GOEDEREN
DOCUMENTS HISTORIQUES
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Ta discussion générale laquelle ont pris part
M. P. Leroux et Caussidièrc a présenté un spec
tacle des plus pénibles. Ab! nous comprenons la
nécessité de sauver la société avec des idées; mais de
quel nom appeler ces divagations dans lesquelles M.
1'. Leroux s'est si tristement perdu On assistait
cette fantasmagorie douloureuse avec un sentiment
de pitié et de découragement. N'en parlons plus. Ne
ANNONCES.
Étude du Notaire VAN EECKE,
A MOORSLEDE.
SCHOON PATRIMONIEEL
Studie van Louis SOENEN, Notaris,
PATRIMONIEELE
TE KOOPEN.
GEMEENTE HOOGHLEDE.
CONCERNANT LES TROUBLES DES PAYS-BAS.
isiMsai,
Groen van Prinsieber.
MODE DE PUBLICATION. Les Documents inédits, con
cernant les troubles des Paijs-Basy de 1577 1584, paraîtront par
livraisons de 160 168 pages, et chacune d'elles sera accompaguée
d'une ou plusieurs planches de fac-similés ou de fragments de
pièces autographes. Un précis historique devant servir d'intro
duction, sera joint la dernière livraison. Les deux premières
livraisons sont en veille. Prix par livraison, franco pour toute la
Belgique, fr. 3 00
ON SOUSCKIT chez Lambin, Fils, imprimeur-libraire, Marché
au Beurre, 1, a Yprès,
COMPAGNIE NATIONALE
DES PROPRIÉTAIRES RÉUxNIS,
D'INCENDIE.
Sur le refus énergique du général, on lui donna
une heure pour réfléchir. Au bout d'une heure les
insurgés revinrent, et leur nouvelle sommation
n'ayant pas produit d'effet, ces furieux eurent l'in
croyable barbarie d'exécuter leur menace et de fu
siller le général et son aide-de-camp, dont ils lan
cèrent les cadavres par-dessus les barricades, après
les avoir coupés eu morceaux.
Qu'auraient fait les hommes qui ont eu le cou
rage de se souiller d'un pareil crime, si Paris fût
tombé entre leurs mains?
Les cadavres du général et de son aide-de-camp
sont maintenant au Pautliéon où un catafalque
leur a été dressé,
Plusieurs détachemens de prisonniers de la
première catégorie ont été conduits au fort Mont-
rouge. Les uns sont très-abattus; les autres sont
letat de fous furieux.
Une femme arrêtée hier avouait avec une
horrible franchise qu'elle avait tranché la tête
trois gardes mobiles. Sur plusieurs barricades des
tètes coupées et coiffées de képis, avaient été placées
comme des épouvantails. Enfin une tête, dans la
bouche de laquelle on avait coulé de la poix et mis
une mèche a été plantée sur une pique. Cet hor
rible fanal a été allumé et les misérables qui avaient
commis cette effroyable barbarie chantaient autour
de ce hideux trophée des lampions des lampions
Un grand nombre de balles extraites des bles
sures reçues par la garde nationale ou l'armée se
composaient de lingots de fer percés dans lesquels,
par uti raffinement de cruauté qui n'a pas d'exem
ple, on avait enfoncé une tige en cuivre saillante des
deux côtés, on des fers de tirebouchotis. Dans plu
sieurs cas, cette abominable précaution n'a pas
permis l'extraction des projectiles et les blessés
ont dû succomber.
On retrouve sur quantité de l.lessés des balles
semblables celles que pendant un mois consécutif
les montagnards fondirent fort paisiblement il la
préfecture de police.
Presque tous les fusils que, par une inconcevable
imprudence on a laissé emporter par les monta
gnards licenciésont été retrouvés aux mains des
insurgés.
Hier on a arrêté au Gros-Caillou et on a amené
la chambre une vivandière accusée d'avoir vendu
de l'eau-de-vie empoisonnée. Cette femme armée
d'un pistolet deux coups, avait voulu le décharger
sur les mobiles qui procédaient s son arrestation, et
c'est après une longue résistance qu'on a pu la ga-
roller.
Déjà la commission d'enquête est saisie de faits
analogues, et des eaux-de-vie saisies ont été soumises
l'analyse des experts jurés.
Séance de nuit du 27 juin.
C'est minuit seulement que l'assemblée natio
nale a clos sa séance d'hier. Elle a adopté la presque
unanimité le décret de déportation.
Êarlons pas non plus du discours de M. Caussidière.
n présence et sous le coup des calamités qui sai
gnent encore dans tous les cœurs; il vaut mieux
jeter le voile sur ces misères.
Le décret a été voté article par article au milieu
d'un paquet d'ameridemens ainsi nommé juste
titre par le président. Nous ne pouvons nous perdre
dans ce dédale. Contentons-nous de dire que deux
ou trois seulement de ces amendements ont été
adoptés l'un qui nous a paru le plus important
autorise le gouvernement déporter avec les con
damnés leurs familles si elles veulent les suivre. Un
autre laisse les accusés sous la juridiction des con
seils de guerre, même après la levée de l'état de
siège.
A YPRES.
VENTE PUBLIQUE
DE PLUSIEURS
Mercredi, 12 Juillet 18+8, la MISE-A-PRIX,
et Mercredi, 26 Juillet i8ts, ADJUDICATION,
chaque fois trois heures de relevée, au cabaret
occupé par Jean Vermeuten près le moulin du
sieur Dominique Bonté, Moorslede, des Propriétés
suivantes
i° Une FERME de 12 hectares 96 ares
centiares, Moorslede, occupée par Charles Devet-
terpère, jusqu'au ir Octobre 1849, moyennant
829 francs 5o centimes par an par-dessus les
contributions.
20 Une autre FERME, Moorslede, contenant
16 hectares 62 ares 20 centiares, occupée par Joseph
et François Cneudljusqu'au ir Octobre i854,
moyennant 970 francs par an, par-dessus les
contributions.
3U Plusieurs autres parties de TERRE A LA
BOUR, Maisons et Bois.
1 p. e pour la plus haute mise a prix.
Pour plus amples renseignements, s'adresser aux
Notaires VEIILEZ, Moorslede, et VAN
EEC'HE,àYP res, chargés de la Vente,
Qu'on se le dise.
'cïs bïi3 kt!;1
WOOKHUIZEKEN
ZÂEaLMIliDUlKI IMËEItS©IHI,
OPENBAERLVK
Te koopeii te l'oiicringlic.
POPERINGHE, S' Jans Haegebaerthoek,
KEVENS DE STAD BT DE nERBERG DE BELLE VUE.
Een behuisd en beplant HOFSTEDEKEN met
twee Woonbuizen Sclieure, Staliingen,<"grootG
bouwtkelders en 3 hectaren 72 aren 02 centiaren
onder grond van gebouwen boomgaerd gars
zaeiland en ineersch daer medegaendcal van de
eersle klas en in allerbesten staet gestaen en ge-
legen te Poperinglie in S' Jans Haegebaerthoek,
nevens de stad omirent regl over de herberg de
Belle vue gebruikt door bel slerfliuis van Victor
De Beer met regt lot bavo 1048; by plakbrieve
verdeeld in 12 koopen.
Inyesleld in masse', 17,200 fr.
ABSOLUTEN OVERSLAG Vrydag14» JuJy
184*» Ie" a nren namiddagin de hostelry hel
groot Sinl-Jooris, op de Groole Markt, bewoond by
S' jEn gel Bommens.
De voorwaerden en litels berusten ten kantoore
van i\l'r (ail Kli EJIM Nolaris te Poperinghe
en aile inlichtingen zyn 00k te bekomen by den
Notaris 1er standplaets van Woumen,
by Dixmude.
te hoogiilede.
FINALE TOEWYSBKI0EM
zondek verder uitstel.
Woensdag, 5« Tuly 1848, vier uren naer de middag,
ter nagemelde herberg, zal plaets liebben den
FINALEN TOESLAG, van een Huis van twee ver-
diepingen, zynde de welbekende herberg den Oli
phant te Hooghlede, op de plaets, met goede
stallingen en 36 aren 4° centiaren erf.
Gebruikt lot bavo i848, door Fidèle Nevejan.
Macr ingesleld met 3,550 fr.
GEMEENTE LENDELEDE.
Maendag, ion July volgende, ten drie uren naer
de middag, in de herberg den Hert, ter plaets van
Ouckenebewoond door Karel Van Landeghemy
ABSOLU1T VERBLYF van eene bewalde Hofstede,
l'eenen blokke, gestaen en gelegen 1er gemeente
Lendelede, in den West-hoek, groot 10 hectaren
3 aren 20 centiaren, palende meest MM. Vercruys-
se-Bruneel, De Mulié, Herman, De Burck, te Kor-
tryk, en andere.
Gebruikt door de weduwe Frnncies Bostoen, aen
7 10 francs 's jaers, boven de lasten en het onderhoud
der gebouwen.
Maer inyesteld met 23,300 fr.
Voor aile inlichting, zich te begeven by den
Notaris M)E\E\ voornoemd.
inedits,
Publiés avec des notes biographiques et histo
riques par Ph. Kervyn de Volkaersbeke et
J. Diegerick Archiviste de la ville d'Ypres
et Professeur au Collège communal de la
même ville. Avec des fac-similés.
Commençons par sauver du naufrage tant de
précieux restes, remettons en lumière ce qui
avait disparu dausla nuit des générations passées.
établie A bruxelles,
pour assurances contre les risques
La Compagnie assure contre Vincendie et le feu du ciel 6t contre
les dommages occasionnés par la foudre, quand même celle-ci'ne
ferait pas briser ou renverser, et ce aux primes les plus modérées,
toutes propriétés mobilières et immobilières, récoltes, bestiaux, etc.
Les dommages sont payés immédiatement après le règlement de
la perte. Les engagements de la compagnie sont garantis par un
capital de 5,000,000 de francs.
Agent principal Ypres: Mr LERNOULD; architecte, rue au
Beurre.
de William. Moi qui connaissais la distance, je savais bien que
j'aurais été deux fois la ville et en serais deux fois revenu depuis
qu'il avait quitté sa demeure. La rosée du soir commençait péné
trer nos vêtements, et surtout la mousseline qui couvrait la jeune
femme. Je repris son bras et l'entraînai vers la maison. Elle me
suivit avec douceur. C'était un caractère faible, où tout était sou
mis, me me la douleur. Elle marcha lentement, la tête baissée, les
yeux fixes sur les traces laissées dans le sable par le galop du cheval
de son mari. Mais qu il était triste, bon Dieu de revenir ainsi !a
nuit, encore sans William En vain nous prêtions l'oreille la na
ture était dans ce grand silence que rien ne trouble la eampague
lorsque la nuit est venue. Comme tout sentiment d'inquiétude s'aug
mente alors La terre paraît si triste au milieu de l'obscurité, qu'elle
semble nous rappeler que tout s'obscurcit aussi duus la vie. C'était
la vue de cette jeune femme qui nie faisait faire ces réllexious
moi seul je n'eusse jamais songé tout cela.
Nous rentrâmes. E va s'assit sur le canapé et resta immobile, les
mains jointes sur ses genoux, la tête baissée sur sa poitrine. On avait
placé une lampe sur la cheminée, et la lumière tombait en plein sur
son visage. Jamais je n'en oublierai la douloureuse expression elle
était pâle tout'à-fail pâle Sun front et ses joues étaient de la même
teinte; l'humidité du soir avait allongé les boucles de ses cheveux,
qui tombaient eu désordie sur ses épaules. Des larmes roulaient
sous ses paupières, et le tremblement de ses lèvres décolorées lais
sait deviner l'elFort qu'elle faisait pour empêcher ses pleurs de
couler. Elle était si jeune, que celle douce figure semblait celle d'un
enfant auquel on défend de pleurer.
Je commençais me troubler et ne plus savoir quelle conte
nance garder vis-à-vis de M,ue Me redit h. Je me rappelai tout-à-
coup (c'était bien une pensée de médecin) qu'au milieu de ses in
quiétudes. Eva n'avait rien pris depuis le matiu, et son état rendait
imprudent de prolonger cette privation de toute nourriture. Au
premier mot que je prononçai ce sujet, elle leva vers moi ses yeux
avec une expression de reproche, et cette fois le mouvement de ses
paupières fit couler des larmes sur ses joues.
Pour votre enfant, madame! lui dis-je.
Ah 1 vous avez raison! murmura-l-elle. Et elle se leva pour
se rendre la salle manger mais dans la salle manger il y avait
deux couverts mis leur petite table, et cela en ce moment me pa
rut si triste, que je lestai sans dire un mot, sans faire un mouve
ment. L'inquiétude qui nie gagnait me rendait tout-à-fait gauche;
je n'étais pas assez habile pour dire des choses que je ne pensais pas.
Le silenoe se prolongeait. Et cependant, me disais-je tout bas, je
suis là pour la consoler elle m'a fait appeler cette intention. Il y
a sans doute mille raisons pour expliquer ce retard cherchons-en
une... Je cherchais, je cherchais, puis je restai silencieux, maudis-
saut ceut fois eu une minute le peu d'esprit d'un pauvre médecin
de village.
Eva, la téie appuyée sur sa main, ne mangeait pas. Tout-à-coup
elle se tourna brusquement vers moi, et éclatant en sanglots
Ah docteur, dit-elle, je le vois bien, vous êtes inquiet aussi
Mais non mais non, madame, répondis-je eu parlaut au
hasard. Pourquoi serais-je inquiet Il aura dîué chez le notaire. Le
pays est sur, et personne ne sait d'ailleurs qu'il rapporte de l'argent.
Une de mes préocoupations venait de se faire jour malgré moi. Je
savais qu'une bande de moissonueurs étraugers avait traversé le
village le malin pour se rendre dans un département voisin.
Eva poussa un cri.
Des voleurs dit-elle. Je n'avais pas songé ce danger.
Mais, madame, je n'en parle que pour dire qu'il n'existe pas.
Oh cette idée vous est venue, docteur, parce que vous pensiez
cjue ce malheur était possible William pourquoi m'as-lu quittée?
s écria-t-elle en pleurant.
J'étais debout, désolé de ma maladresse, hésitant devant toutes
mes peusées, balbutiant quelques mois sans suite, et sentant, pour
comble de rualheur, que mes yeux allaient se remplir de larmes.
Allons je vais pleurer, me disais-je il ne me manquait plus que
cela. Enfin il me vint une idée.
Madame Mereditb, lui dis-je, je ne peux vous voir vous
tourmenter ainsi et rester vos côtés sans rien trouver de bon
dire pour vous consoler. Je vais aller la recherche de votre mari
je vais prendre tout hasard une des routes du bois; je vais regar
der partout, appeler, aller, s'il le faut, jusqu'à la ville.
Oh! merci, merci, mon ami! s'écria Eva Meredith. Prenez
avec vous le jardinier, le domestique allez dans toutes les direc
tions,
La suite au prochain A'0.)