milieu de trouble
de sa douleur elle avait dit au docteur qu'elle reviendrait sans doole
lès. Ces rumeurs paraissent avoir quelques pro
babilités. Les députés des provinces commen
cent arriver dans la capitale.
Le Heraldo engage fortement le ministère
travailler faire reconnaître la reine Isabelle II,
par les trois puissances du Nord.
Il n'est pas arrivé aujourd'hui des nouvelles
des provinces de l'Espagne.
(I n'est rien arrivé non plus de bien impor
tant du Portugal.
On écrit de Namur, 2 novembre
L'auteur ou les auteurs du crime horrible
commis près de Biesmérée sont toujours incon
nus. Une déplorable erreur ou une malveil
lance bien coupable avait fait planer le soupçon
sur un habitant de Dinant, dont nous avons
annoncé l'arrestation. Celle personne ayaut
très-facilement prouvé son alibi, a été immé
diatement mis en liberté. Cet exemple démon
tre une fois de plus qu'il y a toute raison
de s'abstenir de manifestations hostiles en
vers des prévenus. Ou sait 'que le Dinanlais si
malheureusement arrêté a été l'objet de l'exas
pération de la foule dans le trajet de sa maison
la prison. Et ce n'était pas seulement un in
nocent c'était une victime.
Paris, 3 Novembre.
Le bruit était répandu ce matin que M.
Guizot avait envoyé l'ordre M. le comte de
Bois le Comte, notre ambassadeur en Suisse, de
prendre ses passeports et de se retirer provisoi
rement avec toute la légation française
Bisançon.
Le bruit est que le gouvernement français
établit un cordon militaire du côté de la Suisse.
Pour que les mouvements de troupes paraissent
moins évidents, le ministre de la guerre a pro
fité de la levée des recrues et des congés qui
sont délivrés aux anciens soldats. Des renforts
considérables, sont envoyés aux corps qui for
ment les garnisons de la Franche-Comlé, du
Lyonnais et du Dauphinë. On opère un tri dans
les régimens et l'on envoie sur nos frontières
des hommes d'élite et des officiers éprouvés.
-Le Sonderbund a envoyé officiellement
M. de Bois le Comte, son manifeste et les diffé
rentes autres pièces qu'il a publiées. M. de Bois
le Comte a fait parvenir le tout Paris avec ua
document spécial pour son gouvernement.
On prépare en ce moment Paris, un
travail sur les maisons de jeu clandestines. Ce
travail sera, dit-on, suivi d un arrêté très-sévère
contre ces sortes d'établissements.
Ainsi qu'on l'avait annoncé Mme la du
chesse d'Aumale, est partie cet après-midi par
le chemin de fer d'Orléans avec ses dam;s et
chevaliers d honneur pour se rendre Alger.
Notre correspondance particulière de
Paris nous annonçait, il y a quelques jours
que M. Parmenlier, qui a joué un si triste rôle
dans le procès Tesle-Cubières, était toute
extrémité. Les journaux français annoncent
aujourd'hui qu'il est mort Lure (Haute-Saone.
Uy M' POCP ART-VIENNENotari,,
ter residentie van Zontiebekeis er geld in lee-
ning le belcomen nits goed rkzet.
visiter Guillaume Ardemment sollicitée par lui de nouveau, elle
ne put résister au désir de le revoir sauvé. Il y avait dans la douce
et belle âme de Mmo Stiller des sources de tendresse et de dévou
aient que la tyrannie du baron et les convenances du monde avaient
longtemps refoulées sur elles -mêmes, mais qui éprouvaient un im
périeux besoin d'épauchement.
Et puis, voulant sortir toute force de la situation inextricable
où elle élait engagée, elle avait conçu un projet qui, pour se réaliser,
ne demandait plus que l'adhésion de Guillaume.
Un jour doue elle partit pour Vienne avec la résolution de se
rendre chez lui. Sa conscience en murmurait un peu, mais son
coeur l'absolvait facilement.
Elle trouva le blessé demi couché sur un divan dans un petit
salon. 11 tenait la maiu un objet qu'il cacha vivement
sa vue.
Il y a donc des anges sur la terre! s'écria-t-il en fesant un mou
vement pour se lever. Ah! Béatrix Béatrix, que vous ctes divine»
meut bonne!
[La Mite au prochain n®.)