nouvelles ni yeuses. el lc« arbres étaient garnis de curieux les Fem mes étaient en grand nombre. A six heures moins dix minutes, le condamne a monté les marches de 1 échafaud d un pas assez ferme, et en moins dune minute tout était fini. Madrid, 10 avril. Aujourd'huientre 5 et 6 heures de l'après-midi, la duchesse de Mont- pensier et son époux feront leur entrée Madrid. La reine et la reine-mère iront au-delà des barrières pour recevoir l'infante. Le duc et la duchesse dîneront en famille au palais et ils se rendront ensuite aux appartements qui leur ont été préparés Vista-Alègre. On croit qu ils y feront séjour jusqu'au 15 avril, époque fixée pour le départ de la cour pour Aranjuez. L in fante a été partout accueillie par les populations avec le plus grand enthousiasme. Les autorités continuent de prendre des me sures de précautions quoique la tranquillité soit parfaite. Les postes sont doublés, des ren forts sont entrés Madrid pour faire le service concurremment avec les régiments de la gar nison. D'autres régiments sont attendus. On dit que la garnison de Madrid doit être portée au chiffre de 20.000 hommes. La cour devant se rendre le 15 Aranjuez, la garnison de la ca pitale aura le double service de Madrid et d A- ranjucz se distribuer. Londres, 14 avril. Nous sommes heureux de pouvoir constater que la manifestation char- tiste monstre s'est passée avec le plus grand calme. On évalue environ cent mille le nom bre des personnes réunies dans la salle de Keu- ninglon entre onze heures et midi celte foule a traversé les rues les plus populeuses de la cité, par bandes de dix personnes. Un grand concours de peuple se trouvait réuni dans les rues, pour assister ce spectacle; mais aucune apparence de désordre ne s'est produite. Vers deux heures, le meeting a été promptement dispersé, après avoir entendu M. O'Connor et autres, et trois heures une forte pluie qui semblait devoir se prolonger, est ve nue obliger chacun rentrer chez soi. Le commandant royal de la citadelle de Messine a fait demander par le télégraphe au gouvernement un envoi de 1,200 cantares de poudre et 600 grenades. Malgré les efforts du cabinet napolitain, la Sicile procède avec calme et énergie son organisation, lluggiero Settirno, proclamé régent par la chambre des pairs, pré sident par la chambre des députés, a été con firmé président de la Sicile par la commission mixte des deux chambres. Le ministère sicilien est ainsi composé Muriano Slabile, aux affaires étrangères; le baron Riso, guerre et marine La Lumia la justice; Calvi, l'intérieur; le marquis Corda, aux finances, et le prince Scor- dia, l'instruction publique. Cologne, 12 avril. Notre ville a été hier le théâtre de désordres qui ont nécessité qu'on battit deux fois la générale pour réunir la garde bourgeoise, laquelle chaque fois a rétabli l'or dre sans peine. Les tireurs de bateaux deman- La vieille était montée sur la Quiquetigrogne, s'attendant y voir le cadavre du capitaine Clément, mais elle ue trouva sur la plate forme aucun indice du combat qui avait eu lieu-, ni cadavre, ui sang. Elle allait se retirer pour diriger ses recherches d'un autre côté, lorsqu'elle vit briller terre un objet réfléchissant les rayons de la lune elle se baissa et ramassa un poignard qu'elle examina avec attention. Le poiguard du fils du gouverneur, murmura-t-elle j il y a du sang... l'enfant a été blessé... mais l'enfant a tué son ennemi... l'enfant est pourtant vainqueur... il sera grand, l'enfant, si l'amour ne traverse pas sa destinée... Il a jeté le corps d'un homme en pâture aux monstres de l'Océan... Qui pourrait dire ce que deviendra la pauvre Berthe lorsque le souille de vie aura cessé d'animer son vieux corps Elle revint dans sa demeure auprès de Raoulelte. La jeune fille était assise sur la couche de la vieille dans celle immobilité de marbre que donne un désespoir morue. Vous êtes cause de la mort d'un homme, dit la folle en entraut. A ces mots prononcés d'une voix lugubre, Raoulelte secoua sa torpeur, et, se précipitant sur la vieille Berthe: S'il est mort, tuez-mci, lui dit-elle j je ne veux pas vivre sans Yorik. Celui que vous aimez a lué l'hoaiuac qui vous aimait, répondit daienl une indemnité pour le tort que leur cause les bateaux remorqueurs. Le président du gouvernement les a peu près calmé en leur promettant qu'on examinerait leur grief. Ce pendant une foule assez nombreuse a parcouru les rues jusqu'assez tard sans que cependant la tranquillité ait été sérieusement troublée. {Gazette de Cologne.) On écrit de Crémone, le 10 avril, Ta Con- cordia de Turin Hier, trois heures de l'après-midi, les étudiants de Turin ont arrêté le fils du duc de Lucques, qui, déguisé en domestique, partait en voilure après avoir passé la nuit chez un prêtre, qui a été également arrêté pour l'avoir reçu chez lui. Le général Willisen commissaire royal Posena publié le 12, un avis dans le quel il annonce que la masse des gens armés qui s'étaient concentrés Schroda, a commencé se dissoudre la veilleet qu'il y a lieu d'es pérer que toutes les autres bandes en feront autant dans le délai de trois jours qui leur est accordé. On écrit de Rendsbourg, le ig, la Gazette de Brèmeque, la bataille de Flensbourg, les forces des Danois s'élevaient de 16 20,000 hom mes de troupes régulières, tandis que les troupes du Schleswig-Holstein n'étaient que 8 9,000 hommes, y compris les corps francs non exercés. Schleswig-Holstein. Les Danois ont pris possession, le 12, de Sehleswig, d'Eckernforde, de (ieltorf et de Konigsforde, tout près des frontières de Holstein. Le troisième parlementaire,envoyé par le général prussien au roi de Danemarck, est revenu sans avoir réussi dans sa mission. La nouvelle est arrivée ici le 10 que les troupes prussiennes aussi bien que les fédérales qui font partie du 10e corps d'armée, ont reçu l'ordre, si les Danois ne veulent pas immédiatement évacuer le duché de Sehleswig, de commencer aussitôt les hos tilités. Les négociations ultérieures ne commence ront que quand les Danois seront chassés de notre pays. Borsenhalle L'ancien colonel des Mamelucks de la garde, Jacob Habaïby, vient de mourir Paris dans un âge fort avancé. Il appartenait une famille chrétienne de Syrie. Autriche. Vienne, g avril. Je viens d'ap- prèndre d'assez bonne source, écrit-on la Gazette d'Augsbourg, qu'on a expédié l'ordre positif de reprendre Venise tout prix. La division du général Nugent opérera du côté de terre, tandis que l'esca dre autrichienne quittera Pola pour soutenir par mer l'attaque contre Venise. Radelzki doit chercher se maintenir sur la rive droite du Miucio, sans prendre l'initiative de l'attaque. Les embarras financiers s'accroissent ici d'une manière effrayante. Le déficit du dernier trimestre s'élevait millions; on croit que celui du trimes tre dans lequel nous sommes entrés ne sera pas moins considérable. Le crédit des bons effets publics, comme celui de la banque, est fortement ébranlé, la stagnation des affaires est générale. {Correspondant de Nuremberg.) Londres, i6 avril. Le marquis de Lans- downe a présenté la chambre des lords 1111 projet de bill autorisant le gouvernement expulser les étrangers dont le séjour où l'arrivée en Angleterre ne paraîtrait pas justifié par des motifs légitimes. Le bill a été lu une première fois sans discussion et la la vieille. Mais le sang appelle (lu sang le gouverneur voudra punir le meurtrier de son (ils, et vous seule pourriez assurer le salut d'Yorik... le voudrez-vous Je voudrai tout. Que faut-il faire? L'amour est-il capable de si grands sacrifices, dit Berthe demi-voix, comme si elle se fût parlé elle-même. Je vous dis que je ferai tout pour sauver l'homme que j'aime et qui m'a arrachée au déshonneur, Vous seriez digue d'être la femme d'Yorik, ma fille, oui, vous en seriez digue... mais l'enfaut est fils de roi, savez-vous L'en fant a une grande mission remplir ici-bas, et le destin ne veut pas que vous soyez unis sur la terre sans qu'il vous en coûte la vie l'un et l'autre. -4 Hélas! répondit Raoulette avec uneangélique résignation, s'il en est ainsi, pourquoi ne me tuez-vous pas Je donnerai de grand cœur ma vie pour qu'Yorik soit heureux. Te tuer, ma fille il le faudrait peut-être... mais je n'ai jamais tué personne, moi, et puis il t'aiiue, il ne me pardonnerait pas ta mort. Ecoute, ma fille, puisque tu désires mourir, il faut que le sacrifice de ta vie soit profitable celui que tu aimes. Demain, quand le gouverneur apprendra la mort de son fils, il brûlera du dé sir de le venger, il fera arrêter le capitaine de la Reine-Jeanne et 1 enfant paiera de sa tête le secours qu'il l'a prêté aujourd'hui. Dites-moi dono ce qu'il faut faire pour le sauver. Il faut aller trouver le gouverneur, lui dire que sou fils vous a seconde lecture a été fixée Jeudi. Dans cette même séance lord Brougham a appelé l'attention de la chambre sur les affaires d'Italie. Le noble lord a attaqué avec beaucoup d'énergie la conduite de Charles-Albert qu'il a accusé d'avoir déclaré la guerre l'empereur d'Autriche sous de prétextes vils, faux et frauduleux. Il a accusé le pape d'avoir plus consulté sa popularité que l'intérêt de 1» chré- tienneté et d'être l'auteur de toutes les convulsions qui agitent l'Italie et le nord de l'Europe. Lord Brougham a ensuite entretenu la chambre de l'accueil fait par le gouvernement français la députaliori irlandaise Ces traîtres, a dit le noble orateur, ont été reçus par le ministre des affaires étrangères comme le méritent leur impudence. L'orateur continuant a dit «Si l'on me deman dait si j'ai quelque confiance en des hommes tels que M. Arago, M. Garnier-Pagès, M, (Dupont de l'Eure), je répondrais que j'ai en eux la plus entière confiance mais on pourrait répéter aujourd'hui en France les paroles de Danton en toute vérité: Nous avons une république, mais pas de républi cains. La situation actuelle de Paris, si elle se prolonge, amènera la ruine de cette noble capitale et de la France entière.Paris gouverne la France, et une poignée d'hommes de (a lie du peuple, gou verne Paris. J'espère que ce que nous voyons au jourd'hui se passer sous nos yeux, le manque géné - ral de crédit, la stagnation complète du commerce, la ruine totale de l'industrie dans la capitale et les grandes villes, les expédients auxquels le gouver nement provisoire est obligé d'avoir recours pour perpétuer son existence, un jour prenant les dépôts des caisses d'épargnes et volant ainsi le pauvre, le lendemain s'emparant des ressources des riches, le troisième jour arrêtant les voyageurs pour leur prendre leur argent la barrière sous prétexte que la ville est sans argent, j'espère, dis-je, que nous verrons bientôt 1111 pareil état de choses faire place une forme de gouvernement plus stable. L'autre jour, l'ambassadeur de Belgique ayant demandé M. de Lamartine une garde de protec tion, ce dernier lui répondit qu'il 11'avail pas trois hommes sa disposition. Le noble lord a terminé en demandant la pro duction des pièces diplomatiques relatives aux évé nements récents dont l'Italie a été le théâtre. Berlin, i3 avril. Voici de très-bonne source, des nouvelles authentiques sur les affaires de Schles wig-Holstein. Les Danois, après avoir forcé la position de Flens bourg, vont aborder Kiel, s'ils n'y ont abordé dès présent. La guerre est donc commencée. Ou croit que la médiation d'une puissance amie (de l'Angle terre) serait inefficace pour faire cesser les hostilités, quand même cette médiation aurait lieu. Le Hanovre a concentré ses troupes près de Har— bourg. Mais pour marcher, le Hanovre attend que l'Angleterre se soit déclaré pour ou contre. Or, 011 comptait sur la cavalerie hanovrienne. La cavalerie prussienne ne pourra se trouver sur le théâtre de la guerre que vers le 20 de ce mois. Il eu a été de même du Brunswick. Toutefois, un voyageur arrivant Berlin de ce côté-là, prétend que le Brunswick se serait décidé marcher. On ne savait rien de positif quant aux intentions du Meckleinhourg. Un courrier est parti hier soii>, pour le Hanovre, avec des dépêches du gouvernement prussien. Celui- ci veut une dernière fois représenter au Hanovre, qu'abandonner les duchés c'est trahir la cause Al lemande. Ou remarque que les Danois se sont tenus jus- enlevée, qu'il a voulu vous faire violence et que vous l'avez tué. Surtout, gardez-vous bien de parler d'Yorik. U11 mensonge! s'écria la pauvre fille avec indignation. Oui, ma fille, un mensonge agréable Dieu et qui sauve la vie d'Yorik. Mais le gouverneur ne me croira pas. Il te croira, ma fille. Tu lui montreras ce poiguard, c'est celui du capitaine Clément tu diras que tu le lui a arraché pour l'en frapper. Regarde ce sang... c'est du sang d'Yorik, du sang versé pour ta défense. Je vous obéirai... je m'accuserai de la mort du capitaine Clé ment... et qu'en résultera-Lit Tu le demandes, ma fille Quel est dono le père qui ne puni rait pas de mort le meurtrier de son fils C'est bien. Vous direz Yorik que ma dernière pensée a été pour lui, et que je l'attends là-haut, auprès de mon père. Oh tu es une noble fille, Raoulelte s'écria la vieille Berthe avec enthousiasme, Yorik sera ton époux dans le ciel, puisqu'il ne lui est pas permis de te posséder sur la terre et quel glorieux époux! Puisque tu vas mourir, je veux que tu saches qu'il est fils du roi Charles Vlil et qu'il est né de ma fille Alix de Kerloguen... car je suis barouue de Kerloguen, moi y le sire de Bizien, votre père, m'a Lien connue jadis. (La suite au prochain Ar°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2