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remarquable qui jouira de la célébrité due aux dra
mes judiciaires les plus sombres de notre époque.
Mais il s'agit d'un moine, des frères sont arrêtés et
accusés de faux témoignage. S'il s'agissait d'un laïc,
quelle occasion de faire de la morale! Mais des
frères Ignorantins commettent des crimes, vile il
faut mettre la vérité sous le boisseau!!!
Par arrêté royal en date du 9 de ce mois,
M. Auguste Durieu, vérificateur des poids et
mesures, Ypres, est nommé contrôleur des
accises Turnhout (proviuce d'Anvers).
Durant les neuf années environ, qu'il a rem
pli en notre ville les fonctions de vérificateur,
M. Auguste Durieu a su mériter l'estime et la
considération générales. Grâces ses soins, le
système décimal est aujourd'hui presque géné
ralement en usage Ypres. C'est là un résultat
important dû principalement la marche con
ciliante mais juste, suivie par \1. Durieu. Aussi
nos concitoyens verraient avec peine le départ
de ce fonctionnaire s'ils n'étaient convaincus,
qu'eu récompense de ses bons et loyaux servi
ces, M. le ministre des finances vient d'ouvrir
M. Durieu une carrière pleine d'avenir.
On nous adresse une lettre de Warnêlon, qui
rend compte de l'installation du nouveau bourg
mestre, M. Augustin Behague. Le défaut d'espace
nous empêche de donner aujourd'hui les détails.
Disons seulement que cette nomination a été ac
cueillie on ne peut mieux et que la fêle s'est passée
avec un entrain et une gaîté qui prouvent que le mi
nistère a eu la main heureuse, en choisissant M. Be
hague comme premier magistrat de Warnêlon.
Hier, le ii Février, une heure de l'après-midi,
un incendie a détruit, Deulemont, une meule de
froment appartenant Ghetein, cultivateur audit
lieu.
Ce sinistre est attribué la malveillance et le cou
pable est déjà arrêté. On évalue la perte un millier
de francs. C'est, grâces l'activité des pompiers de
Warnêlon, que le malheur n'a pas été plus grand,
car, sans leur intervention, probablement le feu se
serait communiqué la ferme, et la perte eut été
bien plus élevée.
VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL.
Séance publique du Mardi22 Février i848.
Présents: MM. le baron Vanderslichele de Mau-
Inisbourgmestre présidentAlphonse Vanden
Peereboom et lweins-Hynderick, échevins Gérard
Vandermeersch, Louis Annool, Boedt, avocat, Mar
tin Stnaelen LegraverandErnest Merghelynck,
Pierre Beke, Iweius-Fontey ne, Auguste De Gbelcke,
conseillers.
La séance est déclarée ouverte et M. le président
ordonne d'introduire les personnes qui ont obtenu
des récompenses honorifiques l'exposition natio
nale des produits de l'industrie. Deux de nos conci
toyens qui se sont distingués par des actes de dé
vouement et de courage sont appelés recevoir des
médailles en récompense de leur belle conduite.
M. le président appelle en premier lieu, la demoiselle
Justine Griffon, ouvrière en dentelles, travaillant/
pour la maison Dansaert,à Bruxelles. En exprimant
la satisfaction dont on doit être pénétré, en voyant la
bonne conduite et l'habileté dans son art publique
ment reconnues et récompensées, M. le bourgmestre
lui remet une médaille en argent et un diplôme.
M. l'échevin Vanden Peereboom prie le jeune
Claeys de s'approcher, et attache sa boutonnière la
médaille accordée en récompense du sangfroid et du
courage dont il a fait preuve, en sauvant un enfant
sur le point de se noyer.
La médaille accordée Delhaye pour avoir sauvé
tin homme qui était tombé dans le canal et sur le
point de périr, est remise par M. l'échevin Iweins.
M. le bourgmestre prie M. Vanalleynnes-Schoc-
keel, tanneur en cette ville, de s'approcher, et après
lui avoir adressé des félicitations pour la récom
pense qui lui est échue et sur les progrès que doit
avoir fait son industrie, puisqu'il a obtenu une ré
compense supérieure celle qui lui a été accordée
la précédente exposition, il lui remet la médaille en
bronze de première classe.
Celte cérémonie solennelle terminée, le secrétaire
est prié de donner lecture du procès-verbal de la
séance précédente dont la rédaction est approuvée et
le Conseil se constitue en comité secret.
de la maison de M11" Evenepoel ce projet a dû
être abandonné cause de la petitesse de la
place et du peu de largeur de ses débouchés.
Toute la séance de la chambre des représen
tants a encore été consacrée samedi la dis
cussion du projet de loi relatif au rembourse
ment du cautionnement la compagnie du
chemin de fer du Grand-Luxembourg; au fur
et mesure de l'exécution des travaux. Le pro
jet a été adopté par 44 voix contre 18.
Le débat n'a offert qu'un médioere intérêt,
et tout prendre celle séance n'a été que la
répétition de celle de la veille, MM. de Theux,
Orban, CogelsMalou ont combattu la loi sur
les arguments déjà produits dans la précédente
séance. M. le ministre des travaux publics les a
de nouveau réfutés et a démontré qu'il y avait
tout la fois équité et utilité adopter le pro
jet. Nous venons de dire que la chambre s'est
rangée cet avis, une grande majorité.
Au moment où la grande question de la ré
forme électorale va s'agiter pacifiquement en
Belgique et peut-être violemment en France
on ne lira pas sans intérêt les rapprochements
suivants
En France, sur une population de 35 mil
lions d'habitants, il n'y a qpe deux cent mille
électeurs soit un électeur pour 174 individus.
En Belgique, on compte 45,000 électeurs
pour 4,300,000 habitants, soit un électeur sur
95 individus.
Dans la Grande-Bretagne, la population est
de 28,000,000 d ames, et il y a 1,059,778 élec
teurs, c'est-à-dire un électeur sur 26 individus.
L'Angleterre, comme on voit, marche en
tête des gouvernements monarchiques de l'Eu
rope, en ce qui concerne le développement du
principe électif et si nous l'emportons de beau
coup déjà sur la France il nous reste aussi
beaucoup faire pour obtenir un chiffre d'élec
teurs proportionnel celui de nos voisins
d'Oulre-Manche.
Par arrêté royal de date récente, la peine de
mort laquelle le nommé Van Mol a été con
damné a été commuée en celle des travaux
forcés perpétuité.
On a eu un moment l'idée d'exécuter Rosseel
et Vandeoplas sur la place Saint-Géry, en face
On se rappelle qu'un tanneur de Tournai
avait fait citer l'état belge pour le faire condam
ner payer la pension de son septième eufant,
en vertu de la loi du 20 nivôse an XIIIet ce
pendant tout le temps requis pour faire ses
études. On sait qu'à la suite d'un débat préala
ble le jugement décida que cette loi était en
core en vigueur en Belgique. Par un jugement
prononcé ces jours derniers, le tribunal a sur
de nouvelles plaidoiries desavocats Duvigaeaud,
Mesdagh et Àllard, décidé que l'obligation im
posée l'état par ladite loien temps qu'elle
existe encorese résout, en cas d'inexécution
en dommages et intérêts. Que la pension
payer annuellement par l'état pour l'éducation
de l'enfant que le père a désigné, doit être fixée
selon les besoins de l'époque. En conséquence,
le tribunal a condamné l'état payer au père,
pendant le terme de sept années, la somme de
800 francs, si l'état reste en défaut d'élever
ses frais son fils, septième enfant.
SOUSCRIPTION POUR LES FLANDRES.
On écrit de Gand
Le chiffre des souscriptions en faveur des
classes souffrantes continue augmenter; on
ne désespère pas de lui voir atteindre un total
d'à peu près cent raille francs. Beaucoup de
personnes généreuses ne se contentent pas d une
contribution volontaire en argent, elles y ajou
tent des dons en nature, pièces de toile, de co
ton imprimé et non imprimé chemises, mou
choirs etc. Ces secours sont acceptés par le
comité avec d'autant plus de reconnaissance
au'ils lui permettent de faire immédiatement
es envois, aux communes dont les besoins sont
les plus grands et dont la détresse est la plus
urgente.
Les deux comités-directeurs qui doivent
recueillir Bruxelles et dans les faubourgs la
souscription en faveur des Flandres ont été or
ganisés avant-hier.
Dans le comité des hommes on voit figurer
M. Félix de Mérode, M. Meeus, M. Schuerman*,
M. Rey, aîné, M. Fontainas, M. Stevens, du
ministère de l'intérieur, M. Liedts, M. Anspach,
M. Deswert, M. Bisschoffsheim, etc. M. Duc-
péliaux est le secrétaire de ce comité.
Le 3e régiment de chasseurs pied,
Anvers a versé 500 fr. et le 4e régiment de
ligne fr. 524-37, en faveur des Flandres.
On écrit d'Anvers, 17 février
La bienfaisance publique ne s'épuise pas les
souscriptions pour les Flandres affluent d'une
manière admirable. Nous apprenons que la
chambre des notaires de notre ville vient de
faire parvenir au comité provincial d'Anvers
une somme de 1,200 francs. Les pauvres d'An
vers n'ont pas été oubliés non plus, on leur a
fait une distribution de pains et de charbons
d'une valeur de 300 francs. Ces sommes ont été
doit aimer parce que vous ne m'avez j mais laissé vous aimer
comme je sens qu'on doit aimer une mère... parce que jamais on ne
m'a parlé de mon père... Vous voyez que je ne pouvais pas m'y
tromper... ma naissance eaclie un mystère, et c'est ce mystère que
Berlhe doit me dévoiler.
Ce mystère, personne au monde ne peut, ne doit vous le dire,
en tendez-vous, mon enfant? Renoncez le connaître... Pourquoi
avez-vous attendu si longtemps pour me faire part de ce désir qui
vous tourmentait?... je vous eusse fait comprendre que cc que vous
demandiez était impossible, et vous eussiez chassé ces idées impor
tunes.
Je m'étais promis de ne pas vous laisser voir les doutes qui
m'assaillaient, parce que je n'ignorais pas qu'ils vous atlligeraient
profondément... je craignais aussi de vous paraître ingrat, vous
qui Vous êtes toujours montrée si excellente pour moi, et qui eussiez
remplacé une mère, si une mère pouvait se remplacer; mais quand
la vieille Berthe, sans que je le lui eusse demandé, me promit de
soulever le voile qui enveloppe ma naissance, j'avoue que je ressen
tais un tressaillement de joie, et puisque le jour de celte révélation
est arrivé, je n'ai pas cru devoir vous cacher plus longtemps ce qui
fait Pobjet de mes espérances.
Croyez-moi, mon enfant, Berthe ne vous apprendra rien, et
les doutes qu'elle jettera dans votre esprit ajouteront vos tourments
plutôt qu'ils ne le diminueront. Renoncez péuétrer un mystère
qu'il ne fous sera jamais donné de connaître. Et que pouvez-vous
gagner, mon Dieu, savoir ce qu'il est de votre intérêt d'ignorer
que vous manque-t-il? Quoique vous en pensiez, Yorik, j'ai pour
vous des entrailles de mère, je vous ai consacré ma vie. Si ma ten
dresse n'a pas toujours été aussi expansive que vous l'eussiez sou
haité, ah! n'en accusez pas mou cœur Si vous saviez... je ne
puis m'empécher de songer la distance qui nous sépare... le res
pect... Oh mou enfant, mon cher enfant, mou fils bien-aimé, ne
faites rien pour découvrir la vérité... je vous en supplie au nom de
notre commune bienfaitrice..
Ma naissance est-elle donc le résultat d'un crime, que vous
paraissez attaeher une si grande importance ce que je l'ignore?
Ne croyez pas cela, mon enfant... Votre naissance est aussi
pure, aussi belle... Mais songez donc la grande princesse qui fut
votre marraine... La reine Jeanne eut-elle voulu accepter la solida
rité d'une honte
Eh bien, alors, pourquoi ce mystère? Écoutez, Alix, l'ambi
tion m'est venue... je veux rendre mon nom célèbre, et pour cela,
ne faut-il pas que jé connaisse mon nom Je viens d'être élu Pré
vôt de la ville... Quaud les notables me demanderont les noms de
ceux qui je dois le jour, que répondrai-je
Vous répondrez que vous éles le vicomte de Frapcsles, et on
se contentera de celte réponse. Mais d'ailleurs, pourquoi ne refuse-
riei vous pas les fonctions que l'on veut vous confier La prévôté de
la ville est-elle un honneur si grand, qn'il suffise celte ambition
dont vous me parliez touta-l'heure Illustrez-vous par des décou
vertes utiles au monde entier, puisque les douceurs d'une vie calmo
ne vous conviennent plus, mais ne risquez pas votre bonheur et
votre vie au milieu de ces petites passions dont il ne peut sortir au
cune gloire pour vous, ni aucun bien pour vos semblables.
Je ne connais pas assez le véritable état des affaires de la ville,
pour juger l'importance des services que l'on paraît attendre de
moi... Cependant, je ne puis laisser sans vengeance la mort du sire
de Bizien, et Berthe m'a conseillé d'aoceptér la prévôté.
Encore cette femme Berthe vous perdra, mon enfant, si
vous n'y prenez garde. Les conseils qu'elle vous donne se ressentent
de l'exaltation de ses idées..La vengeance n'est pas une okrétienne,
mon enfant, l'avez-vous oublié
Tenez, bonne mère, laissons de côté toutes ces questions que
je ne suis pas en mesure de discuter aujourd'hui parlons de vous,
plutôt... laissez-moi, si vous voulez, vous raeonter les principaux
épisodes de ma longue navigation.
A la bonne heure, je retrouve mon Yorik d'autrefois 1
Le capitaine de la Reine-Jeanne passa le reste du jour s'entre*
tenir avec Alix de Kerloguen, qui le mit au courant des piinci-
paux événements survenus dans la ville. A la tombée de la nuit,
on vint remettre Yorik ujao ardoise sur laquelle on lui envoyait le
mot d'ordre qui devait lui livrer l'accès de la citadelle, et, malgré
les larmes et les supplications d'Alix, il voulut se trouver au rendez*
Vous qui lui avait été assigné par la vieille Berthe.
(La tuite au prochain n°.j