B00M-VENDITIE. EXTÉRIEUR. France. ANNONCES. 2 arma d'un couteau et déclara qu'il le plonge rait dans le sein du premier qui rapprocherait pour exécuter l'arrêt du destin. A ce moment le capitaine descendit dans la cabine, disant qu'il ne voulait pas être témoin de ce qui allait se passer. C'est alors qu'un jeune homme de 19 ans, Hughes Rose, poussé par un sentiment généreux, déclara que c était lui, comme le plus jeune, mourir, et s'offrit eu holocauste. Broivu. acceptant avec joie ce sublime dé vouaient, s'emparait déjà de Rose pour le met tre mort, lorsque le capitaine, remontant sur le pont, l'élendit terre d'un coup de hache et l'acheva immédiatement. Aussitôt on le dépeça en morceaux qui furent étendus sur le pont pour sécher, et le sang qu'il rendit Fut recueilli précieusement pour servir de breuvage. Ces malheureux vécurent ainsi trois jours et finirent par être recueillis le 15 par le navire Tampico. Le capitaine dit que jamais il n'eut eu le courage de tuer Brown, si celui-ci avait voulu échapper la mort acceptant inhumai nement le généreux dévouement de Bosc. L'article que le Journal des Débats a publié aujourd hui sur les affaires de Suisse a produit un grand effet. On y voit que la recu lade de M. Guizot est consommée: le Journal des Débats annonce, en effet, comme vous avez dû le remarquer, que la question restera pro bablement l'étal théorique, et que les puis sances avaient voulu simplement constater leur droit. On assure que M. de Bois-le-Comte sera rappelé. L'affaire de NeuchàU'l est aussi terminée pa cifiquement. Dans la séance du 11 la Diète a imposé ce canton, du consentement de son député, M. Calame, une contribution de 300 mille francs Suisses. Les choses en resteront là. Les nouvelles de la Catalogne sont impor tantes L insurrection Montémoliniste paraît s ache miner vers sa fin. Plusieurs Cabécillas sont tués ou pris. On parle beaucoup de Marzal, le plus fameux de tous qui vient d'être battu au Col d'Aricol, où il avait réuui 3 ou 400 hommes, débris des diverses bandes, mis en fuite et vive ment poursuivi. Le symptôme le plus remarquable consta ter, c'est que les populations sortent de leur apathie et commencent aider les troupes dans la poursuite des factieux. On s'entretient beaucoup Berne de piè ces excessivement importantes saisies Lucerne ainsi qu'à Fribourg, et qui prouveraient que la Ligue s'était formée deux ans avant l'expédi tion des corps francs qui lui a servi de prétexte ostensible. On a saisi, en outre, dix-sept cais ses qui devaient suivre M. Siegwart dans sa fuite. On dit que le contenu est fort curieux. Le conseil fédéral de la guerre vient de faire dresser la liste des morts et des blessés de l'ar mée fédérale. Il y a eu, d'après ce document, Ali hommes tués et 222 blessés. A affaire de Gislikon, 23 morts et 92 blessés; dans lEntli- buch (division Ochsenbein), 7 morts, 30 bles sés devant Fribourg, 10 morts et 41 blessés, tous Vaudois. On se rappelle que ces trois affai res sont les principales de la campagne. On ne sait pas quelles sont les pertes du Sondcrbund mais les journaux les ont toujours représentées comme trois ou quatre fois plus considérables. L Express annonce qu'il est sérieusement question d établir un droit sur le gaz, le gou vernement a déjà examiné cette question et ce projet serait sur le point de recevoir sa réalisa tion. Il s'agirait d'établir un droit de 1 sli. par 1,000 pieds cubes. D'après les calculs que fait l'Express, ce droit produirait l'Etat un revenu annuel de près de 2 millions de liv. st. (30 millions de fr il y a Londres et dans les faubourgs quatorze compagnies qui fabriquent et distribuent le gaz dans les divers quartiers, on évalue près de 600,000 liv. le bénéfice que ces compagnies réalisent annuellement il est juste que des entreprises qui sont toutes dans un état prospère contribuent aux charges pu bliques, dout elles ont été exemptes jusqu'à ce jour. Le succès obtenu par l'armée de la Diète en Suisse paraît avoir produit une grande sen sation en Italie. Dans la soirée du 13 décembre, la nouvelle de la prise de Lucerne, une dé monstration considérable a eu lieu Rome. Le peuple, musique eu tête, s'est porté, la lu mière des torches, devant la maison du consul suisse, et a fait entendre les cris de Vive la Confédération suissevive la Confédération italienne! vive la prise de Lucerne! vive Pie IX! La foule s'était d'abord réunie sur la place del Popolo, et le cortège a traversé les rues les plus fréquentées de Rome, qui avaient été illu minées celle occasion. On a promené toute la soirée les drapeaux des cantons fédéraux, le drapeau tricolore italien et celui du l'ape. En défilant devant le collège des jésuites, la foule a crié de plus belle: Vive la prise de Lucernel A la suite de cette démonstration, le gouver nement ponlifical a fait insérer dans le Diario du 4 décembre la déclaration suivante Hier soir, propos des événements de Suisse, il s'est formé tout-à-coup un rassemble ment qui, bien qu'il n'ait pas été très-considé rable, a causé une profonde douleur au gou vernement. Pendant que le gouvernement désapprouve grandement un tel fait, il s'occupe de prendre toutes les mesures qui sont en son pouvoir pour faire en sorte que de tels désor dres ne puissent plus se renouveler. On écrit de Liège, 13 décembre Aujourd huivers onze heures du malin un malheur qui a jeté dans la désolation une honnête famille de celle ville, est arrivé au quai Fragnée; le jeune Donnay, âgé de 14 ans, avait eu l imprudence de s'aventurer sur un embran chement du chemin de fer qui sert dans celte localité au chargement et au déchargement des marchandises expédiées par la Meuse; il a été pris entre deux waggons chargés et a eu la tête écrasée; la mort de ce petit malheureux a été instantanée. Les affaires du royaume de Naples sont fort embrouillées. Les habitants de Palerme ont, dit-on envoyé une adresse au Roi pour lui demander la Constitution de 1812, menaçant, si elle ne leur était accordée, d invoquer la pro tection de l'Angleterre. Ils auraient donné au Roi trois jours pour répondre. On ajoute que le souverain, ne se voyant plus en sûreté Na ples, court tous les soirs bord d'un vaisseau de guerre. Une correspondance adressée Naples au Nouvelliste de Marseille, sous la date du 4 dé cembre donne de nouveaux détails sur les troubles de Palerme. Les nombreux rassemble ments qui avaient eu lieu le 29 et qui avaient pris un caractère menaçant s'étaient cependant dissipés, grâces aux efforts de la municipalité et des.principaux citoyens qui fureut appelés chez le lieutenant du Roi. Ce personnage déclara ces notables qu'il était prêt leur accorder l'in stitution d'une garde civique, et les engagea revenir le lendemain, assistés du corps munici pal, pour en recevoir l'autorisation. Celle décision satisfit le peuple qui se retira confiant et dans le plus grand ordre. Mais il se fit que les instructions demandées Naples par télégraphe, interdirent positive ment au lieutenant du roi d'autoriser la garde civique lui enjoignant au contraire de répri mer avec la plus grande énergie toute démon stration populaire. Quelle ne fut point, le len demain, 30, la confusion de ce fonctionnaire, contraint d'avouer la commission et la mu nicipalité, que le gouvernement n'avait point voulu ratifier l'autorisation qu'il s'était fait fort d'obtenir. Les membres de la municipalité et de la commission se retirèrent consternés et n'osant plus se montrer au peuple. Pour toute répouse, les Palermitains n'aper çurent que des placards de la police défendant sous des peines les plus sévères, tout rassem blement, et même les cris les plus insignifiants. Les placards fureut immédiatement arrachés. Paris, 15 Décembre. Une réunion nombreuse de députés de di verses nuances de l'opposiliou a eu lieu ces jours derniers pour s'occuper de la candidature la présidence de la chambre. Il paraît certain que MM. Dupin et Dufaure, pour ne pas di-vi- ser les forces de l'opposition ont déclaré qu'ils m se mettraient pas sur les rangs pour la pré sidence. On croit que le candidat des opposi tions du centre et de la gauche sera M. Od. Barrot. L'exlrême-gauche ne s'est pas encore prononcée mais on ne croit pas qu'elle con sente donner ses voix M. Od. Barrot, elle préférera voter pour M. Dupont de l'Eure avec la certitude de ne pas pouvoir faire triompher son candidat, et au risque de contribuer au triomphe de M. Sauzet, qui est comme l'or dinaire le candidat ministériel. Maendag, io" Janunry 1848, om 9 uren s'mor- gens, Vendilie van 160 koopen zvvaere Likea en Àbeelen-Bonmen, Bosclitaillie en Plantsuenen, op de hofstede gebruikt door sieur Jacobus Pan A cher, gelegen le Lnngemarck, neord van de kerk, ouder voordeelige conditien, door het ambt van den No- TARIS VAI EECHK,te Ypre. yeux des vainqueurs l'affreux spectacle de leur triomphe. Mais si les victimes a demi égorgées ne leur montraient plus, en se débat tant contre la mort, leurs blessures profondes, elles leur faisaient du moins entendre leurs cris de douleur et d'agonie. Dans une belle salle remplie de trophées d'armes, de dépouilles de toute espèce et de drapeaux déchirés |ar la mitraille, un homme se promenait avec agitation; la téte appuyée dans une de ses mains, il semblait inéditerjprofondéiucnt, et semblait bien souffrir, car, après quelques instant* il releva uo front baigué de sueur; ses yeux re gardèrent avec effroi autonr de lui. Puis, il s éoiia avec désespoir Oh! tous ces trophées de gloire toul l'or de mes coffres, mon trône lui même et dix ans de u»a vie pour ne plus entendre ces géuiiasemeuls! Ce sont des femmes, des enfants, des vieillards Oh! malheur! malheur! Dans ce moment, un coup de vent impétueux affaiblit les plain tes des mourants. Charles VIII respira plus l'aise. Oh mon Dieu dit-il, pardonnez-moi de n'avoir pu contenir la fureur de mes soldats! Moins agité, il s'assit, et, médidaut cha que jour de sou rtgue, il n'y vit jmie tache de sang, car celui qu'il avait fait verser n'avait roulé que pour la Frauce, Le sac de l'ose-mile était sa première veugcaoce et comme la tempête redoublait de fureur, que le lonuertc gtondnit faire résonner les vitraux descroisées, n'entendant plus même on soupir qui pût «veiller un icmorcb de aoii âmc;il ne songea qu'aux trahi sons de ses ennemis, leur haine pour la France, celte belle pairie, toujours enviée, parce qu'elle fut toujours glorieuse, jusque dans les plus grands malheurs, et il se dit Je n'ai rien fait que de juste A mesure que leséclats de la foudre augmentaient, les traits du roi reprenaient leur sérénité habituelle, et ses yeux exprimaient maintenant du bouheur Après les affreuses pensées qui venaient de le tourmenter, quels rêves pouvaient ainsi le faire sourire Était-ce souvenir ou espoir?,.. Charles A 111 a porté la main sur son cœur; trois petites médailles y étaient retenues par un fil d'or U première représen tait la reine Aune de Bretagne; il l'examiai quelques instants avec indifférence, puis, la baisant avec respect, il la posa sur la table de niaibre où il s'accoudait. Saisissant ensuite les deux autres Laquelle est la plus belle, de la noble fille du haut seigneur napolitain, marmura-t-il, ou de la simple suivante de la reine Fuis, avec uu sourire indéfinissable, il ajouta Ah si Anna savait tout Et fixant des regards brûlants sur les portraits de ses maîtresses, il les baisa avec transport. Mais tout coup, au milieu de ses voluptueuses pensées, un citant plein d'une mélancolie enivrante arriva jusqu'à lui L'heure est sonnée, allons mou âme, Au comble du bouheur ne va pas t'envnler Reste encor là, captive et un baiser de flamme Sur ses lèvres bientôt lu pourrai (exhaler, Car je t'attends, mon amant fidèle! Mon cœur bondit, hâte tes pas Le jour lui, l'amour t'appelle, O mon Carlo viens dans mes bras La voix qui chautait ainsi était douce et tendre Charles, au comble de la surprise, éooutait avec délices. Elle a repris L'heure est passée et rien encore Je n'entends qu'au dehors que le vent qui gémit De mon brûlant amour la flamme me dévore, Uu rêve délirant sans repos tue poursuit Cai je t'attends, mou enfaut fidèle! La nuit s'écoule, bâte tes pas. Qui te retient quand je t'appelle O mon Carlo, viendras tu pas? J'écoute, et, d'un morne silence, Nul bruit cousolaleur ne vient calmer l'ennui Dans mon âme, mon Dieu, n'éteins pas l'espérance, Je le verrai bientôt, je serai près de lui Pourquoi tarder, mon amant fidèle 1 Le jour approche, bâte les pas Hélas! en vain ma voix t'appelle. O mon Carlo, tu ne viens pas T.a voix,ces derniers mots, se perdit comme un soupir dnuUn- rcux: le cœur de Charles eu recueillit a7ec amour le son mourant. (La suite au prochain n*.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1847 | | pagina 2