JOIRWL D'YPRES ET DE L'ARROYDISSEIHEYT. -V S04. 8e innée. Jeudi. 18 Janvier 1849. MXTÉR1EIK. ABONNEMENTS: Ypres (franco), par trimestre, 3 francs 50c. Provinces, 4 francs. I Le Pbogrês paraît le Jeudi et le Dimanche. Tout ce qui concerne le journal doi1 INSERTIONS Annonces, la ligne 15 centimes. Réclames la ligne 30 centimes. être adressé l'éditeur, Marché au Beurre. On ne reçoit que les lettres affranchies* Vires acquint eundo. YPRES, le 17 JIawieb. ÉCONOMIES proposées al uidget des fiaasces. Il ne serait peut-être pas sans intérêt de faire connaître le nouveau système d'administration financière tel qu'il a été élaboré par M. le ministre Frèrc-Orban et adopte avec des légères modifications par la section centrale. Le nombre des recettes, pour tout le royaume, éhut de 060.11 sera réduit l'avenir 452. 11 en résultera) une économie de fr. 273,500 qui se répartira ainsi q«c le nombre des receltes p ar provinces, comme suit: J NOMBRE DES RECETTES. ORGANISATION PROVINCES. ANCIENNE. NOUVELLE. ÉCONOMIES Anvers. 5a 37 25,779 Rra liant. .o3 70 49,828 Flandre occidentale. 104 67 55,09.3 Flandre orientale. 96 66 36,424 Hainaut. 10 i '73 46,469 Liège. 79 5a 21,881 I.i 111 bourg. 34 - a3 io,3a5 Luxembourg. 28 22 7,888 Naiiiur. -60 4a .9,2 35 27.3,500 On voirque notre province fournit largement sa part d'économies; puissent les contribuables n'en pas trop res sentir les inconvénients. Le tarif des remises pour les receveurs est fixé comme suit: Premiers 8,000 francs, 5 12,000 suivants, 4 20,000, 3 45,000, 2 125,000, 1 1/2 pour 210,000, 4 '2 pour et 030,000,1 /4 pour Outre ces remises, il était accordé aux receveurs A. Pour chaque déclaration dans les communes11 centimes; 4 centimes dans les villes. B. Pour chaque contribuable inscrit sur les rôles des contributions personnelles et des patentes, dans les com munes 32 centimes dans les villes 38 eentimes. C. Pour chaque quittance de payement de l'impôt fon cier, 2 centimes. D'après la nouvelle organisation, ces indemnités sont supprimées mais il est accordé pour chaque article du rôle des contributions personnelles et patentes aux rece veurs des villes, 25 centimes, ceux des communes 40 centimes. Le minimum du traitement des receveurs est fixé 1,200 francs, le maximum 9,000. Les frais de gestion sont en tous cas, la charge du comptable. Les contrôleurs sont divisés en trois classes, 1e 3,500, 2e 3,100 (Yprcs) 3° 2,100. Pour cc qui concerne notre arrondissement, le montant de quelques recettes traitement fixe est modifié. Le capHaleac ^laïuBs'iis. IX. COMBAT. [Suite Pendant que ceci se passait au bord du Rhône, une lutte partielle et bizarre avait lieu sur le champ primitif du combat, dans le fond du val d'Embrun. Lorsqu'ils battaient en retraiteles soldats de troupe royale avaient vu les gendarmes garottés leurs arbres et, ne pouvant s'arrêter pour les secourir, leur avaient jeté une des torches de résine qu'ils portaient dans le bois, afin qu'ils s'en servissent pour brûler leurs liens et se dé livrer. Le flambeau était tombé quelques pas du vieux brigadier, qui le voyait sans pouvoir l'atteindre; il jetait des cris de rage de voir qu'on combattait avec les contre bandiers et qu'il ne pouvait en être, pour accomplir enfin son vœu il se débattait dans ses liens avec des efforts si violents qu'il finit par dégager un de ses bras et saisir la torche. Avec ce secours, il détruisit aussitôt ses liens, ceux de son fils etde ses deux camarades, et tous quatre, en libertéramassèrent des armes sur le champ de bataille. Au même instant, des contrebandiersqui veillaient aux arrières postesles aperçurent dans l'obscurité et se précipitèrent sur eux. Un combat outrance s'engagea. Wcrvicq aura 2,000 francs au lieu de 2,200;AVarnèton de 1,500 francs au lieu de 1,800; Comines 1,500 francs au lieu de 1,200; Abccle 1,200 francs au lieu de 1,100; Neuve-Église reste il 1,500 francs. Nous ajoutons ici quelques renseignements sur le per sonnel des douanes. ORGANISATION ANCIENNE. NOUVELLE. Lieutenants. 42 33 Sous-lieutenants. 8o 71 Brigadiers. 537 4y5 Sous-brigadiers. 53y 496 Préposés. 3,a 16 2,926 Les contrôles de Popcringhs et Wcrvicq sont réduits de 2,800 fr. 2,700. Les vérifica leurs des douanes fr. 1,400) Wa'rnêton, Wervicq et Pont-rouge, seront remplacés par des uspi- rants-vérifieateurs 1,200 fr. Les traitements des lieutenants, sous-lieutenants et bri gadiers des douanes restent les mêmes. Ceux des sous- brigadiers sont réduits de fr. 940 900 francs. Les préposés étaient divisés en deux classes. La première touchait 740, la seconde G40. D'après la nouvelle réorga nisation, le traitement uniforme sera de 700 francs. On se rappelle que dans notre numéro de Jeudi der nier, nous avons fait mention de l'incendie d'une ferme deux chevaux, occupée par le nommé Ilamaut, pro priété de M. De Patin, procureur du roi près du tribunal de lr" instance d'Ypres, et située entre Kernmcl et Wyt- schaele. Nous avons même ajouté, qu'on soupçonnait que le sinistre devait être attribué la malveillance. Les soup çons se sont vérifiés. 11 y a deux jours, on a arrêté h Ypres, très-tard dans la soirée, le nommé Constantin-Dominique Ramaut, neveu du fermier, qui a avoué être l'auteur de cet in cendie etavoir commis ce crime dans un but de vengeance contre ses vieux parents. 11 a dit avoir pris une chan delle l'avoir coupée en trois morceaux s'être introduit vers huit heures dans la grange, et l'aide de ces mor ceaux de chandelles, avoir mis le feu de la paille de fè- vcrollcs. 11 regrettait une chose, c'est que le vieux fermier et son fils aîné n'aient pas perdu la vie dans cet incendie. Cet homme n'est pas sans ressource, car dans un partage de biens qui a eu lieu récemment entre lui et sa sœur, il lui était échu une somme de quatorze mille francs. VILLE oe POPERINGIIE. coasf.il cowmi vu,. Séance publique du 12 Janvier. Présidence de M. Ch. Vax Rexyxghe, Bourgmestre. La séance s'ouvre neuf heures précises par l'adoption du procès-verbal de la séance précédente. Le vieux brigadier venait de terrasser un de ses adver saires et allait lui passer son sabre au travers du corps. Chicncr, qui revenait après la victoire, accourut au se cours de son camarade, tira un coup de pistolet au hasard et tua le fils du brigadier, qui prêtait main-forte son père. Celui-ci, frappé de stupeur, lâcha sa proie. Je suis fâché d'avoir tué ton garçon, lui dit Chicner excuse-inoi, mon gendarme, c'était sur toi que je tirais. Voilà ton second fils mort, quand tu n'as pas encore vengé le premier... Que veux-tu, mon vieux, il était dit que tu ne boirais pas encore de l'eau-de-vic demain. Je ne boirai ni eau-de-vie, ni vin nom du diable que je n'aie fait pendre, rouer, brûler deux contreban diers au lieu d'un. On renvoya les trois gendarmes en liberté. Après le combatqui venait de se passer, il ne pouvait rester aucune crainte, et la troupe des contrebandiers, décimée, mais fière de son triomphe, n'avait plus qu'à continuer sa route. Mandrin, accompagné seulement de son fidèle Bruneau Grand'Moustachc, reprit le chemin du pic d'Angor, pour retourner de là au camp de Saint-André. Mais peine eut-il fait quelques pas, que son vieux compagnon s'a- Le premier objet l'ordre du jour est le règlement des comptes de la commune de l'exercice 1847. Le secrétaire donne lecture de ce document dont le montant s'élève en recettes fr. 59,430-19et en dépen ses fr. 56,994-11 M. Berte.x, rapporteur de la commission des finances, dit que personnellement il approuve au fond ces comp tes, mais qu'il exige pour l'avenir, plus de régularité dans la gestion du trésorier. M. Polley, membre de la même commission, déclare adhérer aux observations de l'honorable préopinant. Sur ce, le compte est mis aux voix et adopté par neuf membres sur dix; M. Wecns, également membre de la susdite commission, s'étant abstenu. Interpellé par le président sur le motif de son absten tion, ce dernier répond quelques mots que personne de l'auditoire ne peut comprendre. Il est ensuite donné communication au conseil d'une demande faite par l'administration des Hospices pour une vente d'arbres sur pied croissant sur les propriétés de cet établissement charitable. Celle autorisation, après quel ques explications échangées sur le meilleur mode adopter pour cette aliénation, est accordée et il est décidé que la vente de tous les arbres se fera publiquement sur les lieux et le même jour. Le président, eu forme de digression, annonce au con seil qui 11e s'attendait guère cette sortie, que, pour ne pas rester en butte aux incriminations de qui que ce soit, une vérification de la caisse communale vient d'être faite, qu'il a la conscience pure et nette et que, dans le mo ment actuel, il se trouve dans la caisse 10 11 mille francs, ajoutant (comme s'il eût oublié qu'il parlait son conseil) que celui qui ne veut pas le croire n'a qu'à aller voir. Il fait remarquer que, nonobstant les circonstances critiques et les calamités que le pays a traverséesla situation financière de la ville est plus satisfaisante qu'au cune des communes de la province, tout en exprimant le regret que les fonds susdits ne puissent être placés la caisse d'épargne, parce que la Société générale n'offre pas toutes les garanties désirables. Après cette étrange digression, le conseil aborde le 3" objet l'ordre du jour qui concerne l'indemnité payer par les familles aisées qui ne comptent pas de membre actif dans la garde civique. La proposition faite ce sujet par le conseil de récensemcnt, est de diviser ces familles en quatre classes et de porter la cotisation 20 francs pour la première, 12 fr. pour la secondé, 8 fr. pour la troisième, et 4 fr. pour la dernière. Le Président propose le renvoi de cette question la commission des finances. perçut la faiblesse de sa marche qu'il était blessé. En effet, le capitaine ne pouvait avancer davantage; il s'assit défaillant sur l'herbe, et le sang recommença couler de la blessure qu'un coup de feu lui avait faite l'épaule. Bon! dit Bruneau d'un ton rude et désolé, vous voulez toujours marcher le premier sous le feu, et voilà ce qui arrive! Morbleu, mon capitaine, vous m'avez volé cette blessure. Mon pauvre Grand'Moustache, tu en as assez reçu pour moi Non pas assez, tant qu'il me reste une goutte de sang dans les veines; je suis là pour Les autres se battent pour le butin, c'est bien moi je m'en soucie comme d'une vieille pipe. Je veux seulement être auprès de vousre cevoir les balles qu'on vous envoievous aider vaincre et entendre crier: Vive le capitaine Mais tu te feras tuer, et j'aurai perdu mon meilleur ami. Tuer! s'ils s'avisaient de me tuer, je crois que le corps du vieux Bruneau, tout mort qu'il serait, se dres serait encore devant vous pour vous faire un rempart... Mais, mille diables il ne s'agit pas de cela en ec moment. Voyons, votre cheval est tombé dans la bagarre, pourrez-

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 1