DIMANCHE, 11 JUIN 1848. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. Candidats de l'Union libérale M. MALOU-YERGAUWEN,Sénateur sortant. 8e ANNEE. - N° 741. On s'abonne Tpre» Marché an Beurre, 1, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Pour Y prèsfr- 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro0-25 Tout ce qni concerne la rédac tion doit être adressé, Jranco l'éditeur du journal, Y près. Le Progrès paraît le Diman. che et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quiuze centimes par ligue. VIRES ACQWIRIT EUNDO. TPKE8. le 10 Juin. AVIS. A dater du 23 de ce mois, le journal le Progrès sera imprimé en caractères neufs et compactes. Par suite de l'abolition du droit du timbre, la direction du journal fait une économie de trois francs douze centimes sur l'abonnement annuel. Nous nous empressons non-seulement d'en faire profiler nos abonnés, mais le succès que la feuille libérale a obtenu et la vogue qu'elle conserve, nous permellent de fixer le prix de l'abonnement pour un an, la minime somme de quatorze francs, en nous imposant, outre une diminution équivalente au coût du timbre, un sacrifice d'environ 3 francs. A dater du trimestre prochain, le prix de l'abonnement est fixé, comme suit: Pour un anfr. 14 00 Pour six mois7 00 Pour trois mois5 50 Pour les abonnés de l'intérieur du pays, par trimestre 4 00 Prix d'un n°025 AVIS IMPORTANT. Les personnes qui s'a bonneront pour le trimestre prochain, recevront le journal gratis jusqu'au 1er Juillet 1848. de l'arrondissement d'ypkes pour l'élection du 13 juin 1848. au sénat: a la chambre des representants: 1» M. ALPHONSE VANDEN PEEREBOOM, Conseiller provincial du canlou de Haringhe et échevin de la ville d'Ypres. 2" M. BOEDT-LUC1EN, Notaire, et conseiller communal de la ville d Ypres. UNION LIBÉRALE DS L'ARRONDISSEMENT D'TPRES. Les membres de l associalion sont informés que deux assemblées générales auront lieu les Samedi et Lundi, 10 et 12 Juin 1348, 7 heures du soir, au Salon d'Apollonrue du Lombard. pouk lfi comité i le président, H.-F. CARTON. par ordonnance le secrétaire, ERN. MERGHELYNCK. aux ELECTEURS DE L'ARRONDISSEMENT. Le moment suprême approche; trois jours nous séparent encore du 13 Juin, de ce jour fatal qui doit décider du sort de la Belgique. Ce jour sera décisif pour nos destinées comme nation, et, avec franchise, nous devons dire pourquoi nous attachons au résultat du scru tin, celte influence favorable ou maligne, sui vant qu'il sera ou libéral ou catholique. Pendant dix-sept ans, nous avons subi ce dernier parti, nous l'avous vu l'œuvre, dans sa toute-puissance, et pendant son règne, per sonne ne pouvait lui résister, sans se faire qua lifier d'impie, délibérai, ce qui, dans le langage clérical, était une injure, et parmi nous un honneur. Il a donc pu faire tout ce qu'il voulait et qua-t-il fait dans l'intérêt du pays? Les fabriques marchent-elles mieux? L industrie est-elle prospère? L'agriculture que le parti de nos adversaires disait aimer par-dessus tout et qui était son soutien fidèle dans les lut tes électorales, a-t-elle eu se louer de lui? Le commerce n'est-il pas plus souffrant qu'a vant la domination de l'opinion cléricale? Que cela prouve-t-il? que ce parti au pouvoir n'a jamais su diriger le gouvernement du pays d'après les véritables principes qui augmentent la richesse des nations que jamais le gouver nement ne s'est tenu dans les véritables condi tions d'une administration zélée et féconde, parce que les intérêts du plus grand nombre étaient sacrifiés ceux d'une caste toute-puis sante. Électeurs! toujours les mêmes causes ont produit les mêmes effets. D'autres pays en ont fourni l'exemple sans être aussi heureux que nous, qui avons puau 8 Juin dernier, sauver le pays de l'étreinte cléricale. Eux aussi, ils ont été appauvris et ruinés, et plus ils étaient mal heureux, plus dur était le joug. Nous avons dit cela depuis longtemps, mais on était parvenu exciter contre nos principes des terreurs pué riles et nos paroles n'étaient pas écoutées. Sous le point de vue financier, certes les ministères qui se sont succédé, ne peu vent guère avoir des litres votre sympathie, maintenant que les plaies ont élé débarrassées des banda ges qui les cachaient au grand nombre, et ce n'est pas sans frémir, que le pays s'est vu dans une situation financière critique. Au départ du dernier ministère, il y avait plus de TRENTE MILLIONS DE DETTES contractés et auxquels on avait fait face par des billets échéances fixes, dits bons du trésor. Par suite des événe ments de Février, tous les prêteurs ont voulu rentrer dans leurs fonds et le pouvoir actuel s'est trouvé devant un déficit actuel de fr. 30,000,000 sans savoir comment le combler. Nous le répétons donc, Électeurs, il est de la plus grande importance de bien méditer les choix que vous allez faire. Renommer les an ciens, c'est approuver tout ce qui a élé fait par le parti qui a perdu le pouvoir par le vœu du pays. Choisir nos candidatsc'est rompre avec ce qui a élé et placer la Belgique sur un terrain nouveau, qui sera véritablement le règne de la Constitution. Les candidats libéraux sont sous le point de vue religieux, aussi catholiques que leurs antagonistes, mais ils croient que l'empire du clerijé n'est pas de ce monde et ce n'est pas nous qui le disonsc'est l'évangile qui l'a dit. Electeurs, vous devez de la reconnaissance aux hommes libéraux qui, depuis si longtemps, luttent avec ardeur et constance, pour faire adopter leurs principes, car c'est eux que vous devez de n'avoir pas eu immédiatement après le 24 F évrier, des troubles et peut-être une révolution. Ainsi donc, loin d être anarchistes ou républicains, comme on vous l'a dit souvent, ce sont eux qui ont empêché que la république ne fut proclamée Bruxellescomme elle l'a été Paris. Ce sont eux qui en dirigeant les destinées du pays avec énergie, mais avec pru dence, ont rendu toute tentative révolutionnaire impuissante, et sauvé peut-être la Belgique d'une nouvelle ère de troubles et de révolution. L'idée que c'est l'avènemeulau pouvoir des libéraux que la Belgique doit d'avoir pu tra verser ces moments critiques sans trouble parait avoir été répandue dans les campagnes, mais elle n'a été accueillie qu avec doute. Bien cependant n'est plus vrai et pour nos adversai res même, cela ne paraît pas même contestable. Électeurs, l'an passé, on vous effrayait en vous disant que quand les libéraux seraient maîtres, les églises seraient fermées, les prêtres seraient persécutés, la religion catholiqne serait honnie. Enfinon calomniait tour de bras et l'on nous faisait passer pour des hérétiques de la plus mauvaise espèce. Vous l'avez cru, l'an née dernière et vous avez, en majorité volé contre le candidat que nous avions désigné vos suffrages. Cela n'a pas empêché la défaite du ministère De Theux-Malou et un cabinet libéral a été la suite de la journée du 8 juin. Depuis le 12 août, que le ministère Rogier est au limon des affaires, les églises sont-elles fer mées, les prêtres sonl-ils persécutés, le trône et la royauté ne sont-ils pas plus eu sûreté que sous la domination de ceux qui croyaient pou voir présenter des concitoyens comme des ter roristes, des républicains, tout en sachant bien qu'il n'en était rien. Le passé doit vous servir de garantie pour l'avenir. Électeurs, vous avez élé trompés l'autre fois, ne croyez plus aux impostures intéressées qu'on vous débite contre le libéralisme qui compte dans ses rangs des hommes probes intègres, amis de la paix, ayant perdre. Les candidats que l'opinion libérale de l'arrondis sement présente votre choix, sont digues de vos suffrages. Votez donc pour eux, non-seule ment la raison doit vous y engagerla saine politique vous y conviemais le salut du pays exige qu'une majorité libérale la législature, défende et maintienne nos institutions et la nationalité belge. MM. les électeurs sont priés d'écrire leur suffrage sur un seul et même bulletin pour le choix d'un sénateur et des représentants. Ils doivent indiquer, si c'est pour le Sénat ou pour la Chambre des représentants, que leur vole est donné telle personne. Adéfautde désignation spéciale, le premier nom écrit sur le bulletin est censé désigner le sénateur, et les autres, les représentants. Il est important d'écrire les noms des candidats avec les qualifications qui y sont jointes, comme ils sont imprimés en tèle du journal. wib o rmm DÉSINTÉRESSEMENT D'UN DEPUTE CATHOLIQUE. Il ne faut pas aller loin pour trouver des in dividus qui savent jouer leur rôle avec aisance et démontrer aux moins fins que la parole est don née l'homme pour déguiser sa pensée. M. Malou, Jules, élu par l'arrondissement d Y'pres, dans toute sa carrière politique, a su faire parade d uo mirobolant désintéressement tout en sa chant très-bien prendre uiie part au galeau, et quelle part! c'est ce que nous allons exposer. M. Jules Malou était la chambre, quand la loi sur les pensions des ministres fut présentée il s'éleva plus que personne contre ce gaspillage de l'argent du contribuable. Il fit bien alors. Mais depuis, devenu ministre, il le resta ad intérim justement assez de temps, pour avoir droit cette pension qu'il avait tant flétrie. De ce chef, il lui fut accordé 5,044 francs, par arrêté royal du 27 septembre 1847, pour avoir été ministre pendant deux ans et treize jours, et avoir élé directeur peudaut 8 aus et gouver neur pendant un an. Mais peu de temps après parut un second arrêté rectifiant le premier sur lequel on avait fait erreur eu liquidant la pension 5,044 fr.

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