ANNONCES. REVOLUTION EXTÉRIEUR. VERKOOPING ILLUSTREES DE FÉVRIER 1848. Un de ces insurgés était parvenu, dans sa fuite, s'in troduire dans une maison de l'impasse du Doyenné. En proie h une célérité motivée par ceux qui le poursui vaient, l'hôte impromptu enjambe un escalier, ouvre une porte devant lui, entre dans une chambre au hasard, et se trouve près d'un lit éclairé par une veilleuse, et dans lequel repose une femme. Oh madame, s'écrie-t-il la hâte, je ne suis pas un voleur; je suis un homme poursuivi, perdu, si vous ne me sauvez. Ne me trahissez pas, et laissez-moi faire, je vous en conjure. Ce disant, le visiteur, qui ne voit plus qu'un moyen de salut, se dépouille en un tour de main de son pantalon et de sa blouse, seglisse dans le lit,auprès de la dame, qui la peur ôte la force de pousser même un cri. Aussitôt des gardes nationaux arrivent, fouillent toute la maison. La vue de ce couple nocturne n'aurait sans doute rien eu que de légitime leurs yeuxsans la re marque d'un incident étrange. Dans son trouble, etdans l'espoir de se mieux déguiser, l'insurgé, ayant trouvé un bonnetde femme sous sa main, avait eu la fatale idée de se la mettre sur la tète. L'aspect de cet ornement peu masculin éveille naturel lement les soupçons. Le faux coucheur est interrogé reconnu et repris. Nous ignorons le reste. Mais il paraît que la dame a éprouvé une telle frayeur de cette invasionqu'elle est tombée paralitique ae la langue. Le docteur qui nous racontait le fait nous disait que, pour la guérir, il lui faudrait maintenant une réaction. Nous dénonçons notre ami le docteur comme un réac tionnaire. Les nouvelles de Vienne se bornent au résumé suivant que nous trouvons dans le Moniteur Prus- tien, sous la date de Berlin, 29 octobre: Des nouvelles arrivées ici des environs de Vienne, par la voie de Breslau, établissent que, jus qu'au 27 midi, aucune attaque contre la ville n'avait encore eu lieu. Mais les assiégés en avaient dirigé plusieurs contre les troupes impériales. Ainsi, l'on s'était battu très-chaudement au Breinlensée et dans le faubourg Lerchenfeld. Ces attaques réité rées avaient contraint une partie du corps d'armée de la Moravie de marcher en avant mais, parvenu au cimetière de Schmelz, ce corps avait été accueilli par un vigoureux feu de mitraille dirigé par les Viennois; il avait donc fallu faire avancer une bat terie, et l'infanterie s'était emparée du cimetière; mais elle l'avait abandonné plus tard parce que celte position était très-exposée. Du côté de Nuss- durf, les Viennois étaient complètement repoussés jusque dans leurs lignes. Le prince Windischgrœtz avait donné l'ordre de faire cesser le feu partout où il n'était pas rendu indispensable pour repousser les attaques de la ville. Il n'avait été non plus lancé aucune bombe sur la ville. Le ban avait occupé la maison de plaisance du Prater et le magasin poudre, et il s'appuyait au Danube au-dessous de la ville. On avait coupé les conduits qui alimentent la ville d'eau et de gaz. On rapporte que six bateaux vapeur, remplis de Hongrois, descendaient le Danube, mais qu'ils ont rebroussé chemin, le premier ayant été accueilli par un feu très-nourri. Des dépulations de la ville arrivent constam ment auprès du prince Wiudischgrœtz. A la suite de la réception de l'une d'elles, qui avait h sa tête le député Pillersdorff, le prince Windischgrœtza publié une proclamation adressée aux Viennois. Une députalion de la Diète, composée de trois membres, et ayant sa tête le ministre Krauss, qui avait déjà été appelé Ollmulz par l'empereur, s'est rendue la cour pour faire des représentations au sujet de la translation de la Diète Kremsler. FRANCE. P.tius, 1er Novembre. Il est question de deux ou trois journaux bo napartistes, quine seraient retardés que par faute d'argent les courtiex-s de cautionnement battent la campagne. 11 y a bien loin de cette pénurie, qui se trahit chaque matin, aux milliards avec lesquels les pré- lendans seraient revenus en France pour couvrir le déficit du budget, et de gréver les côtes de contribu tion de campagnards. On attend toujours le comte Monle-Christo. Mais il ne vient pas. Y?Assemblée Nationale qui combat la candi dature de M. Louis Bonaparte avec autant d'ardeur que la Presse se met la défendre, dit, avec raison, que M. L. Bonaparte n'est pas seul représenter le nom dont on fait un titre ce dernier. Il partage cet honneur avec le fils de Lucien, Pierre Bonaparte, quia payé de sa personne aux journées de juin et avec le fils de Jérôme Napoléon Bonaparte, qui res semble d'une manière si frappante l'empereur, et qui jouit de la réputation de grande capacité. Dans sa tournée électorale, M. Ledru-Rollin doit se rendre Lyon: aussi, le Peuple souverain organe de la république rouge Lyon, annonce-t-il dans son numéro du 7 brumaire LVII, que «,'lecou- rageux défenseur du peuple, le hardi tribun dont la parole foudroyante fuit encore trembler les ré- actionnaires, voudra bien se rendre sous peu au désir manifesté par la grande majorité de la popu- lation lyonnaise. 11 est question d'une grande levée de boucliers politique en faveur de la candidature du général Cavaignac la présidence de la république. Cette croisade va être prêchée par plusieurs représentants faisant tête de département. Quelques députés du Nord* ont pris cette initiative en se réunissant au jourd'hui dans le douzième bureau. Événement Les réunions de représentants s'agitent pour la question de la présidence. La députalion du Nord s'est prononcée l'nnanimité moins une voix pour M. le général Cavaignac. La réunion du palais na tional a proclamé le même vœu. L'institut paraît jusqu'à présent se tenir sur la défensive absolue. Toutefois, celte réunion dans laquelle dominent les amis de MM. Garnier-Pagès, Duclerc, Bixio, l'a- gn'erre, etc., a été vainement sollicitée en faveur de M. Lamartine. L'abstention est encore plus marquée la rue de Poitiers, aucune majorité ne se produit jusqu'aujourd'hui pour aucun des candidats con nus, et l'on paraît bien moins se préoccuper d'y prendre une position tranchée soit en faveur du candidat innommé des anciens conservateurs, soit au profit de M. L. Bonaparte, que d'attendre des avances de la part du gouvernement actuel. M. Dufaure et M. Vivien en s'alliant au ministère du 27 juin lui ont apporté plutôt une force négative qu'une force positive. On craint de se prononcer contre eux, parce qu'on ne veut pas être accusé d'obéir une ambition personnelle, mais on leur sait mauvais gré d'avoir traité pour eux seuls, et tout fait croire qu'avant le moment décisif de l'élec tion, les choses prendront un caractère tel qu'il faudra, ou compléter le ministère avec des hommes de l'ancienne gauche, ou lui rendre l'unité d'une autre manière, ou se reportant tout fait vers la gauche nouvelie. Ce mouvement de recul, s'il ré pond mieux aux sympathies particulières de M. le général Cavaignac, est cependant celui qui le com promettrait davantage politiquement parlant. Quoi que les partis aient moins de rancune qu'on ne le croit généralement, la gauche de 1848 a déjà fait son choix, et elle ne pourrait faire un pacte ouvert avec le généralissime de l'armée de l'ordre aux dernières barricades, que si celui-ci lui fesait des avances auxquelles il ne saurait jamais consentir, et s'il n'appuyait ces avances de garanties qu'il ne résigne rait pas donner. Hier soir a eu lieu Batignolles-Monceaux un banquet présidé par M. Pierre Leroux. Le nombre des convives était de mille environ. Deux représen tants seulement y assistaient. M. Leroux et M. Greppo. M. d'Alton Shée a porté un toast l'extinc tion des mauvaises contenueset parmi celles-ci il a cité la plus absurde de toutes, la transmission de l'hérédité et des noms. Il a développé son thème en citant des noms contemporains, MM. Caraot, Gar- nier-Pagès, Cavaignac et L. Napoléon. Il a critiqué avec beaucoup de chaleur les actes de chacun d'eux. Il s'est prononcé enfin avec vivacité contre l'impôt de 45 centimes, qui ne pouvait être inventé, a-t-il dit, que par le plus grand ennemi de la république. Le banquet a fini par un toast porté M. Louis Blanc, et un autre porté Raspail, les victimes des cachots, les martyrs de la liberté. On assure que c'est l'Élysée-Bourbon que résiderait le futur président de la république, si comme on le propose les Tuileries sont affectées aux expositions annuelles des ouvrages des artistes vivans. \J Assemblée nationalequi doit être en cela bien informée, annonce qu'à l'exception de l'ex-reine dont 1» santé est chancelante, toute la famille d'Or léans se porte bien. La commission chargée d'examiner le projet d'organisation judiciaire s'est réunie aujourd'hui; elle a discuté longuement la question de l'inter vention du jury en matière civile. La proposition a été rejelée la majorité de quatorze voix contre une. On se rappelle que quarante membres des plus avancés de la Montagne ont présenté un projet de décret d'amnistie générale an profit des insurgés de juin. Le comité de la justice, saisi de ce projet, a conclu au rejet la presqu'unanimilé. MM. Détours et Grevy ont seuls défendu la proposition. Une vive agitation a régné dans la journée d'hier dans le haut du faubourg Poissonnière. Des altercations se sont élévées entre des ouvriers et des soldats de la garde mobile casernés la Nouvelle- France. Ceux-ci ont tiré le sabre et ont blessé quel ques-uns de leurs adversaires qui ont répondu, dit-on, par des coups de pistolet. msrcné d'Apres, du 4 Novembre. Malgré le mauvais temps notre marché au froment était passablement approvisionné aujourd'hui et les prix n'ont pas changé. 424 hectolitres ont été vendus de fr. 15-20 17-80 c., prix moyen fr. 1G-50 l'hectolitre. Le seigle s'est vendu avec une baisse de 70 centimes l'hectolitre. 18 hectolitres seulement se sont vendus de fr. 9-20 10-80 c., en moyenne 10 fr. l'hectolitre. Les prix de l'avoine ont baissé de 50 centimes l'hec tolitre. 20 hectolitres se sont vendus de fr. 5-50 6-50 en moyenne 6 fr. l'hectolitre. Les fèves se sont vendues avec une baisse de 20 cen times l'hectolitre. 50 hectolitres ont été acquis au prix de fr. 10-20. Les prix des pommes de terre sont restés les mêmes qu'au marché précédent. 5,200 kilogrammes ont été vendus au prix de fr. 8-50 les 100 kilogrammes. van ONROERENDE Den Notaris DE BOO, ter residentie van Oostvleteren, zal aldaer, opDonderdag, 16n November 1848, ten 2 uren namiddag, in de herberg gcbruikt door Gabriel De Kindtvoortsvarcn tôt den 0VE11SLAG 1° Van 11. 2-22-40 centiaren, aller- beste Dryfgras. 2° Van n. 2-18-90 centiaren zeer goed Zaeiland. Al t'ecnen blokke, gelegen op Oostvlete ren, weinig oost van den steenwcg, ge- bruikt door gezegden Gabriel De Kindt mits 380 francs s'jaers. Maer ingesteld met 8,500 francs. En 3° Van twee partiekens Bosch met de taillie oud 6 jaren en plantsoenen daerop staende, gelegen op Crombeke, te zamen groot 43 aren 50 centiaren. Niet ingesteld. Maendag, 13° November 1848, om 5 uren namiddag, in de herberg het Gouden Hoofdte Dixmudezal den Notaris SCUOTTEY, voortsgaen met den OVER- SLAG van eene zeer goede Vette-Weide, groot h. 1-50-95 centiaren gelegen op Lampernisse, gcbruikt door Joannes Van Huyse. Staet maer 3,500 francs. Men kan wegens gemelde Verkoopingen aile inligtingen bekomen by den Notaris POUPART, ter residentie van Zonnebeke. Eu vente au bureau de cette feul les 22 premières livraisons de 4 de la A VENDRE des conditions très-favorables, un Cheval deux mains, rue d'Elverdinghe, n° 46. Les Journées illustrées de la révolution sont publiées par livraisons d'une feuille grand in-4°, beau papier, et contenant chacune 5 ou 6 gravures, et un plus grand nombre,suivant leur dimension et leur importance. i Prix 90 centimes la livraison. EN VENTE AU BUREAU DE CETTE FEUILLE, LES DEUX PREMIERES LIVRAISONS DE ®!E LÂ par F. STROOBANT, d'après HAGHE, (J. Buffa, éditeur, a Bruges). L'ouvrage sera complet en 10 livraisons contenant chacune 4 belles lithographies, grand in 4", et sera terminé prochainement. Prix de U livraison; 3 francs. Les deux premières contiennent Oratoire du eouveut des Capucins Brunes, I Jubé de l'église S» Pierre, Louvain. I Jubé de Dixmude. Autel de l'église S1 Martin, liai. Msh.» j. D..tx I tij_ i. iJ'An.a» I lnhôrlo t.lorro I t,hanpilc des ducs de Boiireoone.a Al Maison de Rubens, Anvers. Intérieur de la bourse d'Anvers, Jubé de Lierre. Cbapclic des ducs de Bourgogne^ Anvers.

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Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 3