ANNONCES.
NOUVELLES DE FRANCE.
Étude du Notaire VAN EECKE
DÉFINITIVE,
COMMUNE DE RENINGHELST,
De tous les ambassadeurs de notre ville, l'envoyé
russe est le seul qui se soit rapproché de l'empereur.
Les autres ont déclaré que, comme ils n'étaient pas
accrédités en qualité de ministres plénipotentiaires
seulement auprès de l'empereur, mais auprès du
gouvernement, ils resteraient où celui-ci a son siège.
Le ministère autrichien a pris des mesures que les
élections la chambre dont se composera la diète
qui sera ouverte le 26 juin, commencent immédia
tement, toute personne qui a 24 ans révolus, est
élieible.
La Gazelle Universelle Autrichienne contient un
appel donner des secours pour la fondation d'une
flotte allemande.
La Gazette des Postes <TAugshourg publie une
proclamation des Tyroliens aux Viennois dans la
quelle ils leur disent, que Vienne est devenue le
foyer d'une autorité effréuée, qu'ils craignent que
bientôt on ne puisse dire Là fut Fientte, la grande
et helle ville impériale et ils finissent parles ex
horter revenir leurs anciens sentimens de fidé
lité, ajoutant qu'alors que l'empereur retournera
dans son antique palais, connue gage de l'unité et
du l'alliance de ses peuples, unité qui assurera le
bonheur delà nouvelle ère.
Prusse. Dormuth4 juin. Le prince de
Prusse venant de Hollande, est arrivé hier soir 1 1
heures la station du chemin de fer d'Oderhauzen,
où il a été reçu avec des démonstrations de joie ex
traordinaires par la garde bourgeoise des villes et
villages voisinsqui s'étaient réunis en grand nombre.
Le prince n'a pas été moins bien reçu aux stations
d'Esschen, de Herne-dachum et ici, où les autorités
de la ville et un grand nombre d'habitants ont par
couru la ville avec de la musique et des lanternes de
couleur, après avoir séjourné la station jusqu'au
départ du prince pour Hainrn, vers deux heures et
quart du matin. [Gazette de Cologne.)
L\ LOI DU TALION.
La reine d'Angleterre vient de se mettre la
tète d'une association de grandes dames et de lords
qui n'a d'autre but que de proscrire, surtout dans la
toilette des femmes, tous les produits élégants de
i'indusli ie française, fort estimés jusqu'ici en An
gleterre. Cette mesure, prise dans une espèce de
club royal, aurait pour cause le renvoi de France
d'un certain nombre d'ouvriers anglais. On nous
assure même que plusieurs artistes français, des
pianistes des cantatrices qui, les années précé
dentes, étaient fort recherchés pour des concerts,
n'ont reçu celle année aucune invitation. Les cuisi
niers français, seuls, auraient conservé leur position
dans le» Linilles aristocratiques, qui 11e veulent pas
bouder contre leur ventre.
On peut juger ainsi desc mséquences de cet esprit
d'intolérance et d'exclusion qui pousse certains de
nos ouvriers demander l'expulsion d'ouvriers an
glais; 011 use de réciprocité envers nous et notre
industrie française, qui en entretenant les travaux
dans nos fabriques nourrit un si grand nombre
d'ouvri-rs, peut subir ainsi un déchet irréparable
par lu diminution des exportai ions. Constitutionnel.)
I'.uis, 11 juin.
Les scrutins de l'assemblée pour le' renouvel
lement de son bureau ont offert deux circons
tances assez significatives. D'un côté, la montagne
qui repoussait la candidature de M. Seuard, a porté
ses suffrages sur M. Kaune, qui a réuni 4? voix;
d un autre coté, M. Portalis, procureur—général
démissionnaire, a été nommé vice-président, l'ex
clusion de M. Voirhaye,que le bruit public désignait
comme appelé par M. Créuiieux i remplacer Al.
Portalis, a la tête du parquet de Paris.
M. Portalis a obtenu 428 suffrages, M. Voirhaye
a3o seulement.
On lit dans le Moniteur de ce mal in
M. Crémieux a en voyé la commission du pou-
Voirexécutif sa démission de ministre de la justice.
La démission de M. Jules Favre, comme sous-
secrétaire d'étatau ministère des affaires étrangères,
est acceptée.
M. Crétnienx avait repris aujourd'hui sa place
de simple représentant sur les bancs inférieurs de
l'extrême droite, non loin de MM. Jules Favre,
Landrin et Portalis. La double démission annoncée
hier par l'honorable député d'Indre-et-Loire paraît
ainsi ne point devoir avoirde suite, quant au mandat
législatif dont M. Crémieux est investi.
On lit dans la Presse:
Les membres de la commission du pouvoir exé
cutif et les ministres se sont réunis aujourd'hui
avant la séance, en conseil.
Le vote des ministres dans la question d'autorisa
tion des poursuites contre M. Louis Blanc a été
l'objet, dit-on, d'une vive discussion.
A l'issuedu conseil, on regardait commecertaines
les démissions de MM. Lamartine et Ledru-Rollin.
M. Bastide a, dit-on, donné sa démission de mi
nistre des alfuires étrangères en même temps que
M. Jules Favre, sous-secrétaire d'état.
Ces nouvelles ont produit une certaine agitation
dès le commencement de la séance.
On disait la chambre cet après-midi que le
gouvernement était informé de l'élection de M.
Thiers, l Alençon.
On ne connaissait Paris, quatre heures et
demie, que le résultat de quelques sections, où la
majorité était acquise
MM. Thiers, tioudehaux, Moreau, Changarnier,
Girardin FouldCaussidière, Hugo Say Boissel,
Passy.
On assure qu'il est question de modifier d'une
manière notable, la loi sur l'avancement de l'armée.
Au nombre des modifications qu'il s'agirait d'y in
troduire, se trouve un nouveau mode d'avancement
au choix. Ce mode consisterait laisser les officiers
choisir ceux d'entre eux qu'ils trouvent dignes
d'être nommés au choix.
La question de la circonscription maritime de
la république vient d'être soumise par le ministre
de la marine l'examen du conseil d'amirauté.
On lit dans l'Echo de Falenciennes
On organise Cambrai une partie de la garde
nationale en garde uationale mobiledestinée se
porter sur Paris au premier signal. Toutes les villes
de la province ne tarderont pas imiter cet exemple;
de celle façon, de chacun des quatre points cardi
naux il pourra se diriger une armée sur la capitale
si le moindre danger se manifestait. La direction du
Noid jetterait facilement cinquante mille hommes
sur les factieux de Paris en quelques heures.
Ce matin on lit sur les murs de Paris un appel
il tous les travailleurs des ateliers nationaux pour
les engager signer dans la journée une pétition
adressée aux représentans du peuple, les engageant
demander des explications sur les motifs de l'é-
loigneinenl de M. Emile Thomas, et protestant
d'avance contre toute nomination d'un nouveau
directeur qui serait faite en dehors du choix que les
ouvriers eux-mêmes désirent se réserver.
Voici, dit l'Esprit National, comment les
choses se seraient passées pour la nomination des
officiers de la garde mobile cheval
Un député du département de la Haute-Vienne,
M. B présenta la liste insérée au Moniteur M.
Curlerel, le priant de rectifier les choix qu'elle
exprimait. M. Carleret répondit Il faut l'assen
timent du ministre; voyez-le. Mais je ne puis
pas venir jusqu'à lui, répliqua M. B...Je vais
mettre un visa, vous pourrez passer. Il prit la
plume et mit sur la liste Vu. Nanti de ce visa, qui
était, comme nous venons de le dire, seulement un
moyen de pénétrer chez le ministre; M. B... partit
au Moniteur et fit insérer la liste en question. Ce
n'est donc pas le ministre, mais le représentant
1>. qui a fait les nominations que tout le monde
désavoue. Voilà un des mille faits qui prouvent que
les ministres ne sont pas ministres.
a ypres.
Samedi, a4 Juin 1848, 1 heures de relevée,
l'Hôte! de l'EpéeYpi es, des biens suivants:
SECTION OUDEItDOM.
Une belle et bonne FERME, de il. 6-78-90 cen
tiares, occupée par Orélie De Puydt et autres,
Ir. 703-00 par an, divisée en 5 lots.
Portée 17,100 fr.
Trois hectares 28 ares 60 centiares PATURE et
TERRE avec Maison et Grange, occupées par Pierre
P'anden Aheele et autres, fr. 4o5-oo par an, divi
sée en 4 lots.
Portés 6,100 fr.
SECTION KLYTTE.
Une PATURE GRASSE de 11. 0-70-40 centiares,
occupée par Louis Ghysfr. 57-00 par an.
Portée 1,350 fr.
Une PATURE GRASSE de h. t-5i-io centiares
occupée par la veuve Ignace De F osfr. 91-40 c.
par an.
Portée 2.400 fr.
Une PARTIE DETERRE de h. o-6i-5o centiares,
occupée par Liéoin Doze, fr. 5o-oo par an.
Portée 1,000 fr.
VERS L'OUEST DE L'ÉGLISE.
Une PATURE avec Maison, Fonds et Terre, de
H. 1-76-87, occupée par Louis Hullaert et c", fr.
3oi-5o c. par an.
Portée 4,000 fr.
Une FERME de H. 1-88-60 centiares, occupée
par Benoit De Bruynefr. 202-50 c. par an.
Portée 3,500 fr.
Une FERME de h. 7-67-10 centiares, occupée
par Louis De Ghorrefr. 470-00 par an.
Portée 12,000 fr.
COMMUNE DE POPERINGHE.
Une FERME de h. 3-33~7o centiares, section G.,
_1J7 f a 976, occupée par la veuve Philippe De
Driefr. 2g3-33 c. par au.
Portée 6,100 fr.
PROVEN ET WAVOU.
Une FERME de H. 2-12-43 centiares, occupée
par Pierre Bullhez, fr. 166-00 par au.
Portée 3,000 fr.
COMMUNE DE WATOU.
PRÈS LE MEY830M.
Une FERME de u. 1-60-60 centiares, occupée
par François Kesteinan, fr. 1 i3-5o c. par an.
Portée 2,900 fr.
Les conditions de celle Vente sont déposées en
l'étude dudit Notaire va2v b£2e£mie.
poignard dont il le frappa son tour, tr< is fois et toujours jusqu'à
U garde.
Celle scène horrible avait eu lien sans bruit, et en moins de
temps (|t< il 11e nous eu a fallu pour la retracer. Yorik avait été
abasourdi par celte attaque si inattendue d'un ennemi qu'il avait
complètement oublié, et Raoulette n'avait pour ainsi dire rien
compris ce qui venait de se passer sous ses yeux.
Cette fois, le capitaine Clérneut de Charolles était mort, bien
mort, et le vicomte de t'rapesles voulut lui donner la mer pour
sépulture. Mais il était si affaibli par la perte du sang qui coulait de
sa blessure, qu'il ue put soulever le cadavre, et fut obligé de l'ame
ner jusqu au rebord du bateau, en le traînant. Aucun oontre-poids
ne le retenant en équilibre, la frêle embarcation citai iva et tit tom
ber la mer le cadavre, Yorik et Raoulette.
Celte nouvelle catastrophe sembla donner au vicomte de Fra-
peales un surcroit d'énergie. Il uagea vers Raoulelte que ses vête-
meuts soutinrent un instaut sur l'eau, la saisit au moment où elle
allait éire engloutie, et parvint, chargé de ce précieux fardeau,
jusqu'à un rocher que la mer ue recouvrait pas entièrement.
Mais cet efFort suprême l'avait épuisé. Il perdit connaissante
côîé de sa jeune femme évanouie elle-même.
l.a mer continuait sou mouvement ascensionnel et venait déjà
oaresser mollement les deux iufortuués éloigués de tout secours
humain peu a peu les flots gagnèrent... gagnèrent... couvrirent les
corps. les rapprochèrent l'un de l'autre... puis les abondonnèrent
pour revenir bientôt après les assaillir avec plus de force, les soule
ver dans leurs périodes ondulatoires, jusqua ce qu'enfin une lame
les emportait tous deux, pleins de vie encore, mais privés de sen
timent.
Dieu les avait pris eu pitié sans doute, puisqu'il ne leur laissait
pas la conscience de cette déchirante agonie.
La lune, cependant, s'était montrée au milieu des étoiles qu'elle
faisait pâlir, et projetait sur les flots sa luiniere blauche et sereine.
La vieille Berthe, du haut de la Quiqueugrogoe, avait-elle vu ou
deviné le drame mystérieux qui avait eu l'Océan pour théâtre
Toujours est-il qu'au moment même où les vagues emportaient
dans l'éternité le vicomte de Frapesles et Raoulette, Berthe de
Kei logueu moutant sur un créneau de la tour, se mit dire haute
voix
L'enfant est mort le 50 mai I
Puis elle se laissa tomber daus l'abîme.
Le lendemaiu, la marée basse, on trouva, demi cachés dans
le sable, les quatre cadavres du vicomte de Frapesles.de Raoulette
de Bizien, de la vieille Berthe et du capitaine Clément deCharul-
les. Les trois premiers étaient placés symétriquement côte cote,
Yorik tenant toujours Raoulette par la maiu. Quant celui de l'as
sassin, les flots l'avaient rejeté loin de là, vers la falaise de Roche-
boune
conclusion.
La mort du vicomte de Frapesles empêcha le départ de la Reine-
Jeanne.
Alix de Kerloguen passa le reste de ses jours dans le couvent de
1 Auuonciade de Bourges, auquel elle fit i abandon de tous ses biens.
Le nom de Jacques Cartier appartient l'histoire comme celui du
plus célébré navigateur que la Franoe ait produit.
Non-seulement il découvrit une grande partie du Canada, en
1554, mais il visita tout ie pays avec beaucoup de soin et laissa
une description exacte des îles, des côtes, des ports, des détroits, des
golfes, des rivières, des caps quil reconnut. Nos marins se serveut
encore aujourd'hui de la plupart des noms qu'il donna ces diffé
rents endroits.
11 fit ses voyages sous les auspices de François I", qui disait plai
samment
Quoi le roi d'Espagne et celui de Portugal partagent tran
quillement ensemble le Nouveau-monde sans me laisSeimue parti
Je voudrais bien voir 1 article du testament d'Adam qui leur lègue
l'A mérique.
Renée de Franoe garda longtemps dans son cœur 1 image d Yorik.
Ce ue fut que dix «muées après les événements que nous venons de
raconter, qu'elle céda aux iustauces de François 1er qui lui fil épou
ser le duo Hercule de Ferrare.
Le roi, dit Mézerai, en faisant contracter ce mariage sa belle*
sœur, avait eu vue de s'assurer la Bretagne, qu'uu si petit prince et
si éloigné ne pouirait lui quereller.
Quant Mélise Gantas, elle n'eut pas lieu de se repentir de
s être attaché a la princesse. Sa beauté ayant inspiré une vive pas
sion un gentilhomme napolitain, I ex-cabaretiere de Saint-Muio
devint marquise d Altamonte vécut heureuse et ent beaucoup
d'enfants dont la descendance subsiste encore.
Émile Chevalet.