SCII09H HOFSTEDE ANNONCES. 3 blon, a tué trois soldats d'un seul coup. C'est une femme aussi qui a blessé le général Statella, dont il est parlé ci-dessus. Le Sémaphore de Marseille du i3, ajoute les dé tails suivants ceux qu'il avait donné la veille Nous n'avons donné hier, d'après les feuilles italiennes, qu'une idée incomplète des scènes de bri gandage qui ont signalé la vengeance des partisans de la royauté. On évalue cinq mille le nombre des victimes. Nous aimons penser que ce chiffre est exagéré, comme nous ne pouvons croire que Ferdi nand. imitant en cela le crime attribué Charles IX, ait réellement tiré d'une croisée un coup de pistolet pour donner le signal du massacre. Le fait est que, par suite des visites domiciliai res opérées avec des procédés inouïs de violence, les prisons et la forteresse regorgent de prisonniers, et qu'indépendamment des exécutions qui ont eu lieu le jour, une foule de malheureux sont fusillés pendant la nuit, et leurs cadavres jetlésdans les fossés. Indépendamment du magnifique palais Gra- vina, tous les cercles réputés libéraux ont été incen diés le lendemain par les gendarmes. Ils ont mis le feu au café Buono, où se réunissaient quelques étu diants, et massacré le cafetier. Le nombre des morts de février ne paraît pas avoir dépassé trois cents, dont environ trente gardes municipaux. Les frais des funérailles, célébrées le 4 mars, ont monté 53,515 Ir. Les entrepreneurs avaient de mandé 88,000 fr. L'entreprise seule des pompes funèbres, qui réclamait 54,i >7 fr., n'en a reçu que 34,935 fr. Le tapissier Mallet qui avait fourni la bande tricolore posée le long des boulevards, récla mait 9,000 francs, son mémoire a été réduit de 4,000 fr. f.e décorateur de la colonne de juillet, le sieur J. Peclar, réclamait 6,000 francs il a dû se contenter d'un paiement de 0,700 fr. Grâce l'at tention minutieuse apportée au règlement de tous les mémoires, la ville a pu faire sur les frais deman dés une économie de près de 35,000 francs. U11 pharmacien, le sieur Roques, l'embau— menrordinairede l'entreprise des pompes funèbres, réclamait i3,3oo francs pour l'embaumement de i3i victimes. Son compte, vérifié par M. Pelouze, a été réduit 4,200 francs. Voici un fait qui prouve jusqu'à quel point la valeur des propriétés est dépréciée en ce moment. La succession de feu M. le marquis d'Aligre n'était pas encore liquidée lorsque la révolution a éclaté; cette succession, formée presque uniquement d'im meubles et de biens fonds, avait été inventoriée 53 millions, mais elle était grevée de i5 millions de legs qu'il fallait prélever sur la vente des pro priétés. Or, il est impossible de payer ces i5 millions, parce que les immeubles et tes propriétés foncières ne peuvent pas se vendre 5o p. de perte. Les héritiers les mieux partagés s'attendent qu'ils ne retireront presque rien de celte magnifique succes sion après avoir payé les legs et les frais de mutation. Il paraît que les héritiers de la succession de feu M. le comte Roy se trouvent exactement dans la même position. NOUVELLES DE FRANCE. Paris, 38 mai. On lit dans le Moniteur Le citoyen Emile Thomas, directeur des ateliei'3 nationaux, a reçu du gouvernement une mission pour Bordeaux, et il est parti hier de Paris. Cette nouvelle a causé quelque agitation aujourd'hui parmi les ouvriers du bureau central qui est établi dans le parc de Monceaux. Le ministre des travaux publics s'y est transporté, et il y est resté plusieurs heures pour calmer les esprits. Ce soir, l'efferves cence est apaisée et le nouveau directeur, le citoyen Léon Lalanne, ingénieur des ponts et chaussées, a pu être installé sans aucune résistance. Nous espé rons que cette agitation sera passagère, et l'on ne comprendrait pas qu'elle se prolongeât. Le gouver nement est animé des sympathies les plus sincères et les moins contestables pour les travailleurs. S'il pense a supprimer les ateliers nationaux, qui ne peuvent en effet subsister, il sait aussi quelle ré serve et quelle sollicitude méritent les souffrances de tant d'ouvriers qui, privés de travail depuis long temps, trouvent un salaire insuffisant dans les ate liers que l'État leur tient ouverts. Une commission spéciale, nommée par l'assemblée nationale, s'ap - plique en ce moment, de concert avec ce pouvoir exécutif, trouver des ressources nouvelles, et le gouvernement ne songe prendre aucune mesure sur les ateliers nationaux avant que des débouchés assurés et nombreux 11e puissent être ouverts aux ouvriers honnêtes et laborieux. Mais si le désordre venait malheureusement s'accroître, si de cou pables intrigues pouvaient prévaloir près des tra vailleurs et les égarer, l'autorité se verrait contrainte par les plus impérieux devoirs, user de la puis sance qui lui est confiée, et garantir par des mesures énergiques la complète exécution des ordres qu'elle aurait cru devoir donner. Aujourd'hui M. Emile Thomas avait été som mé de comparaître devant M. le ministre. Lorsque le chef des ateliers nationaux se vit interdire la libre sortie, il écrivit la hâte quelques lignes au crayon sur le dos de son sauf conduit, et le jeta par la fe nêtre. On s'en empara, dans l'idée que c'était un document de grande importance. C'était seulement un mot adressé M™ Thomas, sa mère, pour calmer ses inquiétudes. Le billet, plié la hâte, portait l'invitation quiconque le ramasserait de le faire parvenir destination. Ce soir, neuf heures, l'autorité a fait placarder une proclamation aux ouvriers des ateliers natio naux. Le recensement ordonné, dit le ministre des travaux publics, est fait dans l'intérêt même des ouvriers, et pour élaguer des individus qui ne méri tent pas les secours qu'ils reçoivent, ou qui ont trouvé moyen de se faire inscrire sous plusieurs noms différens. La foule se pressait autour de ces placards. A dix heures et demie, des groupes nom breux et compactes s'étaient formésdans le quartier du Palais-Royal. [Assemblée nationale.) Le journal la Pressequi paraît vouloir mar cher l'avant-garde de journaux de la réaction, vient de publier encore de nouveaux extraits de la correspondance des princes. Nous lui empruntons, comme documens historiquesles deux lettres sui vantes Le ministre de la marine M. le prince de Joinville. Paris, 25 février 1848, 8 h. 1;3 du soir. Prince, Le salut de la patrie exige que vous ne fassiez aucune tentative pour détourner les équipages et les soldats de marine de l'obéissance qu'ils doivent au gouvernement provisoire. Il importe que vous renonciez, jusqu'à nouvel ordre, mettre le pied sur le sol de la France, et ne communiquer avec aucun navire de la flotte. Prince, votre cœur patriotique saura se résigner ce sacrifice et l'accomplira sans hésiter. Tel est l'es poir que le gouvernement provisoire met en vous. u Sigué, F. Arago. 11éponse. u Alger, le 5 mars. M. le ministre, J'ai reçu la dépêche télégraphique que vous m'avez adressée. J'aime trop mon pays pour avoir un instant songé y porter la discorde. Du fond de l'exil, mes vœux les plus ardens seront toujours pour le bonheur de la France et le succès de son drapeau. Recevez, etc. F. d'Orléans. Une lettre au sous-directeur du comptoir na- tionald'escoinpte, par le citoyen Pagnerre, est ainsi conçue Citoyen sous-directeur, «J'apprends qu'un employé du comptoir nalio- nrl d'escompte, nommé Gustave Gilles, a, dans une lettre insérée par le journal la Pressedemandé le rétablissement de la royauté déchue. Je vous invite signifier immédiatement cet employé sa révo cation. Le directeur du comptoir national d'escompte. Pagnerre. 23 mai 1848. Cet ordre a été immédiatement exécuté. Le gouvernement avait été informé, dans la matinée, de la fermentation qui régnait parmi les ouvriers des ateliers nationaux. On aurait découvert une conspiration qui avait pour but de faire une nouvelle tentative contre l'assemblée nationale. M. Emile Thomas, directeur des ateliers nationaux, considéré comme l'un des moteurs de ce projet, aurait été enlevé la nuit dernière et conduit par plusieurs agens Bordeaux. On disait que les ateliers nationaux devaient être soutenus par les Monta gnards armés. Les membres du pouvoir exécutif ont fait confi dence de la conspiration avortée plusieurs repré sentais de qui nous tenons ces détails. M. de Lamartine a dit en sortant de la séance au général Négrier, questeur du palais Au moins, cette fois, vous êtes bien averti; vous prendrez vos mesures. Eu effet, le général Négrier, en uniforme, et suivi de ses aides-de-camp, a surveillé lui-même les dis positions prises pour préserver l'assemblée nationale d'une nouvelle invasion populaire. M. Trélat, ministre des travaux publics, s'étant rendu ce soir quatre heures aux ateliers nationaux, Monceaux, pour inviter les ouvriers au calme, a été retenu en otage pendant quelques heures. C'est alors qu'a été donné l'ordre de battre le rappel dans chaque légion. M. Trélat a été relaxé, la condition que M. Emile Thomas ne serait pas prisonnier. Les troupes et la garde nationale sont rentiées aussitôt dans leurs quartiers. Le directeur des ateliers nationaux, M. Emile Thomas, a été arrêté dans la journée. Ce fonction naire est accusé de malversations dans la gestion des deniers publics qui lui était confiée. Il y a quelque temps déjà que les allures de M. Emile 'Ihomas semblaient bon droit suspectes. On parlait avec une grande présomption de vraisemblance de choses étranges dont le parc de Monceaux était le théâtre. M. Emile Thomas s'était fait là, dit-on, une exis tence plus que confortable, assisté d'un entourage plus nombreux que choisi. Quoiqu'il en soit de ces faits, que nous ne rapportons que comme de simples bruits, les charges ont paru assez graves pour que la commission du pouvoir exécutif fait immédiatement procéder l'arrestation de M. Emile Thomas. VETTE WI1BEW, Z.AE1LANDEN EN BOSSCIIEN, TE KOOPEN Te Boesinghe. WoensdAG, 7n Juny 1848, ten twee uren dis namiddags, in de lierberg den Engel, te Boesinghe, zal definitivelyk overgegaen worden tôt de Verkoo- ping der volgende onroerende Goederen POPLRINGHE. i*Eene HOFSTEDE groot in lande 18 hec- taren 42 aren 97 centiaren, 42-0-16 r. neveus de calsyde van Steenvoorde, by den Abeele; ge bruikt door Louis Ghillebert, fr. i,42o-oo by de jare. 20 Drie heclaren 28 aren 59 centiaren, 7-1- 5i R. ZAEILAND en BOSCH, in vyf partien, by de voorzeide hofstede; gebruikt door S' ffreens. 3° Een hectare 65 a. 36 centiaren, 3-2-33 R.) ZAEILAND, nevens de zelve hofstede; gebruikt door Joseph Dehaene, fr. i3o-g3 s'jaers. DICKEBUSCH. 4" Een HUIS en STALLINGEN met 1 -hectare i5 aren 2-1-86 r. HOV1NGE en VETTEGARS aeneen houdendestaende te Dickebusch op de plaets, laetst bewoond door sieur Bequaert. Om handslag met de geldleliing. BOESINGHE. 5"Drie heclaren 33 aren 44 centiare'1 7-1-84 r.) BOSCH, in 4 partien, en een par- tieken MEERSCH. LANGHEMARCQ. fi" Een hectare 3 aren 26 centiaren 2-1-7 r. BOSCH, by de herberg den Hagenbosch. ZUYDSCHOTE. 7° f-en hectare 10 aren 83 centiaren (2-1-60-r.) VETTEGARS met een huis daerop staende; ge bruikt door den eigenaer J cannes Decroos, zonder reserve van pacht. NOORDSCHOTE. 8" Een hectare 86 aren 92 centiaren(4-i-80 r.) MAEIGARS, in Noordschote hinnen, houdende aen de eigendonimen van Mr Lochtenbergh-De Ghelcke, burggraef Duparc, Karel Jakob en audere; gebruikt door den eigenaer Francis Bequaert om handslag met de geldtelliug. ELVERD1NGHE. 8®En 82 aren 60 centiaren ([-2-76 r. BOSCH, by de herberg liet Steenljè. ALLES BREEDEH GEMELD BT PLAKBRIEVEN. Den Notaris TITECA, ter residentie van Boesinghe, tweede canton Ypre, is gclast met de Yoorhandige Verkooping.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 3