ANNONCES.
A1BESTEDING.
La Presse se réjouit anticipativemcnt de sa victoire
i> Ah nous n'avions pas trop présumé des sentiments
de la France en poursuivant outrance, malgré les colères
imbécilesles menaces ridicules et les sottes calomnies
cette politique de misère, d'abaissementd'arbitraire et
de charlatanisme. Le jour où la France a pu faire entendre
sa voix, il n'y a eu d'un bout l'autre de ce malheureux
pays qu'un immense cri de réprobation contre cette poli
tique fatale. Tous les instincts de loyauté, de liberté et de
véritable patriotismesi longtemps comprimésont la
fois fait explosion et l'explosion a fait trembler sur sa
base ce pouvoir de mensonge et de hasard.
On pense généralement que les procès-verbaux
sauf ceux de l'Algérie pourront être arrivés Paris le 18,
et que l'assemblée installera le président le 19 au plus
tard.
Le décret du 7 juin 1848, sur les attroupements,
a été de nouveau affiché hier matin dans Paris.
Faits divers.
Dans la journée de vendredi, un nommé Cuillère inter
prète français Londres, a instruit la police que trois
individus logés l'/iôte/ du prince de Galles, dansLeicestrc-
Square offraient en vente des objets appartenant l'ex-
roi des français et sa familleet qu'il les supposait
provenir de vol commis dans les châteaux des Tuileries et
de Neuiliy. Un mandat d'amener a été lancé aussitôt, et
a fait comparaître devant la division de police de Malbo-
roug-Street un homme nommé Eugène Saulnier, se disant
baron de Saulnier, et une femme nommée Marie Delonié,
se disant baronne Richmont de Bassani. Un troisième in
dividu a été trouvé dans l'hôtel au moment de leur ar
restation, alité et dans un état de santé tel qu'on n'a pas
pu le transporter. Il a été laissé sous la garde d'un cons-
table. Les recherches faites par les agents de police ont
amené la découverte de divers objets ayant appartenu
la famille d'Orléans. Entre autres, de châles appartenant
la reine et un tableau reconnu par M. le général de
Chabannes, comme faisant partie de la galerie de Neuiliy.
Le solliciteur qui a paru pour la famille d'Orléans, a
offert de fournir la preuve qu'un des châles avait été sur
le point d'être vendu pour 500 liv. Quoiqu'on ait décou
vert, entre ces objetsdes bagues et autres bijouxdont
l'évaluation monte 500,000 francs, il paraîtrait qu'on
espérait d'en découvrir pour des sommes plus importantes
encore. On signale la disparition d'un collier, estimé seul
250,000 francs.
La défense a argué que cesobjets avaient été achetés par
le vieillard alité,que parmi les papiers saisisse trouvaient
les reçus des sommes payées par lui et constatant qu'il
avait obtenu ces objets honnêtement; qu'au surplus les
individus présents n'étaient en tôUs cas que les subor
donnés du vieillard.
Les magistrats ont maintenu la saisie des objets et les
prisonniers ont été relâchés sous caution et doivent se
présenter samedi prochain l'audience.
Le résultat de l'enquête faite sur la mort des soixante-
treize passagers du vapeur Londonderry a été un verdict
de négligence et d'incapacité de la part du commandant
du navire.
Le roi de Bavière vient d'allouer une somme de cent
ducats comme prix pour le meilleur ouvrage sur la ques
tion suivante: Par quels moyens peut-on remédier de
la manière la plus efficace et la plus durable la détresse
matérielle des classes inférieures de la population de l'Al
lemagne, et particulièrement de la Bavière? Les ma
nuscrits devront être déposés avant le 51 janvier prochain.
Marché d'Vpres, du 16 Décembre.
Les prix du froment n'ont pas changé au marché de ce
jour. 531 hectolitres se sont écoulés aux.prix de fr. l.j-20
17 prix moyen fr. 10-10 l'hectolitre.
Il en a été de même des prix du seigle qui ont varié de
9 10 fr. en moyenne fr. 9-50 l'hectolitre. 72 hecto
litres ent été exposés en vente.
Les prix de l'avoine n'ont pas changé. 32 hectolitres se
sont vendus aux prix de 6 fr. 6-50 en moyenne fr.
6-25 l'hectolitre.
Les fèves se sont vendues avec une hausse de 20 cen
times l'hectolitre. 19 hectolitres ont été acquis au prix
de fr. 9-80 l'hectolitre.
Les prix des pommes de terre sont restés les mêmes
qu'au marché précédent. 2,800 kilogrammes ont été
vendus au prix de fr. 8-25 les 100 kilogrammes.
État-civil d'Vi»i»es, du 10 Décembre au 16 inclus.
Naissances: sexe masculin, 3. Sexe féminin, 4.
Total 7.
Mariages. De DryverLéonard-Bernard, âgé de 24
ans, et Van GeluweIlortencc-Clémence, âgée de 23
ans, sans profession.
Décès.Van Geluwe, Joseph, âgé de 36 ans, agent
d'affaires, époux d'Amélie-Rosalie GastonMarché aux
vieux habits. Du Prez, Marie-Thérèse, âgée de 82 ans,
domestique, célibataire, rue de Lille.
Enfants au-dessous de 7 ans.Sexe masculin
Sexe féminin 3.
GEMEENTE VAN STAVELE.
Dcn Notaris ELOOR, ter residentic van
Loo, zal op Macndag, 15" Januarius 1849,
een ure namiddag, in het Gcmeente-huis,
van Stavcleen onder naderc goedkeuring
van die het behoordin de bywezendheid
van de hecren leden van den racd der kerk-
fabriek van dezelve gemeente van Stavelc,
overgaeil tôt de Opcnbaere Acnbesteding
by afbodvan
Het bouwen van ccncn nienwcn
kloktoorcn, acn tic kerk van
Stavelc, wacr van île werken
begroot zyn tôt fr. 8,451-80.
De teckening, bestek en voorwaerdcn
van acnbesteding, liggen ten inzage der
gegadigde in het Gcmeente-huis van Sta
vcle.
VAN WEGE DEN K.ON1NG EN JUSTICIE
itfllBD
GEDWONGENE
ONTEIGENINQ.
Eerste Lot Van ccn Huis geteekend E
62en verdere gcbouwen ten dienste van
herberg gcnaemd het Stadhuis, en omtrcnt
zes arcn vyfticn centiaren erveonder bc
bouwdcn grond, cour en hofgelegen van
oosten dcn stecnweg leidende van de plaets
van Reninghelst naer het gchuchtc de Zcven-
koten.
Tweede Lot: Van een IIuis geteekend E,
61, en verdere gcbouwen, ten dienste van
winkel, en omtrcnt driearen vyfen zeventig
centiaren erveonder bebouwden grond
cour en hof, gelegen nevens het voorgaendc,
van oosten den steenweg leidende van de
plaets van Reninghelst naer het gehuchte
de Zevcn-koten.
DerdeLot: Van een perceel Meersch
happende naer den westen, seetic D. n"
618 van hetkadaster gCoot omtrcnt twee
en twintig aren vicr centiaren, palendc oost
de kerkfabrick van Reninghelstzuid Félix
Tallcin en den notaris Bocdt, west den
zelven notaris Boedtcnnoord de MoIJcmaet-
straet.
Vierde Lot: Een perceel Zaeiland, seetic
E, n° 740 van het cadaster, groot omtrcnt
negentien aren vyf en zeventig centiaren
palendc oost sieur Ghesquicrc-Becquaert
zuid de Bcddc-drcvc, nog zuid en west
Petrus-Joannes Saetcn, en noord cencn
voetweg, daer over dcn disch van Renin
ghelst.
Aile deze goederen zyn gebruikt door
Ludovicus-Franciscus Dellaese en Amelia
Sophia Gillebcrt, zyne huisvrouw, beslagene
partien en zyn gelegen in het gemeente
Reninghelst, arrondissement Ypercn.
Dezelve goederen zyn in bcslaggenomcn
op het verzoek van Joeffrouw Regina-Con
stantia De Wittc, wcduwe van Pctrus-Felix
Lcynacrt, winkelierster en grondeigcnarcs,
woonende te Westnicuwkcrkeop en ten
lastc van Ludovicus-Franciscus Dellaese en
Amelia-Sophia Gillebcrt, zyne huisvrouw,
te vooren winkeliers, nu herbergiers, woo-'tc Ypercn, is aengcsteld en bediend voor de
nende te Reninghelstvolgens proces-vcr- vcrzoekstcr op dit vervolg.
bael van Petrus Santv, deurwaerdcr tôt j[ct tegenwoordig extrakt is, door den
peren, in date van vierden Deccmbcr ondergeteekenden greffier, gcplaetst gc-
achtlicn honderd acht en veertig, geregis- weest op het bord hangende in de gehoor-
treerd lot A peren, den zesden derzelve zacj (jcr Regtbank van ecrsten aculeg tôt
maend Deccmber aehtlicn honderd acht en Ypcren, den twaelfden December achttien
veertigook letterlyk ovcrgcschreven ten honderd acht en veertig, date dczer.
kantoorc van hypotheek-bewaring tôt Ypc-i
j„„ in i i Gcdaen lot A peren den twaelfden Dccem-
ren, dcn zevenden December achttien bon-
i„„,i i, .-il» on ber achttien honderd acht en veertig, ge-
dcrdacbtcn veertig, decl 4,n°29, en ter
greflic der Regtbank van eersten acnlcg tôt
teekend J. Carpentier, avé, en Th. Vandcn
Vpercn, dcn twaelfden December achttien ^°8aer^c) greffier.
honderd acht en veertig. j Enregistré contenant deux rôles et sans
VoJlcomen ofechrift van het voormeld d YPrM' lc 12 Décembre mil huit
proccs-vcrbacl van inbeslagneming heoft cent 1mrante Volume 71, folio 18,
voorgaendelyk acn deszclfs registratieter CaSe rcçu trois francs 1«arante centimes,
hand gestoldgeweest 1» Van sieur Karolus- P°"r d'Vlt dc rédactinn franc trente trois
Seraphinus Coene, greffier van het vrede- cenitimes' fa%*«nt avec les ZO-p. °/0 addition-
geregt van het kanton Poperinghc; en 2- six francs quinze centimes. Le receveur,
van sieur Ludovicus-IIuyglie-De SchodtSc*ce cn Nagcls.
burgejucester van het gemeente Reninghelst Voor gclykvormig extrakt, afgelcverd aen
de welke het originccl van het proces-vcr- Mr Carpentier, avoné van de vcrvolgstcr.
bael van inbeslagneming met gezien hccft Den greffier der Regtbank von ecrsten aon-
ondcrteckcnd. leg lot Ypercn, provincie AVestvlaenderen,
De eersteafkondigingvan hetkohier van S^ekcnd Th' Vandcn Bogaerde, en geze-
lasten om tôt de Verkooping der voormclde
goederen met hunne afhankelykhcdcn tcj Enregistré contenant cinq rôles et sans
komen, zal plaets liebben ter opcnbarc renvoi d Ypresle douze Décembre 1848,
zitting der Regtbank van eersten aenleg toi' olumen 18> CMe
Yperen, in het Palcis van justitic tôt het-
i trente centimes, faisant avec les oO p.
zelve 4 peren, dcn een cn dcrtigsten January i/o
achttien honderd negen en veertig, ten addthonne" flânes quatrevingt neuf
negen uren s morgens.
Mecster Jacobus Carpentier, avoué liccn-
eiact by de voormclde Regtbank, woonende
centimes. Le receveur, signé II. Nagels.
voor extrakt
GeteekendJJ. CARPENTIER, avé.
nerre? c'est qu'il ne veut pas s'en servir avec vous, ver
misseaux que vous êtesmais un de ces joursil vous
enverra ses anges exterminateurs sous l'habit de cavaliers
de maréchausséeset ils vous emmèneront devant les
juges delà terre. Alors, vous mourrez trois fois: savoir
au poteau, puis sur la roue, puis au gibet. Le hibou fera
votre oraison funèbre, les corbeaux vos funérailles, et
l'enfer votre éternité. Bien du plaisir, bon voyage
Puis le bon père ayant dit leur fait aux brigands, pour
l'acquit de sa consciences'arrêta et reprit bruyamment
haleine.
Père Gaspard père Gaspard criaient l'cnvi les
compagnons, venez donc vider une cruche avec nous.
En partant... nous verrons. Il faut d'abord que je
parle au capitaine.
En disant cela, il se dirigea vers l'endroit où il pensait
trouver Mandrin, qui s'était éloigné pendant son sermon.
C'était sous un petit dôme de rocailleattenant au ro
cher, et d'où pendaient jusqu'à terre les tiges échcvelées
du lierre et de la clématite fleurie. Sous ces réseaux ver
doyants et parfumés de la senteur du feuillage, Mandrin,
abrité du soleil et du bruit, avait repris sa rêverie et
laissait errer dans l'espace son regard perdu et voilé. Il
n'avait entendu aucun mouvement venir luiquand il
fut soudainement éveillé par ces mots
Mon cher frèreil faut enfin penser faire une fin
et entrer en religion.
Eh va-t-cn tous les diables! dit-il au père capucin.
Puis il lui tourna le dos, et reprit sa pose inclinée et ses
pensées solitaires.
Le moine, sans s'étonner, s'assit tranquillement côté
de lui, sur le banc de gazon, toussa et reprit son prône.
Voyez-vous, capitaine, dit-il, on a plusieurs vies
dans une seule; la Providence l'a arrangé ainsi pour qu'on
goûtât tous les fruits de l'arbre de science. Vous êtes
déjà un peu lassé de sang, de rapine, de carnage plus
tard, cette carrière ne vous inspirera plus qu'un horrible
dégoût; vous gémirez amèrement de ne l'avoir pas quittée
quand il était temps; et vous mourrez avec le regret dé
solant de n'avoir jamais servi Dieu et les hommesde
n'avoir jamais vécu dans la foi et l'amour...
Mandrin leva soudain ses grands yeux brillants d'une
ardente lumière.
L'amour! dit-il oui, on connaît l'amour dans le monde
où vous vivez tous on respire l'air où habitent les fem
mes on peut sans crainte arrêter son regard sur celle
qu'on préfère, lui parler le front haut et visage décou
vert; on a un nom honorable lui offrir, une main pure
mettre dans la sienne... On peut aimer là-bas
Et il jeta un regard aux dernières limites de l'horizon.
Le capitaine continua
Voyez pourtant quel bel exemple ce serait donner
toute la contrée que celui du fameux chef des brigands
qui faisait tout trembler au seul nom de Mandrin, qui
mettait des troupes cn fuite en montrant le bout de son
panache, et qui viendrait maintenant, tout fraîchement
convertitout jeune dans l'église, pur comme un adoles
cent sa première communion, se mettre deux genoux
devant le Christ et la Vierge Marie...
Ouidit Mandrindont les pensées s'attachèrent
encore ce mot, je sens qu'un homme, quelque puissant
et redoutable qu'il soitpeut se prosterner devant une
Vierge céleste. Je sens que celui qui ne craint ni loisni
justice, ni princes, ni dieux qui est accoutumé com
mander, gouverner, se faire redouter l'égal du ton
nerre, peut déposer sa force et toutes ses grandeurs
devant une grandeur plus sublime, la pureté unie la
beauté, et s'agenouiller devant une femme.... c%mmc
vous le ditesmon père.
Moi je ne vous ai point parlé de cela je n'ai fait
mention daus mon discoursque de la sainte Mère de
Dieu
Le capitaine n'entendait déjà plus ce que lui disait le
père Gaspard. La suite auprochuin m".