EXTÉRIEUR.
d'ardeur et de zèlp, que M. Verheylewcgen leur inspirait
plus de sympathies?
D ailleurs M. Verhevlewegen, en dehors de toute opi
nion politique, ne réunit-il pas toutes les qualités requises,
n'est-il pas du bois dont on fait les capitaines? Apparte
nant au eemmercc et la bonne bourgeoisie de notre
•ville, jeune, bien fait, fils d'un homme qui était généra
lement aimé, M. Verhevlewegen a hérité des vertus de
son père et de la considération dont jouissait ce brave
soldat de l'Empire. Les oftîcier6 de la Garde -civique
nous le savons, doivent être des citoyens sages, modérés,
des hommes de poids, enfin; mais on ne peut exiger que
les candidats se fassent peser la basculeni prétendre
que les électeurs doivent leurs suffrages au plus pondé
raux. L'obésité peut être un cas de réforme dans l'armée,
rendre l'allignement impossible et nuire la rapidité des
mouvements militaires.
Bref, nous aussi, nous préférions votre concurrent
•vous, non-seulement parce que, mais encore quoique con
frère et nous sommes convaincus que les étrangers qui
se rendront en notre ville l'occasion de la kermesse et
qui connaissent M. Verhevlewegenseraient de notre
.opinions'ils consentaient seulement visiter votre ma
gasin rue de Lille. n° 10, voilà des juges non influencés
acceptons leur sentence.
Mais, voiei qui est grave, on a vu de ses propres yeux
vu, ce qui s'appelle vu, -quelques personnes arpentant la
rue de Lille, quel scandale Eh vos partisans n'ont-ils
pas battu la campagne? Si vous en douiez, confrère, in
terrogez MM. feriez, Barbier-Mullier, etc., etc.
On a eu recours de basses intriguesd'indignes
manœuvres! c'est vrai,.grand nombre de billets étaient
marqués, mais par malheur, tous ces bulletins portaient
votre nom.
Allons, confrèreun peu de courage, faisons preuve
de résignation, oublions Mars et ses lauriers, le glaive qui
brille et 4'épaulette qui reluitcontinuons nous faire
pacifiquement une petite guerre semi-hebdomadaire
sachons enfin trépasser avec honneur, car nous aimons
le dire, vous êtes tombé non sans gloire, et nous pour
rions en citant des noms propres, prouver vos amis que
vous êtes mort, malgré et avec tous les secours de la
religion.
Quelques jeunes gardes civiques discouraient sur la
réclame insérée au dernier n° du Propagateur, en faveur
de la blouse nationale. Je n'y puis rien comprendre,
dit 1 un d eux,.l'éditeur-propriétaire de ce journal, s'était
Dimanche soir, fortement prononcé pour la capote en
draps.Et même, ajouta un jeune fourrier, déjà dit-on,
il avait commandé une ample et superbe tunique
d'officier un sien voisin dont il convoitait le vôte.
Voilà, fit un troisième ce qui s'appelle, s'occuper de La
peau deChut, s'écria un vieux sergent, qui avait
de l'expérience je vais vous expliquer ia chose. Il était
pour la tunique, c'était son opinion-, mais il a changé
d'avis, c'est tout simple, depuis qu'il s'est engagé dans le
régiment clés blousésne doit-il pas être partisan de la
blouse?
Les collèges électoraux sont convoqués pour Mardi,
22 Août 1848, dix heures du matin, l'effet de pro
céder au renouvellement intégral des Conseils commu
naux et d'élire le nombre des conseillers qui est attribué
un malin sombre et triste comme le jour de la Sainte-
Barbe il avait un service me demander. Je lui ré
pondis que je n'avais rien refuser au fils de mon an
cien ami, je lui parlai alors de son père, dont la conduite
avait toujours été si pure et si irréprochable.
Des larmes roulèrent dans ses yeux.
Je lui parlai alors de lui et des folies qu'on lui at
tribuait. Il ne les nia point.
Vous êtes donc devenu joueur et avide?
Nonmonsieur.
Ces plaisirs vous amusent donc?
Ils m'ennuient la mort.
La nouvelle société que vous fréquentez vous parait
donc bien séduisante?
Je la trouve insipide.
Pourquoi continuer alors une existence qui vous
ruine et qui vous déplaît
C'est malgré moimais il le faut.
Vous qui je supposais de la force et du courage
revenez vos anciens amis, votre état, vos études?
Ah je le voudrais, et je ne le puis Dans ce mo
ment encore, je viens pour réclamer un service qui me
coûte beaucoup vous demander.
Vous croyez donc que je le refuserai?
Je le crains et cependant tout mon bonheur venir
en dépend.
Quel est ce service?... Allons, expliquez-vous.
Ah me dit-il en rougissant et en baissant les yeux,
c'est là le difficile...
Je ne puis cependant pas vous deviner.
respectivement chaque commune par la loi du 18 Avril
dernier.
L'époque de l'installation des nouveaux Conseils com
munaux sera ultérieurement déterminée.
Plusieurs journaux ont parlé du succès qu'à obtenu
l'Abrégé des écoles de soldat, de peloton et de bataillon,
l'usage de la garde civique du royaume, par un major
de la milice citoyenne de la capitale.
Nous apprenons avec plaisir que eet officier supérieur,
vient de faire paraître, sous le patronage de M. le mi
nistre de la guerre, une nouvelle édition de son utile
ouvrage.
Cette édition a reçu diverses améliorations et contient
en outre un cours complet d'exercice et de manœuvres mili
taires, la nouvelle loi organique et les règlements sur les
devoirs et les droits de la garde civique.
Il était impossible de la faire paraître dans un moment
plus opportun et l'accueil du public récompensera l'auteur
du zèle et du désintéressement dont il a fait preuve dans
cette circonstance.
Cet ouvrage est en vente au prix de fr. 1-50 chez l'é
diteur du journal.
Boîte di PROGRÈS.
Pourquoi donne-t-on la blousele nom ambitieux de
blouse nationale Probablement, parce que nos volon
taires portaient la veste ronde en drapsquand ils ont
conquis notre nationalité.
Un garde civique révêtu d'une blouse bleue toute neuve
se présente devantson capitaine. Capitaine,dit-il, aurons-
nous la blouse? Le chef de la compagnie, la vue d'un
cou hleu, s'écrie: Allez vous laver.— Le garde se retira
content et raconta tous 6es coréligionnaires en blouse
que eet uniforme était adopté.
Si l'on persiste conserver pour notre milice citoy
enne, la blouse en toile bleuenos gardes s'exposent
ne pas sortir blancs des premiers exercices.
La tunique et la laine, la blouse et le lin, se sont dé
claré une guerre acharnée, qui longtemps fixera l'atten
tion du monde politique, industriel et militaire.
Un de nos amis, grand admirateur de la Batrachomyo-
machienous envoie le premier chant d'un poème épique,
que les exploits de ces guerriers fameux lui ont inspiré.
Il commence ainsi
O muse, inspire moi de la blouse civique,
Je chante en douze chants, les vertus héroïques,
Je chante les exploits que, sous ces vêlements,
Firent les Grecs, les Turcs, les Slaves, les Persans,
0 divin Apollon, avant d'être poète,
0 loi qui revêtis une blouse d'Amète,
Dont tu gardas jadis les fabuleux troupeaux,
Dans des prés arrosés par de tendres ruisseaux;
Dépeins-moi le bonheur que sous la blouse bleue,
Tu goûtas, loin du ciel
Alblire «le Rlsqnous-Tout.
Ont été désignés pour défendre les accusés de Risquons-
Tout: MM. Genbebien fils, Sancke, Faider de Bruxelles;
Delwarde de Gand DeReux de Liège; Delobel de Cour-
trai;Blockx, Liants, Kennis, Haghe, Van den Haute
D'Hanis d'Anvers. Me D'Hanis a été nommé d'office par
M. le président pour autant que M" Th. Bac de Paris,
choisi par les accusés ne vienne pas remplir cette mission.
L'accusé Délestré a également indiqué comme devant
Eh bien continua-t-il avec une contrainte et une
souffraneejévidenteset en s'efforçant de se donner du
courageeh bien oa va représenter de vous un grand
opéra
Oui... eh bien?..
Dans cet opéra... Il y a des danses... un ballet.
Sans doute... eh bien?
Pourriez-vous obtenir qu'un des pas de ee ballet fût
dansé par...
Par qui?
Il voulut continuer, cela lui fut impossible, il s'arrêta
et me tendit un petit papier roulé qu'il tira de sa poche
en me disant
Tenez, monsieur, son nom est-là.
Je déroulai le papieret je lus: Mademoiselle Fœdora,
troisième sujet de la danse.
Ahlui dis-je froidementje comprends voilà la
cause de toutes vos folies.
Nonmonsieur.
Vous aimez, vous adorez cette personne... Ces
amours-là sont cherset si vous commencez votre âge
les acheter...
Non, Monsieur, je nesuis pas encore descendu aussi
bas.
Voyons de la confiance; dites-moi toutoù l'avez
vous connue?
Je ne la connais pas.
Où la voyez-vous
Je ne l'ai jamais vue.
Mauricevous voulez me tromper.
lui servir de conseil M. Ledru-Rollin de Paris. M. le
général Mellinet manifeste 1 intention de se défendre lui-
même. Cependant M" Blondcel lui a été adjoint d'office.
La cour de cassation a porté dernièrement un arrêt
important, en décidant que 1 appréciation d'un fait d'ex
cuse en matière de crime n'appartient qu'au jury; qu'en
conséquence la chambre du conseil ne peut renvoyer de
vant le tribunal correctionnel une prévention d'homicide
volontaire, par le motif qu'il résulterait de l'instruction
que le meurtre a été provoqué par des violences graves
envers la personne du prévenu et que l'art. 26 de la loi
du 15 mai 1838 n'autorise la correctionnalisation qu'en
cas de circonstances atténuantes prévues par la loi du 9
septembre 1814.
Par arrêté ministérieltous les régiments de ligne et
des chasseurs pied, l'exception du régiment d'élite et
des chasseurs-carabiniersqui conserveront leur effectif
actuel, seront réduits 1,200 hommes, non compris les
miliciens de 1847.
Les batteries de siège conserveront un effectif de 60
hommes.
Les batteries montéesainsi que les régiments de ca
valerie, renverront un nombre d'hommes égal celui des
chevaux reformés.
Le train renverra 25 hommes et le génie 15 hommes
par compagnie.
Les miliciens de 1844 seront renvoyés en congé.
Ces mesures amèneront de notables économies dans
le budget de la guerre.
L'exposition nationale des beaux-arts sera la plus nom
breuse et la plus brillante qu'on ait encore vue Bruxelles.
Hier minuit, le nombre des objets reçus et inscrits s'é
levaient près de onze cents. Le délai étant expiré, aucun
envoi ne sera plus admis. Aucune des expositions précé
dentes n'a offert un nombre aussi considérable de grands
tableaux. (Indépendance.)
On évalue vingt mille ouvriers au moins ceux que la
fabrication des armes de Liège occupe aujourd'hui; et pour
donner une idée de l'empressement avec lequel les achats
se fonton rapporte que le prix des canons de fusil s'est
successivement élevé de 150 p. c.
fOIB B.IS.HSES DE L.t FI.tYDRE OCCIDE*Ttf.E.
Audience du lr Août.
Le nommé Jean Caneye, fils de François, âgé de 21
ans, ouvrier, né et domicilié Lapscheure, convaincu de
vol avec circonstances aggravantes, a été condamné six
années de réclusion sans exposition par corps aux frais
du procès et six années de surveillance.
Audience du même jour. La nommée Anne Plovie
fille de Joseph âgée de 27 ans, née Swevezeele et do
miciliée Thourout, servante, convaincue d'avoir volé au
préjudice du sieur Jacques Moré, receveur des contribu
tions Thourout, l'aide de fausses clefs, une somme
d'environ 600 francsa été condamnée huit années de
travaux forcés, exposition et huit années de surveillance.
FRANCE. Paris, 1" août. Le procès intenté
par M. Tasehereau M. lîlanqui, et l'instruction la suite
de laquelle ee dernier a été renvoyé devant la police cor
rectionnelle, a révélé un fait curieux de l'histoire des 120
jours. C'est le droit qu'une commission nommée par les
clubs aurait exereé, avec l'autorisation nécessaire de M.
Ledru-Rollin, de fouiller dans les archives du ministère
de. l'intérieuret de s'y faire délivrer certains documens
qui jusqu'aujourd'hui seraient restés dans ses mains.
Nous savons-bien qu'au moment où l'assemblée natio
nale s'est réunie, M. Ledru-Rollin reconnaissait aux clubs
des droits bien autrement exorbitantspuisqu'il les ad
mettait officiellement surveiller, le mot a été dit, les
délibérations de l'assemblée. Cette mise en surveillance a
Il releva la tète avec fiertéje vis briller dans ses yeux
quelques étincelles du feu qui les animait jadis.
Mon amime dit-ilvous pourrez un jour me re
procher mes extravagancesma ruine et mon malheur,
mais jamais un mensonge... Je ne connais pas cette per
sonne, son nom m'est tout-à-fait indifférent.
Quel intérêt alors y prenez-vous en ce moment?
Je ne puis vous le dire, mais le peu de bonheur que
je puis espérer encore sur terre dépend de la grâce que je
vous demande; je ne peux vous forcer me l'accorder,
mais peut-être éprouverez-vous un jour quelques regrets
de me l'avoir refusée.
11 prononça ces derniers mots avec un désespoir si
calme et pourtant si profond et si vraique j'en fus tout
ému... Je le regardais attentivementet j'aurais bien
voulu avoir le coup d'œil si perspicace et si sûr de mon
ami Jules G...; mais je ne vis rien, je ne devinai rien.
Maurice était retombé dans sa rêverie. Debout et appuyé
sur la cheminéeil semblait loin de moi dans un autre
monde.
Je ferai ce que vous me demandez lui dis-je. Il
tressaillit... Mais condition que vous me direz toute
la vérité.
11 me regarda avec douleur et me dit: Je ne puis
accepter cette condition.
Eh biensoit mais n'en accusez que vous s'il arrive
malheur...
Il me serra la main avec un transport de joie et dis
parut. Le soir je parlai au maître des ballets, M. Coraly,
qui ne se contente pas d avoir un talentet qui est un