FAMILLE COURTOIS.
BINNEN YPRE.
GRANDE LOGE
SUR LA PLACE, A APRES.
TRES-INCESSAMMENT L'OUVERTURE.
VENTE
„v,mu- 'i. .'i.
HONGRIE. PrsTH. 20 juillet. La chambre
des députés s'est constituée hier. Aujourd'hui, le ministre
Kossuth est monté la tribune, et, dans un discours qui
a duré deux heures, il a fait un rapport détaillé de tout
ce que le ministère a fait depuis quatre mois, et, comme
le pays est en dangeron peut le deviner, il a invité la
chambre sauver la patrie en accordant une levée de
troupes et un vote de fonds.
Il s'était formé contre le ministère une opposition assez
importante, se composant de radicaux. Mais M. Kossuth
ramène tout lui par la puissance de sa paroleet lors
qu'il termina son discours par ces mots: Aujourd'hui
nous sommes ministres, demain d'autres pourront l'être,
mais la patrie doit toujours être sauvée Accordez-vous
tout ce que nous demandons, tous les députés ont levé
la main, comme pour répondre oui. M. Kossuth qui était
épuisé, s'est écrié Je m'incline profondément devant
la grandeur de notre nation Personne n'a parlé après
lui le président a proposé que la nation offre 200,000
hommes et 42millions de florins(105 millions de francs.)
40,000 hommes et 10 12 millions de florins sont
offerts comme secours immédiat.
Faits divers.
Un affreux malheur est arrivé avant-hier, dans les
fossés du syphon Oostkerke (Flandre occidentale). Un
jeune homme étant tombé l'eau, se trouvait sur le point
de se noyer. Son père accourut son secours, fait des
efforts surhumains pour le sauver, mais n'y parvient pas,
et tous deux trouvent la mort au fond des eaux.
Aux derniers marchés de Bruxelles, il y avait déjà
du seigle nouveau, de la plus belle venue.
On lit dans l'Audomaraisejournal de Saint-Omer,
du 15 juillet: Un événement funeste vient d'arriver
Gravelincs; l'écluse Vauban a été enlevée par les eaux de
la mer, qui s'est ouvert un passage de plus de cinquante
mètres. Le reflux se fait déjà sentir jusqu'à Watten, et
l'on a remarqué qu'au moment de la marée montante, le
cours de l'Aa, au lieu de se diriger sur Gravelincs, re
tourne vers Saint-Omer.
Un jeune homme des environs d'Antefaye (arron
dissement de Nontron), conduisait jeudi dernier un bœuf
par une corde. Il eut la fatale pensée de se faire une cein
ture de cette corde, qui, fixée aux cornes de l'animal,
formait, entre eux deux un lien très-solide. L'animal
effrayé se mit courir travers les champstraînant
sa suite le malheureux qu'un faux pas avait renversé.
Bientôt tout le corps de ce jeune homme ne fut qu'une
plaie l'odeur du sang aiguillonna le bœuf qui ne mit
plus de bornes sa course furieuse. Les membres de ce
malheureux ont été recueillis des distances considéra
bles les unes des autres ils ont été ensevelis samedi der-
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nier, au milieu du concours d'un grand nombre de per
sonnes attristées d'un événement aussi déplorable. Que
cette cruelle leçon ne soit pas inutile
L'orage qui a éclaté samedi dernier sur Paris a pro
duit un singulier phénomène. Un cuirassier qui était de
faction au camp d'ivrv fut frappé de la foudre et renversé
de sa monture. On croyait ce malheureux dangereusement
blessé; il n'en était heureusement rien. Lorsque ses ca
marades le débarrassèrent de la cuirasse qui le couvrait,
ils furent fort étonnés de voir les desseins réguliers que
le feu du ciel y avait tracés. En les examinant plus atten
tivement on reconnut trois lettres parfaitement formées.
Ces trois lettres étaient celles-ci: C. S. P. Une partie des
curieux qui se trouvaient présents traduisirent ainsi les
caractères si singulièrement formés Cavaignac sera
président.
La princesse sœur du roi don François d'Assises
que la reine avait privée de ses droits aux titres et hon
neurs raison de son mariage avec M. Guelly Rentea
déclaré que sa bonne foi avait été surprise et elle a de
mandé la nullité du mariage. M. Guelly Rente a été ren
voyé de Valladolid où il était auprès de l'infante. Une
enquête est ouverte ce sujet.
Ainsi, ce monsieur, tout heureux de se croire l'époux
d'une princesse, en est abandonné dès qu'il s'agit pour
elle de perdre ses titres et honneurs fiez-vous aux prin
cesses
La Cour de cassation s'est occupée hier, du réqui
sitoire de M. le procureur-généraldemandant le renvoi
des accusés dans l'affaire de Risquons-Toutpar-devant
les assises de la province d'Anvers.
Sur le rapport de M. le conseiller De Cuypcret sur les
conclusions conformes de M. l'avocat-général Dewandre
la Couraprès quelques minutes de délibération, a pro
noncé un arrêt quiadoptant les motifs du réquisitoire
renvoie les 43 accusés devant la Cour d'assises d'Anvers.
On pense que cette affaire sera appelée dans les pre
miers jours du mois prochain.
On lit dans l'Écho du Nord
Un de ces phénomènes bizarrescomme en produit
quelquefois la nature, vient d'avoir lieu dans un des fau
bourgs de Lille. Une pauvre femme de la commune des
Moulins est accouchée hier, après un travail des plus la
borieux, de deux enfants des deux sexes, ayant chacun
une tête et deux bras bien formés les corps le sont aussi
jusqu'à la partie inférieureoù ils se réunissent ils ont
chacun une jambe également bien forméemais de la
partie réunie s'en détache une troisième, informe, qui,
en se recourbant le long du dosva rejoindre les épaules
des deux corps. Ces deux petits êtres n'ont vécu qu'un
quart-d'heure environ.
Une émeute assez grave a eu lieu dimanche
Bourges, l'occasion de l'impôt sur les boissons. Ce sont
les femmes qui ont montré le plus d'acharnement.
Il y a en ce moment Paris plus de 1,500 ouvriers
boulangers sans travail.
11 existe en ce moment en Belgique 180 journaux
tant hebdomadaires que quotidiens il y en a cinquante
rédigés en flamand de ces derniers il n'y en a aucun
qui paraisse quotidiennement.
Un jeune diplomate étranger venait de contracter
Bruxelles une noble et riche alliance. Il résolut de faire
Paris son voyage de noce. Le chemin de fer, ce moyen
de locomotion de la petite propriété aussi bien que la
grande fortune, lui paraissant trop vulgaire pour la cir
constance, il fît mettre des chevaux de poste sa voiture
et les lança sur la route de France. Les relais ne sont plus
merveilleusement organisés, attendu le peu d'usage qu'on
en fait. Ce ne fut pas sans beaucoup de peine et sans de
longs moments d'attente sur le grand chemin, que le nou
veau marié parvint se procurer, dans plus d'une localité,
les chevaux et les postillons nécessaires pour la continua
tion de son voyage. Il était tard lorsqu'il arriva devant
Mons. Les portes de la ville étaient fermées comme il
convient une place de guerre. Le jeune diplimate héla
le chef du postedéclina sa qualitéet après d'intermi
nables pourparlers, obtint que les portes lui fussent ou
vertes. Le voici dans l'intérieur de la première enceinte.
Une seconde porte aussi bien fermée que la précédente
l'arrête. Après avoir vainement parlementé avec la senti
nelle, il fait appeler le chef du poste chargé de la garde
,de cette partie de la place. Le sous-oflicier cheval sur sa
consigne, se refusa toute composition. Il ne restait plus
aux nouveaux mariés qu'à retourner sur leurs pas pour
chercher un gîte dans une des auberges du faubourg.
Mais ne voilà-t-il pas que le factionnaire de la première
enceinte s'oppose l'exécution de ce dessein, en disant
que c'est bien assez de leur avoir livré passage une fois.
Bon gré malgréce fut donc entre deux portes que les
nouveaux mariés passèrent en chaise de poste leur pre
mière nuit de noce, avec un postillon pour témoin de leur
mésaventure.
VARIÉTÉS.
En pnfl* anglais.Les journalistes d'Outre-Man
che continuent se moquer hardiment de leurs lecteurs.
Un journal anglais rapporte sérieusement ce qui suit:
Notre correspondant nous écrit qu'un fermier de
l'Essex possède une vache douée d'une voix de basse-
taille admirable. Elle fait entendre des gammes diatoniques
et chromatiques d'une grande puretéet passe avec faci
lité d'une intonation une autre. Il parait que la vache
contra basso se réunira la souris soprano; ce sera la
flûte et l'ophicléide. Cette réunion de deux animaux mu
siciens intéressera vivement le public.
SCHOONE PATRIMON1ELE
TE KOOPEN
Eene zcer goede, behuisde en beplante
I10FSTEDE, groot in lande 9 hectaren 72
aren 50 centiaren, gelegen in de gemeenten
Wytschaeteen Kcmmel, weinig noord van
de plaetse van Wytschaete, langst de straet
van daer leidende naer Poperinghe.
Gebruikt door Pieter-Jouîmes Six-Derou-
lez, voor negen jaren, ingegacn den 1° Oc-
tober 1841, aen 000 francs by de jare, boven
de belastingen.
Maer ingesteld met 10,000 francs.
Den ABSOLUTEN OVERSLAGzal ge-
beuren binneu de stad Ypre, in de estaminet
den Sultan, op de Groote-Markt, Zaterdag,
5° Augusti 1848, om 3 uren namiddag, op
IIET GEWIN VAN VERHOOGPENNINGEN, illgCVOlge
de voorwaerden berustende ten kantore van
den Notarié VANDERUEERMC1I te Ypre.
THÉÂTRE
DE LA
M. Courtois, père,
physicien Belge
avantageusement
connu dans toute
l'Europe, a l'hon
neur d'informer
le public d'Ypres,
quedepuis son
dernier séjour en
cette ville, son ré
pertoire est considérablement augmenté
d'un grand nombre de nouveaux genres
d'amusementsavoir Tours de magie et
prestige, par les deux fils Courtois venant
de Naples, Rome, Milan et Venise. Ces tours
n'ont jamais été exécutés en Belgique ils
seront suivis d'expériences physiqnes et ca
balistiques équilibre et exercices anglais.
M. Courtois, père, premier professeur de
physique, donnera dans la soirée, un grand
nombre de tours d'adresse d'une agilité ex
traordinaire.
Feux diainantaux tableaux mouvants et
historiques représentant des vues, événe
ments, etc. de Paris, Rome, Londres, etc.
Vu la richesse de l'embellissement du spec
tacle, M. Courtois et sa famille, invitent
gratuitement les amateurs voir son cabinet
et théâtre la grande loge Samedi pro
chain, 29 Juillet, de 4 6 heures de re
levée.
DIMANCHE PROCHAIN
LA l< REPRÉSENTATION.
Les affiches donneront le détail.
Salut et respect
L. COURTOIS, père et sa famille.
ÂVHSa
Le Jeudi 97, et le Vendredi, 28
Juillet 1848, le matin 10 heures
au domicile de la Demoiselle
TERTZWEILAprès, continua
tion de la vente des marchandises.
de tous les Meubles, consistant en Tables, id
coulisses, Chaises, Secrétaires, Commodes,
Bois de lit, le tout en acajou; une belle
Batterie de cuisine, Serv iettes et Nappes de
table literies, deux Bains, Vitrines et Vi
trages et une infinité d'autres objets trop
long détailler.
Le Vinconsistant en BordeauxBour
gogne et Rhin sera vendu dans l'après-dincr
du 28 courant.
Le tout sous les conditions ordinaires.
Qu'on se le dise.
cents qui remplissaient mon cœur de joie; puis, répétant
les paroles d'Eva Meredith, ces paroles qu'elle disait bien
qu'il retrouverait au fond de son cœur, l'enfant reprit
haute voix
Je me meurs, mon fils ton père est mort tu es seul
sur la terre Il faut prier le Seigneur
J'appuyai doucement ma main sur l'épaule de William
pour le faire s'incliner et se mettre genoux il s'age
nouilla, joignit tout seul cette fois ses deux mains trem
blantes, et levant vçrs le ciel un regard plein de vie:
Mon Dieu ayez pitié de moi! murmura-t-il.
Je me penchai vers Eva, je pris sa main glacée. 0
mere mere qui a tant souffert, m écriai-je, entends-tu
ton enfant? le vois-tu de là-haut? Sois heureuse! ton fils
est sauvé pauvre femme qui a tant pleuré
Eva, étendue morte aux pieds de Lady Mary, cette
fois pourtant faisait trembler sa rivale, car ce ne fut pas
moi qui emmenai William hors de la chambre ce fut
lord J. Kysington qui emporta son petit-fils dans ses bras.
Que vous dirai-je, mesdames? William recouvra la rai
son et partit avec lord J. Kysington. Plus tard, réintégré
dans ses droits, il fut l'unique héritier des biens de sa
famille. La science a constaté quelques-uns de ces rares
exemples d une intelligence ranimée par une violente se
cousse morale. Ainsi donc le fait que je vous raconte trouve
là son exception naturelle mais les bonnes femmes du
village, qui avaient soigné Eva Meredith pendant sa ma
ladie, et qui avaient entendu ses ferventes prières, sont
convaincues qu ainsi qu'elle l'avait demandé au ciel, l'âme
uc la mere a passé dans le corps de l'enfant.
Elle était si bonne, disent les villageois, que Dieu
n'avait rien lui refuser. Cette naïve croyance est parfai
tement établie dans le pays. Personne ne pleura Mme
Meredith comme morte.
Elle vit encore, disent les habitants du hameau
parlez son fils, c'est elle qui vous répondra.
Et lorsque lord William Kysington, devenu possesseur
des biens de son grand-père, envoya chaque année d'abon
dantes aumônes au village qui le vit naître et vit mourir
sa mère les pauvres s'écrièrent Voilà cette bonne
âme de M"" Meredith qui pense encore nous Ah quand
elle s en ira au ciel, les malheureux seront bien plaindre!
Ce n est pas sur sa tombe que nous portons des fleurs,
mais sur les marches de l'autel de la Vierge, où elle priait
si souvent Marie d'envoyer une âme son fils. En dépo
sant là leurs bouquets de fleurs des champs, les villageois
se disent entre eux
Quand elle priait avec tant de ferveur, la bonne
Vierge lui répondait tout bas Je donnerai ton âme
ton enfant
Le curé a laissé nos paysans cette touchante croyance,
et moi-même, quand lord William vint me voir dans ce
village, quand il fiia sur moi son regard si semblable
celui de sa mère, quand sa voix qui avait un accent bien
connu, me dit, ainsi que le faisait M™" Meredith Ami
docteur, je vous remercie! alors, souriez, mesdames, si
vous le voulez, je pleurai, et je crus, avec tout le village,
qu'Eva Meredith était là devant moi
Cette femme dont l'existence ne fut que longs malheurs,
a laissé, après sa mort, un souvenir doux, consolant, qui
n'a rien de pénible pour ceux qui l'ont aimée. En son
geant elle, on songe la miséricorde de Dieu, et, si l'on
a une espérance au fond de son cœur, on espère avec une
plus douce confiance.
Mais il est bien tard, mesdames; depuis longtemps vos
voitures sont devant le perron. Excusez ce long récit;
mon âge, on ne sait pas être bref en parlant des souvenirs
de sa jeunesse. Pardonnez au vieillard de vous avoir fait
sourire son arrivée et pleurer quand vous l'avez écouté.
Ces dernières paroles furent dites d'un ton le plus doux
et le plus paternel tandis qu'un demi-sourire effleurait
les lèvres du docteur Barnabe. Chacun alors s'approcha
de lui, on commença mille remercimentsmais le doc
teur Barnabe se leva, se dirigea vers sa redingote de taf
fetas puce déposée sur un lauteuil, et, tandis qu'un de ses
jeunes auditeurs l'aidait a s en vêtir: Adieu, messieurs,
adieu, mesdames, dit le médecin du village; ma carriole
est là, la nuit est venue, le chemin est mauvais, bonsoir
je pars.
Quand le docteur Barnabé fut installé dans son cabrio
let d osier vert, que le petit cheval gris, chatouillé par le
fouet, fut au moment de partir, Mme de Moncar s'avança
vivement, et, un pied posé sur le marche-pied de la voi
ture, se penchant vers le docteur Barnabé, elle lui dit tout
bas, bien bas
Docteur, je vous donne la maison blancheet je la
ferai arranger telle qu'elle était quand vous aimiez Eva
Meredith
Puis elle s'enfuit les voitures et la carriole verte par
tirent dans des directions différent