EXTÉRIEUR." Par arrêté royal du 2 septembre 1848, le sieur Morrens, (Félix), clerc d'huissier Ypresest nommé huissier près le tribunal de première instance de cette ville eu rempla cement du sieur Marquette, démissionnaire. On annonce comme un fait positif la présentation, dès le début de la session qui va s'ouvrir, du projet de loi sur l'enseignement de l'agriculture. D'après des renseigne ments que nous avons lieu de croire exacts, ee projet répondrait complètement aux vues et aux espérances des amis du progrès, comme aux besoins des diverses classes des cultivateurs. Déjà, devançant cet égard l'interven tion de la législature, de grands propriétaires, d'habiles agronomesse sont mis en rapport avec le pouvoir comme nous l'avons annoncédans le but de convertir leurs exploitations modèles en fermes écoles c'est pren dre l'enseignement agricole son vrai point de départ mais ce n'est point assezet c'est un système complet d'enseignement qui seul peut replacer notre agricul ture au rang qu'elle a jadis occupé et que la Belgique est appelée occuper encore avec honneur, en tète des nations agricoles les plus avancées de l'Europe. Pour bien apprécier l'urgence de l'organisation de cette branche de l'enseignement public, il faut envisager la question au point de vue du salaire. Rien ne peut empê cher de nos jours, non-seulement en Belgique, mais dans toute l'Europe, deux faits qui coûtent dès présent bien des veilles aux hommes d'état: d'une part, la somme des salaires distribuer, va en décroissant par la simplifica tion du travail et le perfectionnement des machines de l'autrele nombre de ceux qui ont besoin d'un salaire pour vivre va fatalement en croissant dans des propor tions effrayantes. Le problème est-il sans issue? Non, certes Il en a une seule, il est vrai, mais assez large. Dieu merci, pour assu rer le salut de la société c'est le travail agricole. Il ne faut pas être un profond économiste pour voir dans l'encombrement, dans la difficulté, et souvent l'im possibilité d'écouler les produits, la cause immédiate du malaise de l'industrie manufacturière et des souffrances des travailleurs industriels. Jamais cet encombrement ne peut avoir lieu pour les produits de l'industrie agricole; plus elle produirait, mieux la nation sera nourrie, plus ses fabricants auront les matières premières et la main- d'œuvre bon marché plus nous aurons de chances pour l'emporter sur nos rivaux pour l'alimentation des mar chés étrangers. La base de ce grand développement que de meilleures conditions économiques peuvent seules faire ptendre notre industrie, c'est l'enseignement agricole. Nous l'avons dit, et l'on ne peut trop le répéter l'agri culture belge peut produire le double de ce qu'elle pro duit en ce moment et vendre tout ce qu'elle fera sortir de son sol, quand elle en tirerait dix fois ce qu'elle en ob tient aujourd'hui. Nous attendons avec une vive impa tience la présentation du projet de loi sur l'enseignement agricole, projet auquel, vu son importance, il sera pro bablement accordé une juste priorité. Les discussions du congrès agricole ont concouru élucider la question il y a aussi des lumières puiser dans la discussion d'une loi sur le même sujet votée tout récemment par l'assemblée nationale de France tout est prêt, il n'y a qu'à se mettre l'œuvre, et ce n'est pas avec une joie mêlée d'un peu d'or gueil que nous rappelons nos lecteurs nos constants efforts pour hâter, en agissant sur l'opinion, le jour actuellement très-prochain où toutes les classes de culti vateurs vont enfin être dotées du bienfait inappréciable de l'enseignement agricole. On assure qu'un projet de loi pour la création d'une société d'exportationest au nombre des projets qui seront soumis aux chambres au commencement de la session. Les délégués des établissements d'enseignement moyen Que veut dire cela murmura le commandant. Vou drait-on garder l'anonyme ou 'ne pas rendre hommage aux armes de la France? Appuyez le pavillon d'un coup de canon blanccria-t-il au maître canonnier. Un nuage blanc sortit des lianes de la corvette et le bruit d'une explosion alla mourir dans l'espace. Le brick ne donna aucun signe de vie. Il continua cingler vers le largepleines voilessans paraître se soucier de cet ordre que l'airain lui transmettait. Le cas devenait grave et sérieux. Aussi le commandant de la Victorieuse ordonna-t-il immédiatement de tout préparer pour le combat, et, lorsque chacun fut son poste, il fit tirer un coup de canon boulet au moment où le brick cherchait doubler la corvette. Le projectile, en ricochant, fit jaillir l'écume du sommet des vagues et alla se loger dans les flancs du brick, qui ne parut pas s'en émouvoir. Il semblait dirigé par une puissance invisible car la présence d'un équipage bord ne se trahissait par aucune forme humaine. Voilà un sournois qui n'a pas la conscience nette, dit le commandant; il médite quelque mauvais coup, ou il espère nous échapper. Est-on prêt faire feu dans les batteries? deraanda-t-il au capitaine en second.Oui, commandant. C'est bien. Faites ouvrir les sabords et monter les grappins d'abordageje vais faire rentrer les bonnettes et serrer les voiles hautes qui ne peuvent plus servir qu'à nous embarrasser en ce moment. Ces ordres furent immédiatement exécutés avec autant d'adresse que d'activité. C'est vraiment quelque chose d'imposant et de solennel se sont réunis hier l'hôtel-de-ville de Bruxelles, l'effet de nommer, en vertu de la décision du congrès profes soral, un comité permanent chargé d'étudier toutes les questions qui lui seront soumises par le corps enseignant et de veiller aux intérêts du corps professoral. Us ont composé ce comité de MM. Moke (Gand) président Forir (Liège) vice-président; Alph. Leroy (Tirlemont) secré taire; Fréd. Hennebert (Tournai); Alvin (Charleroi); Blondel (Bruges) Bergcron (Namur) Mauvy (Hasselt) et Bède (Verviers). La réunion s'est séparée après avoir reçu communica tion d'une lettre de M. le ministre de l'intérieur, témoi gnant de ses sympathies pour le congrès professoral, dont les délibérations feront, dit-il, l'objet de l'attention particulière du gouvernement. Indépendance Voici ce que nous lisons dans un des derniers numéros de la Gazette de Brighton Si l'on nous eût demandé, le 23 février, y est-il dit, au moment où s'épandait la lave des révolutions, quel était le pays le moins exposé ses fureurs et ses boule versements, nous aurions répondu sans hésiter une se conde c'est l'Autriche. Si l'on nous eût demandé, d'un autre, côté, le même jour, quel était celui qui avait le plus craindre, nous aurions répondu de même tout de suite: c'est la Belgique, et, tournant douloureusement nos regards vers elle, nous nous serions écriés: voilà le théâtre où se produiront fatalement les passions révolutionnaires et où auront beau jeu les acteurs en qui elles s'incarnent; voilà peut- être le champ de bataille que choisiront, comme cela leur est arrivé dans le passé, ses puissants voisins, pour vider leurs différends. Jamais prévision humaine n'eût été plus en défaut. L'Autriche qui nous semblait inaccessible aux orages et même aux moindres émotions politiques, se trouve profondément agitée, tourmentée, livrée tous les déchi rements des passions subversives. La Belgique, au contraire, demeure paisible, et son sort est, relativement celui de ses voisins, celui d'un pays prospère et digne d'envie. S. M. la reine est arrivée dimanche, une heure et demie de la nuit, la coupure du chemin de fer, où des voitures de la cour l'attendaient pour la conduire Laeken. Parti avant-hier matin dix heures le bateau va peur, par suite du mauvais temps, est entré Ostende assez tard dans la soirée. S. M. est repartie immédiate ment par un convoi spécial sous la conduite de M. Masui. Depuis quelques jours, Bruxelles possède dans ses murs le commandant d'un régiment de eavalerie chinoise. Conformément aux usages, il est allé en grande tenue, faire sa visite au commandant d'armes: son uniforme, qui est de la plus grande magnificence et d'une piquante originalité, se compose en partie de drap d'or. Cet officier est d'origine italienne, a servi dans la grande armée et a reçu de l'empereur Napoléon la croix de la Légion-d'Honneur la bravoure dont il a fait preuve dans les guerres contre les Tartares indépendants, lui a valu un magnifique crachat de l'empereur de Chine. Le Moniteur publie un rapport au roi suivi d'un arrêté roval fixant que les concours généraux de l'enseignement classique et professionnel moyen et de l'instruction pri maire seront renouvelés en 1849 et étend le concours aux sections industrielles et commerciales. Le journal officiel publie également un rapport au roi suivi d'un arrêté royal sur l'enseignement normal pour les institutrices primaires. FRANCE. Paris, 5 Novembre. Le général Cavaignac vient de prendre des mesures pour faire exhu- que la physionomie d'un navire qui se prépare au combat. Tous ces hommes silencieux et impassibles qui sont là, prêts donner ou recevoir la mort au premier signal étonnent par leur calme audacieux. Les mèches sont al lumées les armes reluisentet chacun est son poste atendant avec impatience l'ordre d'agir. Les soùtes poudres sont ouvertes, et cuisiniers, domestiques et mousses sont forcés d'abandonner momentanément leurs inoffensives fonctions pour remplir l'office de pour voyeurs; dans l'entrepont, des cadres sont dressés pour recevoir les blessés, et les instruments de chirurgie, sortis de leurs étuis, étalent leurs formes bizarres, et reluisent d'un éclat sinistre. Le silence est si profond dans ces circonstances que, de toutes les parties du navire, on peut entendre le mugissement des vagues sous la proue. Les deux bâtiments étaient portée de canon et con tinuaient voguer en travers l'un de l'autre. La corvette courait dans l'est, et, comme nous l'avons dit, le brick cherchait la doubler par l'avant pour atteindre le large. Pour doubler la corvette, le brick devait lui présenter ses flancs rebondis dans toute leur étendue. Il parut hé siter un instant; cette indécision fut de courte durée. Il continua d'avancer majestueusement en faisant jaillir sous sa carène en flocons d'écume les vagues rebelles. C'est là que l'attendait le commandant de la Victorieuse. Loffez, dit-il au timonier. La corvette, obéissant l'impulsion du gouvernail, présenta également son flanc de bâbord au brick. Au même instant, on entendit la voix retentissante du commandant crier Attention Bâbordfeu mer les restes de son père, mort en exil en Belgique. Ils seront inhumés au cimetière du Père-Lachaise dans le même tombeau que Godefroy Cavaignac. M. Trouvé-Chauvel, nouveau ministre des finances, a déclaré aux représentants des différentes compagnies d'assurances que le gouvernement avait entièrement re noncé s'emparer de ces entreprises. La Presse persiste affirmer qu'il existe un projet de fructidoriser le journalisme et l'assemblée elle-même, en cas de certains résultats prévus dans l'élection pour la présidence. Si nous avons l'honneur d'être procureur de la répu blique, nous inviterions le gérant de la Presse préciser auprès d'un juge d'instruction les faits venus sa con naissance sur un projet qui ne friserait rien moins que la haute trahison, et nous arriverions trouver un coupable, conspirateur ou calomniateur. M. Vatout, bibliothécaire de l'ex-roi, vient de mou rir Claremont. M. Vatout assistait, il y a peu de jours, l'une des séances de l'assemblée nationale. Il était mem bre de l'Académie, mais très-connu surtout comme auteur des chansons intitulées Le maire d'Eu, l'Ècu de France. M. Lucien Murât, revendique, assure-t-on, sur le domaine public, le palais de l'Elysée, et le château de Neuilly. On estime que si le candidat impérial était élu, sa femme se dispose un ensemble de revendications qui ne va pas moins qu'à 80 ou 100 millions. DÉMISSION DU MINISTÈRE. NOUVELLE COMPLICATION. PRESSE. Beiiliv 2 novembre. Le ministère Pfuel s'est retiré, et le roi a chargé le comte Branden- bourg de la formation d'un nouveau cabinet. Il en a été donné connaissance aujourd'hui l'assemblée nationale avec prière de suspendre ses séances pour quelques jours. Mais celle-ci, en considération de l'agitation produite dans la ville par l'ordonnance du ministre de l'intérieur relative l'intervention de la troupea résolu de ne s'ajourner que jusqu'à 1 heure de l'après-midi et de de mander que les ministres assistent celte séance. Dans cette séance, l'assemblée a adopté l'unanimité une adresse au roilaquelle exprime que le pays n'a pas de confiance dans un ministère Brandenbourg. Voici cette adresse: Sire Ayant été informée que le comte Brandenbourg a été chargé de la formation d'un nouveau cabinet, l'as semblée nationale, dans sa séance d'aujourd'hui, a choisi dans son sein, pour représenter V. M. que cette démar che a éveillé parmi le peuple les plus vives inquiétudes, et menace d'apporter au pays un malheur inappréciable. Depuis bien des semaines déjà, des bruits ont effrayé le fidèle peuple de V. M., sur les desseins de la réaction, et la nomination du ministère qui vient de se retirer n'a pu affaiblir ces bruits. Un gouvernement sous les auspices du comte de Brandenbourg, qui est sans espoir d'obtenir la majorité de l'assemblée et la confiance du peuple, accroîtrait l'excitation au point de la faire éclater, et au rait pour le pays et pour V. M. de tristes suites, rappelant le sort d'un état voisin. V. M. n'a pas été bien instruite par ses conseillers du véritable état de choses, si on lui a tu ce danger pour le trône et pour le pays. Nous adres sons au cœurde V. M., ce cœur qui a toujours battu pour le bien du peuple, la pressante et respectueuse prière de donner au pays, par un ministère populaire, la garantie que les intentions de V. M. sont en harmonie avec les vœux du peuple. Après ce vote, l'assemblée a rejeté par 160 voix contre 134, une proposition tendant inviter le ministre de l'intérieur, retirer son ordonnance, relative la réqui sition des troupes. 11 est 3 '/j heures le président déclare que la commis sion de 23 membres ait partir, immédiatement pour Potsdam, pour présenter l'adresse au roi. L'assemblée décide ensuite qu'elle ne se séparera pas que la commission ne soit de retour de Potsdam. Ce retour n'était pasencore effectué au départducourrier. Et presque aussitôt une effroyable délonnation la quelle répondit instantanément une autre décharge d'ar tillerie ébranla la corvette jusque dans ses profondeurs les plus intimes. Feu feu répéta le commandant de cette voix forte et sonore habituée dominer le tumulte. Et les explosions se succédèrent bord de la corvette, qui vomissait des torrents de flammes. De temps autre, des sifflements et des-craquements sourds annonçaient que les boulets ennemis passaient sur le pont du navire et pénétraient dans ses flancs; mais ce n'était pas le mo ment de s'occuper des dégâts. D'ailleurs, d'énormes masses de fumée enveloppaient les deux bâtiments d'un nuage blanc et empêchaient de rien distinguer. Or, l'important était de connaître la position de l'ennemi. A cet effet, le commandant s'élança sur le gaillard d'avant, et, la lueur d'un jet de flamme qui précéda une bordée du brick, il l'aperçut dans une auréole de feu quelques brasses de la corvette. Le bruit seul de l'artillerie se fai sait entendre et couvrait les cris des blessés et des mou rants. Loffez! loffez! pour l'abordage, cria le comman dant. En haut les gabiers chargez les espingolles mi traille! Au même instant, un choc terrible fit chanceler tous les marins de la corvette. Son beaupré venait de pénétrer dans le gaillard d'avant du brick. Amène et cargue partout ordonna le commandant de sa voix de stentor. Lancez les grappins d'abordage. (La suite au prochain

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1848 | | pagina 2