EXPROPRIATION FORCÉE
AN>0>CES.
VENTE
NOUVELLES DE FRANCE.
DE PAR S. M. LE ROI DES BELGES.
de cette école, a sauvé l'ex-sergent de ville, qui a
été conduit en lieu de sûreté.
La presse allemande s'occupe beaucoup de la
situation laite l'Autriche par les événements qui
viennent de se produire en Europe, et en général,
elle est loin de témoigner des sympathies pour cette
puissance. La Gazette de Colognedans un long ar
ticle où elle passe en revue, en la critiquant, la con
duite tenue par le cabinet de Vienne, vis-à-vis des
provinces allemandes et italiennes de l'empire, lui
conseille de faire au plus tôt les plus larges conces
sions, au lieu de chercher s'appuyer sur la Russie
pour maintenir un système qui amènerait infailli
blement la ruine de l'Autriche. Le Franckfurter
2Journal va beaucoup plus loin. Il sépare nettement
la cause de l'Allemagne de celle de l'Autriche, il
renie cet empire. L'Autriche, dit-il, n'a rien de
■commun avec l'Allemagne elle s'est toujours mon-
Itrée hostile tous les Etats allemands, et elle ne se
souvient des liens qui devraient l'unir la Confédé
ration, que lorsqu'elle a besoin de cette dernière. Et,
partant de ce point de vue, le Frankfurter Journal
- déclare qu'il y aurait folie pour l'Allemagne pren
dre fait et cause pour l'Autriche, verser le sang
de ses enfants daus l'intérêt de cet empire. C'est par
ses fautes, c'est parce qu'il a repoussé avec mépris
les conseils de la presse allemande, parce qu'il a mis
des entraves toutes les libertés, que le gouverne
ment autrichien se trouve dans la situation difficile
et méprisable, tout la fois où il se débat. Qu'il s'en
Itire seul l'Allemagne ne l'y aidera pas. Tel est le
sens de l'article du Frankfurter Journal, et l'on doit
reconnaître que cet abandon dans lequel l'Allema
gne paraît vouloir laisser l'Autriche, au milieu des
difficultés de la situation actuelle, est un symptôme
très-grave pour ce dernier état. Plus que jamais, il
ne lui reste plus pour se sauver que la voie des
■concessions.
S i i
Paris, 15 Mars.
Nous avons déjà dit que les circulaires des candi
dats l'Assemblée nationale commencent paraître.
MM, Billault, Gustave de Beaumont et Emile de
Girardin ont ouvert la marche, M. de la Rocheja-
quelin vient son tour d'adresser la sienne aux
[■électeurs. On y retrouve l'expression des sentiments
loyaux, chevaleresques, dévoués avant tout au pays,
qui ont de tout temps caractérisé l'un des représen
tants les plus considérés de l'ancien parti légiti
miste. Il explique dans sa circulaire pourquoi et
comment il se rallie et sans arrière-pensée la
République.
M. de Lamartine continue être sérieusement
indisposé par suite de la fatigue qu'il a éprouvée
la suite de la révolution de Février.
En attendant que le comptoir d'escompte soit
en pleine activité, la banque de France se montre
plus facile qu'à l'ordinaire pour l'escompte des bil-
J lets de commerce. Elle en a escompté pour une
somme considérable depuis le commencement de
mars.
La crise commerciale s'augmente malheureu
sement au lieu de diminuer. Aux chutes déjà signa-
lées ou notoirement connues, il faut ajouter MM.
Ernest Bechet, banquier; Parisot (personnellement),
Ico-inléressé dans la grande filature de M. Schlum-
berger et C®, Guebwiller (Bas-Rhin); Beudin frères,
bauq uiers, etc. En outre, beaucoup de maisons
jéminentes parlent de refuser la fin du mois toute
espèce d'affaires.
Le maire de Dunkerque a intimé aux ouvriers
belges, qui travaillent dans cette ville, l'ordre de la
quitter.
Mm° la duchessede Montpensier n'avait pas été
seule oubliée aux Tuileries dans la précipitation de
la fuite on y avait laissé aussi le petit prince Phi
lippe de Wurtemberg, fils de la princesse Marie
d Orléans. Des personnes généreuses l'ont conduit
en lieu de sûreté, et il a été rendu sa famille.
- On lit dans le Moniteur, journal officiel de la
république française
Le gouvernement provisoire publie l'arrêté sui
vant
M. Vavin, ancien député de Paris, est nommé li
quidateur général et chargé de l'administration
provisoire des biens de l'ancienne liste civile et du
domaine privé, etc.
Les fonctions de M. Vavin, sur sa demande for
melle, seront gratuites.
I On assure que le gouvernement provisoire
vient de décider que les employés des diverses ad
ministrations seraient payés partie en argent, partie
en bons du trésor.
Le gouvernement provisoire vient de mettre
la disposition du ministre de la guerre une somme
importante, pour faire fabriquer des armes et prin
cipalement des fusils.
On annonce que le ministre de la marine vient
de décider qu'un vaisseau de 120 canons entrerait
prochainement en construction dans un de nos
ports, et qu'il s'appellerait la République.
On lit dans le National
On nous apprend ce soir, que, par suite des diffi
cultés que présentent la fusion des compagnies de
grenadiers et de voltigeurs dans les bataillons et la
division en huit compagnies, les élections générales
de la garde nationale seront remises au 23.
On reçoit la monnaie de Paris, toute espèce
d'argenterie, payable au comptant, des prix dé
terminés par un taux officiel.
Le grand péril de la situation actuelle consiste
principalement dans la question financière qui
prend chaque jour plus de gravité mesure que les
capitalistes s'effrayent les uns par les autres et
cherchent changer en numéraire tout ce qu'ils
possèdent. Le nombre de banquiers qui depuis huit
jours se sont vus dans la nécessité desuspendre leurs
paiements s'élève déjà plus de quinze, et ce matin
encore le comptoir Ganneron a été obligé de suivre
l'exemple qui lui avait été donné par les caisses
Gouiu et Baudon. Ces maisons possèdent en porte
feuille un grand nombre de valeurs, telles que
rentes et actions de chemin de chemin de fer, qui
perdent environ 40 p. c. des prix auxquels ils ont
été achetés, en sorte que leur actif qui était satisfai
sant, il y a un mois, se trouve eu ce moment au-
dessous du passif, mais ce qui a surtout contribué
depuis deux jours semer l'alarme, c'est la position
de la banque de France, qui en trois jours a payé
pour 74 millions de francs de billets de banque.
C'est là d'abord que le ministre des finances doit
porter toute sou attention, afin d'empêcher que la
réserve de la banque ne s'épuise entièrement par
suite d'une panique qui n'a aucun fondement réel.
On propose une série d'urgeuce pour remédier cet
état de choses.
i° La banque serait autorisée ne rembourser par
jour que pour une certaine somme limitée de billets
et elle n'échangerait pas plus d'un billet de 200,
de 5oo ou de 1,000 fr. une seule personne.
a# Les billets de banque auraient cours forcé au
lieu d'être facultatifs.
3° Le gouvernement au lieu d'aliéner les forêts de
l'état, les livrerait comme hypothèque la banque
de France, qui serait autorisée émettre sur cette
garantie une série de billets de banque de 5o et de
100 fr., jusqu'à concurrence d'un capital de 100
millions.
4* La poste serait chargée provisoirement de faire
tous les recouvrements sur la province et sur Paris
avec une commission minime de 1/8 4 p. c.
Celte dernière mesure produirait le meilleur
effet, car en ce moment les maisons de banque refu
sent tous les bordereaux sur la province et dans
l'état de défiance générale où se trouve le commerce,
on n'ose pas confier les billets en recouvrement. Il
en résulte des embarras inouïs dans les transactions,
et l'impossibilité de se procurer de l'argent par ses
billets sur la province donne lieu toutes sor
tes d'expédients qui augmentent la dépréciation
des valeurs et réagissent sur les opérations de la
banque de France.
L'empressement des déposans la caisse
d'épargne de Versailles était considérable dimanche
dernier, et la foule ne paraît pas disposée recevoir
avec patience les explications des employés de la
caisse qui ne pouvaient payer que 1 00 fr. en espèces
chaque déposant. Le bruit est devenu si violent
que l'ex-duc de Luyne qui demeure Versailles est
venu demander d'où venait celle espèce d'émeute.
On lui a expliqué que d'après le récent décret les
déposans ne pouvaient pas recevoir plus de 100 fr.
en numéraire et d'ailleurs, a-t-on ajouté, la caisse
de Versailles a un déficit de 5 millions pour satis
faire intégralement toutes les demandes. Ce déficit
est d'ailleurs représenté par les renies sur l'état qui
ont été achetées dans des prix élevés et qui perdent
en ce moment 3o 4o p. Alors l'ex-duc ^'adres
sant aux déposans leur a déclaré qu'il répondait
personnellement de l'intégralité de leurs dépots et
qu'il offrait tous ses biens comme hypothèques.
Une reunion fort orageuse a eu lieu hier soir
dans le passage des Deux-Sœurs, pour discuter les
titres des divers candidats au grade de colonel de la
2° légion de la garde nationale. Un des orateurs qui
avait soutenu un candidat modéré, a reçu, en des
cendant de la tribune, un coup de couteau dans la
cuisse.
By M' PQUPART-VIENNE, Notaris,
1er residentie van Zonnebeke, is er geld in leening
te bekomen mils goed bezet.
PAR
D'une PARTIE DE LABOUR de la contenance
d'environ trente cinq ares, vingt huit centiares,
portée au cadastre, section D, n" 537bis, pour une
contenance de trente cinq ares, dix centiares, s'é-
tendant de l'est vers l'ouest, aboutissant de l'est et
du nord M. Benoit Delangre-Delangre, du midi et
du couchant les frères Devigne, encore du couchant
Madlle Cortyl, située Neuve-Eglise, arrondissement
d'Ypres, et occupée par Auguste-Joseph Gharle,
partie saisie.
La saisie en a été faite la requête de x° M. Louis
Hennion, brasseur; 2" M. Napoléon-Henri Cordon
nier, docteur en médecine, et dame Elisabeth-Agnès
Hennion, son épouse; et 3* M. Pierre-Louis Fia—
hault, négociant, en sa qualité de père et tuteur
légal de Louis Flahault, Marie Flahault, Victor
Flahau/t, Germain Flahault, Julie Flahault et
Sylvie Flahault, ses six enfants mineurs procréés de
son mariage avec feue Dame Adèle-Joséphine Hen
nion tous demeurant et domiciliés Bailleul
(France), et ensemble seuls héritiers de feu M.
Ices-François-Louis Henniondécédé capitaine
!>ensionné audit Bailleul, sur Auguste-Joseph Char-
e, cultivateur, ci-devant demeurant Neuve-Eglise
et actuellement au plus dit Bailleul, suivant procès-
verbal de Pierre Santy, Huissier, demeurant
Ypres, en date du sept Décembre dix huit cent
quarante sept, enregistré Ypres, le huit Décembre
dix huit cent quarante sept, volume quarante, folio
quatre vingt huit verso, case neuf, et transcrit lit
téralement au bureau des hypothèques Ypres, le
quinze du dit mois de Décembre dix huit cent qua
rante sept, volume quatre, numéro vingt trois, et
au greffe du Tribunal de première instance, séant
Ypres, le vingt sept du même mois de Décembre
dix huit cent quarante sept.
Copie entière du prédit procès-verbal de saisie a
été laissée avant son enregistrement: 1® au sieur
Louis De Coninck, greffier de la justice de paix du
canton de Messines; et 2® M. Louis Van Eecke,
échevin de la commune de Neuve-Eglise, lesquels
ont visé l'original du dit procès-verbal de saisie.
La première publication du cahier des charges,
pour parvenir la vente par expropriation forcée
du bien sus-désigné aura lieu l'audience publique
du Tribunal de première instance séant Ypres, le
dix huit Février dix huit cent quarante huit, neuf
heures du matin.
M1" Jacques Carpentier, Avoué licencié près
ledit Tribunal, demeurant Ypres, est constitué et
occupe pour les requérants.
Le présent extrait a été, par le Greffier soussigné,
inséré dans le tableau placé cet effet dans l'audi
toire du Tribunal de première instance séant
Ypres, le vingt neuf Décembre dix huit cent qua
rante sept.
Fait Ypres, le vingt neuf Décembre dix huit
quarante sept. (Signé) J. Carpenter, Avoué, et
Th. Vanden Bogaerde, Greffier.
Enregistré contenant deux rôles, Ypres, le vingt
neuf Décembre mil huit cent quarante sept, volume
soixante huit, folio cent soixante douze, case sept,
folio cent soixante treize, case première, reçu trois
francs quarante centimes, pour droit de rédaction,
un franc trente trois centimes, faisant avec les trente
pour cent additionnels six francs quinze centimes.
Le Receveur, (signé) H. Nagels.
Pour extrait conforme délivré Maître Carpen
tier, Avoué Ypres, le greffier du Tribunal de
première instance séant Ypres, province de la
Flandre occidentale. (Signé)Tn. Vanden Bogaerde,
et scellé.
Enregistré Ypres, le vingt neuf Décembre mil
huit cent quarante sept, volume soixante huit, folio
cent soixante treize, case deux, reçu quatre francs
vingt quatre centimes, faisant avec les trente pour
cent additionnels, cinq francs cinquante deux cen
times. Le Receveur, (signé) H. Nagels.
L'ADJUDICATION DÉFINITIVE de la partie
de Labour susdésignée, aura lieu l'Audience pu
blique du Tribunal de première instance, séant
Yp res, an Palais de justice, audit Y près, le dix neuf
Mai dix huit cent quarante huit, neuf heures du
matin, sur la mise piix de cent cinquante francs
moyennant quelle somme l'adjudication prépara
toire en a été faite l'audience publique dudit Tri
bunal le dix sept Mars dix huit cent quarante huit.
POUR EXTRAIT
J. CAliPJBOTIEKj Af»