NOUVELLES DIVERSES.
TILLE D'YPRES. conseil communal.
ralel l'industrie charbonnière en particulier.
Nous ignorons ce que cette assemblée aura
décidé; mais ce qui nous paraît incontestable,
c'est que si l'on veut éviter de fâcheuses catas
trophes, si l'on tient prévenir la ruine com
plète du pays, il importe que ces mesures soient
efficaces et surtout promptement appliquées.
Jusqu'à présent les nombreux ouvriers des
houillères, témoins des efforts que les exploi
tants ne cessent de faire pour maintenir autant
qu'ils le peuvent l'activité des travaux, se sont
montrés pleins de calme et de noble résignation.
COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
Présidence de M. Van Seceren.
Audience du 10 mars. Le nommé Albert
Florentyn, fils de Jean-Bapliste, âgé de 39 ans, ser
rurier de l'église S'-Nicolas Ypres, né et domicilié
Ypres, convaincu d'avoir volé dans le courant des
années i846 et 18+7» l'aide de fausses clefs et
d'effraction extérieure, au préjudice de M. Liévin
Van Oulry ve, curé de la dite église, plusieurs som
mes d'argent, a été condamné huit années de tra
vaux forcés, l'exposition, et rester après a voir
subi sa peine, sous la surveillance spéciale de la
police, pendant huit ans.
Lesjournaux allemands n'ont pas encore annoncé
officiellement la retraite du prince de Metternich.
Cependant, il est positif qu'il a donné sa démission,
et voici les détails qui ont été reçus Paris par 1111
diplomate allemand sur les circonstances qui l'out
décidé quitter la carrière diplomatique
Le prince s'était déclaré favorable des conces
sions en Lombardie, aussi bien qu'en Bohême et en
Hongrie. Il engageait surtout faire, sans retard, des
concessions excessives la Lombardie. Son avis n'a
pas trouvé d'appui auprès des membres du cabinet
autrichien, et dans le dernier conseil, auquel il a
assisté, après avoir vainement cherché convaincre
ses collègues, il a déclaré qu'il était trop avancé
dans la vie pour pouvoir lutter contre les difficultés
qui devaient surgir la suite d'une politique de
correction. Cependant, le prince n'avait pas encore
sa démission, lorsque, le même soir, il se rendit au
théâtre. Pendant la représentation, un des person
nages ayant dit qu'il fallait se débarrasser des mi
nistres ces paroles furent accueillies par des applau
dissements frénétiques, el la salle entière tourna les
yeux dans la loge du vieux diplomate. Celte scène
là, dit-on, l'a beaucoup affecté, et il s'est retiré
presque aussitôt, et, dès le lendemain, il a offert sa
démission l'Empereur.
On lit dans VHeloétiedu 8 mars
Une découverte importante vient d'être faite si
multanément Altorf et Neuchâtel. On a trouvé
les papiers du Sonderbund, l'acte qui renferme les
plans de la Ligue, sur le sort qu'elle réservait après
la victoire, aux cantons de la majorité. Berne, Zurich,
Argovie, S'-Gall, Vaud devaient être privés d'une
partie de leur territoire, et se voir réduits la con
dition de petits cantons. Cet acte, qui sera inces
samment publié, est revêtu de l'approbation de M.
de Pfuel, gouverneur de Neuchâtel, pour le roi de
Prusse.
On lit dans 1 s Journal du Commerce de Paris
Nous apprenons que dans les Marches et dans
la Romagne 011 expulse les jésuites comme on les a
expulsés Turin et Gênes.
A Ancone et Senigaglia, les frères de la doc
trine chrétienne ont été chassés malgré les autori
tés, le Pape a été trés-affiigé de ces événéments.
La municipalité de Rome s'était assemblée pour
décréter une statue Pie IX; elle a résolue qu'on
construirait avec les fonds qui étaient destinés
cet emploi, un bourg composé de maisons deux
étages pour les pauvres gens, et qui prendra le nom
de bourg Pie.
Il s'est passé Palerrae un fait terrible, mais
qui montre en même temps la puissance el l'autorité
du gouvernement provisoire sicilien. M. Santoro,
un des membres du gouvernement, a fait tuer de sa
propre autorité une trentaine de sbires les plus
féroces et les plus détestés, qui étaient tombés entre
les mains du gouvernement. Le comité ayant appris
ce fait, a ordonné l'arrestation de M. Santoro, l'a fait
juger et fusiller au bout de deux heures. Cet acte
énergique a donné une très-grande force morale au
comité qui, en faisant exécuter un homme bien po
pulaire pour son courage, a donné la mesure de son
énergie.
Les bureaux de la caisse d'épargnes ont été
assiégés de bonne heure par une foule de déposans
qui venaient retirer tout ce que le décret d'avant-
liier tient leur disposition. Jamais affiuence plus
considérable n'a été signalée depuis l'existence de
cet établissement.
M. Teste qui avait quitté la prison de la Con
ciergerie pendant les événements de février, a été
trouvé hier son domicile par le chef de la police
de sûreté, qui l'a réintégré dans son logement la
Conciergerie, au milieu de ses livres, papiers et des
travaux commencés depuis sa captivité. L'ex-mi-
nistre faisait tranquillement ses dispositions pour
entrer dans la maison de santé du docteur Puzin,
Chaillot, où il avait depuis plusieurs mois demandé
être transféré.
Un meeting de chartistes a eu lieu hier soir
Hull. Les orateurs qui ont harangué l'assemblée, ont
surtout pris cœur de faire l'éloge de la république
française, et d'ameuter les passions contre l'aristo
cratie. Les plus vives démonstrations de sympathie
pour la France ont signalé celte réunion.
Un meeting du même genre a été tenu ce matin
Leith. La convocation placardée sur tous les murs
de la ville, renfermait cette phrase
Ouvriers, c'est vous surtout que nous invitons
venir entendre le récit de ce que fait eu ce moment
la France pour le bonheur de ses enfants.
Les discours prononcés dans cette réunion, ont eu
tous pour objet l'exaltation du républicanisme. Une
adresse de félicilation aux patriotes parisiens a été
Votée d'enthousiasme.
On lit dans le Glascoïc Chronicle
On assure que les ouvriers de notre ville, sont
décidés demander une augmentation de salaire,
faute de quoi ils refuseront de travailler. On assure
qu'une grande fermentation règne parmi les ou
vriers mineurs d'Airdrie. Un meeting dans lequel
les démonstrations les plus violentes se sont produites
a eu lieu hier dans celte ville,ildevait recommencer
aujourd'hui. Des troupes ont été envoyées sur les
lieux pour veiller au maintien de l'ordre.
Une émeute d'une certaine gravité a eu lieu
Newark, district voisin. Une partie de la cavalerie
bourgeoise du comté a dû être mise sur pied.
A Edimbourg, dans la soirée d'hier, quelques
bandes de mauvais sujets ont papcouru la ville et
ont brisé un certain nombre de carreaux de vitres et
de reverbères.
A Londres, des meetings ont eu lieu hier et au
jourd'hui dans un tout autre but que celui de pro
voquer au désordre et l'insurrection. Les citoyens
qui se sont réunis avaient pour objet de déclarer
publiquement qu'ils étaient prêts aider la police i
réprimer toute tentative séditieuse. Les hommes
Neuve-Eglise, de2.) 39; Passcliendaele,de24
36; Proven. de 21 à37 Watou, de28à43;
Wytschnele, de 19 42; Zonnebeke, de 15
22; la ville de Warnêlon au lieu de 51 élec
teurs en comptera 80 el la liste de celle de
Wervicq. de 53 s'est élevée 95.
Nous n'avons pas besoin de dire que ce n'est
qu'un travail approximatif et que quelques
chiffres pourront varier la prochaine révision
des listes.
Séance publique de Lundii3 Mars t848.
Présents MM. le baron Vanderstichele de
Maubus, bourgmestre, président; Alphonse
Vanden Peereboom et hveins-Hvnderick, éche-
«t
vins Louis Annoot, Théodore Vandeu Bogaerde,
Boedt, avocat, Martin SmaelenBoedt-Lucien,
LegraverandCharles Vande BroukeErnest
Merghelynck Iweius-FonteyneAuguste De
Ghelcke, conseillers.
11 est donné communication au Conseil de
quelques pièces sans importance qui lui sont
adressées.
M. l'échevin Vanden Peereboom, faisant l'of
fice de secrétaire, en l'absence du titulaire,
donne lecture d'une dépèche de M. le mi
nistre de l'intérieur, contenant des observa
tions sur le règlement du corps des Sapeurs-
Pompiers soumis l'approbation du Roi. L'ho
norable membre fait part au Conseil des ré
flexions que ces critiques lui ont inspirées et des
réponses que le Conseil pourrait faire. Chaque
point est discuté son tour el la justification
des dispositions inscrites dans le règlement sera
consignée au procès-verbal, dont un extrait sera
envoyé M. le ministre de l'intérieur en forme
de mémoire l'appui du règlement du corps
des Sapeurs-Pompiers, soumis la sanction du
gouvernement.
Le Conseilayant appris officieusement
quelle somme s'élèvent les ressources de la com
mission des pompes funèbres, est d'avis d'auto
riser la susdite commission, acquérir une
partie de terrain de l'administration des Hospices
pour l'agrandissement du cimetière, mais l'as
semblée ne peut émettre un avis favorable la
vente faire par les Hospices, qu'après que
celte administration lui aura fait parvenir une
délibération cet effet.
Comme le compte des opérations de la bou
langerie communale est une pièce l'appui du
budget de 1848, il est nécessaire de l'arrêter
définitivement. Il présente en recette comme en
dépense une somme de fr. 167,095-95 centimes.
Le subside que la caisse communale a dû sup
pléer, s'élève fr. 26,463-63 c% alloué au bud
get de cette année.
L'ordre du jour public étant épuisé, le huis-
clos est déclaré et la séance continue en comité
secret.
On lit dans Y Union de Charleroi:
Nous apprenons que le conseil charbonnier
s'est encore réuni aujourd'huil'effet d'exa
miner quelles seraient les mesures prendre
au milieu des circonstances difficiles et réelle
ment alarmantes qui affectent le pays en géné-
Je le crois... On in'.ppellc le vicomte de Frapesles.
Défendez-sous dono.
Et sur ces mots. Clément de Cbsrulles leva le poignard sur Yorik,
mais celui-ci lui saisissant le bras
Étes-vous dans l'usage de vous battre devant dea femmes,
monsieur? lui demanda-t-il.
Je me baltrsi paitoul où vous voudrez... pourvu qu'il n'y ait pas
plus de ciuq minutes entre l'insulte el la vengeance.
Yorik et Clément sortirent aussitôt le premier toujours calme en
appareuee, le second tourmentant la manche de sou poignard et
faia.nt un effort héroïque pour réprimer la tentation qu'il avait de
frapper, sans plus attendre, son ennemi.
Raoulette avait pour ainsi dire oessé d'être témoin de cette scène
depuis le moment où elle avait vu la poitrine d'Yorik menacée par
le fer de Clément de Cbarolles. Elle avait eu la volonté de se jeter
sur l'assassin pour le retenir, mais elle n'avait pu se mouvoir,
elle avait voulu crier, et ses lèvres ue s'étaient pas ouvertes.
De son côté, Berlhe, quoique plus maîtresse d'elle-même, n'avait
rieu fait pour empêcher la provocation ou pour en arrêter les suites;
aile semblait voir avec une indifférence complète le danger auquel
a'ezposail le jeune homme qu'elle était si Gère de uommer son petit-
fila, et qu'elle aimait plus qu'elle-même, dans le duel terrible qu'il
allait engager avec le fils du gouverneur.
Quand «lie fut seule ayee Raoulette et que le bruit des pas des
deux champions se fut perdu dans le silence de la nuit, elle parut
réfléchir un instant, puis, prenant la jeuue fille dans ses bras vigou
reux, elle sortit son tour, emportant avec elle ce fardeau qui ne
lui offrit aucune résistance.
Le vicomte de Frapesles et le capitaine Clément étaient arrivés
sur la plate-forme de la Quiquengrogre.
11 était deux heures du matin.
Comme la veille. la lune répandait sur la tour sa lumière argentée
et faisait pâlir les étoiles dans le firmament. Dans l'air, pas d'autre
bruit que le mugissement des vagues de POcéan qui s'irritaient
oontre les rochers et venaient sur les flancs de la citadelle.
Les deux adversaires n'échangèrent pas une parole. Yorik se dé
barrassa de son manteau, ouvrit son pourpoint afin de montrer qu'il
ne portait pas sur lui de cuirasse et s'arma de son poignard.
Le combat fut de courte durée. A peine se trouvèrent-ils en pré
sence l'un de l'autre et dans lescouditioos voulues pour que la dé
fense fût possible, que le capitaine Clément, dont la fureur semblait
augmentée en voyant l'imperturbable gravité de son adversaire, lui
adressa un coup désespéré qui arriva au bras gauche d Yorik et lui
transperça. Avec la promptitude de l'éclair, le vicomte de Frapesles,
qui s'était jeté de côté pour éviter une blessure plus dangereuse,
ramena son corps en face de son ennemi et lui planta sou poignard
dans la poitrine jusqu'à la garde.
Clément de Charollei tomba sur les dalles sans pousser un cri»
Yorik retira l'arme qui était restée dans la blessure, souleva le cada
vre qu'il approcha du parapet et le précipita du haut de la Quiquen-
grogne, du coté de la mer.
Ensuite il reprit son manteau, enveloppa dans un des pans son
bras blessé et descendit la chambre dans laquelle il avait laissé
Raoulette et la vieille Berthe.
Mais ni l'une ni l'autre ne s'y trourmeot,
Yorik ne sachant qnoi attribuer cette subite disparition allait
remonter dans la demeure de Berthe où il avait l'espoir de retrou
ver sa fiancée, lorsqu'il vit entrer la vieille toute seule.
Et Raoulette, qu'en avez-vous fait? lui demanda-t»iL
J'ai conduit Raoulette hors du château... vous la rejoindrez
sans doute dans votre maison vers laquelle elle se dirige. Et le fils
du gouverneur qu'en avez<vous fait
Rendez grâce au ciel de ce que vous êtes une femme et de ce
que cette femme est la mère d'Alix, car sans cela je vous punirais
comme j'ai puni le fils du gouverneur.
Ne restez pas plus longtemps ici, monseigneur, le château
n'est plus un lieu sûr pour yous. et... Raoulette vous attend.
Le vicomte de Frapesles se retira en se promettant de ne plus
revoir cette femme dont il croyait avoir déjoué les ténabreuses in
trigues.
(La suite au prochain n9,)