2 straet, une allocation de i,5oo francs. Total pour les quatre communes, 10,180 francs, sur les 44>54° francs accordés la province. Nous espérons que ces communes sauront faire un bon usage des fonds qui leur sont donnés. Outre qye cela leur donne la facilité de donner du travail la classe indigente, elles doivent tâcher de faire des améliorations la voirie qui ne seront pas pré caires; de celte façon, elles obtiendront deux excel lents résultats, le premier de donner des secours aux indigents sans travail, et en second lieu, des chemins de grande communication praticables en toute saison. Nous apprenons qu'un incendie a éclaté Brielen. Une ferme deux chevaux, dit-on, a été réduite en cendres. Voici, d'après des on -dit, la cause de ce si nistre. Le fils du fermier avait renvoyé un domes tique, en le menaçant de le tuer, s'il mettait encore le pied sur la ferme. Cet homme était parti, en me naçant son tour le fermier d'un malheur, et cette menace, il vieut de l'accomplir. Ce matin, au point du jour, le feu a éclaté en différents endroits de la ferme. Cet individu s'était introduit, on ne sait trop comment, dans la grange y avait couché, et a at tendu jusqu'au jour, pour exécuter son acte de ven geance. Nous ne savons combien se monte la perte, ni si les bâtiments étaient assurés. L'auteur de ce crime s'est remis lui-même entre les mains des gen darmes, dit-on, en avouant le fait. e<»o ■»-» Nous avons le plaisir d'annoncer nos lec teurs que notre concitoyen, M. De Smits violoniste distingué, donnera le dimanche, 20 du c1, un brillant concert vocal et instrumental, avec le concours de MM. les artistes du 10e de ligne et de quelques amateurs distingués de cette ville. Nous sommes persuadés que les amateurs s'y rendront en foule. Le programme sera ultérieurement annoncé au public. La première session de la cour d'assises, de la Flandre-occidentale pendant 115411, s'ouvrira Bruges, le 215 de ce mois, sous la présidence de M. le conseiller Onraet. Sont renvoyés devant cette cour les causes de: 1° Charles Van Morisse, âgé de 37 ans, cor donnier, prévenu de tentative d'assassinat, commis le 4 décembre dernier, sur la personne de sa belle-fille, Rosalie Laureyns. 2° Jos. DeVree.se, âge de 19 ans, particulier, né et domicilié Bruges, et Aug. Thylis. âgé de 25 ans, négociant, natif d'Oslende, et do micilié Bruges, accusés de faux en écriture privée, commis Bruges en 11547, au moyen d'une fausse quittance qu'ils avaient fabriquée pour constater le paiement de tableaux achetés par eux et dont ils n'avaient pas effectué le payement. 3°C.-L. Verfaillie. tisserand, Winkel-S'-Eloy, prévenu de vol de 7 poulets, dans la nuit du 24 au 25 décembre dernier, perpétré l'aide d'ef fraction et d escalade. 4° Jos. Vermole. âgé de 25 ans, ouvrier, et C.-L. De Meyere, âgé de 23 ans, tous deux de Zvveveghem prévenus de vol de pommes de terre, commis dans la nuit du 4au 5 décembre dernier Haeltert, l'aide d'effraction inté rieure et extérieure au préjudice de Joseph De Wille. Parce que je vous aime. Vous m'aimez En pronouçaut celle exclamation, Raoulelte se redressa par un mouvement de douleur et d'efTroi semblable celui que lui au rait fait éprouver la morsure d'un aspic; mais cette sensation fut de courte durée, et elle continua aussitôt, avec un sourire de dédain et d'incrédulité. Mais vous mentez encore, monsieur, puisque vous ne m'aviez jamais vue. Jamais vue, mademoiselle! dit Clément aveo chaleur je vous voyais tous les jours (a cathédrale quand vous sortiez je vous suivais de loin, jusqu'à ce que la porte de votre maUou se fut refer mée sur vous, et j'emportais avec moi du bonheur jusqu'au lende main, jusqu'à ce que je vinsse reprendre ma place deriière la co lonne d'où je vous voyais adresser Dieu vos prières d'ange. Euûn, un moment est venu où l'amour débordait tellement de mon cœnr, que, n'élaut plus maître de ma raisou, je formai l'abominable projet de vous enlever, et ce projet, je l'ai réalisé ce malin. Nous ne savons pas si Kaoulelte, qui avait vécu claustralement, pour ainsi dire, dans la maison paternelle, se faisait une idée de l'ainour; mais ce qu'on peut affirmer, c'est qu'elle entendait pour la première fois ces phrases brûlantes qui semblaient s'adresser bien moins ses 01 cilles qu'a son cœur, et dont l'action se faisait sentir dans son ëlie intérieur, sur des cordes qui n'avaient pas encore vibré. Etonnée des émotions nouvelles auxquelles l'initiait le lan gage qu'elle venait d'entendre, il lui parut qu'on venait de soulever un jusUul, devant les yeux de son âme, uq voile qui lui cachai 1 des Instruction trimaire. En exécution de l'art 10 de la loi du 23 septembre 11542, le ministre de 1 intérieur a agréé la nomination suivante A la date du 31 décembre 1Î547, la nomina tion du sieur FroidurePierre, aux fonctions d instituteur communal Biielen en rempla cement du sieur Weydeweld, décédé. Nous apprenons que la souscription générale ouverte Anvers, en faveur des Flandres, s'éle vait déjà, samedi soir, la somme de 41,000 fr.. y compris les dons faits par la garnison de cette ville. -«KIX»- On assure qu'à la demande de M. le ministre de l'intérieur, six médecins militaires viennent d'être désignés par M. le ministre de la guerre pour se rendre dans les Flandres et concourir aux soins donner la population des com munes où sévit le typhus. On écrit de Roulers, 5 février: M. le docteur Sauveur, inspecteur du ser vice sanitaire civil, délégué par le gouvernement pour constater l'étal sanitaire des localités de ta Flandre où sévit la fièvre typhoïde, a visité notre ville. 1! était accompagné du docteur Lagae, de Courlrai. Ces messieurs, après avoir visité l'hôpital et conféré avec l'administration de la ville, sont partis encore le même jour pour se rendre Thiell et dans quelques communes environnantes. NOUVELLES DIVERSES. Par prescrit souverain en date du 215 janvier, le roi de Danemarck a résolu de donner ses sujets une constitution non par voie d'octroi royal, mais par la conclusion d'un pacte avec son peuple. A cet effet, il sera convoqué une assemblée de cinquante-quatre délégués, et dans cette assemblée le projet de constitution sera discuté De ces cinquante-quatre députés, les provinces danoises en éliront dix-huit et les duchés un nombre égal. Le roi se réserve le choix de dix-huit autres délégués. Celle réserve donne au principe monarchique et danois un avaiitage énorme. Reste savoir si les duchés consentiront élire leurs députés et prendre part la discussion d'une constitution qui a pour but évident de les séparer de l'Allemagne pour les fondre dans l'unité de la monarchie. On lit dans le Sud de Marseilledu Ier février On vient de découvrir une fabrique de fausse monnaie qui avait son siège la Nerthe, dans une excavation naturelle de la colline commu niquant avec un des puits du Tunnel. Les faux monnayeurs qui sont tous Piémonlais ont été arrêtés samedi, dans la soirée, par deux com missaires de police qu'escortaient 15 agents ar més. Ce n'était pas de la monnaie nationale que ces faux monnayeurs fabriquaient, mais des piè ces d'argeut l'effigie du roi Charles-Albert, qu'on faisait ensuite circuler dans le Piémont. - 11 y a quelque temps une vieille demoi selle d'Ereford, quelque peu excentrique, a légué tous ses biens l'Etat pour être appliqués au remboursement de la dette nationale. La fortune est évaluée 125,000 fr. On ignore horizons inconnus, et mille fois plus beaux que ceux qu'elle avait le plus admirés dans la vie réelle. En s'a perce Tant qu'il existait en elle des facultés puissantes qu'elle n'avait pas encore été appelée exercer, Raoulette demeura pendant quelques instants silencieuse, oubliant le monde extérieur ponr ne penser la découverte qu'elle venait de faire si subitement et d une façon si étrange. Cependant la gravité de sa situation per sonnelle ne pouvait pas lui permettre de s'abandonner des rêveries intempestives; jetant un regard glacial l'homme qui venait de lui faire entrevoir la vie sous de nouveaux aspects, elle lui dit avec le plus grand calme, et pour toute réponse a la déclaration qu'il lui avait faite: Eh bien, monsieur, que prétendez-vous suis-je libre de sortir d ici Plus que quelques mois, répondit Clément; je veux vous répé ter encore que je vous aime, parce que jamais plus ardent et plus sincère amour n'embrassa le cœur d'un homme maintenant que je connais de vous autre chose que cette admirable beauté qui m'avait rendu fou, j'ai honte de moi-même, je me répens de vous avoir fait brutalement enlever par des soldats. Vous êtes libre, mademoiselle, je vais vous conduire moi même hors du chateau, mais quand il vous arrivera de penser au fils du comte de Charolles, dites que vous étiez en son pouvoir, dans une tour dont les murailles étouffent les cris; que c'eût été pour lui le suprême bonheur de vous consacrer tous les instants de sa vie, et qu'il eût acheté votre possession au prix de la damnation éternelle, mais qu'il vous aima assez pour vouloir volie estime et gagner votre pardon. Kaouletle comprit instinctivement ce qu'il y avait de noblesse encore dit le Journal d'Erefordsi la tréso rerie acceptera ce singulier legs. La duchesse de Kent est tombée subite ment malade dans la journée d'avant-hier. On lit dans les journaux anglais M. C. Rougemont, négociant dans Broad- slreet-Buldings, comparaît devant la cour des banqueroutes pour l'examen final de ses affaires. (for/iis last ex a mi nation.) M. C.-J. Bahrend, consul de Francfort Londres, se présente au nom du prince de Mellernich, qui réclame charge du failli, une somme de 190 livres sterling 15 shellings 6 deniers (environ 5,000 francs.) Il paraît que le failli et son frère étaient chargés, en qualité de commissionnaires, de vendre en Angleterre les vins, produits des do maines du prince La réclamation n'est basée que sur le témoignage de l'agent de celui-ci. Le magistral trouve cette preuve insuffi sante; il faut que le créancier lui-même atteste, sous serment, la réalité de la créance. M. Bahrend objecte que le prince ne sait pas un mol de celle affaire, et qu'il serait très- difficile de lui faire remplir les formalités né cessaires. Le magistral s'il veut constater sa créance, il faut que ce soit dans la forme spécifiée par la loi. On ne peut faire, devant celte cour, plus de distinction en faveur du prince de Metlernich que l'on n'en ferait en faveur du duc de Nort- bumberland. Il faut que la créance soit affirmée sous serment par-devant notaire. La réclamation du prince de Mellernich, continue le juge, est donc écartée quant présent. Le théâtre de Tournay n'a pas été plus heureux que beaucoup d'autres: le directeur vient de partir en laissant ses artistes dans I em barras. et d'assez nombreuses dettes. Instinct des amiraux. Le trait suivant est rapporté par le Journal de l'arrondissement du H dore: Il y a quelques semaines, un vieux berger qui occupait ses fonctions dans une ferme de notre arrondissement, tomba malade. Ce pau vre homme qui avait une sœur employée comme domestique dans l'arrondissement d'Yvetut, fit prévenir celle dernière qui arriva bientôt Mais après quelques jours passés près du patient, comme la maladie se prolongeait, force fut celle fille malgré ses regrets, de retourner ses travaux. La distance parcourir était trop grande pour qu'elle pût recevoir quotidiennement des nouvelles de son frère, aussi était-elle désespé rée. Le bon homme eut alors l'idée de lui faire emmener en laisse un chien qu'il a depuis long temps, en recommandant sa sœur de lui at tacher un papier au cou et de le laisser repartir aussitôt qu'elle se serait rendue chez elle. Dans la soirée, l'animal revint près de sou maître appariant la marque convenue. Le lendemain malin, le malade attacha lui-même le papier, et, engageant le chien de la voix, il le fit partir. Pendant au moins trois semaines, ce pauvre animal guidé par son seul dans l'esprit de l'homme qui accomplissais un tel sacrifice. Monsieur de Charolles, lui dit-elle avec une effusion de cœur qu'elle île chercha pas cacher, vous avez làme grande; «e que vous faites là est beau. Dès ce moment je ne me souviens plus de ce qui s'est passé, je n'ai pas besoin de vous pardonner. Soyez béui, vous qui rendez une fille son père. Clémeul offrait la main a Raoulette pour la rendre la liberté, se félicitant d avoir pris uu parti qui.eu le déchargeant d'une terrible responsabilité, lui donnait bien des chances d obtenir 1 amour qu il voulait inspirer, lorsque la porte de la prison s ouvrit lentement, laissant voir la vieille Berthe immobile sur le seuil. Aussitôt quelle reconnut la longue silhouette de cette femme se dessinant dans la pénombre de 1 excavation, la jeune fille épouvantée se mit crier deux fois en désignant celte sinistre apparition La folle de la tour la folle de la tour Le sire de Bizien est mort assassiné, dit la vieille, Raoulette, tu n'as plus de père Oh mou Dieu .'s'écria la jeune fille; puis, après avoir tourné sur elle-même, elle tomba raidesur le tapis. I a folle exaraiua le visage de la malheureuse enfant, lui mil la main sur le cœur, et dit Clément L insensé, qui veut garder l'oiseau et qui allait ouvrir la cage Donnez des soins oette jeune fille; elle n'est pas morte, et vous pouvez la sauver. La vieille Berthe disparut ces mots, se dirigeant vers les étages supérieurs de la tour. {La mite au prçi/hain j

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2