EXTÉRIEUR.
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ai isi que le mobilier et la récolte. Le dommage occa
sionné par ce sinistre est évalué 5,000 francs. Les bâti
ments de la ferme appartenaient M. Joseph Iweins,
propriétaire, demeurant Ypres, et ont été assurés par
lui pour la somme de 2,000 francs. La cause de ce sinistre
est inconnue.
ACTES OFFICIELS.
Deux arrêtés royaux, en date du 21 Août 1848
accordent
Un subside de buit cents francs (fr. 800), l'adminis
tration communale de Neuve-Église, pour l'aider couvrir
la dépense des travaux d'amélioration qu'elle a le projet
■d'exécuter aux chemins vicinaux, dans le but d'occuper
les ouvriers
Un subside de deux cents francs (fr. 200), h l'adminis
tration communale de Dranoutre, pour contribuer aux
frais d'amélioration du chemin vicinal conduisant de cette
localité vers la route d'Ypres Neuve-Église.
Par arrêté royal, en date du 7 août 1848, un sub
side de onze eent cinquante-cinq francs quatre-vingt un
centimes (fr. 1,155-81) est accordé l'administration
communale de Poperinghe, pour l'aider couvrir les dé-
j>enses de construction d'une école primaire.
Par arrêté royal du 21 août 1848, une somme de
vingt mille francs (fr. 20,000) est assignée la députation
permanente du conseil provincial de la Flandre occiden
tale, pour subvenir aux dépenses des ateliers d'appren
tissage et de perfectionnement organiser dans cette
province et l'achat d'ustensiles et de métiers.
FRANCE. Paris 2 septembre. M. Mengaldo,
général de la garde nationale de Venise, envoyé Paris
par la municipalité de cette ville, a eu tous ces jours der
niers de fréquentes entrevues avec le chef du pouvoir
exécutif, le ministre des affaires étrangères et lord Pon-
somby, ambassadeur d'Angleterre.
Le noble étranger a fait un récit exact de la situation
où se trouve Venise, il dit que cette ville était résolument
décidée se défendre jusqu'à la dernière extrémité; il n'a
pas dissimulé qu'elle allait être attaquée par des forces
imposantes, et qu'en présence de ce danger, le secours de
la France était nécessaire son salut.
Si nous sommes bien informés, le général Cavaignae
a répondu que la France avait offert sa médiation
l'Autriche sur la base invariable de l'affranchissement des
états italiens qu'il espérait que cette médiation ne serait
pas repoussée quedans le cas contraireil y aurait la
guerre. Ce ne serait pas moi seulement, a ajouté le
général Cavaignae, qui alors voudrait la guerre, elle serait
déclarée par un décret de l'assemblée nationale. Écrivez
vos compatriotes de tenir le plus longtemps possible;
et donnez mes paroles la plus grande publicité.
Le général Mengaldo a fait connaître immédiatement
ses mandans l'accueil bienveillant, la résolution formelle
du gouvernement français. Il est parti ce soir pour Lon
dres, après une nouvelle conférence avec lord Ponsomby.
M. le général Mengaldo a servi sous l'empire dans les
rangs de l'armée française; il a fait comme officier toute
la campagne de Russie.
On estime qu'il ne faudra pas moins de quinze mois
rassemblée nationalepour construire l'édifice des lois
organiques dont elle s'est réservé l'élaboration et pour
statuer en même temps sur tout ce qui dans cet espace de
temps nécessiterait son intervention.
Le refus officiel de la médiation anglo-française ne
parait pas avoir découragé le général Cavaignae, car il
aurait envoyé dès hier Vienne un courrier extraordi
naire porteur pour M. Delacour, chargé d'affaires de la
république par intérim de l'ordre formel de demander
ses passe-ports dans le cas où l'Autriche n'aurait pas ré
pondu favorablement dans les 24 heures une nouvelle
(Jemande de médiation que le représentant de la France
est chargé de renouveler au cabinet de Vienne.
On assurait hier l'assemblée que les principales
difficultés que rencontre la solution amiable de l'affaire
d'Italie venaient bien plutôt de Francfort que de Vienne.
Les ultra germaniques semblent vouloir la guerre tout
prix pour donner un corps l'armée nationale allemande,
Qui es-tu?
L'aîné de quatre enfants, et ma mère vient d'accou
cher d'un cinquième.
Quelle est ta mère
Une blanchisseuse qui n'a pas d'ouvrage.
Où demeure-t-ellc?
Bien loin et bien haut.
C'est égal... marche devant, je te suis.
Et Maurice arriva une mansarde sous les toits.
Ma mèredit le garçon en poussant une porte ver
moulue qui fermait peine, voilà un monsieur qui veut
te voir.
Maurice regarda autour de lui et tressaillit; ses yeux
n étaient pas habitués une pareille misère. Il tira sa
bourse et la jeta sur le lit de la pauvre femme qui lui prit
la main et la baisa.
Je reviendrai vous voir et ne vous abandonnerai
pasni vous ni vos enfants.
Soyez bénis'écria la pauvre mère, et que le bon
Dieu vous rende heureux
r Heureux! je ne peux pas l'être
Et pourquoi donc? que desirez-vous? dites-le moi,
pour que je prie le ciel de vous l'accorder. Il m'accorde
qui n'existe encore que sur le papier. Ils rêveraient de
nouveaux triomphes comme en I813et 1814, sans songer
la possibilité du retour des événemens de 1807 1811.
Le parti belliqueux de l'assemblée nationale allemande
prétend que rien n'est moins redoutable en ce moment
que l'armée française décapitée de ses vieux généraux
et livrée aux hommes nouveauxqui n'ont su que guer
royer contre des Arabes, qui fuient toujours, et qui n'ont
ni artillerie ni tactique opposer aux armées françaises.
Il est peut-être difficile de comprendre où l'Allemagne
trouverait les vieux généraux qu'elle prétend nous man
quer, et nous doutons, vrai dire, que les bruits que nous
venons de rapporter aient un grand écho en Allemagne
mais nous les avons trouvés consignés dans la correspon-
dancc-d'un homme sérieuxet c'est pourquoi nous les
reproduisons ici sous toutes réserves comme on dit en
style de presse.
La proposition de suspendre l'état de siège pendant
la discussion de la constitution ne paraît pas devoir ar
river jusqu'à un débat public. Si l'état de siège, n'était pas
émané d'un vote de l'assemblée elle-même, on concevrait
qu'elle demandât la cessation d'un état de choses qui peut
paraître gênant pour la liberté (le ses délibérations. Mais
c'est l'assemblée qui, comme souveraine, et en dehors de
l'initiative du pouvoir exécutif, a voté l'état de siège. Le
chef du pouvoir a été nommé par elle et est révocable par
elle. Au même titre qu'elle a établi l'état de siège, elle
peut le maintenir et se placer ou se conserver dans sa
position qu'elle juge le plus convenable sa sûreté et
son indépendance.
Les causeries de l'assemblée étaient très la guerre
cet après-midi.
On lit dans Y Estafette:
On parle de graves dissentions dans le sein du con
seil des ministres propos de l'intervention en Italie.
Une fraction du ministère voudrait attendre pour
commencer les hostilités que les négociations entamées
entre Charles-Albertet Radetzky fussent rompues. L'autre
fraction serait d'avis de faire franchir les Alpes notre
armée d'observation aussitôt que le refus de l'Autriche
d'accepter la médiation française serait définitif. On as
sure que eette opinion est partagée par la majorité des
membres du conseil.
On mande de Bourg qu'une première colonne de
réfugiés italiens est arrivée en cette ville, et qu'elle est
repartie pour Trévoux.
Ces réfugiés seront immédiatement organisés en légion
italienne Besançon par les soins d'un des généraux de
l'armée des Alpes.
La légion se composerait de 5,000 Italiens, et recevrait
quelques officiers et sous-officiers français.
Aussitôt qu'un bataillon de 1,000 hommes serait formé,
on le dirigerait immédiatement sur une autre ville.
La plupart des réfugiés sont des jeunes gens des ba
taillons mobiles de la Lombardie.
Le régiment de cuirassiers en garnison Sarregue-
mines et le régiment de ligne en garnison Bitche ont
reçu l'ordre, par estafette, de se mettre en route sur-le-
champ pour l'armée des Alpes.
Plusieurs batteries d'artillerie ont reçu l'ordre de se
diriger du Nord sur Dijon. Deux batteries sur pied de
guerre, cantonnées Laonontentre autres reçu leur
ordre de départ.
Le bruit s'accrédite que l'escadre sarde, qui, dis
traction faite des bàtimens vénitiens, compte 280 canons
et 2,560 hommes d'équipage, a formellement refusé d'ob
tempérer aux ordres du roi. Charles-Albert reste dans les
eaux de Venise.
11 y a plus de deux mille demandes pour des places
de directeur, inspecteur, contrôleur et organisateurs
ou surveillans de toute sorte des lieux de la future trans-
portation. D'un autre côtédes spéculations s'organisent
pour des exportations fondées divers points de vue sur
le travail ou les besoins des transportés.
Un littérateur assez connu vient de communiquer
divers représentans le projet d'un journal publier dans
le centre de la transportation, afin de donner aux familles
des exilés des nouvelles des êtres qui leur sont chers. Ce
journal s'appellerait, nous ne savons trop pourquoi, Y Hi
rondelle. y
Le général Cavaignae a affirmé, dit-on, deux re
présentans, que l'embarquement de 4,000 hommes pour
aujourd'hui tout ce que je lui demande, car je le priais
tout l'heure de m'envoyer un ange gardien et vous êtes
entré.
Et bien lui dit Maurice tout ému de cette idée
priez donc... pour qu'elle me croie et pour quelle m'aime!
Je ne vous comprends pas, mais c'est égal... je
prierai toujours, dit la pauvre, femme en pressant contre
son cœur son dernier enfant... c'était une fille.
Maurice, qui allait partir, revint sur ses pas et lui dit
je veux être parrain de cette enfant.
La pauvre mère leva au ciel ses yeux humides de joie.
A une condition.
Laquelle?
C'est que nous la nommerons Amélie.
Tout ce que vous voudrez, monsieur, s'écria la
mère.
Maurice lui dit adieu et allait s'éloignerlorsqueder
rière la porte moitié brisée qu'il venait d'ouvrir, il
aperçut debout une femme.
C'était Mm° d'Havrecourt
Maurice resta stupéfait de eette rencontre incroyable
inattendue, et son trouble l'etripêcha de remarquer celui
qu'éprouvait Amélie. Il n'était pas encore remis de sa
l'Adriatique n'avait pas eu lieu. 11 aurait ajouté que le
gouvernement ne donnerait aucun ordre semblable sans
en avoir préalablement instruit l'assemblée. On assure,
toutefois, que l'Angleterre et même la France ont quel
ques forces dans les eaux de Venise pour protéger au
besoin cette ville. Union.
ANGLETERRE. Le bruit étant généralement ré
pandu que les chartistes se proposaient de tenir hier des
meetings sur plusieurs points de la ville de Londres, l'au
torité avait pris des mesures de précautions extraordinai
res. Cette alerte a été sans objet. Un seul meeting a eu le
but de créer des écoles destinées inculper les principes
du chartisnie aux enfants et aux adultes. Des résolutions
ont été adoptées dans ee sens. Plusieurs chefs du parti
chartiste ont été arrêtés Londres et Manchester.
Les lettres de Dublin sont remplies de détails sur les
arrestations qui continuent en Irlande. Il paraît peu
près positif cette fois, que M. O'Gorman est parvenu
s'échapper, déguisé en vieille femme. M. James Martin
frère de M. John Martin qui avait provoqué en duel le
chef du jury, la suite de la condamnation prononcée
contre le propriétaire de Ylrisch Félona été condamné
dix années de déportation.
PRESSE. Berlin 29 août. Par suite des
graves événements qui ont troublé l'ordre icile gou
vernement présentera l'assemblée nationale des projets
contre l'abus du droit d'association et de réunion. C'est
ce projet que M. d'Auerswald a fait allusion dans la
séance d'aujourd'hui de cette assemblée.
Le 23 août, il y a eu quelques troubles Munich,
le bruit ayant été répandu dans le peuple que les dia
mants de la couronne avaient été enlevés. Le peuple vou
lait s'assurer par lui-même de la véracité de ce bruit, le
ministère s'est refusé ces prétentions et la force armée
a dû intervenir pour dissiper le rassemblement.
La Gazette d'Aix la Chapelle rapporte un bruit très-
répandu, selon elle, dans les cercles les mieux informes
et d'après lequel il serait question de la convocation d'un
Congrès européen ayant pour objet de réviser les traités
de Vienne. Ce journal ajoute que l'initiative de ce projet
appartiendrait la Prusse.
Nous ne savons ce qu'il y a d'exact au fond de cette
nouvelle mais la solution qu'elle indique nous parait
celle laquelle on devra arriver, et, notre avis, le plus
tôt sera le mieux.
On mande de Berlin, 24 août, que la contre-révo
lution fait des efforts soutenus pour déterminer le roi
abdiquer en faveur du prince de Prusse, héritier pré
somptif de la couronne elle espère que ce prince réta
blira la monarchie absolue en s'appuyant sur l'armée et
la bureaucratie. La contre-révolution repousse toute idée
de monarchie constitutionnelle et d'unité allemande. Elle
cherche rendre le prince populaire dans l'armée les
officiers agissent naturellement dans ce sens. Un avis
affiché le 15, invite les soldats et la landwehr une
grande réunion dans Charlottenbourg, pour prendre une
résolution concernant une pétition présenter au roi pour
le prier de mettre le noble et généreux prince de Prusse,
la tête de l'armée, en rendant ainsi hommage ses
grands talents militaires et comme témoignage d'estime
et d'amour.
ITALIE. Florexce, 26 Août. L'Alba raconte
de la manière suivante les événements de Livourne.
Une lettre écrite H heures 5/4 du matinet arrivée
Florence, hier sur les 10 heures, rapporte que le journal
Il Cittadino italiano avait été brûlé dans tous les cafés.
La foule s'arrêta devant la maison du lieutenant-colonel
de la garde civiquePaehoet voulait l'en arracher mort
ou vif; mais un orateur harangua la multitude et parvint
la calmer. Ce matin, on répandait le bruit que Gavazzi
et la députation qui l'accompagnaitavaient été arrêtés
Signa par des carabiniers, cavalerie et hommes armés de
la campagne. A cette nouvelle, le peuple est devenu fu
rieux, il a brisé le télégraphe et voulait partir en armes.
D'autres rapports, plus récents, confirment ces détails,
qu'ils assombrissent encore. Après avoir dévasté le bu
reau du télégraphe électrique, dont le métallique, fut in
terrompu jusqu'à un mille de la ville, la foule arrêta le
gouverneur et pilla le magasin d'armes du gouvernement.
Une députation envoyée par le cercle politique, et la mu
nicipalité, s'est rendue Florence pour se plaindre au
grand-duc du traitement fait au père Gavazzi. Il est cer-
surprise que Mmc d'Havrecourt, calme et le visage serein,
lui disait avec un sourire enchanteur:
Pardonnez-moi mon étonnement, monsieur Maurice,
et n'en soyez point offensé. Je suis enchantée de vous
rencontrer ici, mais je ne m'y attendais pas.
C'est moi, madame, balbitua Maurice, qui suis trop
heureux d'un hasard pareil.
Soitlui dit-elle gaîmentmais n'en parlez per
sonne; je vous dirai pourquoi.
Et elle le salua de la main en ajoutant:
Que je ne vous retienne pas, surtout si vous avez
faire quelques visites du même genre.
Maurice descendit l'escalier et rencontra moitié che
min un domestique sans livrée qu'il reconnut pour
l'homme de confiance d'Amélie. Sa maîtressejeune et
leste, avait rapidement gravi les six étages, et lui n'avait
pu la suivre que de loin, chargé comme il l'était d'un
pesant panier qui contenait probablement du linge pour
la pauvre femme et une layette pour son enfant. Maurice
se rappela ce qu'Alfred lui avait dit de Mme d'Havrecourt
et du bien qu'elle faisait dans le quartier. Il s'expliqua
alors par là sa première apparition dans l'escalier de son
belvédère. Elle allait sans doute porter des secours