ËlTÉItlËHIS. "»v d'autant plus animé, c'était la coopération la fête, de la musique de Poperinghe qui avait voulu rendre ce témoi gnage de bon voisinage aux habitants de Reninghelst. Un dîner avait été préparé la maison de campagne de M. Huyghe-De Schodt; le conseil et les autorités ecclé siastiques ont fété le maintien du premier magistrat de la commune au poste d'honneur qu'il a occupé depuis longues années. Le soir, il y a eu illumination générale en verres de couleur, et qu'on ne s'avise pas de s'imaginer que les lampions n'étaient pas prodigués, il y en avait partout et, en vérité, jamais la commune n'avait assisté pareilles réjouissances. Pendant toute la nuit, les habitants ont été sur pied, la bière coulait flots mais toutefois aucun dé sordre n'a été signalé et tout a fini tranquillement, sans que la police ait eu se déranger. Lundi dernierle village de Passcliendaele présentait l'aspect d'une fête très-animée. Chacun avait quitté ses occupations pour venir saluer leur digne bourgmestre, M. Charles Bayart, qui venait d'être confirmé dans ses fonctions de premier magistrat de la commune, place qu'il occupe d'une manière distinguée depuis 18 ans; son entrée était vraiment triomphante: presque de maison maison on venait lui présenter le vin d'honneur; la joie et la satisfaction se peignaient sur tous les visages. Une charmante illumination est venu terminer cette belle fête populaire, laquelle prenait part la musique et plusieurs habitants de Moorslede. On avait fait circuler en ville, la nouvelle qu'il était question de déplacer le cours d'équitation militaire établi Yprès. Nous sommes heureux de pouvoir faire connaître que ce bruit n'a pas et n'a jamais eu le moindre fondement. Par arrêté royal en date du 18 de ce mois, la démis sion offerte par le sieur Ooghe, (Benoit-Pierre), commis saire de police, Langhemarcq, arrondissement d'Yprcs, est acceptée. Par arrêté royal du 25 octobre, sont nommés dans la garde civique Wervicq Lieutenant adjudant-major du bataillon, le sieur Peirsegaele, Henri;-lieutenant quar tier-maître du bataillon, le sieur Rouzé, François. On lit dans la Gazette de Liège: S'il faut en croire une correspondance particulière de Rome, M. Malou, professeur ordinaire la faculté de théologie de l'université de Louvain, serait nommé évêque de Bruges, en remplacement de M. Boussen. Cette nomi nation aurait été faite la demande même du vénérable évêque défunt. Nous lisons dans la Sentinelle des campagnes La Société agricole du canton de Passchendaele ne compte pas encore un an d'existence, et déjà le bien qu'elle a opéré est inappréciable. En quelques mois, on a pu juger de l'influence qu'elle a été appelée exercer, au point de vue du progrès agricole, sur une population de plus de vingt mille âmes. L'esprit de cordialité sincère dont ses membres sont animéset leur zèle infatigable pour l'amélioration de l'agriculturesont de sûrs garants de ce qu'on doit en attendre. Le 16 octobre, la Société a procédé, avec toute la so lennité possible, la distribution des médailles décernées: 1" au cultivateur de chaque commune du canton dont je serais désolé de vous contrarier pour un mot. Et d'ail leurs je ne suis pas ici pour cela. M11* de Ravilliers laissa tomber ses bras le long de son corps et regarda fixement le capitaine. Est-ce pour moi, Monsieur, que vous êtes ici? lui deinanda-t-elle. Vous en doutez? oh c'est être injuste envers vous. Si j'en doute? s'écria la malheureuse en fant en se levant par un mouvement nerveux et en portant des yeux hagards dans la direction par où devait venir Gaston. J'en doute tellement, Monsieur, que je vais re tourner près de mon pèreoù vous aurez la faculté de m'accompagner si bon vous semble. C'est là seulement que je dois et puis vous entendre. Je suis loin de pré tendre le contraire, dit le capitaine en s'opposant ce que la jeune fille donnât suite ce mouvement; mais je pré fère que nous restions ici. Je suis vraiment désolé d'avoir une manière de voir différente de la vôtre et, je vous en demande bien pardon. Usercz-vous de violence envers moi, Monsieur? chez mon père!.... Vous savez comme moi, Mademoiselle, ce que dit la sagesse des nations: qui veut la fin veut les moyens. Mais enfin que voulez-vous de moi? exclama la naïve enfant en continuant jeter des regards désespérés vers le point d'où elle attendait du secours. Le capitaine s'en aperçut et un éclair de sauvage satis faction passa dans ses yeux. Ce fut avec une joie cruelle qu'il évita de répondre la question de la jeune fille pour lui dire, en appuyant sur les mots:—Vous.... l'atten dez?...Eh bien! oui, Monsieur, je l'attends répondit l'exploitation a été jugée la mieux tenue dans toutes ses parties: 2° au travailleur agricole de chaque commune du canton qui sert le même maître depuis le plus grand nombre d'années, avec le plus de fidélité et d'intelligence. Des salves d'artillerie avaient annoncé, dans la soirée du samedi et le dimanche 16 dès le matin, cette fête champêtre tous les environs. Bientôt toute la population agricole du canton se mit de tous les points en mouve ment vers le chef-lieu pas un cultivateur, pas un ouvrier employé aux travaux des champs, qui ne se soit empressé d'accourir pour voir et féliciter les vainqueurs, proposés leurs confrères comme des modèles imiter. Les noms des cinq cultivateurs reconnus dignes du premier rang parmi ceux du cantonont été proclamés au son des cloches et au bruit de l'excellente musique exécutée par le corps de musique de la commune de Moorslede. Chaque nom était accueilli par les applaudis sements et les acclamations enthousiastes de la foule. Les médailles, au nombre de cinq, ont été obtenues par: MM. Demoor (Bruno), cultivateur, Passchendaele. Vanneste (Jean), id. Moorslede. Van Haverbekc (B.), id. Oost-Nieuwkerke. Maertens (Pierre), id. West-Roosebcke. Vanzuidt (Pierre), id. Zonnebeke. Cinq autres cultivateurs, exploitant plus de quinze hectares chacun et n'appartenant pas la sociétéont ensuite reçu des mentions honorables; ce sont MM. Baccarne Louis), cultivateur, Passchendaele. Boulin (Philippe), id. Moorslede. Vervoort (F. id. Oost-Nieuwkerke. Loonus (Pierre), id. West-Roosebcke Verrnursez Jean), id. Zonnebeke. Aux bruyantes et joyeuses démonstrations de la foule pendant cette première partie de la fête, ont succédé des émotions d'un autre genre, lorsqu'on a proclamé les vain queurs du concours entre les ouvriers agricoles. On peut dire, et c'est la véritable expression, que tous les cœurs se sentaient religieusement émus, lorsque cinq ouvriers ont franchi successivement les degrés de l'estrade où les at tendaient les chefs de leurs administrations communales et les membres du jury qui devaient leur remettre des médailles si noblement conquises. Un sentiment profond d'estime et de bienveillante sympathie a fait explosion la vuedeces honnêtes et modestes vieillards qui, secondés de leurs soigneuses ménagères, ont pu, avec le salaire modique du labeur de tous les joursélever une famille d'honnêtes gens, tandis que pendant trente ou quarante ans de leur existence, tous leurs soins, tous leurs soucis, tous leurs travaux étaient consacrés aux intérêts de leur chef. Cette fidélité exemplaire a vivement impressionné les assistants. Plus d'un a dù prendre en ce moment la résolution de marcher sur leurs traces et de conquérir la même place dans l'estime de leurs concitoyens. Les médailles pour longs et loyaux services ont été dé cernées MM. Duzaine (Pierre), Passchendaele. Denorme (Charles), Moorslede. Huyghe (François), Oost-Nieuwkerke. Pastyn (Pierre), West-Roosebeke. Germain (Pierre), Zonnebeke. Cette fête agricole laissera de longs et utiles souvenirs dans tout le canton de Passchendaele. On lit dans le Messager de Gand: L'instruction de l'affaire intentée charge du nommé De Meyer se poursuit activement. Il est maintenant constaté d'une manière irréfragable que ce prévenu pos sédait une collection de fausses clés qu'il avait confec tionnées lui-même, et l'aide desquelles il pénétrait dans les maisons de ses pratiques, et y faisait main basse sur tout ce qu'il trouvait sa convenance. Au nombre de ces pratiques se trouvait M. Dechamps-Impens, fabricant de tabac, marché aux Herbes, chez lequel une tentative de vol, l'aide de fausses clés, fut commise, il y a quelques années. La porte extérieure avait été ouverte le soir et un individu était entré dans la maison. La servante avait Marie avec cette puissance d'énergie que donne l'amour." Et quand il sera là, nous verrons si vous aurez le cou rage de continuer le rôle odieux que vous jouez avec moi. Heureusementrépondit le capitaine sans s'émou voir, que, par prudence en non par crainte, j'y ai mis bon ordre. Ainsi vous pouvez vous dispenser de fatiguer vos beaux yeux vouloir percer les ténèbrescar il ne viendra pas. Ces derniers mots du capitainequi avait aposté des spadassins sur la route du chevalierpénétrèrent dans le cœur de M"0 de Ravilliers comme la laine froide et acérée d'un poignard. 11 ne viendra pas! répéta-t-elle. Et où était-il? que lui avait-on fait? que signifiaient ces mystérieuses menées, ces paroles menaçantes du capitaine? Où voulait-il en venir? Toutes ces questions et bien d'autres encore se croisaientse heurtaient dans sa tête avec une effrayante rapidité. L'affreuse vérité se fit enfin jour dans cette ima gination soumise l'action dévorante d'un cerveau en délire. Elle voulut crier et la voix expira dans sa poitrine oppressée. Elle ne put que murmurer, en donnant toutes les marques de la plus profonde terreur: C'est donc un guet-à-pensmon Dieu Et elle tomba genoux les mains jointesle regard tourné vers le ciel comme pour l'implorer et lui demander pardon de s'être ainsi exposéeen suivant les fiévreuses impulsions de son cœur. Elle était si belle ainsicette douce et timide colombe qui tremblait d'un effroi légitime sous le regard de vautour crié: «Monsieur, est-ce vous? la porte fut subitement fermée. On n'a jamais pu découvrir l'auteur de cette tentative, mais il est remarquer que M. Dechamps, ayant fait changer sa serrure par un autre mécanicien que De Meyer, la tentative ne fut point renouvelée. De Mever jouissait de la confiance de ses pratiques par des dehors trompeurs et une hypocrisie des plus raffinées. La supérieure d'un couvent, qui l'avait investi de sa con fiance, ne pouvait ajouter foi la nouvelle de son arres tation et la découverte dans son domicile de quantité d'objets volés. Les motifs de son incrédulité se basaient sur ce que De Meyer, en travaillant au couvent, ne vou lait prendre son goûté ailleurs que dans la chapelle et s'y approchait régulièrement toutes les quinzaines de la Sainte Table. De Meyer était receveur de. la Société des Fontainisles et autrefois l'un de ses membres les plus zélés. Il avait une prédilection particulière pour le drame de Robert, chef de Brigands, dont il joua un soir le rôle principal avec une énergie et une vérité des plus frappantes. FRANCE. Paris, 25 octobre. Il paraît que M. Louis Bonaparte va publier un manifeste pour pré parer sa candidature la présidence il y exposerait ses vues, ses projets et la manière dont il entendrait le gou vernement de la république. M. Louis Napoléon commence s'agiter pour rappeler tout le monde qu'il est làqu'il est représentant du peuple, et qu'à titre héréditaire, il doit être président de la république de février, parce que son oncle était em pereur et roi. Le futur président ne dédaigne pas d'avoir recours des moyens que l'on qualifie dans la presse d'une manière bien humble pour les hautes visées de M. Louis Napoléon une réclame, quelques-uns ont osé dire un canardmais nous ne voulons pas prendre la respon sabilité d'une telle expression, a circulé pendant la séance dans la tribune des rédacteurs en chef, et voilà peu près le contenu de cette note: On y assurait que M. Louis Napoléon aurait eu une entrevue avec M. Dufaure, pour désavouer les menées de ses partisans, qui auraient pris malgré luila résolution de faire un mouvement bona partiste dont M. Louis Bonaparte venaitavec une in dignation républicaine, prévenir M. Dufaure. Nous avons lieu de croire que M. Louis Napoléon désire beaucoup que ce fait soit rapporté dans les journaux; mais qui aurait cru, qu'il nous pardonne ce calembourg indigne, que l'aigle impérial pùt jamais couver un canard? Un incident a provoqué l'hilarité générale au ban quet de Passv. Le président d'Alton-Shécl'ex-pair de France, impatienté de plusieurs interruptions, s'est élancé la tribune: Citoyens, a-t-il dit, je déclare que le pre mier interrupteur sera regardé comme un ami du gou vernement. A la fin du banquet, M. Corbon a été rudement mal traité pour s'être défendu d'être socialiste. La démission donnée hier par M. le ministre des finances a été acceptée. Le successeur de M. Goudchaux est M. Trouvé-Chavel. Il a pris dès ce matin possession du ministère des fi nances. Sa nomination ne paraîtra que demain au Moniteur. La réunion de la rue de Taitbout a décidé unani mement qu'elle invitait les frères et amis porter la présidence de la république M. Ledru-Rollin. La réunion a délibéré sur l'invitation qui lui a été adressée par les organisateurs du banquet de la presse démocratique et sociale, MM. Pierre Leroux, Cabet et Proudhon. Ce banquet aura lieu dimanche prochain, au Château-Rouge le prix de la souscription est de 5 fr. Elle a décidé que ses membres n'y assisteraient pas en corps, et qu'une lettre de remerciment serait envoyée aux commissaires du banquet. On voit bien qu'il n'existe pas un accord bien sympathique entre messieurs de la Montagne et les grands-prêtres du socialisme. que le capitaine dardait sur elle il y avait tant de poésie dans sa pose, tant de grâce mystique répandue sur son angélique physionomie, que ce dernier, transporté d'ad miration, éperdu de luxure, et incapable de dominer plus longtemps la violence de ses passions, mit un genou en terre côté de la jeune filleet s'écria Vous êtes belle, Marie! belle comme une de ces suaves et chastes conceptions des poètes orientaux, l'imagination desquelles mon esprit se refusait de croire. Et, faut-il vous le dire, Marie?., je vous aime Je vous aime, depuis le jour où je vous ai vue avec toute la fié vreuse ardeur d'une nature méridionale, qui ne sait rien faire demi. Je ne vous cherchais point, Marie, c'est le hasard qui m'a jeté sur vos pas. Et quand, Minerve nou velle, vous avez surgi tout coup mes regards étonnés quand j'ai pu contempler la vivante image de mes rêves, j'ai soudain senti un feu dévorant pénétrer dans les plus intimes profondeurs de mon être. En un mot, vous avez fait naître en moi une de ces passions qui décident de la destinée d'un homme. Eh bien cet amour immense que vous m'avez inspiré et que je dus renoncer vous faire partager, j'ai juré... M11" de Ravilliers, la figure livideles traits contractés, se leva et se posa en face du capitainebelle et fière comme, une statue antique. Mais quoi bon vous dire que j'ai juré? reprit-il. Laissez-moi plutôt vous raconter ce que j'ai souffert pour vous et par vohs laissez-moi vous dire que cet amour qui est devenu un culteune idolâtriepeut me porter

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2