■BESBS23E5BBflBH^HHE90BBI^^9BBSS823fliMBRBBHHBS toutefois, que ce ne soit la justice). Quand je dis per sonne, il va sans dire que, par là, j'entends la presse. Que le Propagateur, que la Commune d'Ypres, aient gardé le silence surtout la première de ces deux feuilles, on le conçoit, et cela s'explique... Mais, qu'il me soit permis de vous le dire, monsieur l'éditeur, que le Pro grès, lui aussi, se soit renfermé dans le silence, dans le mutisme, on ne le conçoit plus, et cela ne s'explique guère... Quoi qu'il en soit, monsieur l'éditeur, les voici, en ré sumé, les deux faits graves, que je crois devoir livrer la publicité, et sur lesquels, au besoin, je n'hésite pas appeler toute l'attention... Je ne parle pas de l'opinion: il va de soi que de tels actes sont couverts, d'avance et de plein droit, du mépris général. Voici le premier fait Il y a quelque temps, la suite d'une longue et violente querelle de cabaret, un certain sieur L. D., de AVytsehaete, suffisamment connu, d'ailleurs, comme disputeur et provocateur, s'introduit nuitamment, l'auberge l'Hôtel de ville, Messines, et là, non-seulement proféra des injures et des menaces contre l'aubergiste, qui déjà était allé se coucher, mais se porta, envers lui, des coups, des sévices assez graves, pour qu'il en fut porté plainte et dressé procès-verbal. Je passe sur d'autres détails. Ils sont, d'ailleurs, trop délicats, trop compromettants, même au point de vue de la chronique scandaleuse, pour que j'insiste là-dessus... Toutefois, j'ajouterai que le sieur L. D., en relation d'af faires avec un honorable sénateur, ancien commissaire d'arrondissement, passe généralement, dans le canton de Messines, non-seulement pour le protégé, le favori de son patron, mais pour son émissaire politique et son courtier électoral... Du reste, on a pu suffisamment s'en convain cre, en cùt-on eu le moindre douteaux deux dernières élections provinciales et communales. J'aborde le second fait. La mauvaise queue catho lique, qui Messines comme Ypres et ailleurs, avait imaginé, sous le patronage plus ou moins direct, de l'ho norable sénateur en question, et sous l'action immédiate d'un conciliabule au petit pied, séant la Couronne, (je laisse côté pour un moment, les noms propres, figurant au premier plan), de lancer dans la publicité, ce qu'ils intitulaient Appel atix électeurs de Messines. Or, ce prétendu appel aux électeurs, est tout bonne ment, une mauvaise diatribe française-flamande, un phamphiet injurieux et diffamatoire car il articule non- seulement des faits erronés et méchamment exagérés, mais, entre autres, un fait matériellement faux, que l'article 567 du code pénal définit calomnie. Ce n'est pas tout. Le soi-disant appel est anonyme et clandestinc'est-à-direqu'il est sans nom d'auteur ou d'imprimeur... Si, comme on l'assure, des gens de loi s'en sont mêlés, il faut convenir qu'ils avaient la mé moire fort courte, et qu'entre autres, l'art 285, C. P. leur avait bien malencontreusement échappé. Ce n'est pas encore tout. Je vous le donne en cent, en mille. Vous ne devineriez jamais qui a imprimé l'honnête et curieuse pièce, le factum du comité exécutif de la clique jésuitique-politique de Messines?... Et bien! vous hésitez?... vous allez jeter votre langue aux chiens?... Arrêtez! ne la leur jetez pas!... L'honnête imprimeur de l'aimerais? Oui d'abord, comme tout le monde; mais j'ai bientôt vu qu'il n'y avait rien espérer avec une femme pareille. Je ne suis pas assez insensé pour tenter l'impossibleet j'y ai renoncé, me contentant des dédommagements que m'offrait le sort. En parlant ainsiAlfred regardait de loin une jeune femme coiffée d'une guirlande de caméliasqu'il courut inviter pour la valse suivante. Resté seul au milieu de la foule, Maurice, plus troublé, plus agité que les flots de danseurs et de danseuses qui roulaient autour de luiMaurice ne savait que dire, que faire, ni quelle idée s'arrêter. La seule chose certaine est qu il comprenait maintenant son amour pour cette femme, pour cet ange. Aussi plus que jamais il l'aimait; mais plus que jamais aussi il comprenait quels obstacles insurmontables mettaient entre lui et elle sa position dans le monde, sa fortune et surtout ses vertus; réflexions très- sensées qui ne l'empêchèrent point de se diriger vers la salle où elle dansait. Il s'approcha timidement, respec tueusement, et se tint quelque temps derrière elle; il il était pas vumais il la voyait. C'était déjà un grand bonheur. L ne dame qui passa près d'elle la nomma Amélie. On l'appelait Amélie 11 savait son nom... Ce fut son se cond bonheur de la soirée, mais ce fut le dernier. En retournant sa place, elle l'aperçut, mais elle ne fit pas semblant de le voir, et passa sans le saluer. Maurice sentait bien que sa conduite impolie et inexplicable de la veille méiitait un pareil châtiment, et il ne pouvait se plaindre. Comment d'ailleurs se justifier? comment même oser !ui [arler? C'était une entreprise au-dessus de ses -h l'honnête appel n'est autre... que le sieur Désiré Lambin- Moktieb, imprimeur-libraire et lithographeéditeur du Propagateur, journal d'Ypres et de Varrondissement, etc., etc., etc. Les bras vous en tombent, n'est-ce pas? Et moi aussi, et bien d'autres encore. Maintenant encore quelques mots, je vous en prie et je finis cette par trop longue correspondance. Les exemplaires de l'appel aux électeurs de Messines, ont été portés l'affranchissement la distribution de Warnêton, comme venant de la part de la dame v' V., Messines, par le nommé Henri Monney, ouvrier ou do mestique chez le sieur G., secrétaire de ladite commune. On m'assure, en outre, que comme pour le premier fait, cité ci-dessus, (qui, d'ailleurs, du moins on le prétend, n'est pas sans connexité avec le second fait), plainte a été rendue au parquet d'Ypres. Maintenant, abstenons-nous et que la justice ait son cours. Je termine. N'avais-je pas raison de dire en commen çant, Monsieur l'éditeur, en parlant du refus d'insertion, plus que probable de la part du dévot et charitable Pro pagateur, et pour cause. Croyant, parla présente, avoir fait chose non-seulement vrai et juste, mais utile et nécessaire, (car il est de ces choses, de ces actes, qu'on ne saurait trop livrer la ré probation des gens de cœur et d'honneur), je vous prie d'agréer, Monsieur l'éditeur, l'assurance de ma parfaite considération. but aboxaé. Les menées odieuses dont le Comité des sept a été vic time de la part d'une cabale qui ne recule devant aucuns moyens, pour maintenir sa domination et son influence sur les différentes administrations de la ville de Poperin- ghe, ont déterminé les différents membres qui les compo sent, ainsi que quelques autres personnes de leur opi nion donner simultanément leur démission des places honorables dont ils avaient été respectivement investis, la grande satisfaction des habitants. Voici ces démissions qui sont au nombre de douze MM.CauwelierHenri, membre de l'administration des hospices. idem. membre du comité industriel. De Grendel, Pierre, membre de l'administration des hospices. idem. membre du comité industriel. CauwelierAuges'", membre du bureau de bienfai sance. idem. Ie lieutenant de la 1* compagnie de la garde civique. BaronDePosch,II8, 2e lieutenant de la 1* compagnie de la garde civique. idem. membre effectif de l'association agricole. Lecluyse, Jean, secrétaire et membre du comité de l'association agricole. Allewaert, Louis, bibliothécaire et membre du co mité de l'association agricole. Bouchez, Napoléon, membre du comité de la même association. Degrendel, Pierre, idem. Nous apprenons que les irrégularités graves qui ont signalé les élections de Poperinghc, ont provoqué de la part d'un grand nombre d'électeurs, une protestation contre leur validité, l'effet d'obtenir l'annulation. forces. Enfin, après avoir plusieurs fois hésité, après s'être répété que ce serait peut-être la seule occasion de lui adresser la parole et de causer quelques minutes avec elle, Maurice se hasarda traverser cet immense salon; puis, arrivé devant Amélie, il s'arrêta pâle et tremblant, et enfin, reprenant courage, il balbitua d'une voix émue, qu'on entendait peine, une invitation danser. Je suis engagée, monsieur, reprit Amélie d'une voix sèche et brève. Maispour laprochainecontredanse? reprit Maurice. Je ne danserai plus de la soirée. Maurice sortit de la salle et rentra chez lui désespéré. Quant une fois une passion s'est emparée d'un cœur jeune, novice et ardent, elle y règne en souveraiue ab solue, en maîtresse tyrannique qui ne permet ni rivalité ni partage aussi, tout entier une seule pensée, Maurice laissa de côte ses livresses travaux et ses étudesil lui aurait été impossible de s'occuper d'autre chose que d'A mélie; c'était son rêve, sa vie, son idée. fixe. Elle était digne de son amour, elle méritait les adorations de la terre entière; il en était ravimais il n'en était pas plus heureux. En ce moment il n'avait qu'un désir, cotait de la revoir... Mais comment? il la connaissait peine, et il avait déjà eu le talent de se mettre mal avec elle, de changer en antipathie et en aversion peut-être les bons sentimens qu'avait fait naître le hasard de leur première rencontre. Il pouvait se faire présenter chez elle en se liant avec son mari, mais ce mari lui inspirait un éloigne- ment invincible. 11 lui en voulait de sa fatuité et de son orgueilde sa conduite et de. ses liaisons scandaleuses, il lui en voulait de trahir une femme aussi adorable, il lui On nous annonce que les arrêtés royaux autorisant la création d'une demi batterie d'artillerie Ypres, ainsi que la substitution de l'uniforme en draps la blouse, pour l'infanterie de la garde civique de notre ville, ne tarderont pas paraître. A Watoule résultat des élections a offert une nou velle preuve des tendances du parti clérical ressaisir son influence politique ébranlée par tant de. désastres. Là aussi on a remué et trituré la matière électorale de telle façon, qu'on est parvenu éliminer du conseil les membres les plus indépendants et les plus dévoués au bien général, pour les remplacer par les moins aptes et les plus obséquieusement scrviles. Le bourgmestre, fonctionnaire entendu et plein de zèle pour les intérêts de ses commettants, n'a point, lui non plus, trouvé grâce devant l'ostracisme clérical. Les me neurs de la coterie n'ont pu lui pardonner ses efforts, pour faire représenter Watou l'exposition agricole, créée par le ministère libéral ils n'ont pu lui pardonner l'indépendancedecaractèreque, dansmaintecirconstance, il a su opposer leurs volontés despotiqueset il a expié par ùne défaite, le crime d'avoir voulu être le bourgmestre de sa commune, non le mannequin d'un de. ses administrés. Voici le résultat des élections: Électeurs inscrits 154. Votants 145. Majorité 75. Ont obtenu: MM. Roels, Jean, clerc de notaire, 128 suffrages; DeCreus, François, 124; Hosdey, Henri, culti vateur, 121; DeHeegher, Jean, 118; Petit, Louis, chirur gien, 117; DeHulster, Benoit, boulanger échevin115; Verbauwen, Alexandre, 112; lluyghe Pierre, 109; Van Caeyzeele, Pierre, 88; De Mol, Jean-Baptiste, 86; Carton, Benoit, 86. S Mardi dernier, une fête brillante a été célébrée Langemarcqcelle de la jeunesse studieuse de cette com mune. Nous voulons parler de la distribution des prix qui a eu lieu avec solennité au pensiounat de M. Van Biesbrouck, qui jouit d'une bonne réputation. Toutes les autorités communales assistaient cette cérémonie la quelle s'était rendu M. le commissaire d'arrondissement d'Ypres. Les exercices ont eu lieu avec beaucoup de succès et en somme cette fête a été digne d'attirer le grand concours de personnes qui y assistaient. Seulement les inspecteurs de l'instruction primairecivil et ecclésias tique, brillaient par leur absence. Voilà des sinécuristes qui gagnent leurs appointements avec facilité! M. Louis Blanc a été arrêté hier Gand. Il a été recon nu dans la rue des Champs, par un commis voyageur. On dit que la députation pontificale a conclu le 15 Rovigo, la convention suivante avec Welden: L'armée autrichienne évacuera immédiatement les légations. Elle conservera une garnison dans la citadelle de Ferrare qui reste au pouvoir de l'empereur. Quelques corps autri chiens pourront stationner sur notre rive du Pô, jusqu'à ce que le pays soit complètement tranquille. Le Pontife ne prendra plus part une guerre quelconque de l'Italie contre l'Autriche. Hier, vers trois heures, M. Malengraux, ex-inspecteur des contributions, s'est donné la mort en son domicile Binclie, en se tirant un coup de pistolet la tête. Quand on est accouru son secours, il a été trouvé gisant sur le parquet et l'arme a été trouvée sous lui. On attribue la cause de cet acte de désespoir l'état de monomanie dont il était atteint. en voulait surtout puisqu'il faut le dired'être le mari de sa femme. L'importante affaire de la journée était de savoir ce que ferait M™ d'Havrecourt, et de connaître les lieux où elle devait aller. Pour les bals, les soirées, les grandes réunions, Alfred et quelques autres amis le te naient au courant, c'était facile. Ce qui ne l'était pas, c'était de prendre ces informations sans éveiller des soup çons, et sans trahir son secret. Les autres jours, Maurice se tenait souvent lui-même aux aguets et en sentinelle sous les fenêtres d'Amélie. Que de fois il oublia le froid, la neige et la pluie, parce qu'il avait aperçu de la lumière une de ses croisées et qu'il espérait l'entrevoir un instant; ou bien il avait entendu le bruit de la voiture qui roulait dans la cour ou le hennissement des chevaux qu'on atte lait. Elle allait sortir. Il s'élançait, il la suivait dans les concertsdans les spectacles où elle entrait et toute la soirée il s'énivrait du plaisir de la voir. C'étaient là les jours les plus heureux de sa vie, et toutes ses matinées se passaient dans une seule recherchese résumaient dans une seule phrase: Comment la verrai-je ce soir? Vous comprendrez alors qu'il ne lui restait plus un moment pour ses affaires, ni pour ses amis, ni pour le palais. Cela l'inquiétait peuil avait déjà renoncé son état, tout lui était indifférent, pourvu qu'il vît Amélie; mais bientôt il ne la vit plus. Elle resta toute une semaine sans sortir. C'était là un événement qu'il n'avait pas prévu et qui pensa lui faire perdre la raison. Il fallait tout prix être reçu chez elle. Et malgré sa répugnance pour M. D'Ha vrecourt, il chercha les moyens de se lier avec lui. {La suite au prochain n'.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2