de vmmm badoïs, Faits divers. ACTIONS A PRIMES Marché n'VrnF.s, du 5 Août. duré jusqu'au 1" mai, où elle a pris le caractère que chacun sait. Le lendemain elle avait cessé tout naturelle ment. Mais on se demande comment le successeur de M. Ledru-Rollin n'a pas fait réintégrer dans les archives du ministère les documents dont le dictateur des cent vingt jours avait cru devoir se dessaisir en faveur de ses amis de la république rouge. Nous espérons que M. Senard ne faillira point ce devoir. Le comité de l'Intérieur a entendu la lecture du rapport de M. Babaud-Laribière, sur la proposition de M. Montrol, relative l'organisation d'une presse du gou vernement. Le rapporteur a conclu au rejet de la propo sition. Le comité des finances a approuvé ce matin le rap port qui lui a été soumis sur la réforme postale. Ce rap port conclut l'adoption d'une taxe uniforme de dix centimes pour toute, lettre qui ne sort pas des limites du bureau auquel elle est remise, et de vingt centimes pour toute autre lettre circulant dans l'intérieur du royaume. L'administration est en outre autorisée transporter au prix fixe de 1 fr., tout paquet de 1 kilogramme et au- dessous. Le Peuple Souverain de Lyon, du 1" août, an nonce que deux régimens viennent de partir pour la frontière d'Italie et que toutes les troupes de la division ont reçu 1 ordre de se tenir prêtes au départ. Démocratie pacifique donne la nouvelle sui vante dans son bulletin delà bourse de Paris: La déroute des Piéinontais est confirmée par un onvoyé extraordinaire de Milan M. Gourieriqui vient réclamer l'appui et le concours de la France. Cette demande expresse a motivé les réunions du conseil qui a décidé, assure-t-on, qu'on interoint. 11 a été, en outre, expédié un courrier, et des ordres particuliers l'amiral Bruat, Toulon, aussi bien qu'à Charles-Albert. Une lettre particulière, datée de Turin, le 29 juillet contient le post-scriptum suivant: Une nouvelle grave arrive en ce moment. Une nouvelle révolution a éclaté Milan; le gouverne ment est renversé. Charles Catlaneo, le célèbre publicisle, a la dictature. Il ne manquait plus que cela. Cette nouvelle sera désastreuse pour l'armée. Catlaneo ne peut espérer que dans l'intervention française, mais, avant que le gouvernement actuel de la république se décide j nous aider, la capitale de la Lombardie le temps d'être réduite en un monceau de cendres. Nous croyons que celte nouvelle n'est qu'une version exagérée et inexacte. Le choléra a fait irruption h Berlin. Le bruit en était répandu depuis quelques jours. Aujourd'hui l'apparition du fléau parait officiellement constatée. C'est par erreur qu'il avait été dit qu'un gou vernement provisoire avait été établi Rome. Il avait été question de la nomination d'un comité de guerre, ce qui aura probablement donné lieu aux bruits répandus. Le ministère de M. Mimiani s'est décidément re tiré. La chambre a suspendu ses séances jusqu'à la formation du nouveau cabinet. Notre correspondant nous écrit que le pape avait prié M. Rossi ancien ambassadeur de France de composer un ministère et d'y prendre le portefeuille de l'intérieur mais que M. Rossi n'avait pas cru devoir accepter cet honneur. Rome était assez calme. Lord llardinge, ancien gouverneur général de l'inde et vainqueur des Sicks dans la grande bataille qui assure aux anglais la possession du royaume de Lahore, a quitté Londres ce matin se rendant Dublin pour y occuper une position militaire. Il ne remplacera ni lord Clarendon, gouverneur général, ni le général Blakeney commandant en chef de l'armée d'Irlande, mais se tiendra la disposition de ce dernier, un des vétérants de l'armée anglaise, et aura le commandement des troupes qu'il pourra être nécessaire de faire agir contre les insurgés. En attendant son arrivée de nouveaux mandats d'amener ont été décernés Dublin contre plusieurs des hommes les plus importants du mouvement et contre les rédacteurs des journaux qui prêchent l'insurrection et le recours aux armes. Plusieurs de ces mandats ont déjà paru être mis exécution. On assure qu'un haut dignitaire de l'église catholique est au nombre de ceux dont l'arrestation a été or donnée. La suspension de l'acte de V lia beat corpus paraît avoir exercé un bon effet sur la partie bien disposée de la population Dublin où la tranquil lité n'a pas été troublée un seul instant. Tous les clubs sont dissous et leurs locaux fermés. Les journaux la Nation et le Félon ont été sup primés. Le grand jury de Cork après avoir voté la mise en accusation de six des chefs du rappela adopté une adresse lord Clarendon pour le re mercier de l'attitude énergique qu'il a prise vis-à-vis de l'agitation. Des renforts de troupes sont envoyés avec de l'artillerie dans les districts du Sud. Il y a en ce moment en Irlande, outre l'escadre en rade de Cork, dix régiments de cavalerie et trente régi ments d'infanterie formant avec l'artillerie et les corps spéciaux, environ 40,000 hommes. La moitié de chacun des régiments est chaque jour consignée dans les casernes. Les nouvelles reçues cematind'Irlande,et plus particulièrement des comtés de Cilkenny Cariow Cork, Cashel, Tipperary, Thurles, etc., n'annon cent pas que la situation soit empirée si ce n'est qu'une foule de bruits contradictoires sont mis cha que jour en circulation sur l'étal réel des choses dans les provinces. Ces rumeurs assurent que M. Smith O'Brien est la tête d'un corps d'insurgés dont on évalue la force de 3 5,000 hommes. Une rencontre aurait eu lieu Boulagh dans laquelle trois des insurgés auraient été tués et un grand nombre d'au 1res blessés. M. Sinith O'Brien qui commandait lui-même aurait pris la fuite, complètement abandonné par ses partisans. On pensait que le soir même il serait entre les mains de la police. Dohenv O'Reilly et Dillon, autres chefs du mouvement se seraient éga lement trouvés au nombre des battants. Ce dernier aurait été tué. O'Reilly se serait livré aux mains de la police. Ce qui paraît plus certain c'est que M. S. O'drien est résolu résistera l'exécution du man dat d'arrêt lancé contre lui. Reste savoir s'il trou vera beaucoup de personnes décidées appuyer cette détermination désespérée. Le clergé catholique ne néglige aucun effort pour empêcher la violence et l'effusion de sang et moins qu'il n'y soit poussé par ses prêtres, le peuple ne consentira que difficilement s'engager dans une lutte contre la troupe. En outre, les troupes ont formé une espèce de cordon militaire autour du district dans lequel M. S. Briencourt d'un'point un autre sans but déterminé, cherchant soulever la population. Les lettres d'Irlande que publient les journaux anglais sont remplies de détails sur les marches et les contre marches du chef principal du mouvement qui partout adresse de longues haran gues h la population que sa présence assemble. Le comité de l'associa lion du rappel s'est reveillé pour adresser au peuple d'Irlande nne proclamation dans laquelle il lui recommande l'ordre, la soumis sion et la paix. de l'amortissement df. 14 mili.iovs dl: fi.orivs Remboursable par fl. 30,261,495, divisé en prix capi" taux de fr. 110,000, 85,000, 75,000, 32,000, 25,000. 2,500, etc., les moindres 90 francs pour chaque action du tirage. 4 tirages par année, fin Février, fin Mai, fin Août, fia Novembre. Prochain tirage 31 Août. Une action coûte5 fr. 6 h 25 N 14 50 30 100 Une action pour 4 tirages. 20 6 n 100 14 s 200 30 400 Une action de 5 fr. pent gagner les110,000 fr. Les tirages ont lieu Carlsruhe(Grand-duché de Bade). S'adresser au soussigné pour l'achat des dites actions, ainsi que pour les plans et instructions qui seront délivrés gratuitement en s'adressant par lettre affranchie; les prix gagnés seront payés par le soussigné contre la remise du titre gagnant. g. Vax Meubs-De Inwr. Garni. Une hausse de 50 c. l'hectolitre s'est produite sur le prix des blés au marché de ce jour. 178 hectolitres seule ment ont été présentés en vente. Ces prix ont varié de fr. 15-20 16 fr., prix moyen fr. 15-60. Le prix du seigle a monté de 40 c. l'hectolitre. 55 hectolitres ont été acquis aux prix de fr. 7-80 fr. 10-40, prix moyen fr. 9-10. Aucun changement n'est survenu dans le prix de l'a voine qui s'est vendue de 7 fr. 7-62, en moyenne fr. 7-31. Trente hectolitres ont été exposés en vente. Une légère hausse de 10 c. l'hectolitre a eu lieu sur les prix des fèves. Trente neuf hectolitres se sont vendus fr. 11-10 c. par hectolitre. Une baisse de 50 c. par 100 kilog. s'est de nouveau produite sur le prix des pommes de terre qui se sont ven dues raison de 5 fr. les 100 kilogr. 2,400 kilogr. ont été exposés en vente. Le beurre frais s'est vendu au prix moyen de fr. 1-45 le kilogr. La viande de vache 1 fr. idem bœuf, veau, mouton et porc, fr. 1-10. Le pain 17 c. État-civild'Tpbes, du 50 Juillet au 5 Août inclus. Naissances: Sexe masculin 4. Sexe féminin 4. Mariages. LiebaerlÉdouard-Aleiandreâgé de 31 ans, barbier et SchawColette, âgée de 41 ans, bouti- quière.DeconinckJean-Jacques, âgé de 25 ans, jour nalier, et Verstraete, Ilortence-Clémence, âgée de 25 ans, dentellière. —SyxCharles-Louisâgé de 23 anschar pentier, et Amey, Cécile, âgée de 23 ans, domestique. FlamantPierre-Jean, âgé de 25 ans, cordonnier, et Six, Eugénie, âgée de 20 ans, dentellière. Décès.VandelanoiteIsabelle-Joséphineâgée de 58 ans dentellière veuve de Charles-Henri Wullems, Marché aui Bêtes. Enfants au-dessous de 7 ans. Sexe masculin 1- Sexe féminin. 4 Total 5. homme aussi aimable qu'instruit. Il me promit de placer M"* Fœdora dans un pas de cinq et de la montrer de la manière la plus avantageuse pour elle et pour le public, c'est-à-dire fort peu Le lendemain, je reçus la visite de M11" Fœdora, qui venait en équipage et en grande toilette me remercier de la protection éclairée et désintéressée que j'accordais aux artistes.Dans ce moment, Maurice entra, et me voyant avec du monde, prit un journal et alla s'asseoir dans un coin de mon cabinet. Pas le moindre troublepas la moindre émotion n'apparut sur ses traitset quand je prononçai le nom de Fœdora en la lui présentantil la contempla avec surprise et même avec curiosité, tandis que la jeune danseuse, laissant tomber un regard de pro tection et d'intérêt sur ce beau jeune homme qui avait l'air si triste, semblait me demander qui il était. Maurice m'avait dit vrai ils ne se connaissaient pas. Il venait aussi me remercier et paraissait plus tranquille que la veille. Pendant un mois ou deux le mieux continua j'appris qu'il avait renoncé ses chevaux et son groom; on m'assura même qu'il ne paraissait plus au club. Je le croyais sauvé, lorsqu'un jour le docteur entra chez moi brusquement en s'écriant: en voici bien d'une autre! le jeune homme veut se tuer. Il veut se tuer lui dis-je avec effroi. Qui te le fait croire? Parbleu cette lettre adressée nous deux et qu'on ne devait nous apporter que demain. Par bonheur, j'étais passé aujourd'hui chez Mauriceet son portier s'est em pressé dans son dévoùmentet dans le désir de s'épar gner une coursede me remettre sur-le-champ ce billet. Il contenait en effet un adieu exprimé dans des termes tels qu'il y avait de quoi justifier les craintes du docteur. Nous eourùmes chez Maurice: il était sorti; nous l'atten dîmes. Sonétonnement fut grand lorsqu'il nousapperçut; il nous serra les mains aveç affection, mais sans proférer une plainte... Rien n'est dangereux comme les douleurs concentrées et taciturnes... tant qu'elles sont comrauni- cativesil n'y a que demi-malelles se tarissent d'elles- mêmes en s'épanchant au dehors mais quels arguments employer contre un désespoir qui ne dit rien et qui a pris son parti Tout ce qu'il répondit nos reproches, c'est qu'il avait perdu sa fortuneson avenir et son courage la pour suite d'un bien qu'il n'avait pu atteindre et dont l'hon neur même lui défendait de parler. Il n'accusait personne que lui, se regardant comme désormais inutile iei-bas aussi peine arrivé, il lui tardait de partir; mais il n'avait pas voulu le faire sans adresser un dernier adieu ses amis. Nous lui parlâmes alors de cette amitié dont il se mon trait si peu digneet des droits que nous avait transmis son père. A ce mot tout puissant sur lui, il se mit fondre en larmeset le docteur me regarda de cet air de satis faction et de triomphe qui signifie le malade est sauvé Nous ne voulons point connaître vos secretslui dis-je mais nous exigeons de vous la promesse de re noncer vos desseins. Je le voudrais, mais je ne puis répondre de rienje suis trop malheureux Quand donc a commencé ce malheur qui vous ac cable? depuis quelle époque?.. Je ne sais c'était quelques mois avant notre der nière réunion de Sainte-Barbe. Et vous pensez qu'un chagrin de quelques mois doit durer toujours que la Providence qui a rendu nos joies si passagères et si fugitives, voudrait rendre nos douleurs étemelles. Cela 11e se peut pas, s'écria le docteur, dont je flat tais le système c'est pour le coup que l'équilibre serait détruit Eh bien, continuais-je, nous vous demandons une année pas davantage Que voulez-vous dire s'écria Maurice étonné. Proinellez-nous que, d'ici un an, vous renoncerez au projet insensé que vous méditez. Vous 11e pouvez refuser ce délai vos vieux amis. Plus encore, aux amis de votre père. Le jeune homme nous regarda avec émotion et nous dit Je vous le promets. Et si votre sort n'est pas ehangési d'ici là vous n'avez rien trouvé qui vous rattache la vienous vous rendrons votre promesse. J'accepte, s'écria le jeune homme; je serai fidèle au rendez-vons; mais d'ici là il me serait impossible du rester Paris... Adieu donc, mes amis, adieu. Au 4 décembrelui eriai-je Au 4 décembre. Et nous nous séparâmes. (La suite au prochain n'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 3