informations précises, nous avons appris qu ils avaient été en partie imposes par îles personnes que leur caractère devrait engager rester étrangères a toute espèce de lutte politique. Depuis deux jours on n'épargne aucune démarche pour organiser une réunion électorale en opposition avec l'As sociation libérale le prétexte est de représenter l'industrie et le commerce. Nous espérons que les électeurs ne s'y laisseront pas prendre; il nous suffit de dire que la réunion est sous la direction de MM. Van Doorne, Mulle, Begerem, Struve, etc., pour en faire connaître le véritable but et les véritables tendances. Jeudi, 17 de ce mois, a eu lieu au local des Halles, la distribution annuelle des prix aux élèves du collège com munal cette solennité, qui a été favorisée par un beau temps, avait attiré, comme d'habitude, un immense con cours de monde. L'élite de notre ville s'y était donné ren dez-vous, et la salle où avait lieu la solennité offrait un coup-d'œil brillant, autant qu'animé. L'entrée des autorités, qui eut lieu vers 5 heures, fut saluée par l'air local d'Ypres, exécuté par la belle musique des Sapeurs-Pompiers, et lorsque le respectable chef de notre magistrature communale eut pris place sur l'un des sièges réservés aux autorités, les plus jeunes élèves enta mèrent la représentation de Courage et poltronnerie pièce en un acte, mêlée de chant. L'aplomb et l'assurance avec lesquels ces jeunes gens se sont acquitté de leur tache, leur ont valu des applaudissements unanimes. A la représentation de cette pièce a succédé celle du Médecin malgré lui, de l'immortel Molière; les saillies et les profondes discussions thérapeutiques de Sganarelle, dites avec intelligence, ont bien fait rire, et l'on a applaudi chaleureusement la pièce et les acteurs. Les autorités ayant alors pris place sur l'estrade, mon sieur le principal du collège a immédiatement proclamé les noms des vainqueurs. Cette partie de la solennité a présenté un intérêt touchant, et nous avons vu plus d'une mère verser des larmes de bonheur en plaçant de ses mains la verte couronne sur le front de son jeune fils. A six heures environ les élèves et les autorités se sont formés en cortège, et, musique en tète, ont traversé la ville au milieu d'une affluence considérable de personnes accourues de toutes parts. Le cortège s'est rendu au collège même, où, après une courte allocution adressée aux élèves par notre premier magistrat, ceux-ci se sont retirés aux cris de Vive notre bourgmestre Vive la régencç Voici la liste des élèves couronnés doctrine chrétienne. 1' division. 1' prix: J. Kilsdonk; 2e prix: L. Dujardin. 2e division. 1. P. Ooghe; 2. S. Ferryn. 3" division. 1E. Iweins 2. E. Joos. application et bonne conduite. 1. J. Eilsdonk; 2. P. Dclobel. HUMANITÉS. poésie. Latin et français. 1. A. Vande Walle; 2. II. Cor nette. Grec. 1. II. Cornette; 2. A. Vande Walle. Histoire et géographie. 1. A. Vande Walle et II. Cornette. troisième. Latin. 4F. Seaux 2. H. Vereamer. rieuse, insouciante et fraîche comme une rose, le vrai type des grisettes. Maurice poussa un cri de surprise ce n'é tait pas son inconnue. Atbénaïs T.icot qui n'avait jamais vu Maurice, lui fit d'un air coquet une gentille révérence; puis adressa un sourire au tailleur, une caresse sa mère et une petite grimace Mathieu tout cela en même temps et sans interrompre la chanson qu'elle avait commencée, et qui disait Je suis sans forlune Et n'ai point d'aïeux! Oui, mais je suis brune, El j'ai les yeux bleus. A cette vuequi aurait charmé tout autreMaurice prit son chapeau, et, sans répondre au tailleur, qui lui demandait pour quel jour il voulait son habit, il sortit désespéré. Il s'était trompé, ce n'était point son incon nue... Où demeurait-elle donc? 11 y avait au septième, en face du tailleur, deux portes. Dans son désappointe ment et sans savoir ce qu'il faisait, Maurice frappa la première... C'était une chambre habitée par une ancienne ouvrière en dentelles, septuagénaire et presque paralyti que, vivant seule et ne sortant jamais. Ce n'était pas là qu'il fallait s'adresser. En désespoir de cause, et dans un état d'exaspération qui ne lui permettait plus de réfléchir, Maurice sonna tout hasard la porte de la dernière chambre. Un petit gare, n vint lui ouvrir, et Maurice entra dans une pièce Grec. 4F. Seaux 2. II. Vereamer. Histoire et géographie. 1Ch. Iweins; 2. II. Ver eamer. quatrième. Latin. 1. G. Lambin; 2. L. Dujardin. Grec. IG. Lambin 2. G. Kuypers. Histoire, géographie et mythologie. 1. G. Liebaert; 2. L. Dujardin. cinquième. Latin. I. S. Kempen; 2. J. Dcsramault. Grec.1. S. Kempen; 2. J. Dcsramault. Histoire, géographie et mythologie. 1S. Kempen 2. J. Dcsramault. sixième. Latin. I. Th. D'hondt; 2. L. Beele. Grec. I. Ed. Vanden Bogaerde; 2. A. Levasseur. Histoire, géographie et mythologie. 4A. Kempen 2. Ed. Vanden Eogaerdc. cours commerciaux et préparatoires. 4e Année. Français.1. I. Bossaert; 2. II. Dutillieu. Flamand. II. Bossaert; 2. L. Van Single. Histoire et géographie. I. L. Van Single; 2 I. Bossaert. Commerce.I. II. Dutillieu 2. I. Bossaert. 5e Année. Français. IJ. Schoùtéten 2. A. Mahieu Flamand. I. A. Mahieu; 2. J. Schoùtéten. Histoire et géographie. I. L. Wallaert; 2. A. Mahieu. Commerce. 1. A. Mahieu. 2e Année. Français. IF. Duhayon 2. Fl. Tertzwcil. Flamand. 1Fl. Tertzweil 2. F. Duhayon. Histoire et géographie. 1. E. Iweins; 2. Fl. Van Alleynnes. Calligraphie. I. F. De Posch; 2. F. Duhayon. Ie Année. Français. I. P. Ooghe et Fl. Six; 2. A. Duhayon. Lecture. I. F. De Thoor; 2. A. Duhayon. Flamand. I. P. Ooghe; 2. Fl. Six. Histoire et géographie. I. P. Ooghe; 2. A. Car- pentier. Calligraphie. 1. F. De Thoor; 2. Ch. Cracye. classe élémentaire. 4® division. Français. 4. G. Duval; 2. A. Verhille. Histoire et géographie.4. G. Duval; 2. Em. Coffyn. 2" division. Français. 4. T. Verschaeve; 2. G. Godderis. Calligraphie. 4. A. Verhille 2. II. Delmaere. mathématiques. 4e division. 4. A. Vande Walle; 2. M. Verheyle- wegen. 2e division. 4. J. Kilsdonk; 2. F. Seaux. 5" division. 4. A. De Posch 2. G. Kuypers. 4" division. 4 P. Liebaert; 2. S. Kempen. 5e division. 4. Vandelannoitte2. E. Vanden- Bogaerde. Cedivision. 4.1. Bossaert; 2. A. Mahieu. 7e division. 4. Fl. Tertzweil; 2. F. Duhayon. calligraphie. 4e division. 4. G. Lambin; 2. G. Kuypers. 2e division. 4. Vandelannoitte; 2. Ch. Laurie. 3° division. 4. J. Six; 2. A. Mahieu. langue anglaise. 1. J. Kilsdonk; 2. II. Cornette. déclamation. 4" Cours. 4. J. Kilsdonk; 2. II. Vereamer. 2° Cours. 4Guillaume Kuypers; 2. A. De Posch. 3e cours. 4. F. Duhayon 2. F. De Posch. 4e cours. 4. P. Vande Brouke; 2. A. Duhayon. basse mais assez vaste line femme et plusieurs petits enfants travaillaient autour d'une grande table où l'on voyait entassés des franges, des ganses et des galons il était dans un atelier de passementerie, et son thème fut bientôt fait il avait un petit salon tendre en entier avec des étoffes et des frangeset au lieu de s'adresser un tapissier en renom, il préférait, afin que cela lui revint moins cher, s'adresser directement un ouvrier en cham bre. Madame Durouseau promit d'envoyer chez lui, ou plutôt de descendre elle-même le lendemain pour calcu ler le nombre de mètres que demanderait cette four niture. Elle tint parole et fut l'heure dite chez Maurice. Ma dame Durouseau était une grande femme sèche, au ton bref, l'air sévère. Toute entière son affaire, elle ne parlait que de torsades et d'eflilés, et Maurice ne parlait que de sa famille. Vous avez un mari? Non, monsieur, je suis veuve... la soie bleue sera plus jolie, mais moins solide. Je vous crois, madame Durouseau et m'en rapporte votre goût... Vous avez beaucoup d'enfants? J'en ai six. Entre autres une fille charmante que j'ai eu le plai sir de rencontrer. Je n'ai que des garçons... Je mettrai votre tenture en rouge c'est plus cher, mais vous y gagnerez. Comme vous voudrez... Il me semblait cependant dessin. 4" division. 4. II. Cornette. .2e division. 4R. Coffyn. 3e division. 4. G. Kuypers. 4e division. 4. T. D'hondt. paysage. 4e division. 4A. Vande Walle. 2e division. 4. F. De Thoor. VILLE D'YPRES. Conseil Communiai.. Séance du 46 Août 4848. La séance est ouverte dix heures. Il est donné lecture du pi'ocès-vcrbal de la dernière séance ce procès-verbal est approuvé. Diverses pièces sont communiquées au con seil au nombre de ces pièces se trouve une dépèche du collège adressée M. le Ministre de la guerre et relative diverses grandes constructions qui paraissent devoir être faites la caserne de cavalerie, telles qu'un second ma nège couvert, un gymnase, des infirmeries pour les che vaux, une école de maréchalerie, etc. Le conseil autorise d'urgence un transfert de crédit demandé par l'administration des hospices afin de pou voir faire exécuter divers travaux l'Hospice S'-Jean. Aux termes de l'art. 30 de la loi du 23 Septembre 1842, le conseil est appelé fixer le nombre des enfants indigents qui seront admis fréquenter l'école primaire communale gratuite. Ce nombre est fixé pour l'école du jour 410 Pour l'école du soir403 Pour l'école dominicale13 Total. 530 Il est entendu toutefois que 158 élèves de l'école du jour fréquenteront celle du soir, que l'école dominicale sera fréquentée par tous les élèves, et que les enfants qui ne sont pas encore inscrits pourront être admis, si, aux termes du règlement, il reste des places vacantes. M. hveins-Fonteyne demande s'il sera donné suite la proposition faite antérieurement d'admettre l'école com munale et moyennant un minerval fixer, des enfants qui n'ont pas droit recevoir l'instruction gratuite. II est décidé que cette question importante sera discutée défini tivement la prochaine séance. M. Th. Vanden Bogaerde présente le compte des éco les communales pour l'exercice 1847. Ce compte est ap prouvé et le conseil témoigne sa satisfaction pour la manière économique dont ces établissements sont admi nistrés. Le budget des écoles, exercice 1849, présenté par M. l'échevin Vanden Peereboom, est approuvé sans observa tions. Le conseil ratifie le contrat passé entre M. le Ministre d'état gouverneur de la province, au nom du gouverne ment, et MM. le baron Vanderstichelebourgmestre, et Alph. Vanden Peereboom, échcvin, au nom de la ville d'Ypres, contrat par lequel l'état accorde la ville une avance de 60,000 francs l'intérêt de 4 p. °/0, pour fa voriser le travail en général. Une partie de cette somme estdestinée faciliter le curementde l'étang de Zillebeke, travail utile sous plus d'un rapport qui fournira durant la morte saison des moyens d'existence un grand nombre d'ouvriers. Les études de ce grand travail sont peu près terminées. M. VanPraet, conducteur des ponts et chaus sées, est autorisé le dirigeret l'on pourra mettre la main l'œuvre dès que le regain des herbages voisins sera récolté et que l'on aura l'espoir fondé que, par suite de la saisonil sera possible de fournir de l'eau potable en quantité suffisante tout en opérant la baisse nécessaire l'exécution des travaux en projet. Le conseil donne un avis favorable 4 sur un procès- verbal de location de plusieurs propriétés appartenant aux hospices; 2° sur un procès-verbal de vente publique d'arbres hors de croissance qui se trouvaient sur les biens de la même administration, L'assemblée approuve les procès-verbaux de vente des herbages croissant sur les bords desétangsde Dickebusch qu'une jeune personne habitait chez vous. Ma nièce Fœdora, c'est possible... Monsieur la connaît? Oui, madame. Et le front déjà sévère de madame Durouseau se rem brunit encore. Maurice se hâta de raconter le service qu'il avait rendu etd'admiration respectueuse que lui avait in spirait sa jolie voisine. Madame Durouseau le regarda d'un air étonné et continua ses calculs. -Maurice, quoique un peu déconcerté, se hasarda lui demander si sa nièce travaillait chez elle. Non, monsieur, elle ne travaille pas. J'entends, elle demeure seulement avec vous. Non, monsieur, elle n'y demeure plus. Et pour quels motifs, mon Dieu? Je pense que cela ne regarde personne, répondit l'ouvrière d'un air sec et glacial, et Maurice ne se sentit plus la force d'interroger. Tout devenait mystère dès qu'il s'agissait de cette jeune personne, et ce mystère redoublait naturellement la curiosité de Maurice. 11 ren voya la tante en lui disant qu'il examinerait le devis qu'elle lui laissait puis fatigué de chercher le mot d'une énigme qu'il ne trouvait pas et qui lui donnait la mi graine, il sortit pour prendre l'air, passa devant la nou velle église de Notre-Dame-de-Lorette, descendit la rue Laffitte et entrait sur le boulevard qu'il allait traverser, lorsqu'un embarras de voiture le força de s'arrêter. {La suite au prochain n".)

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2