EXTÉRIEUR.
est évaluée de IS 20 francset la cause est encore
inconnue.
TILLE DT'PRES. C«\si:ii. Coum vu..
Séance publique fixée au Vendredi29 Décembre 1848,
neuf heures du matin.
ordre du jour
1° Communication de pièces.
2" Aviser sur le cahier des charges pour la location de
quelques propriétés rurales appartenantes aux Hospices.
3° Délibérer sur une question soulevée par l'adminis
tration des Hospices civilsconcernant le payement des
frais de séjour dans les salles de maternité et les établis
sements d'enfants trouvés.
4" Approuver, s'il y a lieu, la location d'une cantine
construite sur la digue de l'étang de Zillebeke.
5* Délibérer sur la réclamation faite par le comman
dant de la garde civique de cette villecontre la suppres
sion de l'allocation portée au budget de la dite garde
pour l'officier rapporteur.
6" Aviser aux mesures prendre pour faire exécuter
le règlement sur les boucheries.
7° Délibérer sur une modification proposée dans la
confection de la médaille des Halles.
8" Déterminer l'insçription pour les jetons de présence
des membres du conseil.
Quelques cas de choléra ont éclaté dans diverses loca
lités du pays; mais on espère que la gelée viendra dimi
nuer, sinon arrêter, les progrès de cette maladie. Toutefois
la prudence commande de ne pas négliger les mesures
hygiéniques et préservatrices recommandées par la science.
Depuis plusieurs jours, une instruction judiciaire se
poursuit activement pour constater les faits et les cir
constances de l'accident arrivé la prison de Saint-André,
Anvers. Cette instruction judiciaire établira, sans doute,
que les plaintes des condamnés de Risquons-Tout, et
celles d'autres prisonniers n'ont aucun fondement.
Nous apprenons que le Roi a daigné accorder la So
ciété royale de Philanthropie son généreux subside pour
l'aider accomplir l'œuvre de bienfaisance dont elle a eu
l'heureuse pensée, et qui consiste acheter en gros di
verses provisions d'hiver pour les rendre ensuite en dé
tail, prix réduit, aux ouvriers comme aussi pour en
faire des distributions gratuites aux pauvres.
Nous reproduisons ei-dessous un passage extrait d'une
correspondance de l'Indépendance concernant Pie IX,
qui mérite, croyons-nous, d'être lu.
Lorsque Pie VI, il y a moins de 30 ans, fuyait comme
aujourd'hui Pie IX, devant les irréconciliables ennemis
de la catholicité, il portait avec lui une hostie consacrée.
Le malheureux pontife conserva jusqu'à la mort ce tou
chant symbole du Dieu vivant quiprotégeaitson infortnne.
C'est en rendant le dernier soupir, Valence, qu'il en fit
don a l'évèque de cette ville. 11 y a deux mois seulement,
que ce dignitaire ecclésiastique chargea une personne
qui possède toute sa confiance, de l'offrir de sa part au
Pape Pie IX. Mais, par suite des circonstances imprévues,
la sainte hostie de Pie VI, n'a pu être remise Pie IX
que deux jours avant sa fuite Je Rome. II a considéré le
•cadeau lui-mêmeainsi que les épisodes qui en avaient
retardé l'arrivée, comme un avertissement du ciel. II
hésitait quitter la capitale du monde chrétien mais
dès que l'hostie qui avait consolé Pie VI dans ses mal
heurs lui fut parvenue, toute indécision se dissipa Dieu
le veut! Dieu le veut! s'écria-t-il. Pie VI me transmet la
volonté d'en haut, je dois obéir cette voix du pape
proscrit qui sort de son tombeau pour encourager mon
désespoir. Il n'opposa plus de résistance M. de Spaur,
Malheureux enfant!.. Mais seul, presque désarmé,
perdu sur un sol désert, que ferez-vous?
Ce qu'il faudra pour arriver au but. L'ennemi habite
une terre sauvage et glacée parmi les bois noirs, les nids
d'aigles, les antres des loupsles rochers des serpents je
passerai dans les cavités souterraines ou sur les pics que
rasent les oiseaux, je me glisserai dans les ravins avec les
loups, sous les feuilles mortes avec les serpents, j'arriverai
en silence jusqu'à l'ennemi, et je le frapperai au cœur...
Et vous lui direz en le frappant: L'arme que tu
m'as donnée, parce que tu m'as cru noble et courageux,
je m'en sers pour le meurtre; la vie que tu m'as généreuse
ment laissée, j'en use pourt'assassiner Vous le regarderez
étendu devant vous, égorgé sans défense Ensuite?..
EnsuiteOh si j'ai trop de honte de moisi ce
meurtre in'accable, si ce cadavre sanglant me jette des re
mords trop affreuxje m'ensevelirai sous la terre teinte
de son sang....
Et David, abattu, brisé de ses angoisses, jeta sa tête sur
l'épaule de Louis, qui passa un bras autour de lui elle
pressa sur son sein.
Qui aurait pu les bien connaître tous deuxvoir leur
destinée nu comme Dieu seul la voyait, aurait trouvé ce
tableau aussi étrange que saisissant.
Pendant que ceci se passait dans une partie du jardin,
Isaure, en arrivant dans une allée opposée, avait rencontré
son bon et indulgent confesseur, le père Gaspard, et s'en
tretenait avec lui en se promedant pas lents sous l'om
brage des tilleuls.
Le père Gaspard était le seul être au monde qui connût
le secret de la jeune fille et ses peines. Comme depuis
ambassadeur de Bavière, ni M. le duc d'Harcourt, am
bassadeur de France. Et il fut accordé Mmo de Spaur de
protéger de ses soins délicats le pieux vieillard que les
plus puissantes nations de l'Europe brûlaient l'envi de
secourir contre les factieux et les ingrats de Rome.
Lundi on a procédé, la Monnaie d'Utrecht, la vente
publique de dix lingots d'or d'un poids total de I8C
kilogrammes et 31 grammes. Ces lingots ont été adjugés
au directeur de la Monnaie de Bruxelles pour une somme
de 303,000 florins. Indépendance
Nous extrayons d'un arrêté royal du 20 courantles
dispositions suivantes que nous croyons utile de mettre
sous les yeux des gardes civiques.
Nous transcrivons d'abord les articles 64, 63 et 66 de
la loi du 8 mai 1848, organique de la garde civiquequi
sont ainsi conçus:
Art. 64. Les objets d'armement et d'équipement, les
caisses de tambours, trompettes et cornets, sont fournis
la garde, aux frais de l'Étatqui en conserve la pro
priété.
Le garde qui les a reçus en est responsable il doit les
entretenir ses frais et les rendre en bon état, l'expi
ration de son temps de service.
Art. 63. Le chef de la garde est tenu de passer ou de
faire passer par les chefs de légionou par les chefs de
bataillon ou par les commandants de compagnie une fois
par semestredes inspections d'armes et d'équipement.
Ces inspections ont lieu autant que possible, le di
manche.
Le chef de la garde, ou l'officier qui le remplace, peut
être rendu responsable des détériorations qui n'auraient
pas été constatées en temps utile, ainsi que de l'entretien
des armes mises en dépôt sous sa surveillance.
Art. 66. Les munitions nécessaires au service et aux
exercices de la garde^civique sont fournies par le dépar
tement de la guerre.
Art. Ier. Il sera successivement pourvu, dans les limites
des crédits alloués cet effet au budget de l'État, l'ar
mement et l'équipement de la garde civique active du
royaume.
Art. 2. Le règlement, en forme d'instruction, sur l'ar
mement et l'équipement; sur le numérotage, la compta
bilité, la conservation, l'entretienl'inspection et les
réparations aux armes et l'équipementet sur les mu
nitions, est approuvé tel qu'il est annexé au présent ar
rêté.
RÈGLEMENT.
Art. I". Les objets d'armement et d'équipement, que
l'État fournit la gardé civiquesont:
infanterie.
Gardes. Fusil d'infnïiteric avec baïonnettefourreau
de baïonnette, tournevis, tire-bourre, ceinturon avec
pendant en buffle sans plaque, giberne (cartouchière),
bretelle de fusil, dans;les communes où la garde porte
l'uniforme en drap.
Sous-officiers et caporaux. Comme les gardes.
Sabre-briquet avec fourreau.
Sapeurs-pompiers volontaires. Comme les gardes.
Sabre de pompier avec fourreau.
Tambours-majors. Sabre-poignard
Tambours-maitresmusiciens. Sabre-briquet avec four
reau, ceinturon avec pendant en buffle sans plaque.
Tambours. Comme les tambours-maitres.
Caisse de tambours, baguettes, bretelle collier avec
porte-baguettes, cuissière.
chassecrs-éclaireurs.
Chasseurscaporaux, sous-o/ficiers. Carabine avec
bretelle en cuir noir.
Cornets. Sabre-briquet. Cornet avec cordon.
l'enfance il lisait dans son âme, et n'y voyait que de saintes
pensées, il était plein de miséricorde pour cette seule faute
qui était venue en troubler la pureté. Il plaignait de tout
son cœur h douce pénitenteet cherchait avec elle les
moyens de concilier un amour passionné avec l'obéissance
qu'elle devait son père.
Comme ses pieuses exhortations calmaient les souf
frances d'Isaure, le bon prêtre les continuait souvent en
dehors du confessionnal, et c'était de ce sujet délicat qu'ils
s'occupaient tous deux en ce moment. Ils étaient seuls, le
feuillage leur cachait les deux personnes qui s'entrete
naient de l'autre côté du jardin, de même que celles-ci
ne pouvaient les voir. Seulement, pour sortir de la char
mille dans laquelle étaient David et le baron Louis, on
suivait un sentier circulaire qui passait près de l'allée des
tilleuls pour s'en éloigner aussitôt.
Eh bien toujours des soupirs et des larmeschère
fille du ciel, disait le bon directeur. Je vous avais pour
tant ordonné, votre dernière confession d'être plus
tranquille.
Ah mon père
Expressément ordonné de vous consoler.
Hélas je ne puis me guérir ni de l'amour coupable
qui remplit mon cœur, ni du regret de tromper mon père
en abandonnant ainsi l'époux qu'il avait choisi pour moi.
Que voulez-vous, mon enfant, le cœur n'obéit pas
la volonté, comme le moine la cloche des matines si
on l'appelle dans un lieuil s'en va aussitôt dans un
autre.
Ah si je vous avais avoué plus tôt cette dangereuse
passion, vous m'auriez conseilléeprotégée mais je
cavalerie.
Cavaliers, brigadierssous-officiers. Sabre de cavalerie
légère avec fourreau, pistolets de grosse cavalerie.
Trompettes. Comme les cavaliers trompette avec cor
don.
artillerie.
Artilleurs. Mousqueton avec baïonnette, sabre-briquet
avec fourreauceinturon avec pendant en buffle, sans
plaque, bretelle de mousqueton.
Brigadierssous-officiers. Sabre de cavalerie légère
avec fourreau.
Trompettes. Sabre-briquet avec fourreau, ceinturon
avec pendant en buffle sans plaquetrompette avec
cordon.
Errata. Dans le dernier n», page 2, col. Ie, ligne 40,
on lit lorsqu ils se voient obligés de restituer haute
ment, etc., lisez lorsqu ds se virent obligés de restituer
honteusement.
FRANCE. Paris, 24 décembre. M. le général
Bertrand, qui a préside la commission centrale chargée de
statuer sur la position des individus arrêtés par suite de
l'insurrection de Juin, vient d'être nommé directeur gé
néral du personnel et de l'administration de la guerre.
On lit dans la Patrie:
On annonce que le ministère donnera connaissance
de son programme politique Mardi, l'ouverture de la
séance de l'Assemblée nationale, n
Le commandement de la garde républicaine vient
d être retiré M. le colonel Raymond il a été confié pro
visoirement M. Vernon, lieutenant-colonel.
M. Carlier, chef de division de la police du ministre
de l'intérieur, vient d'être nommé chef de la police mu
nicipale place qu'il a déjà occupé sous Louis-Philippe.
Il est chargé, dit-on, de réorganiser tout le service actif
de la préfecture de policeet de l'établir sur des bases
nouvelles. On parle d'un ancien colonel de l'ex-garde
municipale pour remplir les fonctions de secrétaire gé
néral a la place de M. O'Reillyappelé une autre
charge.
M. Jérôme-Napoléon Bonaparte, fils de l'ex-roi de
Westphalie, est décidément nommé ambassadeur Lon
dres. Avant de se rendre son poste, il doit se rendre
Bruxelles et la Haye, pour annoncer l'avènement de son
cousin. Ce choix est habile, car il enlèvera M. Jérôme
Bonaparteaux intrigues Bonapartistes et révolutionnaires.
Les militaires de garde l'Elysée National, le jour
où le président de la république est venu y établir sa
résidenceont reçu une gratification de dix francs par
homme. Ils étaient au nombre, de 400.
On mande de Boulogne, 20 décembre
M. Gustave de Beaumont, ministre de la République
Londres, débarqué hier au soir, avec sa famille, est parti
aujourd'hui midi, pour Paris. Il paraît certain qu'il va
porter lui-même sa démission au nouveau ministère.
M. le général de Ruinigny, aide-de-camp de l'ex-roi
Louis-Philippe, s'est embarqué ce matin pour l'Angle
terre. M. Billaultpréfet de la Moselle a envoyéainsi
que le procureur-général de Montpellier, M. Laissue, sa
démission au président de la République.
Le Journal des Débats parle, en termes fort tou
chants du général Cavaignac. Son témoignage est d'un
grand prix, car il n'est pas suspect de partialité. Nous ne
le plaignons pas de quitter le pouvoir, dit-il, il le quitte
honorablement, après avoir maintenu jusqu'à la dernière
minute la tranquillité publique; il emporte l'estime uni
verselle. Nous parlons librement; ce n'est plus au chef
de parti, au représentant du pouvoir que nos hommages
s'adressent: c'est a l'homme!
11 est impossible de s'exprimer avec plus de noblesse
de tact et de bon goût.
l'ignorais moi-même, et je ne l'ai connue que lorsqu'il
n'était plus temps d'en triompher.
Et maintenant, c'est fini; vous l'aimez, ce jeune
seigneur?
Oh! mon père, si vous saviez!...
Je sais bien, je sais bien; le couvent n'est pas si
loin de la terre qu'on ne connaisse un peu ce qui s'y passe.
Un grand malheur est tombé sur moi, mon père!
Sans doute; mais voyons, quand vous pleureriez du
soir au matin, cela n'empêcherait pas qu'un beau soir de
ce printemps vous n'ayez été attardée sur une route
obscure, que votre mule ne soit emportée, qu'un beau
cavalier ne se soit trouvé là pour vous sauver, et que ce
cavalier n'ait été précisément l'homme qu'il fallait pour
vous plaire.
C'est donc un mal irréparable
Peut-être. Si on peut rompre votre premier enga
gement, il ne sera sans doute pas impossible d'en former
un second. Le baron d'Alvimar n'est pas plus difficile
épouser qu'un autre. Vous vous aimezvous êtes riches
et nobles tous deux il est très-beau, ce. qu'on dit vous,
vous êtes belle comme l'étoile du cielcomme la perle
des mers; vous avez de plus la beauté suprême des fem
mes, c'est-à-dire la bonté vous êtes charitable et miséri
cordieuse, vous employez l'argent de la parure acheter
du pain aux malheureux, vous donneriez vos pantoufles
de satin blanc la pauvre fille qui marcherait pieds nus
dans les épines, et votre mantille la vieille mendiante
qui aurait froid.
Mon père, mon père!...
C'est vrai, je m'oublie.... Je disais donc que, puisque