EXTÉRIEUR.
On lit dans le Mark lane expressand agricultural
Journalde Londres, du 4 septembre 1848.
Concours de bétail en Belgiqnc.
A MonsUur l'éditeur du journalTnE Mark lane express,
Permettez-moi d'adresser par l'intermédiaire de votre
estimable journal, mes sincères remerciments Monsieur
le bourgmestre et autres notabilités de Dixmudc pour
l'obligeant accueil qu'ils m'ont fait dimanche dernier,
jour du concours de bétail en cette ville. J'ai remercier
spécialement Monsieur Charles VanWoumensénateur,
Slonsieur Jean De Grave-Dc Molder, membre du Conseil
provincial et bourgmestre de Stuivekenskerkeet Slon
sieur PolydoreVanSéveren, éléveur de bétail et proprié
taire, pour les bons renseignements qu'ils ont bien voulu
me donner.
Le bétail était d'excellente qualité, surtout les bœufs
courtes cornes schort horned.) Le prix pour le plus
gras bœuf a été décerné SIessieurs Van Hille frères, de
Dixmudc, lequel bœuf a été acheté 30 guinées; celui pour
la meilleure vache pleine a été remporté par Slonsieur
Polydore Van Scveren l'achat en a été fait pour 20 gui-
nées.Le prix pour la meilleure génisse a été décerné
Slonsieur DeGrave-DeSIolder, de Stuivekenskerke.
SI. De Grave dont les connaissances agricoles et les ser
vices importants qu'il rend l'agriculture sont si haute
ment appréciés dans la contrée, vient de recevoir récem
ment la décoration de Sa Majesté le Roi des Belges,
comme une juste récompense de son zèle pour le progrès
d'une branche d'industrie qui contribue si puissamment
la prospérité de la Belgique.
Le prix pour le meilleur taureau a été remporté par
monsieur David Slaes, de S'-Jacobs-Cappelle.
La jeune race bovine exposée étaitde qualité supérieure
et promettait beaucoup. Le concours des cochons était
nombreux mais cette race peut être fortement améliorée
par le croisement des verrats anglais. Il me fit plaisir
•de voir suivi dans cette contrée le même système qu'en
Angleterre de récompenser les anciens et fidèles serviteurs,
il y en avait un de 78 ans qui comptait 01 ans de loyaux
services.
En traversant la campagne, j'ai remarqué partout avec
plaisir le bon système d'agriculture.
Après la distribution des prix nous primes part un
excellent banquet où 130 habitants notables, bourgmes
tres et fermiers des villages environnants étaient invités;
pendant toute la soirée la plus franche cordialité n'a cessé
de régner.
Agréezetc. Robert Rickman, junr.
Ëlauford 50 août 1848.
On nous prie de reproduire la lettre suivante qui
contient des idées qui pourraient avoir de l'avenir et aider
puissamment imprimer une impulsion favorable notre
commerce d'exportation.
M. le rédacteur du Précurseur,
Vous avez consacré plusieurs articles démontrer
l'utilité d'établir Anvers une exposition permanente
d'échantillons de produits nationaux, afin d'imprimer un
nouvel essor l'industrie, au commerce et la navigation.
Le désir d'atteindre au même but m'engage réclamer
votre concours pour essayer de doter notre citénon-
seulement d'une exposition d'échantillonsmais encore,
mais surtout, d'un bazar central de nos produits. En
France, la plupart des industriels et des manufacturiers
de l'intérieur ont établi des dépôts ou des succursales
dans les principales villes maritimes: Nantes, au Havre,
Bordeaux, Marseille. De sorte, que les négociants et
les armateurs de ces places ont constamment sous la
main les marchandises dont ils ont besoin de s'approvi
sionner.
Certes, n'envisager que la production, la Belgique
n'a rien envier ses voisins. Nous ne pouvons tenir le
même langage en ce qui concerne les moyens employés
pour élargir le cercle des rapports commerciaux et obte
nir l'accès des marchés étrangers. Nous cherchons en
vaindans la métropole commerciale du royaumeun
seul dépôt de marchandises exportables et sous ce rap
port, il faut bien le dire, les industries nationales ont
refusé au commerce d'exportation les ressources qu'elles
pouvaient lui accorder.
venait de rentrer avec un air de triomphe.
Encore un moment messieurss'écria-t-il, le temps
de rajuster une coiffure que la brise de décembre a en
dommagée... car nous ne dînerons pas seuls nous aurons
au moins une dame.
Une dame! s'écricrent tous les jeunes gens; une
dame et laquelle
Une sultane moi, ma favorite; une nymphe naïve
et pure, que je n'ai pas demandée aux bosquets de l'Opéra,
niais que j'ai su découvrir dans les sommités de la rue
Notr c-Da mc-d e-Loret te
Une lorette! répétèrent gaîment tous les convives.
Oui, messieurs; vous rappelez-vous que l'infidèle
Fœdora avait une amie, une jeune lingère plus jolie
qu'elle, telles enseignes que vous aviez tous juré de
faire sa conquête.
C'est vrai.
Et qu'aucun de vous n'a réussi, et que vous m'avez
défié d'être plus heureux, et qu'Horace de Nanteuil, ici
présent, a parié deux cents Napoléons...
C'est vrai, répondit Horace, que tu ne serais pas son
premier vainqueur, et je les parie encore!
Je les tiens s'écria le banquier, et je n'aurais pas de
Aujourd'hui, Monsieur le rédacteur, que les intelli
gences spéculatives s'occupent chercher les éléments
qui peuvent contribuer augmenter la prospérité publi
que, je crois utile de joindre mes efforts ceux que vous
avez déjà tentés pour combler l'importante lacune que
je viens de mentionner. Le moment ne fut jamais plus
opportun. Un entrepôt central créé Anvers, avec la
protection et sous la surveillance du gouvernement, com
pléterait en quelque sorte la série des mesures que celui-ci
vient de prendre en vue de servir les intérêts nationaux.
Il est évident que si nos produits manufacturés et fabri
qués se trouvaient en permanence dans un bazar central,
les exporteurs économiseraient un temps précieux
échapperaient des périgrinations coûteuses et pour
raient, au fur et mesure de leurs besoins, trouver sur
un point unique l'assortiment des articles divers qui
pourraient convenir leurs opérations. La facilité des
achats imprimerait une certaine activité aux transactions,
multiplierait les expéditions d'outre-mer, donnerait une
nouvelle et salutaire impulsion nos fabriques et nos
manufactures, créerait enfin, pour les classes ouvrières,
le bien-être qui résulte d'un travail permanent et suffi
samment rétribué.
La réalisation du projet que je soumets votre appré
ciation rencontrait naguère un puissant obstacle, mais
cet obstacle vient d'être heureusement vaincu. Les indus
triels auraient-ils consenti pousser leur fabrication au-
delà de leurs débouchés courants? L'incertitude d'un
prompt placement était de natureà les arrêter. Ilsavaient
surtout craindre la préjudiciable immobilité du capital
que les marchandises entreposées représenteraient. L'ap
plication du système des Warrants fait évanouir cette
crainte. Désormais les capitalistes trouveront opérer
les placements avantageux et solides sur les produits qui
leur seront donnés en nantissement, et les capitaux, tou
jours si utiles l'industrie, lui viendront abondamment
en aide, et concourreront dans une appréciable mesure
augmenter sa prospérité
Agréez, etc. Frédéric De Laiiault.
carre civique d'ostexoe et de mexix.
Deux arrêtés royaux, du 13 septembre 1848, décident
que la garde civique d'Ostende et celle de Menin, porte
ront l'uniforme en drapdécrit l'art. 1er de l'arrêté
royal du 18 juin 1848.
Un arrêté royal du 8 septembre 1848, porte qu'un pe
loton de cavalerie de la garde civique sera organisé dans
la ville de Courtray.
Selon ce qu'on rapporte, le nombre déjà connu des
agriculteurs, horticulteurs, etc., qui ont déclaré vouloir
prendre part l'Exposition agricole, s'élèverait près de
deux mille. On peut juger par ce fait seul de l'importance
de l'Exposition qui va s'ouvrir, du nombre et de la beauté
des produits qui seront exposés, d'autant plus qu'on sait
que ce sont particulièrement les notabilités de l'industrie
agricole qui ont répondu l'appel du gouvernement.
La question des économies est une de celles qui préoc
cupent le plus le gouvernement. Autant dans l'intérêt du
trésor et par conviction propre que pour donner satisfac-
tipn un des vœux le plus clairement exprimés par le
pays, il faut étudier toutes les questions ce. point de vue
spécial, et épuiser tous les moyens pratiques derestreindre
les dépenses dans les limites aussi étroites que peut le
permettre la bonne organisation des services publics.
La question des commissaires d'arrondissement a été
dans ce but, l'objet d'un examen approfondi. Au moment
où il y avait pourvoir divei'ses places de cette nature
le cabinet a cru nécessaire de s'entourer de tous les ren
seignements, de toutes les lumières avant de rien décider.
Plusieurs systèmes sont en présence. L'un d'eux consis
terait établir une concordance entre les arrondissements
administratifs et les arrondissements judiciaires; un se
cond tendrait supprimer les commissaires d'arrondisse
ment dans les chcf-licux de province un troisième, enfin,
proposerait de confiera un même titulaire l'administration
de deux arrondissements secondaires, sans toucher pour
cela la même circonscription actuelle des arrondisse
ments administratifs.
Ce dernier système permettrait de réaliser des écono-
peinc les gagnercar cette beauté si coquette, et pour
tant si sauvage, s'est enfin décidée venir aujourd'hui
dans ma petite maisondaus ce harem que sa défaite
doit inaugurer! C'est elle, qui sera la reine de la fête, et
demain je la ramène Paris
Ce n'est pas possible cria Horacecar elle m'a ré
sisté, moi! 11 faut donc qu'il l'ait couverte de diamants,
et encore!... ce ne serait pas une raison... car elle est si
bizarre, si originale... moins qu'elle ne cède au baron
par originalité... mais cela n'est pas... je ne le puis croire.
Et bien donc s'écria le banquier, puisqu'il faut vous
convaincre, paraissez, mes amours!
Et courant ouvrir la petite porte d'un boudoir qui don
nait près de la cheminée, il amena par la main une jeune
fille dont les joues fraîchesvermeilles et veloutées au
raient défié le duvet et les couleurs de la pèche, brune,
piquante, au pied mignon la taille leste et bien prise
qui, d'abord interdite et les regards baissés, n'osait re
garder l'avide et bruyante société qui l'entourait... Mais
tout coup, un cri qui retentit dans le salon, elle leva
ses yeux noirs aux longs cils... et Maurice s'écria: C'est
elle! la fille du tailleur... Athénaïs Tricot!
Ouimonsieur, c'est moi, reprit Athénaïs, qui scm.
mies d'une certaine importance, puisqu'il tendrait sup
primer des commissariatssans qu'il fùl nécessaire pour
cela de toucher la loi électoraleles circonscriptions
restant les mêmes. Les deux autres systèmes n'offrent pas
cet avantageen soulevant de graves objections sous le
rapport administratif.
Aussi parait-il que le gouvernement, mû sans doute par
cette considération, s'est décidé, après un examen très-
approfondi, présenter aux Chambres dans la prochaine
session quelques propositions dans le sens de ce système.
On comprend, dès-lors, que toute nomination nouvelle
pourrait paraître inopportune, tant que cette question se
trouve en suspens, et l'on assure que le gouvernement a
résolu d'ajourner toute décision ce sujet jusqu'à ce que
les Chambres aient prononcé sur les propositions qu'il
compte leur soumettre. Indépendance
La commission instituée au ministère de la justice, pour
la révision des lois du notariat, a été installée le 11 de
ce mois. M. Jonet en a été nommé président et M. Van
Damme, vice-président. La commission s'est adjoint pour
secrétaire M. VanLons, premier commis au ministère de
la justiceet elle s'est ajournée au 2 octobre pour com
mencer ses travaux.
M. le procureur du roi et M. le juge d'instruction
accompagnés du greffier du tribunal, se sont rendus hier
Ostcnde pour y prendre, sur les lieux, quelques rensei
gnements au sujet d'un vol de 1,200 francs environen
pièces d'or de Prusse, commis l'aide de fausses clefs,
au préjudice de M. le baron Von Steinackcr, qui s'était
rendu dans cette résidence pour la saison des bains. De
graves soupçons planaient depuis quelques temps sur le
nommé Ange Luys, chez lequel demeurait M. VonStei-
nacker et sa famille. Les officiers du parquet jugèrent
nécessaire d'opérer une visite domiciliaire chez ce logeur
et d'interroger les époux Luys.
C'est la suite de cette visite que le mari a été mis en
état d'arrestation et transféré Bruges. Joarnde Bruges.
CIIROATQIJE AGRICOLE.
Au nombre des expositions agricoles qui ont été les
plus remarquablesnous devons citer celle de Dixmude
qui était riche en produits de toute nature. Un éxposant
y avait envoyé une pomme de terre dont la tige mesurait
quatre mètres de hauteuret dont les tubercules sont
d'une grosseur proportionnée.
Les bestiaux s'y trouvaient en grand nombre; un an
glais a acheté et enlevé 87 bêtes cornes de la plus belle
qualitéet les a immédiatement expédiées sur Londres.
FRANCE. Paris, 17 septembre. L'article
suivant du National a donné lieu aujourd'hui une dis
cussion très-vive, dans l'assemblée nationalepar suite
d'interpellations adressées par M. Bazc, au ministère, de
l'intérieur.
Les luttes effrayantes de juinl'émission de certai
nes doctrines socialistes, l'état du commerce et la misère
publique ont produit dans certains départements une
réaction aveugle contre le principe républicain lui-même.
Il parait que le général Cavaignac a cru devoir prendre
une mesure destinée éclairer les départements sur les
intentions véritables de l'assemblée et du pouvoir lui-
même, propre en un mot, ramener les opinions éga
rées: un certain nombre de représentants auraient été
convoqués ce matin chez le président du conseil, qui les
aurait priés d'accepter une mission dans les départements.
Cette mission serait toute de conciliation, et elle aurait
aussi pour objet de faire connaître au gouvernement le
véritable état de l'opinion et de l'administration dans les
départements.
On cite parmi les représentants auxquels cet article fait
allusion MM. Havin,Grevy,Lignier et Dupont (de Bussac).
Nous avons dit hier que plusieurs officiers supérieurs
de la 4e légion de la banlieue avaient protesté contre la
démarche de M. Piat, au profit de la candidature de M.
Louis Bonaparte, démarche qui, d'après ces officiers,
aurait été faite tort au nom de cette légion. M. Piat
écrit au Constitutionnel pour déclarer qu'il n'a entendu
parler qu'en son nom propre.
blaitplus rassurée en retrouvant quelqu'un de sa connais
sance; puis, lui faisant une révérence, elle ajouta: Vous
vous portez bien monsieur?
Ils se connaissents'écria le banquier en riant.
Oui, dit Maurice froidement, nous demeurions dans
la même maison.
Et je me rappelle très-bien, reprit Athénaïs avec un
peu d'émotion avoir vu monsieur.
C'est bien flatteur pour moimademoisellecar je
n'ai eu le plaisir de vous rencontrer qu'une fois.
Ah bien plus que cela huit ou dix fois au moins, sur
l'escalier, continua Athénaïs. Vous ne m'aviez pas re
marquée, vous aviez toujours l'air si occupé!.. Aussi je
me disais: Il faut que cela soit un savant, ça ne regarde
personne... ce qui ne m'empêchait pas de vous faire
chaque fois une révérence vous me les devrez, voilà tout.
En ce moment, les deux battants de la porte de la salle
manger s'ouvrirentun domestique en grande livrée
s'avança et dit: Madame est servie.
Athénaïs, étonnée, regarda autour d'elle pour savoir
qui ces paroles s'adressaient. Quant au banquier, il s'é
lançait galamment pour donner le bras la jeune fille,
quivoyant tous les jeunes gens lui offrir la mainavait