REVUE DE PARIS. MESSAGERIES J.-B. VAN GEND ET C". Dernières nouvelles. Recouvrements. Publications de Meline, Cans et boulevard de Waterloo, 35, Bruxelles, REVUE DES DEUX-MONDES REVUE BRITANNIQUE, BBSBS sa tumultueux et menacer les juifs troubles qui furent bientôt réprimés par le concert des Autrichiens et de la garde civique.Le n° du 10 publie une proclamation de S. A. le due de Modène du 8, par laquelle il annonce son prochain retour et dit qu'il travaillera de tout son pouvoir fermer les plaies de la révolution. Nous accordons, ajoute-t-il, une amnistie générale. Seront exceptés, toutefois, les chefs et promoteurs aux quels nous laisserons le temps de quitter nos états, et ceux qui se seront rendus coupables de délits privés. La proclamation engage ensuite les Modenais concourir avec les troupes impériales au maintien de l'ordre et de la tranquillité et délivrer le pays des bandes qui l'ont tyrannisé. Les forees impériales, ajoute le Piaro, ayant reçu les assurances les plus positives des autorités ponti ficales des légations et du gouvernement toscan de leur amour pour l'ordre et la légitimité, ont suspendu leur mouvement en avant; mais elles sont cependant restées dans leurs positions pour s'assurer si les promesses de soumissions entière et immédiate sont sincères. François V est rentré aujourd'hui 10, vers les 6 heures du soir dans sa résidence ducale. Tous les journaux italiens s'accordent dire que le ministère piémontais a protesté contre la capitulation Salaseio. La Gazette officielle de Milanl'aigle au front nous apprend que la ville est tranquille et prospère, et tous les soirs on illumine par ordre du prince Scliwar- zenberg. Une lettre de Naples, du 8 août, annonce que l'ex pédition napolitaine a fait voile pour la Sicile. On porte 50,000 hommes le nombre des troupes de débarque ment. Ér irs-ltoMiivs. Dans la séance de la chambre des députés du 8 août on a approuvé par le projet de loi qui ouvre dans toutes les villes de l'état un enrôlement de volontaires et le projet relatif la mobilisation de la garde civique. On a également approuvé un projet de loi pour l'appel sous les drapeaux de corps de milice étran gers jusqu'à concurrence de 12,000 hommes. Après le vote de la chambre des députésle peuple romain a voulu par une démonstration solennelle prouver son adhésion au vœu d'intervention française, émis par les députés, uue adresse revêtue de milliers de signatures a été portée par le peuple réuni en grande foule l'am bassade de France. Sterbini a harangué en français l'ambassadeur au nom du peuple et d'une députation de citoyens de distinction. Sterbini s'est attaché démontrer que l'intervention de mandée devait être un renfort pour l'armée italienneet que la communauté d'intérêts exigeait que la France et l'Italie réunissent leurs drapeaux tricolores pour se mettre la tète de la civilisation européenne. L'ambassadeur a répondu par de généreuses et nobles paroles, assurant que toutes les sympathies de la France étaient pour la liberté et pour l'indépendance italienne et que, iidèle ce qu'elle a proclamé du haut de la tri bune, la France ne permettra pas que l'Italie succombe asservie parles barbares.lia dit que la France, pour éloigner tout soupçon de conquête, n'a pas encore fait acte d'intervention parce qu'elle n'a pas été appelée, mais elle interviendra dès le moment que le peuple lui de mandera son appui; mais, en même temps, il a demandé aux Italiens de s'armer et de combattre avec toutes leurs forces, afin de bien prouver que la guerre est faite par l'Italie et non par la Fi'ancc, et parce qu'il ne peut y avoir de véritable indépendance pour un peuple sans qu'elle soit conquise par ses propres armes. (Il Contemporaneo, 9 août.) On lit dans YAlba, du I I août: Qu'attend-on donc da cette France qui avait montré tant d'amour et de fraternité nationale pour la cause Ita lienne? Veut-elle que nous répandions plus de sang, que nous passions par de nouveaux sacritices? Les barri cades de Milan et de Bologneles préparatifs de Gènes ne parlent-ils pas assez clairement l'Europe et ne pro clament-ils pas la valeur des italiens, assez pour que tout secours soit honorable pour celui qui le donne et pour nous qui le recevons? On a trop attendu que les gouver neurs demandassent la France une assistance réclamée depuis longtemps par les peuples. Aujourd'hui la France ne peut pas s'excuser en disant que ses populations ne luttent pas. La guerre d'Italie est devenue une guerre d'insurrectionet si l'intervention venait manquer notre ruine serait extrême. On écrit de Bologne, II août; Il nous est arrivé des secours de BradioBazzano Montedero, Scaria Lasino, Medieino Castelsanpictro et Smela. Cette troupe fait un service très-actif. On attend Je colonel Belluzzi, qui sera suivi par l'artillerie et par les bataillons volontaires, qui étaient acheminés vers la Cattolica. L'ennemi continue de se retirer. Tous nos postes sont bien gardés, et toutes les hauteurs des alentours sont bien défendues. PRtJSSE. Di'mselborf, 16 uoût. La Gazelle du Bas-Rhin rapporte que, lorsque le roi, arrivant ici, eut été reçu avec enthousiasme la station, aussitôt que sa voiture en fut sortie, il fut accueilli par des cris et des sifflets. On eût même l'insolence de jeter de la boue sur sa voiture, et le roi en reçut sur ses vêtements. S. M. arrivée ensuite, au Jagerhof, y fut reçue par les bourgeois réunis d'une manière réellement cordiale et touchante. Mais la même bande qui avait déjà s: grossièrement in sulté le roi, reparut, et interrompit les applaudissements par des cris et des sifflets. Cette foule remplit ensuite l'allée où S. M. devait passer, de sorte que le cocher fut obligé de prendre aussitôt un autre chemin. De tels dé sordres sont déplorables mais le roi lui-même s'est bien aperçu qu'ils n'étaient commis que par une très-petite mi norité, et que la plupart des habitants sont animés envers lui de sentiments favorables. ANGLETERRE. Lovdres, 18 août. Au com mencement de la séance de la chambre des lords d'au jourd'hui, lord Lansdowne, en réponse une interpellation de lord llrougham, a consenti déposer sur le bureau la réponse du gouvernement autrichien une dépêche de lord Palmerston du 11 septembre 1847. Lord Brougham a fait observer que ce document prouverait que l'Autriche a toujours désiré sincèrement le maintien des traités et de la paix en Europe, et qu'elle n'a été inue par aucun sentiment d'hostilité ou d'agression contre la Sardaigne. Quant la nationalité italiennec'est une chimère, et lord Brougham ne redoute pas l'intervention française en Italie. Il n'est pas dans l'intérêt de la France de faire la guerre, mais elle intérêt d'affaiblir l'Autriche par la voie des négociations, si elle le peut. L'orateur continuait au départ du courrier. AUTRICHE. Vikvxk, 14 août. A l'occasion de son retour Vienne, l'empereur a publié la proclama tion suivante A mes fidèles Viennois La journée d'hier, dans la quelle, rentrant au milieu de vousj'ai recueilli les plus beaux témoignages de votre ancien et inaltérable amour, ne pourra être oublié ni de moi ni d'aucun membre de ia famille impériale. Puisse-t-ellc briller éternellement dans l'histoire de la patrie comme le jour d'une nouvelle alliance entre un peuple libre et son empereur constitu tionnel, puissent aussi désormais régner la paix, la bonne intelligence, l'ordre et la légalité, afin que la construction de l'édifice de l'état constitutionnel prospère et se fortifie sous leur protection pour le bien de tous les peuple? de l'Autriche, de concert avec leurs représentants qu'ils ont élus eux-mêmes et soutenus par mes conseillers respon sables, j'espère terminer glorieusement le devoir difficile que la Providence m'a imposé, la nouvelle constitution du pays. Vienne, le 10 août 1848. FERDINAND. ESPAGNE. Madrid, 15 août. On vient de découvrir Séville une conspiration carliste. Plusieurs habitants de la ville ont été arrêtés. ii II parait que le plan des insurgés était de s'emparer de la duchesse de Montpensier et de se retirer ensuite dans les montagnes de Ronda pour y former plusieurs bandes. L'Irlande est encore menacée de voir manquer la récolte des pommes de terre dans le comté de Mayo, l'épidémie l'a complètement détruite. En même temps les expropriations vont toujours leur train. Dans le seul comté que nous venons de nommer, non moins de quatre cent cinquante maisons ont été rasées et leurs malheureux habitants réduits coucher dans les champs ou au bord des tentes, sans abri, sans vêtements, sans nourriture, plus semblables des spectres ambulants qu'à des hommes. La commune de Beausemblant(Drômc)a été, dans l'après-midi du 14 couranttémoin et victime d'un phé nomène atmosphérique sans exemple dans nos contrées. Après quelques heures de tonnerre sans pluie et lorsque le ciel présentait l'une de ces teintes rougeàlres qui rap pellent le ciel de l'Italie, une sorte de trombe de grêle est venue du nord-ouest se dirigeant vers le sud-est, et marquant son passage par d'incroyables dévastations. Parmi les grêlons, qui étaient en grand nombre de la grosseur d'un œuf de poule, il a été recueilli dont le poids dépassait un quart de livre leur forme était en général celle d'une élipse aplatie et dentelée sur les bords. Aussi leur action sur toutes les récoltes pendantes a-t-elle été des plus meurtrières. Des vignobles entiers sont dépouillés même de leurs feuilles les arbres fruitiersy compris JHIIH.' JmjUSUCEB les noyers n'ont plus un seul fruit sur leurs brancheset chose bien malheureuse encorela récolte des pommes de terre est regardée comme peu près perdueparce que la tige se trouve détruite trop longtemps avant sa maturité du tubercule. Quant aux dégâts causes aux habitations on peut en donner une idée, en disant que la façade de l'une d'elles est criblée de trous, dont quelques-uns ont près de deux centimètres de profondeur, et que des tuiles ont été brisées sous le coup de ces grêlons énormes, dont les doyens de la commune ne trouvent pas d'analogues dans leur sou venir. Un ordre du jour du général Changarnier vient d'être adressé tous les officiers des douze légions de Paris. 11 contient diverses instructions données pour le cas d'un combat. La dernière recommandation est remarquable. Elle porte que la garde nationale ne doit jamais se laisser approcher plus de cent cinquante pas par des groupes nombreux, mèine en armes. Le Moniteur publie le nom des insurgés dont je vous ai annoncé hier le transport provisoire Cherbourg parmi eux se trouvent encore 15 Belges: Nicolai, bijou tier de Liège, Vanhollebeke, horloger, de Bruges, Jérôme Eloy de Mons, chef de bureau au chemin de fer du Nord, Pluvier, orfèvre, de Bruxelles, Charles d'Hont, de Gand, Jean-Baptiste Loos, d'Anvers, Gransolf, fabricant d'orne ments, de Bruxelles, Vays et Lambert tous deux de la province du Luxembourg. La nouvelle église de Peruwclz (Hainaut), commen cée en 1844, vient d'être livrée au culte. Cette église, qui peut contenir 3,000 personnes, est une des plus belles que la Belgique ait vu élever sur son sol depuis sa régénéra tion politique. Son style architectural est le greco-romain L'ornementation est d'un caractère oû la pensée reli gieuse a partout présidé. Les arabesques, les attributs, les bas-reliefs, les caissons, etc., etc., par leur disposition sagement ménagée, viennent se grouper merveilleusement avec les formes grandioses de l'édifice et faire de ce mo nument un ensemble qui satisfait et le coup-d'œil du connaisseur et le sentiment pieux de l'âme chrétienne. Cette église, qui reçoit chaque jour de nombreux visi teurs belges et français, a été construite par M. Isaac Deflinnes, entrepreneur, d'après les plans dressés par M. Limbourg, architecte Ath. ÉLECTIONS DE WARNÊTON. Nombre des votants 174. Majorité absolue. 88. Ont été élus MM. Behagucpar 145 voix. De Coninck. 141 Six. 136 n Leterme133 Desbleu. 132 Despierre. 131 Boedt, brasseur. 126 Joye125 Volbrecht, Louis. 119 Barthicr106 Grimmonpré 94 MM. Godschalck, échevin, et Marhem, ancien con seiller, ont été éliminés, le premier avec 60 voix, le second avec 84. M. Ricquier, candidat nouveau, n'a obtenu que 60 voix environ. ÉLECTIONS DE MESSINES. Nombre des votants 79. Majorité absolue. 40. Ont étéélus MM. Dierick, par 77 suffrages. Dubailleul78 Vandermcersch. 75 Delobel77 Coppin, Ernest. 77 Delannoy78 Dcneekere54 Vestibule53 Billiau60 Tibaux Florimond, ancien conseiller a été éliminé il n'a obtenu que vingt voix. L'administration a l'honneur d'informer le public qu'elle vient d'ouvrir en cette ville un bureau spécial de recou vrements, où elle reçoit les effets encaisser sur toutes les localités du pays et sur la France. L'administration, par suite des mesures qu'elle a prises, est même de garantir toutes régularité et promptitude dans le retour des fonds ou des effets impayés. SOUSCRIPTION CHEZ LAMBIN, FILS, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, MARCHE AU BEURRE, YPRES 1 PARAISSANT TOUS LES QUINZE JOURS. Cette Revue paraît le 10 et le 25 de chaque mois, par callicr de 130 150 pages au moius, et forme quatre forts volumes in-8° par année. Le prix de l'aboQDcinent pour l'année est de 30 francs. On peut se procurer les années 1838 1847 au prix de 18 fr. l'an. A la fin de l'année 18'8, ce recueil oflrira ia reproduction exacte et fidèle de celui qui se publie Paris soua le même titre. ROMANS. —NOUVELLES. - VOYAGES. - SCIENCES. - BEAUX-ARTS - POESIE. - CHRONIQUE LITTÉRAIRE ET DRAMATIQUE. DIODES; etc. Ce Recueil paraît chaque mois par volume grand in-18, de 300 pages environ. Le prix de l'abonnement est de 15 francs. La table générale des inaiières contenues dans la Revue de Paris 1834-1846 sera distribuée gratuitement aux souscripteur. CHOIX D'ARTICLES TRADUITS DES MEILLEURS ÉCRITS PÉRIODIQUES DE LA GRANDE-BRETAGNE, PAR ONE SOCIÉTÉ DE LITTÉRATEURS. Il paraît 1 cahier par mois. Le prix de l'abon* de l'année est de 19 francs. Ce recueil date du lr Juillet 1825 et forme 42 vol. în 8*, imprimés sur deux ooloiines. La collection complète, dont il ne reste que quelques exemplaires, coûte 444 fr. On reçoit gratis le vol. de tablb.

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 4