la chambre pouvaient en douter, ils n'ont, pour s'en con vaincre, qu'à se donner la peine de voir le Moniteur u* 82, de 1844. Messieurs, si je me suis permis de m'exprimer si éner- giqueruent sur la conduite qu'a cru pouvoir tenir l'cx- ministre pensionné, je prie la chambre, ainsi que l'ex- ministre lui-même, de croire qu'il n'y a de ma part rien de personnel dans tout cc que j'ai dit; ce n'est pas la personne, ce n'est pas l'homme privé, c'est le fonction naire public, dont j'ai cru pouvoir mettre la conduite en évidence devant cette chambre, que j'attaque; cc n'est pasnon plus pour faire connaître cette conduite au public, il y a longtemps qu'il l'a dédaigneusement flétrie; non, Messieurs, ee n'est pas pour tout cela que j'ai tenu un pa reil langage, c'est uniquement dans le but de mieux prou ver la chambre que la loi du 21 Juillet 1844, cette loi immorale, doit être incessamment abrogée. Messieurs, en finissant, je répète ici cc que j'ai dit en commençant, que je ne puis croire qu'il y ait encore la chambre un seul partisan de cette loi inique, si générale ment reprouvée par l'opinion publique et que j'espère que nous eu voterons l'abrogation immédiate. opinion, I soumettre la chambre de commerce pour avis. I L'adjudication de la fourniture de pain la salle syphi- la loi du 8 Mai 18*8, sur la Garde |ïtjque est approuvée et le droit de péage sur la route L'article 25 de civiqueporte Les compagnies et subdivisions de compagnies sont formées par le chef de la garde sur le contrôle de service. L'art. 25 fixe la force d'une compagnie d infanterie au minimum de soixante hommes. Attendu que les Ie, 2' et 5' compagnies n'ont pas atteint, depuis le dernier recensement, l'effectif déterminé par la loi Aucun garde incorporé dans les susdites compagnies ne sera admis faire partie de la demi-batterie d artil lerie, jusqu'à ce que le conseil communal aura appelé en activité le nombre de gardes nécessaires au complément de ces compagnies. le Major commandant A'" VAN DEM BOGAERDE. Yprès, le 18 janvier 1849. La Z' livraison des Doccments nisToniQCES inédits con cernant les troubles îles Pays-Bas, 1577-1584, que pu blient Gand, MM. Ph. Kervyn et J. Diegerick, vient de paraître. Gomme ses aînées, elle contient des pièces d'une incontestable valeur historique. Ces lettres, publiées tex tuellement et avec une fidélité rigoureuse, fidélité dont on doit savoir gré aux éditeurs, nous fait assister aux nombreuses péripéties du drame émouvant que la réfor me accomplissait dans nos provinces. M'était la crainte de devoir nous répéter, déjà nous hasarderions une réponse l'importante question que nous avons soulevée en ren dant compte de la Ie livraison du recueil qui nous occupe: nous dirions que les provinces flamandes, dotées de bonne heure d'institutions très-démocratiques, veuves de leur noblesse féodale, exclusivement adonnées au commerpe et aux arts manufacturiers s'étaient habituées ne voir dans leurs souverains que des hommes ayant des intérêts différents, et ne daignant entrer en relation avec elles, que pour les pressurer d'hommes ou d'argent. Charles-quint, ce type des héros populaires, né et élevé au sein de la Flandre pouvait se faire pardonner beaucoup. Son fils, l'implacable Philippe uétranger nos provinces par sa naissance, par son éducationignorant la langue de nos pères, gouvernant les Belges avec des Espagnols, tandis que le grand Empereur avait fait administrer l'Espagne par des Flamands, Philippe n n'avait nulle qualité qui put lui concilier l'affection des Flamands. Bientôt on ou- lilie le fils de. Karl pour ne se souvenir que du fils du vainqueur des Gantois, de celui qui d'un trait de plume avait anéanti pour toujours leurs franchises. Ajoutons que la réformation dans nos contrées a revê tu un caractère profondément démocratique qui s'alliait merveilleusement la haine que les Flamands éprouvaient pour un monarque devenu étranger leurs provinces. Par contre les provinces wallonnes, Artois, llainault, M'amur, Lille, Douai, etc., moins démocratiques, moins adonnées aux arts manufacturiers, moins riches par consé quent, dominées par une noblesse fière et opulente, ha bituées depuis longtemps la domination de princes qu'à la rigueur elles pouvaient considérer comme étrangers, n'ont pu nourrir contre l'Espagne cette antipathie profon de qu'on remarque dans les provinces flamandes. Peut- être pourrait-on ajouter que les wallons, plus expansifs, plus enthousiastes que leurs frères des Flandres, ne pou vaient guère s'accommoder du culte froid et méthodique de la réforme. Nous attendons avec impatience la suite des intéressons Doccments de MM. Kervyn et Diegerick pour compléter notre appréciation. VILLE D'YPRES. Coankii. Comuivil. Séance publique (lu Lundi, 22 janvier 1849. Présents: MM. le Baron Vanderstichele de Maubfs, bourgmestreprésident Iweins-Fonteyne échevin Théodore Vanden Bogaerde, Pierre Beke, Gérard Van- dermeersch Charles Vande Broche, Boedt-Lucien Le- graverand, martin smaelen edocard C.ardinael, augcste De Giielcke, Ernest Mergiielvnck conseillers. La séance est ouverte par la lecture du procès-verbal de la réunion du 29 Décembre 1848. La rédaction en est approuvée sans observation. Il est donné communication d'une lettre de M. Auguste Joye, par laquelle il offre sa démission des fonctions de professeur du cours préparatoire de français au collège communal. Elle est aeccDléc par le conseil. Plusieurs requêtes sont déjà parvenues au collège échevinal, de la part de candidats désirant être nommés professeur en remplacement de M. Joye, démissionnaire. M. le conseiller Beke présente les rapports sur les comptes et budgets de l'établissement syphilitique et du Mont-de-piété. La lecture et 1a discussion en sont remises une prochaine séance. La commission chargée de réviser le règlement sur les boucheries et le débit de la viande, par l'organe de son rapporteur, M. Iweins-Fonteynedonne communication du rapport élaboré sur celte question. Le règlement de 1820 est modifié et mis en harmonie avec les exigences que de nouveaux besoins ont créées. Cc travail sera com muniqué tous les conseillers domicile et discuté une prochaine séance. Une partie de bois, Vlamertinghe, dit bois du réser voir, d'une contenance de hect. 1-10-59, sera converti en prairie et louée de la même façon que les près fau cher de l'étang de Dickebusch. Les terrains qui longent le vivier de Zillcbekc et qili ont été exhaussés par suite du dévasement, seront loués par are et par annéedes ou vriers cultivateurs qui pourront se procurer ainsi des provisions de légumes pour leur ménage. L'ordre du jour appelle la discussion d'un projet de rè glement pour achat de métiers confier ou céder des ouvriers qui travailleraient la fabrication des étoffes de reliant Zillcbeke aux routes d'Ypres Menin et d'Ypres Warnêtonayant été l'objet d'une enquête et personne n'ayant réclamé contre son établissement, le Conseil est d'avis d'envoyer les pièces la députation permanente, afin d'obtenir l'autorisation de percevoir un droit de bar rière qui pourra subvenir une partie des dépenses de l'entretien de celte route. Le gouvernementpendant l'année dernièrea fait la ville sous certaines conditionsune avance de 60,000 francs, afin d'alimenter le travail de la classe ouvrière. A l'aide de cette somme, un grand travail a été entrepris, le dévaseinent de l'étang de Zillebekc. Mais une autre né cessité se fait sentir, il s'agit d'augmenter nos bâtiments militaires d'un second manège et d'une forge. Ces nouvelles constructions exigeront une dépense d'en viron quarante mille franeset la ville ne demanderait pas mieux que de pouvoir procéder immédiatement celte augmentation de bâtiments militaires, surtout qu'ils se ront affectés une institution stable et permanente; Mais les fonds manquent, on propose de demander au gouver nement l'autorisation de pouvoir employer cet usage les deux tiers de l'avance faite la ville, sous des conditions favorables, puisque c'est d'après le vœu du gouvernement et pour une institution de l'Etat, que ces dépenses seront faites. Le Conseil adopte cette proposition et la demande sera faite au gouvernement d'être autorisé employer une somme, de quarante mille francs, pour la construction d'un second manège définitif et l'établissement d'une for ge-modèle. Déjà en 1847, une demande semblable celle que vient de faire le sieur Naeghcls a été faite par le sieur Delvaux, et une restitution la sortie de cinquante pour du droit et sur des quantités de 25 kilogrammes avait été accordée sur les articles de corroirie. Mais le sieur Delvaux a quitté la ville et le sieur Naeghcls, ayant entrepris cette fabrication, a demandé que la restitution fut portée 80 pour cent du droit et sur des quantités dépassant le poids de cinq kilogrammes. Le Conseil ayant déjà admis le prin cipe de la restitution est d'avis d'accéder cette de mande, condition que la loyauté et l'honnêteté régnent dans les relations de ce fabricant avec la direction de l'oc troi. Du moment qu'il sera trouvé en défautla faveur qui lui est accordée, viendra cesser. Le Conseil épuise son ordre du jour public en accor dant un avis favorable au contrat d'échange intervenu entre les Hospices civils et M. Louis Vcrleure. Dimanche dernier, l'antique confrérie de S' Sébastien a célébré solennellement la fêle de son patron. Un ban quet a réuni grand nombre de confrères en la salle de la société. Le vice-chef-homme présidait l'assemblée, et au dessert il a porté aux applaudissements de tous les socié taires, le toast: uu Roi, la Reine, au comte de Flandre, protecteur de la société, et la famille royale. La plus (1 Eu veute au bureau de cette feuille. D'Alvimar entendit ces mots qu'Isaure prononçait avec l'accent de la plus ardente ferveur, en priant pour David Mon Dieubénissez celui qui s'arme en ce moment pour votre cause; regardez-le comme le plus fidèle de vos serviteurs; portez sur lui ce regard qui donne la force vos élus, et son bras effacera le méchant de la terre comme le vent emporte un grain de sable. Prenez pitié de notre malheureuse contrée; voyez, mon Dieu tout ce que vos créatures ont souffert en expiation de leurs péchés. Puis que le sang du maudit peut seul éteindre le feu de révolte et de guerre qui désole nos cités, faites qu'il soit versé jusqu'à la dernière goutte; que l'ennemi des hommes et de votre sainte église descende dans la tombe pour n'en jamais sortir et soit damné pour l'éternité A ces mots, Isaure se retourna et vit d'Alvimar derrière elle. Il était là, silencieux, immobile, la tête penchée sur sa poitrine le regard fixe et sombre. Isaure fit un mouve ment pour se jeter dans ses bras, il la repoussa doucement. Comment, lui dit-il, une âme aussi pure que la vôtre peut-elle s'élever au ciel pour y porter des vœux de meurtre et de vengeance 0 mon Dieu! qu'avez-vous? s'écria la jeune fille, Le 18 de cc mois, vers les trois heures de relevée, le cadavre du nommé Van Ysacker, Pierre, célibataire, âgé de 45 ans, journalier en la commune de Moorslede, a été trouvé dans la campagne près du hameau de Waterdam. Cet homme était atteint du mal épileptique et on présume qu'il est décédé la suite d'une attaque. lin, de laine, etc. Ce règlement est présenté par MBeke et consiste en quatre articles, qui indiquent la manière dont l'ouvrier peut acquérir le métier qui a une valeur de 40 50 francs. Ces métiers confectionnés en ville, l'aide d'un subside de 1,200 francs, alloué par le gouver- - nement et l'intervention de la caisse communale et du *u'"s <'L'"X heures du mutin bureau de bienfaisance, seront inis la disposition de M. "elles iètes de la saison. Denys-Dc Busschop, fabricant en cette ville d'articles dits de Roubaix, qui s'est chargé de prendre des ouvriers de la ville en apprentissage. Ce projet soulève quelques discussions. Dans le temps l'offre a été faite par l'admi nistration des Hospices d'avancer les fonds pour l'institu tion d'un atelier-modèle destiné l'apprentissage des tisserands en toute espèce d'étoffes. On fait la réflexion que l'atelier-modèleoffrirait un assortiment plus complet de genres de travail et plus de facilité aux ouvriers pour ne s'inquiétant que de son air de souffrance. Savez-vous bien, Isâurc, qu'une prière si fervente doit être entendue, que l'homme voué ainsi la vengeance céleste doit périr!.. Eh bien N'avez-vous donc pas pensé que ce brigandtout odieux qu'il vous semble, a des êtres qui l'aiment sur la terre.... et que vous êtes bien cruelle envers eux! Je n'ai pensé qu'à lui. Eh bien lui, lui qui est un homme enfin, voudriez- vous le voir là, vos pieds, percé de coups, sanglant, raidi, et vous regardant avec des yeux que la mort aurait éteints? L'aspect de ce cadavre qui s'offrait par la pensée, dans cette atmosphère embaumée, sur ce tapis soyeux et semé de fleurs, avait un effet d'horreur inexprimable. Oh! quelle affreuse image! s'écria Isaure en se jetant sur le sein de Louis pour s'y cacher. Elle prit la main de son amant et la trouva froide puis en relevant les yeux sur lui, elle fut frappée de l'altéra tion de son visage, qui semblait peindre la fois la dou leur physique et morale. Mais, mon Dieuqu as-tu donc? répéta-t-elle avec La société de S1 Sébastien a l'habitude de donner tous les ans un bal, l'occasion de la fête patronale de la so ciété et cette fête a depuis quelques années le privi lège d'attirer une belle et nombreuse société. Il en a été de même cette année et la belle salle de S1 Sébastien con tenait lundi dernier un grand concours de personnes que l'attrait de la danse avait attiré. Ce bal qui a été très- animé, attendu que le programme ordinaire du bal n'a pas suffi et qu'on y a ajouté un supplément, a duré jusque Ce sera certes une des plus /.'état des recettes des produits indirects pendant l'an née 1848 comparé l'année 1847 présente un résultat que nous avions déjà fait pressentir. L'année 1848, com parée 1847, donne un déficit de fr. 4,805,840-78. Le déficit serait plus considérable, si on comparait les recettes réalisées avec les prévisions du ministre. Elles s'é lèveraient environ six millions de francs. impatienceen entourant son amant de son bras et l'atti rant vers elle, qu'as-tu réponds-moi donc, tu es pâle comme la mort. Je croyais que tu ne savais qu'aimer, dit-il, en repo sant sur la jeune fille ses grands yeux humides et pleins de tristesse. Eh bien! voyons, je ne m'occuperai plus que de toi, tu es bien sur alors que je serai tout l'amour mais dis- moi ce qui te rend triste et malade? Je ne sais.... la fatigue.... Depuis deux jours j'ai fait des courses pénibles, et je suis venu ici en descendant de cheval. Elle regarda autour delle, cherchant quelque liqueur offrir d Alvimar, quelque vin généreux qui put le re mettre de ses fatigues mais sa chambre de jeune fille ne contenait rien de semblable. Elle descendit du pas le plus rapide et le plus léger la salle mangeret rapporta dans une serviette serrée contre elle, comme un précieux trésor, des flacons de vins, des biscuits, des fruits glacés. Elle plaça sur un guéridon les flacons étincelantsles fruits dans leurs soucoupes de vermeil, puis attira la table près du canapé, et revint s'asseoir côté de d'Alvimar. [La suite au prochain n°.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1849 | | pagina 2