VILLE DTPRES. conseil communal. local est un temple, disait M. Serweytens, qui dé sormais sera consacré au culte du commerce et de l'industrie. C'est ici que les négociants et les indus triels se communiqueront leurs vues et leurs idees c'est ici qu'ils apprendront se connaître, et qu'ils se porteront mutuellement cet appui moral, dont parle le règlement. Ce n'est pas tout encore, le règlement qui est la constitution de la société, qui est l'expression du discours de M. Serweytens, dit l'art, i": Le but de la société du Cercle du Commerce et de F Industrie est d'étendre les rapports et les relations entre les négociants et les industriels de la place et de la banlieue. Comment est - il possible de concilier les termes et l'esprit de cet article avec la réunion annoncée, et qui n'aura d'autre but, d'autre objet que la politi que? Mais il est si vrai, que dans l'institution on a voulu écarter les questions politiques, que l'art. i3 du règlement porte en toutes lettres, que l'abon- nement aux journaux politiques, autres que ceux delà ville, est interdit la commission que les journaux et revues de commerce et d'industrie seront seuls admis. Ainsi, moins qu'on n'efface du règlement les mots: Cercle du Commerce et de V Industrie, moins qu'on ne supprime le discours de M. Serweytens, moins qu'on ne révise le règlement, la réunion an - noncée est impossible; ce serait une contradiction trop grande, ce serait louler aux pieds les statuts de la société et consacrer sa perte. 11 arrivera ce que M. Serweytens craignait tant dans ses paroles, lors qu'il disait que, du moment où les sociétaires per draient de vue les intérêts matériels, la division s'introduirait dans leur sein, et la division, c'est l'anarchie, c'est la ruine de la société. Il y a huit mois, au moment même de l'établis sement du Cercle du Commercenous exprimions nos doutes sur la sincérité du but de cette associa- lion, nous avons pris acte des paroles de M. le vice- président, nous avons fait nos réserves pour l'avenir, et déjà les événements justifient notre conduite. >0 00 ig— Il parait que certaines personnes, dans le but de comprimer l'extension que prend l'Associa tion électorale, sèment partout le bruit qu'il est pour ainsi dire impossible d'en faire partie et que les membres de celte société sont on ne peut plus exclusifs. Nous nous hâtons de dé tromper les électeurs que de pareilles insinua tions auraient pu empêcher de se faire présenter Y Union libérale. Tous les électeurs et même les non-électeurs sont admis dans le sein de l 'Association les seules conditions qu'on exige, sont l'adhésion aux statuts et la profession d'idées libérales et constitutionnelles. Les for malités sont on ne peut plus simples, il faut seulement prier un membre du comité d'avoir la complaisance de vous présenter en séance de la commission. Nous espérons que celle réfu tation de bruits malveillants empêchera que désormais on ajoute foi aux calomnies aux quelles se trouve en- butte, de divers côtés, l'As sociation libérale de l'arrondissement d Ypres. On nous prie d'insérer l'adresse suivante A Messieurs les électeurs du canton de Messines. Messieurs, D'autres élections provinciales vont avoir lieu. Par suite de la loi sur les incompatibilités, de nouvelles candidatures se trouveront, nécessaire ment, en présence. Plusieurs électeurs sont ve nus me proposer l'une d'elles. Je 1 ai franchement acceptée, mù, déterminé, surtout, par l'espoir que vous la ratifieriez, en m'honorant de vos suffrages. Je n'hésite donc pas les solliciter pour vous repré senter au conseil de la province. Mes titres, mes garanties, vous les connaissez, et les voici Depuis 36 années, j'exerce des fonctions administratives; Depuis 1826, j'habite parmi vous, d'où je crois pouvoir conclure que je connais, et, s'il le faut, que je saurais défendre les besoins et les intérêts bien entendus de la chose publique et du canton. Veuillez agréer, MM., les expressions de toute ma distinction. "Wylschaete, le 51 mai 1848. b. tertzweil. Séance publique fixée au Mercredi, 3i Mai i848. ORDRE DU IOUR i° Communication de pièces. a° Examen delà comptabilité du corps des sapeurs- pompiers. 2* Entendre le rapport sur la comptabilité du collège communal pendant les exercices 1846 et 1847. i Par arrêté royal du 23 mai, le canton d'El- verdinghe ressortissant du bureau de l'enregis trement et des domaines Poperinghe, est, partir du lr Juillet prochain, réuni aux bureaux d'Ypres. O ÇT La Patrie a jeté le masque, elle appelle Y Union Libérale un club républicain. Journal de Bruges.) Le Moniteur publie la loi sur la réforme parlementaire et l'arrêté royal qui dissout les chambres législatives, convoque les électeurs pour le 13 juin et les nouvelles chambres pour le 29 juin. Les candidatures vacantes, tant par suite de la loi sur les incompatibilités qu'à cause des retraites vo lontaires, sont très-nombreuses. Eu voici la liste: Pour le Sénat. mm. le baron de Schiervcl, gouverneur du t.imbourg. Dumon-Dumorticr, u du Hainaut. Le baron de Macar, de Liège. Teichrnann, d'Anvers. Le oomte de Briey, ministre Francfort. Le comte d'Ha ne de Potier, administrateur l'université de Gand. Pirmez, président dn tribunal de Charleroi. Le baron de Buré de Comogue. commissaire d'arrondisse ment, Huy. Se retirent volontairement M VI. le comte d'Andelot, le baron de Mooreghem et le baron de Potesla de Walleffes. Pour la Chambre des représentants MM. Lieds, gouverneur du Brahant. De Muelenaere, id. delà Flandre Occidentale. Nothoinb, ministre Berlin. Troye, commissaire d'arrondissement Thuin. De Terbeck, Termoude. Albéric Dubns, Thurnhout. Simons, Hasselt. Raikem, prooureur-général la oour d'appel Liège. De Villegas, procureur du roi Audenaerde. Maertens, Bruges. Van Cutsem, Conrlrai. Scheyven, Malines. Douny, avocat-général la cour d'appel Gand. Dubus, aîné, président du tribunal Tournai. Broquet-Goblet, vice-président Tournai. De Garcia, Namur. Tbienpont, président du tribunal Audenaerde. Coppieters, Bruges. Biebuyck, Ypres. Bricourt, juge Charleroi. Hnveners, Tongres. Henot, Malines. Jonet, conseiller la cour de Bruxelles. Tielemans, Vanden Eynde, n Declippele, juge-de-paix Grammont. Fallon, président du conseil des miues. Lt jeune,commissaire des monnaies. Mast de Vries, commissaire du gouvernement près de deux sociétés. Eenens, lieutenant-colonel. Pirson, "Wallaert, curé-doyen Thourout. Se retirent volontairement: MM. Cogrlt, de Meesler, De Bonue, De Foerc, Castiaux, ZouJe, Van Huflel, d'Hane et Herry-Vispoel. NOUVELLES DIVERSES. Le départ de M. Bulwer a jeté l'alarme dans Madrid, où l'on craint que cette mesure ne soit suivie d'hostilités de la part de l'Angleterre, et dans des cercles bien informés, on disait que Narvaez commençait se repentir de ses bravades dictato riales. Les insurgés de Séville ont pu gagner la frontière portugaise, où ils sont en ce moment l'abri de la mort que leur léservail le gouvernement; mais déjà Narvaez les a poursuivis de sa colère, car leur extra dition est demandée. Voici quelques nouveaux détails sur les évé nements de Naples, que nous trouvons dans une correspondance adressée au Constitutionnel Chaque maison était convertie en forteresse, d'où partaient jusqu'à trois rangs de feu de tous les étages. Un des plus beaux palais de Naples, le palais Graviua, où était le centre de l'action, et qui, cons truit en pierres de taille et défendu par 3oo per sonnes élaitcoinme une forteresse inexpugnable, a été livré aux llammes, et il ne reste plus que les quatre murailles. La maison d'un notaire a été sa- cagée et tous ses papiers brûlés ou dispersés. Le palais Liéto, au coin de Saint-Jacques dans Toledo, a reçu plus de 5o coups de canon et a soutenu un assaut de trois heures; en général, tous les postes de la garde nationale ont été très-mallrailés. Jugez de la résistance qu'ont fait les révoltés si contre les Suisses qui sont excellents soldats et qui, en celle circonstance, ont donné preuve de leur bravoure, ils ont soutenu pendant huit heures de suite un feu épouvantable de canon et de mousque- terie. Deux cent seize Suisses y sont morts, ce que l'on dit, entre autres un lieutenant-colonel, un capitaine et six officiers: un général napolitain a eu aussi une cuisse cassée par une bulle. Du côté des bourgeois, les pertes en hommes n'ont pas été con sidérables; mais les maisons ont beaucoup souffert et un grand nombre d'innocents ont péri. Les napolitains, en cette circonstance, ont mon tré un courage extraordinaire, et qu'on était loin d'attendre d'eux des femmes même se sont battues vaillamment; on en cite une, qui armée d'un trom- importantes, et nous prierons monseigneur l'évèque de vouloir bien retarder d'une heure la célébration de l'office divin. Je considère comme un devoir de venger le plus promptement possible la mort de mou brave matelot et de punir le délateur. La princesse consentit ce court délai. Des ordres furent donnés pour l'arrestation du Parisien qui comparut bientôt devant ses juges. Patrice se présenta avec son effronterie habituelle, mais quand il s'entendit accuser par la bouche même de Mélise, il se troubla, et après quelques dénégations maladroites, finit par tout avouer, en suppliant madame Renée et monseigneur le prévôt de lui pardonner. Le misérable avait les larmes aux yeux en implorant la clémence de ceux qu'il avait si gravement offenséset peut-être son hypo crisie eut-elle obtenu le résultat qu'il en attendait, lorsque Yorik lui demanda le nom du personnage dont il était le complice. Hélas! répondit Patrice, c'est un homme auquel je ne pouvais rien refuser, mon ancien maître et seigneur, le capitaine Clément de Charolles... faites-moi grâce... la faute est lui plutôt qu'à moi... je ne savais pas ce que je faisais. Le capitaine Clément! s'écria le vicomte, il est donc sorti de l'enfer! il vit doue! je rencontrerai toujours cet homme en travers de ma destinée!... il est donc l'épreuve de la mort? Ma foi, monseigneur, interrompit impudemment le Parisien, il l'a échappée belle, et s'il n'eût pas été recueilli par des pêcheurs anglais la nuit où vous lavez jeté a la mer... J'aime mieux cela, dit Yorik voix basse en se parlant lui- même de cette manière tout s'explique...ce n'était pas une vision... il n'y a rien de surnaturel dans cet événement. Il resta un instant absoibé par ses réflexions, puis il reprit haute \oix en s'adressant aux soldats qui avaient amené Patrice. Cet homme a mérité la mortma volonté est qu'il soit pendu l'instant même, si madame la princesse n'en décide pas autrement. Ce que le prévôt a jugé est bien jugé, répondit Renée; qu'on emmène ce misérable. Yorik sortit pour aller donner des instructions au commandaut des hommes d'armes, et ne rentra que lorsqu'il eut vu la corde^fa- tale autour du cou de Patrice. On se reudit ensuite, sans autre incident fâcheux, la chapelle du château. Monseigneur l'évéque était assisté seulement de soa vicaire, chargé de rédiger et de transcrire l'acte de mariage des futurs époux et de faire, par exception, l'office d'enfant de cœur et de sacristain pendant le saint sacrifice de la messe nuptiale. M™® Renée de France et le baron de Rohan prirent place la gauche de l'autel le vicomte de Frapesles et Jacques Cartier se placèrent droite. 11 y avait encore dans la chapelle une autre per sonne qui était demi cachée dans l'ombre d'un pilher, mais qu'il était facile de reconnaître sa grande taille et sa tunique aux lar ges manches pendantes. C'était la vieille Berthe qui, les yeux levés vers la voûte du temple, remerciait Dieu d'avoir réalisé ses prédic tions, et de l'avoir laissée vivre assez longtemps pour être témoin de l'avènement de Venfant la puissance suprême. Mouseigueur l'évêque était arrivé cet endroit de la cérémonie re igieuse où les deux futurs époux, agenouillés l'un côté de l'autre, doivent prononcer le mot qui doit les unira jamais. Louis Yorik, seigneur de la vicomté de Frapesles, prévôt de la milice de cette ville de Saint-Malo, saus préjudice des autres titres vous accorder ultérieurement, si lieu y a, consentez-vous pren dre pour femme et légitime épouse mu1c Renée, fille du sang royal de France demanda le prélat. Oui, monseigneur l'évêque, répondit Yorik. Et vous, madame Renée, fille de Franoe et de Bretagne, con sentez-vous prendre pour époux légitime Louis Yorik, seigneur de la vicomté de Frapesles, prévôt de la milice de cette ville de Saiut- Malo Oui, monseigneur l'évêque, répondit la princesse. Au nom du Père, du fils et du Saint-Esprit... Le prélat, au milieu de la formule qui allait consacrer des liens indestructibles, fut interrompu par une voix qui résonua tout-à- coup sous les voûtes sonores de l'édifice. Arrêtez arrêtez!. Tout le moude se tourna vers la porte d'entrée d'où celte inter ruption semblait venir, et l'on vit apparaître une femme qui, hale tante, courut droit l'évêque. Monseigneur, cria-t-elle, ce mariage ne peut se faire, il est nul... il est criminel. De quel droit, demanda la princesse, osez-vous bien? C'est Alix de Kerloguen, c'est ma mère, interrompit Yorik. Et s'adressant Alix Pourquoi dites-vous, ma mèie,que oe mariage est impossible? Il n'y a pas d'empêchement que nos volontés réunies ne puis sent vaincre, dit Renée; monseigueur l'évêque, je vous ordonne de nous administrer le sacrement du mariage. Arrêtez, au nom dn ciel, monseigneur, ne prêtez pas la main ce crime... Yorik Yorik! celle que vous voulez épouser Est une fille de France, madame, une duchesse souveraine de Brclague... Vous ctes la sœur du vicomte de Frapesles, dit Alix de Ker loguen, (La suite au prochain A'®.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2