VILLE D'YPIVES. cokseil communal. des Sapeurs-Pompiers jouera Dimanche pro chain au parc, de midi une heure. La même musique se fera entendre dans la soirée du Dimanche, au jardin de la Concorde, local d'été, six heures précises. Le receveur du droit de succession, Ypres, a l'honneur d'informer le public, que le délai fixé par l'art. 12 de la loi du 6 de ce mois, pour faire les déclalions des rentes et créances relatives la 3e partie de l'emprunt, est prorogé par décision de M. le ministre des finances, du 11 de ce mois, jusqu'au 24 mai courant. Ypres, le 19 mai 1848. LEGRAVERAND. -SKS*»-- Le receveur des contributions directes, Ypres, prévient MM. les propriétaires qui se proposent de payer son bureau leurs quote- partsdans la contribution foncière de l'emprunt décrété le 6 mai se rapportant d'autres loca lités, qu'ils doivent lui remettre en même temps un bordereau conforme au modèle suivant, lors même qu'ils n'auraient qu'un seul avertissement payer. NOMS DES COMMUNES. articles des roles. montant drg avertis sements. sommes payées. g Le projet de loi sur la suppression du timbre des journaux amendé par la section centrale, a été déposé la chambre. Le plan du minis tère qui proposait un dégrèvement totaln'a pas été admis. Quelque jésuite du parti catho lique a encore une fois fourvoyé la chambre. La page d'annonce serait soumise un timbre. C'est ce qu'on appelle donner de l'une main et retirer de l'autre. Décidément nous demandons ce que la presse gagnera voir appliquer le timbre la 4e page des journaux ou de l'avoir sur la première. C'est un effet de l'amour tendre que le parti catholique porte la presse. Mais s'il ne rencontre pas des journaux belges sur son chemin, il rencontrera les journaux fran çais qui prêcheront toute autre chose que ce qui existe et gare les conséquences de l intelli gence de la majorité si elle admet le projet de la section centrale. Séance publique fixée au lundi, 22 mai 1848, 1 heure* et demie de relevée. ORDRE DU JOUR i° Délibérer sur une demande des habitants de la rue S' Jacques et environs, sollicitant la construc tion d'un égoût, pour remédier aux inconvénients qu'ocasionne l'écoulement difficile des eaux de ce quartier. 20 Discuter l'opportunité de faire exécuter quel ques travaux d'utilité publique. 3° Délibérer sur une requête des bouchers de celte ville, qui exprime le vœu de voir changer le jour de la foire aux bestiaux. 4° Autoriser s'il y a lieu, le conseil de fabrique qui m'aurait dit que je dusse vous connaître Je vous l'affirme, mon cousin, c'est le souffle de Dieu qui a opéré la fusion de nos âmes. Aussi, dit Yorik, je ne puis croire, ma Reuée, que ce même Dieu nous ait voués cette mort affreuse et prématurée. Écoutez-moi, mon cousin. Cet amour nous eût fait trop com plètement heureuxet c'est pour cela que nous l'avons commencé sur terre pour le continuer dans un monde meilleur. Préparons-nous donc mourir en nous parlant de notre amour. Si vous saviez, mon oousin, quels beaux projets je formais depuis que nous nous aimions si mystérieusement J'avais juré de n'avoir d'autre époux que le noble Yorik... Je voulais partager avec vous cette couronne de Bretagne, qui eût brillé d'un si vif éclat sur votre front puissant... La vieille Berthe me disait que c'était là notre commune destinée, et les astres que j'ai consultés me parlaient le même laugage que la vieille Berthe. Je reconnais présent que toute science est trom peuse, et qu'il u'y a de vrai qu'ue chose l'amour. Aimons-nous donc, Yorik, jusque dans les bras de la mort. Oh que je voudrais être belle pour être aimée davantage, mon Yorik. Mais je vous trouve belle, moi, ma belle Renée... Votre visage ne reflète-1—il pas les beautés de votre âme... je ne vous ai jamais désirée autrement que comme vous êtes... je vous vois radieuse d'enthousiasme... La mort peut venir, s'écria la princesse au comble du délire, j'aime, je suis aimée... je suis aimée je t'aime, je t'aime Uu couo de vent d'une violence extraordinaire vint eu ce moment heurter la coque du navire, qui, après avoir tourné sur lui-même comme une toupie, s'éleva sur la croupe d'une vague et retomba sur le flanc, prêt être submergé. Le capitaine Yorik fit le signe de la croix, et ouvrit ensuite ses bras Renée, qui s'y précipita. Je t'aime, je t'aime, murmurait-elle en le couvrant de caresses. Quel bonheur de mourir ainsi de l'église S1 Jacques employer, pour faire exécuter des réparations urgentes l'édifice, une somme de 25o fr., provenant delavenle d'une parcelle de ter- tain au cimetière. 5° Délibérer sur le contenu d'une lettre de l'ad ministration communale de Moorslede, concernant le subside accordé par la ville pour la construction du pavé de Passchendaele par la dite commune. Marché d'Ypres, du 20 Mai. Au marché de ce jour il y a eu encore une légère baisse de 40 centimes l'hectolitre, sur les prix du froment. 465 hectolitres se sont vendus de fr. 14 40 16 fr.; prix moyen 15 20. Une baisse de 40 centimes l'hectolitre s'est également produite la vente du seigle; les prix ont varié de fr. 8 80 fr. 10 40; prix moyen fr. 9 60 l'hectolitre. 48 Hectolitres ont été exposés en vente. Une légère diminution de 25 centimes l'hectolitre s'est fait remarquer sur les prix de l'avoine. 40 hectolitres se sont écoulés aux prix de 7 fr. fr. 8 50 centimes; prix moyen fr. 7 75. Ticute sept hectolitres dt fèves se sont vendus fr. 11 20; diffé rence avec le prix moyen du marché précédent fr.l 20 l'heot. Le prix des pommes de terre n'a pas varié. 1,600 kilogrammes ont été vendus fr. 8 25 les 100 kilogrammes. La discussion du projet de loi sur la réforme postale a été ajournée une prochaine session. Une feuille hebdomadaire de Lokeren an nonce que Mde Meester, député élu Sl-Nicolas, renonce au mandat parlementaire. Si nous devons en croire les on dit, trois des députés élus Gand, dit VAmi de l'Ordre, ont pris la même détermination. Extrait d'une correspondance particulière. Rome, 8 mai, Vous aurez lu dans les journaux qu'il y a eu Rome une certaine fermentation la suite de l'allocution du Pape faite dans le consistoire du 27 avril. Ce document fera, je pense, une pénible sensation en Europe. Les cardinaux et les évêques rétrogrades ont effrayé le pape sur les conséquences de sa conduite envers l'Au triche; on lui a dit que s'il déclarait la guerre, le clergé allemand se séparerait de l'église. Le bruit est généralement répandu Rome que le cardinal archevêque de Malines était d'accord avec les cardinaux autrichiens pour menacer le pape d'un schisme. Pas un mot dans cette lettre n'indique un état d'agitation extraordinaire. Elle est du 8 mai, et démontre par là l'absurdité des men songes débités par quelques journaux, suivant lesquels le pape serait tenu en charte privée; moyen adroit pour préparer les voies un schisme. Ci rifle rîîf Le comité de l'Union Libérale de l'arrondis sement de Huy vient dedécider qu'un manifeste de principes serait, dans les graves circonstances où nous sommes, soumis rassemblée générale, convoquée pour le 28 de ce mois. Le comité s'est ensuite occupé des présenta tions de candidats faire l'assemblée générale, pour les prochaines élections la législature. Ses choix préparatoires se sont portés: pour la chambre, sur MM. Dautrebande et Lebeau, député; pour le sénat, sur M. Camille de Tor- naco, actuellement aussi député. Cependant la Reine Jeanne, au lieu de sombrer, comme l'équipage s'y était attendu, reprit trauquilleuieut sou équilibre; et comme si le génie des tempêtes eût pris en pitié ce pauvre navire mutilé, pour avoir si vaillamment résisté uue épreuve où tout autre eût oeut fois péri, la brise se mit souffler dans uue direction favorable et avec uue force proportionnée au piteux état du bâtiment. Vent nord-ouest, cria le contre-maître Courage nous sommes sau vés cria Jacques Cartier son tour: Aux mâts de rechange, tout le monde! Et tous ces braves marins qui, deux minutes auparavant, atten daient la mort en recommandant leur âme la sainte Vierge Marie, poussèrent des cris de joie, s'embrassèrent les uns les autres, et se mirent leur besogne avec uue iucroyable activité. Tout entière l'émotion délirante que lui avait causé cette crise suprême, Renée n'avait pas eutendu les exclamations qui retentis saient sur le pont, et ne s'était pas même aperçue que le navire avait cessé d'être secoué par la tempête; mais rien de tout cela n'avait échappé l'attention d'Yorik, et quand l'ordre donné par le second de dresser les mâts de rechange ai riva jusqu'à sou oreille, il courut au sabord défoncé, donua un coup-d'œil l'Océan et revenant près de la princesse Que vous disais-je, Renée? Voilà le miracle que j^attendais... le calme revient, la brise est bonne, nous sommes sauvés... euteudez- vous, je vous dis que nous vivrons, Renée Est-ce possible s'éoria la princesse, ainsi arrachée son eni vrante extase. La mort avec vous m'apparaissait si douce, que je ne sais si je dois me réjouir du salut que vous m'annouoez. La vie est si boune quaud on aime et qu'on est aimé Songez donc Renée, aux louguea perspectives de bonheur qui s'ouvreut devant nous Vous le voyez, la vieille Berthe avait peut-être raison, et les astres ne trompent pas toujours. Je nie rattache ces espérances, mou Yorik mais n'oubliez pas NOUVELLES DIVERSES. Des frontières, 7 mai. D'après des nou velles de Milan, la nouvelle d'une victoire rem portée le 6, sous les murs de Vérone par les Autrichiens sur les Piémonlais, et dans laquelle plus de 1,200 hommes de l'armée de Charles- Albert auraient été tués, a produit la plus grande agitation. Une masse de peuple s'est rassemblé devant le palais du gouvernement provisoire, en criant A bas le gouvernement, bas Charles-Albert, vive la République! Si les troupes italiennes ne remportent pas bientôt une victoire décisive, les choses pren nent une mauvaise tournure. de Mannheim.) Un rapport du feldzeugmeslre, comte Nugent, daté de Conégliano,6 mai, mande que Bellunea été occupée, le 5, par les Autrichiens, sans résistance. Les insurgés l'avaient quitté et les autorités municipales, ainsi que le clergé et les habitants avaient fait leur soumission com plète. Le comte Nugent croit que celle soumis sion amènera celle de toute la province; le peuple du plat pays, aux environs de Bellune, se montre très-favorablement disposé pour les Autrichiens. D'après les nouvelles de Conégliano du 6, le comte Nugent avait passé la Piave dans la soirée de ce jour et dimanche; il devait prendre la route de Trévise. L'armée du comte Nugent et celle du maréchal Radetzky sont maintenant réunies. Suivant les nouvelles de Vérone, du 5, reçues le 9 Vienne, le feldzeugmeslre baron de Vel- den était arrivé avec les Tyroliens jusqu'à deux stations de Vérone et on croyait qu'il opérerait encore le même jour sa jonction avec l'armée principale. Nous avons des nouvelles de Vérone jus qu'au 9 mai, suivant lesquelles il n'était rien arrivé d'important. On a arrêté neuf ecclésiasti ques, quiau confessionnal engageaient les soldats italiens déserter. Plaisance vient de se réunir au Piémont, et le gouvernement provisoire de la Lombardie a fait ouvrir Milan des registres afin de con stater le vœu des populations sur une réunion complète des divers Etats italiens sous le gou vernement de Charles-Albert roi constitu tionnel. Les troupes pontificales ont battu un corps de 3,000 Autrichiens Senzona, et lui ont fait 300 prisonnierstué 400 hommes outre une grande quantité de blessés. Grand-duché de Posln. Posen, 11 mai. Avant-hier le célèbre Lizrinski, un des émissaires les plus adroits et les plus populai res, a été amené ici prisonnier il a été horri blement maltraité par le peuple en se rendant la prison sans que son escorte ait pù le dé fendre. La fortune de Kraulhofer-Krotowskiqu'il paraît avoir eu l imprévovance de confier son épouse, ainsi que plusieurs autres papiers, a été saisie. que je vous ai ouvert mou coeur; que vous m'avez engagé votre amour, que je suis eu fia votre femme devant Dieu, et que nous devons nous hâter de rendre indissoluble aux yeux des hommes, les liens qui unissent jamais nos âmes. Toujours vous, ma Renée, et je tâcherai de me rendre digue de ce choix que vous faites de moi et dont je me glorifie. Le surlendemain, la Reine-Jeanne, fort maltraitée et presque bout de ses forces, entrait dans la Loire. Le capitaine la laissa Paimbœuf pour faire réparer ses avaries, et conduisit Nantes la princesse Reuée, par la voie de terre, eu se faisant accompagner du baron Rohan, de Jacques Cartier et de quelques hommes de l'équi- page. Les Nautais firent l'illustre voyageuse une réception magnifique. Au milieu du concours de 1 immense population accourue pour fêter cette bienvenue, le vicomte de Frapesles vit se fixer sur lui deux yeux flamboyants de haiue, et sous le vaste feutre qui couvrait la tête de l'individu qui le menaçait ainsi du regard, il reconnut n'en pas douter, le capitaine Clément de Charolles dont il avait pré* cipité le cadavre du haut de la Quiqueugrogne. Cette vision surnaturelle qui lui apparaissait au moment où il allait atteindre le but de ses plus ardents désirs, parut Yorik d'un funeste augure il se troubla et ne parvint qu'avec peine contenir la tentation qu'il avait de courir sus celte ombre importune. Il pensa a Raoulette et sou visage se couvrit d'une pâleur livide. Il eut peur, lui qui avait alIVonté sans la moindre crainte les plus ter ribles dangers. Qu'avez-vous donc, mon cousin demanda Renée qui, placée côté de lui, remarqua sa pâleur. Les morts ressuscitent, lui répondit Yorik regardez votre droite... dans la foule... Mais Clément de Cbarolles n'était déjà plus là. {La suite au prochain X0.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2