amours-propres inconsidérésils cherchent créer une force auxiliaire qui servira leurs projets cachés. Dans les circonstances actuelles l'union est surtout nécessaire l'union seule peut assurer le triomphe des principes qui ont maintenu depuis le 24 Février la paix en Belgique et qui seuls peuvent donner notre pays et notre ville le bonheur et la prospérité. M. Alexis approuve hautement la marche suivie par le comité qui, dit-il, a agi avec une délicatesse incomparable il se prononce pour la réélection des conseillers actuels qui ont bien mérité de leurs commettants et qu'il importe de maintenir afin que la communauté de vues qui leur a permis de réaliser tant d'améliorations ne cesse de régner l'IIôtel de ville. Si quelques-uns d'entre eux ont atteint un âge déjà avancé, la reconnaissance nous oblige, dit-il, les réélire, car ils ont rendu d'immenses services dans des temps difficiles et leur expérience peut encore être la ville, d'une haute utilité. M. Vanden Driessclie ne peut approuver la résolution prise par le comité de porter sur la liste des candidats provisoires les quinze membres sortants il pense, que si un scrutinavait été ouvert, plusieursd'entr'eux n'auraient pas obtenu la majorité des suffrages. Il croit que si les candidats présentés par des membres de l'assemblée n'ont pas obtenu le nombre de voix voulu, et si lui-même a obtenu une majorité bien faible, ce résultat est dû une majorité factice composée des non-électeurs, membres de l'association, ainsi qu'à un pacte fait par les membres composant l'administration actuelle. M. Vanden Driessche ajoute qu'il ne blâme pas MM. les conseillers, mais qu'il signale une opinion qui est partagée par un grand nom bre d'électeurs. M. Alphonse Vanden Peereboom proteste par des pa roles vivement senties contre l'opinion émise par M. Vanden Driessche qui pense que les membres actuels du conseil ont fait entr'eux une espèce de pacte de famille pour conserver leurs sièges l'Hôtel de ville il donne l'assurance, sur l'honneur, que pas une parole relative aux élections n'a été prononcée ni aux réunions officielles, ni en dehors de ces réunions.Par un sentiment de haute conve nance nous avons compris, dit-il, qu'il fallait laisser au corps électoral toute sa liberté, notre administration ne peut être utile qu'à la condition d'être forte, elle ne sera forte que si les membres qui la composent sont les élus de la grande majorité du corps électoral. MM. Cornette-Victor et Nollet se prononcent énergi- quement pour la réélection des membres sortants. MM. Alexis, Carton fils, Navez et Vanden Driessche prennent successivement la parole. Ce dernier propose, par dérogation au règlementd'interdire aux membres non- électeurs le droit de voter. M. Vanden Peereboom pense que la société ne peut enlever le droit de vote aux mem bres non-électeurs qui dans les circonstances où il était dangereux de porter l'uniforme du parti libéral, ont rendu d'immenses services la cause du libéralisme. Toutefois, si dans la circonstance actuelle,.ils consentaient s'abste nir ces membres donneraient une preuve de délicatesse et enlèveraient au,\ ennemis de l'association tout prétexte de récriminationil prie ses amis de rendre au parti ce nouveau service. Après un nouveau débatMle président déclare qu'il sera procédé au scrutin définitif. Tous les membres de l'association prennent, sur l'hon neurl'engagement de voter et d'user de leur influence en faveur des candidats dont les noms sortiront de l'urne. On procède au scrutin. Tous les membres sortants réunissent la majorité des suffrages, et sont proclamés, par M. le président, candi dats définitifs pour le Conseil communal. La séance est levée 9 heures. I.vucav. Fils, éditeur. Marché au Beurre, 1, Ypbes.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 4