CHAMBRE DE COMMERCE
DE PARIS,
SPÉCIALITÉ DE CACHEMIRES.
MAISON
AVETL
rue S'-FIorenlio et rue S'-Honoré, en face de
leglise S'-Roch et la troupe avait eu beaucoup
de peine dissiper ces rassemblements. A la
même heure la foule s'était portée devant le
magasin de l'armurier Lepagerue Richelieu,
en face du Théâtre Français, après avoir vaine
ment tenté d'enlever les barres de fer qui assu
raient les devantures. Un homme du peuple
voyant venir un omnibus a donné l'ordre au
cocher d'arrêter. Les personnes qui se trouvaient
dans le véhicule sont descendues les chevaux
ont été dételés et remis aux mains du cocher et
du conducteur. Alors le timon a été tourné vers
le magasin et on s'en est servi comme d'un le
vier pour défoncer la boutique alors le peuple
a pénétré dans le magasin, dont quelques armes
ont été enlevées, la plupart démontées.
Pendant la soirée, des bandes se sont portées
sur plusieurs points de la capitale pour déva
liser les boutiques d'armuriers. Les boutiques
de MM. Leyde quai de la Megisserie Lefan-
cheux, rue de la Bourse Devisme sur le Bou
levard des Italiens, André, Boulevard S'-Mar-
tin, etc., ont tour tour été visitées par le
peuple. Partout les armes feu étaient hors de
service", mais on s'est emparé des armes blan
ches partout où l'on a pu en rencontrer.
Le soir tous les théâtres ont été obligés de
faire relâche. A l Opéra-Comique, après avoir
laissé jouer le premier acte, le régisseur est venu
annoncer que n'ayant plus de pompiers dans
le théâtre et les règlements de police s'opposant
ce que l'on jouâlsans pompiers, il était obligé
de cesser le spectacle. Les pompiers avaient été
envoyés pour éteindre les tentatives d'incendie
qui avaient eu lieu sur plusieurs points. Dans
la soirée, des détachements nombreux de ca
valerie et de ligne ontstalionnésur le boulevard
Bonne Nouvelle, et ont intercepté la circulation.
Plusieurs pièces d'artillerie avaient été placées
cet endroit.
On sait que, lundi soir la garde nationale
avait été convoquée pour le lendemain et qu'on
l'avait ensuite décommandée parce que l'on
craignait qu'elle ne proférât des cris de Vice la
réforme!A bas Guizot Ce soir, l'autorité
voyant que le danger venait sérieux, s'est déci
dée faire battre le rappel. Mais les gardes
nationaux sont venus en petit nombre. On les
a fait stationner la place des Victoires, sur la
place de la Concorde et dans les Champs-
Elysées.
On dit que la convocation de la garde
nationale dans la journée d'hier a eu lieu con
trairement l'opinion de M. Guizot, qui crai
gnait une manifestation contraire son gouver
nement.
CONTINUATION DES TROUBLES A PARIS.
Nous recueillons mesure qu'ils nous arrivent
tous les renseignements qui nous parviennent sur
le mouvement de l'insurrection pendant la journée:
on comprendra facilement qu'il nou6 est difficile de
mettre de l'ordre dans notre récit.
La fermentation est plus grande encore aujour
d'hui a3 février que dans la journée d'hier. Dès le
point du jour des régiments de dragons et de ligne
sont venus occuper le boulevard Bonne Nouvelle,
'les rues S'-Martin, S'-Denis, Bourbon-Villeneuve
Set de Clery. Déjà des barricades avaient été formées
sur tous ces points avec des omnibus et des voilures
le toute espèce.
Au point du jour on a battu le rappel dans tous
■les quartiers de Paris pour appeler la garde natio
nale sous les armes et d'heure en heure les tambours
ont parcouru tous les quartiers pendant toute la
journée en battant le rappel. Le nombre des gardes
nationaux qui se sont rendus leurs mairies respec
tives était peu nombreux.
Ce malin les employés de différents ministères en
arrivant leur bureau ont reçu l'ordre de retour
ner chez eux pour prendre les armes en qualité de
garde nationale.
Les soldats de ligne qui ont été placé sur tous les
oints de la capitale avaient chacun deux bombes,
es piques et des haches. Les haches étaient desti—
ées défaire les barricades.
Vers 10 heures du matin un combat a été engagé
ne du Petit Carreau près la rue S'-Eustache, entre
a troupe et le peuple qui défendait une barricade
(élevée cet endroit; des coups de fusil ont été
échangés. On parle de trois personnes qui auraient
été tuées et de plusieurs blessés.
Un drapeau rouge avait été arboré par le peuple
sur la barricade de la rue du Petit-Carreau, au coin
de la rue de Clery. Un drapeau du même genre était
arboré rue S'-Denis sur plusieurs barricades et en-
tr'autres au coin de la rue de Tracy.
Le Carrousel et la cour du Louvre sont remplis
de troupes. Des régiments de cuirassiers, de dragons
et de ligne, ainsi que de l'artillerie occupent la place
du Carrousel. La ligne et la garde nationale sont
dans la cour des Tuileries.
La 4° légion de la garde nationale réunie en assez
grand nombre, rue S'-Honoré, vient de faire enten
dre des cris de Vice la Réforme! A bas Guizot!
Des cris du même genre ont été proférés par la 5*
légion et par une partie de la 2"légion.
i heure, la fusillade se fait entendre assez vive et
assez nourrie dans une autre direction que le vent
nous empêche d'apprécier.
A partir de minuit ou peu près on a pu circuler
partout.
Cette nuit les barricades commencées ou achevées
ont été démolies et les voitures enlevées.
De leur côté les insurgés ont dû faire quelques
préparatifs, car ce malin, un assez grand nombre
s'est trouvé armé.
Dès 8 heuresles attroupements et les barricades
ont recommencé dans le centre des quartiers cir
conscrits au couchant par la rue Montmartre, au
nord par les Boulevards au sud par l'Hôtel-de—
Ville, et l'est par la rue S'-Avoie.
Rues S'-Martin, S'-Denis, Rambuteau, Maucon-
seil, S'-Sauveur, Pavie, Guerin-Boisseau, au Maire
des Gravilliers, Chapon de Montmorency, Grene
lât du Caire Bourbon Villeneuve et toutes les
rues étroites adjaçantes ont été barricadées et défen
dues si bien que la troupe ni pied, ni cheval, ne
s'y hasardait plus dès 11 heures du malin.
La fusillade est très-souvent engagée et elle est
venue midi jusque dans la rue Monlorgueil et les
Municipaux ont été obligés de reculer, quelques-uns
ont été désarmés,
La garde municipale cheval dont la brutalité a
été si remarquable dans la journée d'hier, n'a pres
que pas donné aujourd'hui. C'était anx cuirassiers
de Rambouillet, arrivés dans la nuit, aux chasseurs
et aux hussards qu'était réservé le service de la
journée.
Les chasseurs de Vincennes sont aussi arrivés et
ont occupé la cité et le Pont d'Arcole.
Ce matin vers onze heures, une scène bien remar
quable a eu lieu place des Petits-Pères. Au moment
où une compagnie de gardes municipaux pied se
précipitait sur un groupe de curieux, la garde na
tionale de la 3° légion de service la mairie a croisé
également la baïonnette et a empêché la garde mu
nicipale d'égorger des imprudents inoffensifs.
Vers 2 heures, sur le boulevard, des dragons et
des cuirassiers ont voulu pénétrer dans la rue Le-
pelletier, où se trouvait réunie la 2' légion de la
garde nationale. Les officiers de dragons ont sommé
la garde nationale de leur livrer passage; mais
celle-ci a refusé et a continué son chemin sur le
boulevard.
Toutes les rues qui rayonnent autour delà banque
ont été interdites la circulation, partir de midi
et demi.
La ligne des boulevards depuis la Madeleine jus
qu'au boulevard Bonne Nouvelle est libreet
les boulevards Saiut-DenisSaint-Martin et du
Temple sont encombrés de groupes, qu'on chasse
et charge incessamment. Les 5o,ooo hommes de la
garnison et de la banlieue sont tons employés
garder les innombrables points stratégiques du plan
Gérard. Si bien qu'il reste peu de troupes pour agir.
Plusieurs régiments sont déjà harcelés et fatigués.
De temps en temps il vient des averses qui chassent
un peu le monde.
Le conseil des ministres et une foule de hauts
dignitaires sont en permanence au château.
On attend des troupes fraîches par le chemin
de fer.
L'insurrection a définitivement abandonné les
quartiers des boulevards des Italiens et de la bourse
où stationnent de3 groupes fort nombreux composés
de personnes parfaitement vêtues. De fortes patrouil
les parcourent ces quartiers paisible et sont accueil
lies aux cris de Vive la ligue, vivent les chasseurs
et vivent les dragons! Vivent les cuirassiers. Les
cris de Vive la réforme bas Guizot et le minis
tère dominent tous ces cris, auxquels l'armée paraît
n'être pas insensible. Quant la révolte elle paraît
être concentrée dans le bas des rues S'-Denis et S'-
Martin où la fusillade est fort animée entre le peu
ple et la garde nationale. On parle de coups de canon
tirés contre de formidables barricades.
En un mot le mouvement prend un caractère fort
significatif par l'attitude de toute la population qui
est sur pied faisant entendre des chants patriotiques.
DÉMISSION DU MINISTÈRE FRANÇAIS.
Quatre heures et demie. M. Bresson arrive
l'instant aux Tuileries, il a été reçu par M. Jacque-
minotqui s'est rendu au-devant de lui, l'engageant
rassurer et calmer la garde nationale, car le mi
nistère venait de donner sa démission entre les
mains du roi.
Les élèves de l'école polytechnique que l'on ren
contre dans les rues sont l'objet d'ovations.
M. le comte Molé a été mandé par le roi qui l'a
chargé de former un nouveau ministère.
ANNONCES.
BUE DU MAlZs, Jt° AS,
DÉPÔT A LILLE, RUE ESQUERMOISE.
Mesdames
J'ai l'honneur de vous informer de mon arrivée
avec un très-grand choix de Cachemires des Indes
et Français des premières fabriques de France, tels
queTernaux, Lagorge et autres de la plus grande
nouveauté. Admirables par leur variété et leur fraî
cheur, nos Châles français ont beaucoup d'analogie
avec le procédé Indien, qui permet de les laver sans
amais en altérer les couleurs. On trouvera égaleti
inent un Assortiment d'FcHARPES.
Nous avons constamment un choix de trois cent
mille francs vous offrir.
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toute espèce d'Objets concernant la garde-robe des
Dames, tels que Parures, Bijoux démodés, vieux
Châles, longs et carrés, ainsi que les Robes de bal
en crêpes et autres.
Les Dames qui désireraient que l'on passât chez
elles, sont priées d'écrire ou d'envoyer leur adresse,
attendu qu'il n'est pas déballé l'hôtel.
M. Weyl se rendra domicile avec un très-grand
assortiment de Cachemires.
Veuillez agréer, Mesdames, mes très-humbles
salutations.
Hôtel de la TETE D OR, Ypres.
DES ARRONDISSEMENTS
D'YPBES ET DE DIMSTJDS,
La Chambre a l'honneur d'informer les indus
triels de son ressort, qu'aux termes de l'article I"
de la loi du 24 Décembre 1847, les lettres simples
dont le lieu d'origine et celui de destination sont
desservis par le mêtne bureau de poste, soit de per
ception, soit de destination, ne devant être taxées
que du port d'un décime, les communes formant le
bureau postal d'Ypres, sont celles dont les noms
suivent
BIXSCHOTE,
BOESINGHE,
BRIELEN,
DICKE3USCH,
EI/VERDINGHE,
GHELUVELDT,
KEMMEL,
LANGHEMARCK,
ST-JEAN,
VLAMERT1NGHE,
VOORMF.ZEELE,
WYTSCHAETE,
ZILLEBEKE
ZONNEBEKE,
et
ZU1DSCH0TE.
Ypres, le 21 Février 1848.
le président df, la ciiamrrf,
■Sigué) J.-B. VANDEN PESREEOOM.
Allesoorten van droog NOORDS-HOUT, bes'aen-
de uit roode en witte Drie-duimplanken, Battens,
enz., opalle lengten, voortskomende van verscheide
ladingen van Christiania, Kragerde en Arendal in-
gebragt, uit magazyn te bekomen by J. PHILLIPS,
te Nieuport.