M. Weeïs, membre de cette commission émet l'avis qu'il serait plus utile de discuter cet objet séance tenante, pour le motif que le conseil composé de dix membres présents, sera plus même d'apprécier les fortunes des contribuables et d'évaluer la taxe qui convient chaque famille que la commission composée seulement de quatre membres. M. Bertex fait observer l'honorable préopinant que cette question, touchant des intérêts privés et pouvant donner lieu autant de discussions qu'il y a de familles imposer, il conviendrait qu'elle soit d'abord examinée par le comité. M. Weexs répond que, comme membre du comité(dont il paraît ignorer les attributions), il ne veut pas prendre sur lui la responsabilité de ses décisions. M. Bertex réplique que la commission n'a aucune déci sion prendre, qu'elle n'a qu'un avis émettre et que le conseil seul décide sur la présentation de son rapport, que par conséquent aucune responsabilité ne tombe sur elle. 11 ajouteque, dans l'hypothèse de.M.Weens, le comité deviendrait un hors-d'œuvre et ne serait d'aucune utilité. Sur l'interpellation du président, s'il insistait sur sa proposition, M. Weens l'a retirée non sans beaucoup d'hé sitation, et le renvoi de cette question au comité des finan ces a été adopté. Enfin, le dernier objet h l'ordre du jour relatif la suspension d'un agent de police, étant une question de personne, le conseil se constitue en comité secret et la séance continue. Pour suppléer au mutisme de nos mandataires l'en droit des questions les plus importantes nous avons quelques réflexions faire sur cette séance remarquable sous plus d'un rapport. Sans parler du retard injustifiable apporté au règle ment des comptes de 1847, qui déjà aurait dû se faire au mois d'avril dernier, retard qui s'explique suffisamment par la négligence bien connue de notre administration, laquelle même en ce moment ignore encore si le budget de 1849 pourra être présenté Pâques ou la Trinité, nous nous bornerons aux remarques que nous a suggé rées la lecture du susdit document, en passant légèrement sur les autres particularités qui ont signalé celte séance. Comme on vient de le voir ci-dessusle compte pré senté par le collège échcvinal s'élève En recettes fr. 59,430 19 Et en dépenses fr. 50,994 11 Excédant fr. 2,430 08 Tout le monde a été surpris d'entendre que le compte de 1847 offrait un excédant. On s'attendait généralement un déficit plus ou moins considérable, et on ne savait vraiment s'expliquer par quel tour de bâton on était par venu opérer cette transformation. Mais l'inspection minu tieuse que nous avons faite du budget nous a bientêt mis sur la voie. 11 y a toujours moyen d'arranger un budget de manière qu'il y ait équilibre, voire même un excédant; mais, dans le compte de l'exercice 1847, tel qu'il a été approuvé par le conseilil faut prendre note des res sources extraordinaires dont a fait usage l'administration et qui ne seront pas annuellement sa disposition. Voici comment nous établirons le compte proprement dit de 1847. Dépenses faites pendant l'année 50,994 11 Recetttes en fonds disponibles. 59,430 19 Boni de l'exercice précédent. 0,185 57 Recettes réelles de 1847. 55,244 82 53,244 82 Arriérés dans les recettes sur les dépenses. 5,749 29 11 faut majorer cette somme de fr. 0,790 43 (perçus sur les contributions directes pour la route sur Westvleteren dont les travaux ne sont pas encore commencés) moins fr. 2,000 00 qu'on a été autorisé prélever sur cette der nière pour la construction du pont de la rue aux Pots, soit4,790 43 Arriéré véritable de 1847 fr. 8,545 72 1 Celte somme exclusivement destinée la route sur Westvle- tereu n'ayant pas été dépensée, devait rester en réserve et ne pouvait figurer au budget que pour mémoire, ce qui douuc par conséquent lieu une nouvelle différence de 4,700 fr. entre les recettes et les dépenses. vous marcher pendant les six lieues qui nous restent faire C'est impossible... mes forces sont épuisées. Et si nous restons iciquelques-uns des premiers fuyards de ceux qui n'ont pas fait Je saut dans le Rhône peuvent nous rejoindre... ça va bien! et pas un cheval, mille bombes! pas l'ombre d'un cheval! Tandis qu'il se lamentait ainsiBruneau vit une com pagnie de marchands de bestiaux, munis de nombreuses lanternes pour conduire leurs bœufs accouplés, descendre la route de la colline, peu de distance du massif de chênes dans lequel il était caché avec son chef, lin jeune garçon, de gentille tournure,et monté sur un beau che val, cheminait côte côte des négociants campagnards. Ah! dit Grand'Moustache en le regardant, si tu n'étais pas si bien accompagnémon petit bon homme je t'aurais bientôt fait descendre de cette monture qui nous conviendrait joliment. Mais les bouviers disparurent bientôt derrière les ar bres et Bruneau ne vit plus que les lanternes qui s'é loignaient. En moment après, il entendit, près de lui, dans les branchages, une voix douce, comme un gazouillement d'oiseau qui disait On a donc perçu pendant le courant de cet exercice fr. 8,545-72 de moins qu'on a dépensé, somme énorme sur un budget d'environ 60,000 francs. Et cependant cette année on a encore économisé la somme de 1,000 fr. portée sur le budget desannées précédentes, pour subside la Société d'harmonie, qui n'a plus rien reçu depuis 1846 et est aujourd'hui en complète décadence. Ce résultat réel des comptes de l'année susditeles transferts et autres irrégularités qu'on y a remarquées et dont nous savons que quelques unes ont été redressées après coup, expliquent suffisamment l'abstention de M. NVccns, membre de la commission des finances, ainsi que les observations faites par MM. Berten et Polley. Néan moins ces deux honorables conseillers, entrés nouvelle ment au conseil et membres de la même commission ne voulant pas entraver la marche de l'administration, tout en faisant leurs réserves, ont approuvé le compte. Nous avons vu avec plaisir que l'administration des Hospices s'est enfin décidée une vente d'arbres, puisque la plupart de ceux-ci sont déjà depuis huit ans hors de croissance. C'est le cas de dire ici: mieux vaut tard que jamais. Quant la protestation intempestive du président con cernant sa gestion antérieure et ses assertions touchant l'état florissant des finances de la ville, nous croyons déjà depuis longtemps en avoir fait justice. C'est ce que d'ail leurs nous démontrerons plus clairement dans notre Itevue critique sur l'administration communale. Après toutes ces réflexions, les habitants de Poperinghc comprendront facilement l'intention préméditée qu'on a eue de nous escamoter cette séance publique. Il est vrai que la publication en a été faite par affiche, mais, comme d'habitude, celle-ci ne contenait point l'indication de l'ordre du jour. De plus on avait eu soin de répandre qu'il n'y avait que des questions très-secondaires ré soudre, afin que le public qui fréquente d'ordinaire les séances ne fût pas tenté d'y assister. Nous osons espérer que la ville de Poperinghc, imitant en cela toutes les autres villes qui donnent le plus de publicité possible aux séances publiques en annonçant même plusieurs jours d'avance l'ordre du jour par la voie des journaux se décidera enfin entrer dans cette voie et rie fuira do rénavant plus la lumière, si l'administration a été aussi pure et intègre comme l'a annoncé le président en plein conseil. Communiqué par le Comité libéral.) Un arrêté royal du 12 Janvier porte: Art. 1er. 11 est établi Roulers une chambre de com merce qui sera composée de neuf membres, non compris le secrétaire. Art. 2. Cette chambre aura pour ressort l'arrondisse ment administratif de Roi,lers. Art. 3. Sont nommés membres de la chambre de com merce de Roulers MM. P. Degcest, négociant, Roulers; Dccoek-Wa- lerlot, fabricant de toiles de laine, id; II. Rousseau, fabricant d'huiles, id.; Tapt-Verlinde, fabricant do toiles, id. J. D'Hondt, fabricant de toiles et de tissus de laine et de coton, id.; C. Stuye, négociant, Ilooglede; Amcye-Deghcusid., Isegliein; P. Parmcntier, fabri cant de toiles, id.; J. Rominel, id., Rumbeke. Art. 4. Le montant de l'allocation annuelle destinée subvenir aux frais de la dite chambre de commerce, est fixé neuf cents francs. Art. 5. Le premier renouvellement partiel des mem bres aura lieu le 51 Décembre 1849. La Chambre a procédé Samedi au second vote du projet de loi relatif la réorganisation de la Cour mili taire. Ce projet a été adopté tel qu'il l'avait été Vendredi au premier vote et sans aucun débat de quelque intérêt. Le second vote du budget de la justice qui a suivia donné lieu, au contraire, une discussion animée sur l'amendement de la section centrale adopté au premier vote, et qui réduit de cent mille francs les frais de justice criminelle, correctionnelle et de simple police. La Chambre a adopté ensuite sans discussion le budget des remboursements et non-valeursainsi qu'un projet de loi de délimitation de commune. Au commencement de la séance, MM. Lelièvrc et Christiaens ont développé la proposition qu'ils ont pré- Capitaine Mandrin, capitaine.... Ah Lolotte est ici s'écria avec joie le soldaten écartant promptement les broussailles du taillis. Alors il vil le joli garçon de la route conduisant son cheval par la bride. Lololtè's'h'abillaît souvent en homme pour sortir du camp. Ce jour là, ayant voulu venir sur la route de Saint-Romain, la rencontre du capitaine, la fusillade entendue de loin l'avait fait se diriger vers le val d'Embrun, et, le bruit du combat venant seulement de cesser, elle s'était instinctivement réunie aux marchands de bestiaux pour voyager plus en sûreté jusqu'au sentier détourné qui la conduirait dans le vallon. Elle, y arrivait maintenant, en murmurant le seul mot qu'elle sut dire: Capitaine Mandrin! Tiens, le voilà ton capitaine, mais en triste état! regarde, il est blessé. La jeune idiote se précipita vers le chef adoré de tous ses gens, et s'agenouilla près de luiau pied de l'arbre. Vivant au milieu de cette peuplade guerroyante, elle avait toujours sur elle un baume favorable la guérison des blessures, dont la composition était particulièrement connue des femmes de son pays et que, sans aucune res source d'intelligence, elle pouvait préparer avec les sim ples des montagnes. Elle eu posa un appareil sur l'épaule sentée en commun dans une précédente séance, et qui a pour but de restreindre 2,500 francs le traitement des membres des députations permanentes. On écrit d'Anvers, 14 janvier: Hier au soir, entre 5 et 7 heures, sont arrivés du bas de la rivière les trois mats américain European, capitai ne WhilingUncas capitaine Lotham la galiote belge Gustave Adolphe et le brick brémois Bremen. Ces deux- derniers navires ont atteint les musoirs du bassin avec la plus grande peine et non sans avoir couru un danger réel, par suite des énormes glaçons que charriait 1 Escaut. Le trois mâts américain Europeans est déchoué vers 5 heures contre le Kattendyk. Après beaucoup d'efforts, on est parvenu le renflouer marée haute et le mettre en rade où il est resté toute la nuit l'encre devant 60 brasses de chaine. On est parvenu ce malin le faire en trer au bassin. Le navirç américain Uncas, cap. Lotham, n'ayant pu atteindre la rade a été obligé de jeter l'encre la hauteur du fort du Nord; pendant la nuit le navire a dérivé par suite de la grande quantité de glaces, mais on est cepen dant parvenu le tenir flot. Ce matin, marée basse, le pilote a mis la voile, mais les glaces l'ont poussé con tre le Kattendyk. Le seul moyen efficace qui put être em ployé pour remettre le bateau flot, fut de pouvoir ob tenir du cap. Dickenson,du steamer anglais Unicom qui chauffait pour llull, qu'il aille au secours du navire. Nous nous empressons de rendre toute justice au cap. Dickenson qui sur la première demande qu'on lui en fit s'est porté avec son vapeur au secours de VUncas. On a amarré un. cable l'arrière du navire et il est parvenu après bien des efforts le remorquer au milieu de la ri vière. Ayant ensuite porté un cable neuf l'avant, il allait le remorquer jusque contre les musoirs du bassin mal heureusement le cable s'est cassé le navire est allé en dérive et malgré qu'on eût laissé tomber l'ancre, il s'est échoué une seconde fois contre le Kattendykoù tous les efforts ont été inutiles pour le mettre flot. D'après un rapport qui vient de nous parvenir l'Un- cas se serait renversé vers la rivière. Le navire américain Uncas, dont nous avons annoncé l'échouemonta été relevé la marée d'hier soir et est entré au bassin sans avaries. La section centrale du budget de l'intérieur a été sai sie par l'un de ses membres de la question de savoir si les inspecteurs ecclésiastiques pour les établis^ ments d'in- "struction primaire doivent être rétribués par le trésor pu blic. Cette question a été résolue négati.emcnt. La section centrale prétend que la loi sur l'instruction primaire ne met charge de l'Eu que le traitement des inspecteurs nommés par le roi. Samedi soir a eu lieu l'estaminet la Chandelle, l'élec tion préparatoire pour la place de commandant de la com pagnie de chasseurs-éclaircurs, vacante par la démission donnée par l'ancien titulaire M. Devaux. M. le lieutenant Ilollcbcke a pris la parole cette oc casion et a proposé M. Coppieters-Coppieterssous-lieu tenant au même corps. Il a fait valoir avec beacoup de chaleur les qualités éminentes du candidat qu'il propo sait, son énergie, ses services qu'il a déjà rendus l'ordre son dévouement toute épreuve la chose publique. Ce n'est pas au scrutin, a-t-il ajouté que nous devons voter, c'est par acclamation que nous devons nommer notre nou veau commandant. Celte chaleureuse allocation a été accueillie par des bravos unanimes de sorte que la nomination de M. Cop- pieters sera sans contestefaite l'unanimité. C'est un choix qui sera approuvé par toute la ville. {Impartial de Bruges.) On lit dans l'Ami de l'Ordre: Depuis deux ans, notre province a été consternée par la perpétration de crimes horribles; et cet effroi, cette consternation sont encore aggravés par les tenèbres dont ces crimes continuent d'être enveloppés. Rien n'a encore été dévoilé sur l'auteur ou les auteurs déchirée de Mandrin et l'y tint longtemps fixé. La belle jeune fille, rose et animée de fraîcheur et de santé; était ainsi penchée sur le blessé, soutenant sa tète d'une main, et de l'autre, pressant l'clixir sur sa plaie; elle lui faisait un soutien de ses bras, un baume de sa pure haleine, et du doux regard qui tombait de ses yeux, elle semblait lui donner le souffle de sa vie. Mandrin, sous cette douce influence, sentait la douleur s'effacer rapide ment, la blessure se fermer, la force revenir. Bruneau le regardaitet il était heureux comme un Dieu. Ce que c'est que les femmes disait-il; celle-ci qui n'a pas deux grains d'esprit dans la têtesait pourtant mieux le guérir que moi.... Attends, ma petite Lolotte, ceci va le remettre. En disant cela, il approcha sa gourde d'eau-de-vie de la bouche du capitaine. Lolotte, d'un revers de main, fit sauter la gourde et l'envoya la moustache du soldat. Merci, ma mignonne, je saurai bien prendre boire moi-même sans que tu me serves aussi rudement. C'est égal, ton idée est bonne, et je vais la suivre. Et il avala la liqueur d'un trait. D'où sais-tu ce nojn? qui te l'a appris? s'écria-t-il

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2