BIENS PATRIMONIAUX
ANNONCES.
NOUVELLES DE FRANCE.
MISE A PRIX
la chambre: faut-il forcer la société liquider
desuilc ou par un secours qui n'exigera peut-
être de l'état qu'une garantie morale; doit-on
mettre cet établissement même de continuer
ses opérations? Cette question a été décidée
affirmativement par la chambre une grande
majorité, et nous croyons qu'on a sagement
fait. Rien n'est plus dangereux que de jeter
brusquement la perturbation dans les relations
financières du pays, et il en aurait été ainsi, si
par suite du refus du gouvernement, la Société
générale eût dû faire rentrer des fonds tout
prix, pour faire honneur aux remboursements
demandés par les déposants la caisse d'épargne.
Dans notre dernier numéro, nous avons an
noncé que le jeune Cornette, élève du collège
communal, avait passé d'une manière satisfai
sante son examen de candidat en philosophie
et lettres. Nous nous étions trompé ce jeune
homme se desline l'étude de la médecine, et
c'est de l'épreuve préparatoire qu iI s'agissait.
Un arrêté ministériel, en date du 11 avril
1848, décide qu'un atelier pour le perfection
nement de l'industrie linière sera établi dans l§
commune de Passchendaele.
Un arrêté royal nomme:
Le sieur Bacqaert (Liévin échevin de la
commune de Neuve-Eglise, arrondissement
d Ypres (Flandre occidentale), en remplace
ment du sieur DeBruyne, décédé.
La société d'agriculture, fondée le 1-1 avril
1848, Roulers, est agréée pour exercer les
attributions des comices dans le 1 Ie et le 12°
district agricole de la Flandre occidentale.
Mabcué d'Ypres, du 13 Mai.
Il y avait un bel approvisionnement de grain notre marché
d'aujourd'hui} aussi en est-il résulté une baisse de 1 fr. l'hecto
litre. Les prix ont varié de fr. 14 80 fr. 16 40 j en moyenne
fr. 15 60.
Une baisse de 75 centimes l'hectolitre s'est également produite
sur les piix du seigle. 78 hectolitres ont élé enlevés aux prix de
Ir. 9 00 fr. 10 40 j prix moyen: fr. 10 l'hectolitre.
Une légère diminution de 25 centimes l'hectolitre s'est fait re
marquer sur les prix de l'avoiue. 44 hectolitres ont élé vendus de
fr. 7 50 fr. 8 50 prix moyen 8 fr.
Les prix des fèves n'ont pas varié. 27 hectolitres sé sont écoulés
raison de fr. 12 40 l'hectolitre.
11 y a eu ba sse de 75 centimes par 100 kilogrammes sur les prix
des pommes de terre. 1G50 kilogrammes se sont vendus fr. 8 25
les 100 kilogrammes.
Les symptômes que nous avons signalé n'exis
tent que trop; le parti battu au Bjuinse prépare,
sous le masque de l'union, la lutte électorale,
et il se trouve encore des libéraux assez candides
pour recommencer celte fameuse comédie, cette
mystification dans laquelle le rôle de dupe a été
joué pendant 17 ans par le pays tout entier.
Une réunion d'électeurs, sous la dénomination
d'assemblée électorale, a eu lieu mardi dernier
Courtrai; M. Hennan, ayant pris la parole, a
tracé un apperçu de la situation que nous a
faite le parti renversé au 8 juin et de sa con
duite depuis le 12 août qu'il s'est rallié au
ministère libéral, il a démontré que le bureau,
tel qu'il avait été composé, était peu propre
faire adopter le système de Y union des partis
qu'on s'était bâté de proclamer et, après avoir
donné les développements requis, il a engagé
l'assemblée répartir ses choix, tant sur les
libéraux de la veille que sur les libéraux du
lendemain. Plusieurs autres membres ont parlé
dans le même sens.
Le vole est venu une nouvelle fois démontrer
la sincérité des libéraux du lendemain: les
candidats des libéraux n'ont obtenu que les
voix de leurs partisans, quelques-unes de moins
que la majorité, tandis que les membres du
bureau provisoire, sur lesquels les libéraux ont
voté, ont réuni la presque unanimité des suf
frages. C'était donc un parti pris par la nouvelle
association de n'admettre au bureau aucun
libéral dont l'opinion était connue d'ancienne
date.
Celte expérience, dit la Chronique, doit des
siller les yeux de ceux qui ont eu foi dans la
sincérité du système d'union prôné par leurs
adversaires.
—l&CXVCJUg
On lit dans le Vaderlander:
On nous annonce que l'on tripote et in
trigue dès présent pour faire nommer aux
prochaines élections quelques hommes que les
libéraux ont déjà repoussés. Les meneurs lâ
chent de convertir leurs opinions, les petits
bourgeois et les boutiquiers devenus électeurs,
et c'est auprès d'eux qu'ils vont mendier des
voix. Nous espérons que ces nouveaux électeurs
seront trop libéraux pour se laisser amadouer
par les Theuistes et refuseront d'accorder leurs
suffrages des représentants du parti rétro
grade.
NOUVELLES DIVERSES.
M. Guizot assistait hier la séance de la
chambre des lords. Plusieurs membres de la
noble assemblée se sont approchés de lui et lui
ont touché la main. Lord Aberdeen s'est long
temps entretenu avec l'ex-minislre de Louis-
Philippe.
On a annoncé aujourd'hui la suspension
de payement de la maison Eccles et comp.,
l'une des premières maisons de banque de
Glascow. Son passif est, dit-on, de près d'un
million de liv. slerl. (12,500,000 fr.)
L'encaisse de la banque d'Angleterre a
encore éprouvé une diminution notable, la
semaine dernière, de 13,228,341 liv. slerl., le
chiffre du numéraire et des lingots est descendu
12,878.666 liv., ce qui fait une diminution
de 349,673 liv. L'exportation de métaux pré
cieux en Irlande paraît être arrêtée, ou du
moins avoir considérablement diminué, ce qui
indique que les remboursements des caisses
d'épargnes ont beaucoup diminué. Les expor
tations l'étranger, ont été, au contraire, très-
considérables.
On lit dans le Courrier du Ilâore
On parle de la nomination de M. Thiers pour
représentant de la Seine-luférieure l'assemblée
nationale,dans lecas, fort probable,où nous aurions
remplacer M. Lamartine, qui doit opter, dit-on,
pour la Gironde.
M. Thiers a fait savoir aux électeurs de la
Seine-Inférieure que fier de leurs suiïrages, il
accepterait l'honneur d'être le représentant du
département l'assemblée constituante.
Un incident a terminé la séance hier. M.
Louis Blanc est monté la tribune pour déclarer en
son nom eL en celui ds son collègue, M. Albert,
qu'après le vole de la proposition Dornès, il ne leur
était plus permis de conserver leurs fonctions de
président et de vice-président de la commission du
Luxembourg. Celle détermination toute naturelle
dans la circonstance n'entraîne point avec elle l'a
bandon par le gouvernement de l'étude desquestions
sociales. Ces questions, nous en sommes certains,
seront l'objet de la sollicitude de l'assemblée, et
MM. Louis Blanc et Albert, qui restent dans son
sein, pourront lui apporter le tribut de leur lumières
et de leur expérience dans l'élaboration de ce grand
problème de l'avenir.
On assure que les locaux publics concédés aux
différens clubs vont leur être retirés, et que les so
ciétaires auront désormais louer, leurs frais, les
lieux qu'ils cousacrerout leurs séances.
Celle mesure diminuera peut-être le nombre des
clubs, qui prenait des proportions effrayantes par la
concurrence qu'ils font aux lieux ordinaires de
réuuiou du soir, les cafés, et surtout les théâtres.
Depuis quelques jours, un assez grand nomhre
de citoyens couuus pour appartenir l'opinion
ultra-républicaine quittent Bordeaux, prenant la
route de Paris, où ils sont, dit-on, appelés par les
clubs directeurs.
Paris, le 10 Mai.
Voici la fin de la séance de l'assemblée nationale
dans laquelle les membres de la commission inté
rimaire du pouvoir exécutif ont été nommés.
M. le président frappe avec violenoe sur son bureau.
L'appel nominal, par bureaux, est mis définitivement aux voix.
Dans l'intervalle du dépouillementM. le président avait an
noncé que l'assemblée aurait demafn se réunir dans ses bureaux,
l'effet de nommer trois commissions, savoir une commission
chargée de préparer un projet de constitution, une commission
chargée de s'occuper des moyens d'améliorer le sort des travailleurs,
eufin une commission des finances.
Cette annonce de M. le président soulève quelques réclamations,
mais il n'y est pas donué suite.
Uu membre fait toutefois observer qu'il faudrait attendre que la
commission exécutive eût nommé ses ministres. Sans cela il se
pourrait que ses choix tombassent sur des candidats désigués pour
avoir des portefeuilles.
Un autre croit qu'il faut attendre 1* fia de l'opération du dépouil
lement pour fixer un ordre du jour de cette importance.
M. le présideut. Mon Dieu, nous ne fais >as que causer. J'ai
toujours pensé comme vous que c'était l'assemblée qu'il apparte
nait de régler des questions de celte importance.
Je crois que l'assemblée nationale, euvoyée ici pour donner une
constitution, doit elle-mcine désigner par un vote spécial les repré
sentants qui elle déléguera la mission de lui f réseuter un projet
de constitution.
Le3 conversations se croisent en tous sens, mais sans bruit, et ne
produisent qu'un murmure sourd et confus au milieu duquel il
nous est impossible de rien distinguer.
Le scrutin, fermé 2 heures 25, donne les résultats suivants
après un dépouillement qui ne dure pas moins de 2 heures
Nombre de volants, 791
Majorité absolue, 398
MM. Arago, 725 voix.
Garnier-Pagès, 715
Marie, 762
Lamartine, 643
Ledru-Rollin, 458
En conséquence, les citoyens Arago, Garnier-Pagès, Marie, La
martine, Ledru-Rollin, ayant obtenu la majorité des suffrages, sont
proclamés membres de la commission intérimaire du pouvoir exé
cutif j aux cris de Vive la République
La séance d'hier, toute entière, a été une sorte
de proverbe dont le mot était sur les lèvres de tout
le monde sans être prononcé par personne. Ce mot,
c'était le nom de M. Ledru-Rollin.
La commission, en proposant la nomination di
recte d'un ministre par la chambre, ne voulait pas
autre chose qu'écarter M. Ledru-Rollin du gouver
nement.
M. Dornès, en proposant une commission exé
cutive de cinq membres, voulait faire accepter, dans
le marché, M. Ledru-Rollin.
M. Favre, eu plaidant pour une commission de
gouvernement, n'avait pas d'autre idée en vue que
de sauver un échec \I. Ledru-Rollin.
M. Lacordaire a été un peu plus franc; il n'a point
discuté les deux principes qui étaient en présence,
il a demandé grâce pour la minorité.
M. Odillon Barrot, en désertant temporairement
le principe d'un gouvernement fort jusqu'au vote
de la constitution, a aussi sacrifié sur l'autel des
préventions de l'assemblée.
En demandant le vote public, M. Barbes n'était
nullement préoccupé de la question de principe.
Il voulait dénombrer les amis et les ennemis de
M. Ledru-Rollin.
En plaidant la cause du pouvoir, M. Lamartine ne
plaidait que celle du mouvement généreux par le
quel il a voulu rétablir, après l'avoir brisée, la
popularité de M. Ledru-Rollin.
Il était tard déjà quand M. Ledru-Rollin a cru
devoir paraître la tribune, où il a prononcé avec
le geste ardent d'un accusateur public et le ton
arrogant d'un provocateur, une apologie qui n'a pas
fait de dope, parce que l'appel que M. Ledru-Rollin
faisait ses collègues pour le démentir, sil disait
autre chosequela vérité, qu'ilavait toujours marché
de cœur avec eux, cet appel, on savait bien qu'il
était une de ces figures de rhétorique qui demandent
une réponse impossible donner.
En somme, la proposition de la nomination di
recte des ministres par l'assemblée a été repoussée
comme peu constitutionnelle, même en l'absence
de toute constitution.
Plus tard, la proposition Dornès a été acceptée
comme rationnelle, et sans qu'elle impliquât au
cune concession faite aux amis de M. Ledru-Rollin
Aujourd'hui, si \I. Ledru-Rollin est compris sur-
la liste des cinq, la chambre se déterminera cette
mesure par la considération qu'il vaut mieux mettre
les minorités dans le gouvernement que de les
laisser eu dehors.
S'il ne l'est pa3, c'est que l'assemblée aurg craint
de paraître céder la peur en le nommant, bieu
qu'il n'y eût aucun danger le laisser entrer sans
porte-feuille dans le gouvernement.
On disait la chambre que la commission
d'enquête, saisie de l'examen des élections de la
Lozère, avait reçu d'un ancien fon ctionnaire de ce
département, une pièce qui, quoique étrangère
l'élection actuelle, était de nature compromettre
singulièrement le caractère de l'un des membres de
la députalion.
de
situés
Vlamertiiiglie.
Le Notaire BXENfXY, a Y'pres, procédera la
Mercredi, 17 Mai 1N4B, 3 heures de relevée,
Vlamerlinghe au cabarêt le Cf.rf, occupé par
le sieur VanDromu 1e la MISE-A-PRIX des
Biens occupés par les enfants Bonté, situés au dit
Vlamerlinghe et consistant en Maison, Jardin,-
PâturePré et Terre labourableensemble de 5
hectares ares 44 centiares, d'après le cadastre,
divisés en 9 lots.
Les acquéreurs entreront en jouissance et libre
exploitation, au 1" Octobre i8±8.