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une école d'immoralité. Des moines dans des
couTents ont eu une conduite quelquefois bien
scandaleuse, des frères Léolade ont commis des
crimes abominables, s'en suit-il que tous les
couvents sont des antres de crimes et de dérè
glement
Le clergé qui place partout des frères Igno-
ranlins est bien coupable de confier la jeunesse
entre leurs mains, car déjà plusieurs frères en
France et en Belgique ont eu des démêlés a.vec
la justice correctionnelle et les cours d'assises
pour sévices graves et attentats aux mœurs.
Est-ce là ce qu'on veut dire?
Un reproche bien immérité qu'on adresse au
libéralisme c'est celui de ne pas être désinté
ressé et cependant ce sont ses haineux adver
saires qui, en présence des faits qui démonlreul
le contraire, osent l'articuler. Personne n'ignore
que quand M. J. Malou eut quitté le ministère,
le trésor avait un découvert d au-delà de cin
quante millions ou la moitié du montant du
budget. Il fallait donc faire un emprunt ou
opérer des économies. Des événements extérieurs
ont forcé le gouvernement décréter l'un et
l'autre. Aujourd'hui que le ministère libéral
qu'on accuse d'avidité, a fait justice des abus
invétérés introduits par le parti cléricalqu il a
diminué les dépenses de plus de 4 millions, le
parti clérical, lui, trouve que ce n'est pas assez,
qu'il aurait fallu faire davantagetandis que
s il fut resté au pouvoir, aucune économie n'eut
été faileel les budgets n'auraient pas été rognés.
D'un autre côté, on accuse les libéraux d être
affamés d'or et de places et on les calomnie
sciemment, car on peut le dire hautement, ja
mais ministère n'a destitué aussi peu de fonc
tionnaires pour opinion politique, lundis que
tous avaient été placés sous un cabinet qui
voulait un dévouement toute épreuve, aux
idées rétrogrades qu'il représentait au pouvoir.
Souvent, nous avons vu dans les journaux trai
ter la question de savoir s'il était bien prudent
de laisser les avenues du pouvoir entre les
mains de ses adversaires, qui ne sont pas et ne
deviendront jamais des libéraux du lendemain.
Cependant en présence de ces faits connus, des
scribes sans foi ni loiosent écrire que les li
béraux ont la rage des places et que c'est par
avidité, par avarice qu'ils ont fait de l'opposi
tion au parti catholique qui mettait la Belgique
en coupe réglée et quidans quelques années
de domination, par son incapacité et ses idées
erronnées, eut exténué notre pays.
Nous ne comprenons pas comment on a
l'impudence de parler d avidité en présence
des traits de honteuse rapacité des chefs catho
liques. M. DeTheux, qui a une fortune très-
convenable, n'a-l-il pas accepté une pension de
6,000 francs? M. Jules Malou pour charmer
les douceurs de sa retraite, ne jouit-il pas d'une
pension de 5,000 francs et d'un traitement de
7,000 francs commedirecteur delà Société géné
rale, total douze mille francs. Tant d'autres
sommités catholiques n'ont-ils pas, I époque de
leur toute-puissance, partagé le gâteau de la
sur sa bouche mouillé de sang, qu'à la certitude de sa fin
prochaine elle avait parlé avec tant de candeur et de sécu
rité de l'amour qui remplissait son âme: paisible lorsque
la mort allait l'enlever tous les dangers de cet amour,
heureuse lorsqu'elle pouvait l'avouer une fois avant de
mourir
Et moi, j'étais soldat, engagé, vendu, et mon sacrifice
était inutile La maison où j'avais voulu ramener la paix
était déserte et fermée pour tous
Je partis, n'emportant rien de ma modeste fortune que
des papiers de famille, qui sont toujours restés avec moi.
Cependant cette carrière où je me trouvai jeté par le
hazard, cette vie des camps qui développa en moi les in
stincts guerriers et aventureux, en y comprimant l'élan
de liberté, devait me conduire plus tard entreprendre
une autre guerre plus difficile, plus dangereuse, en mon
nom et sous mon drapeau. Vous voyez bien, mon père,
que c'est la vertu qui m'a égaré.
Peu de temps après mou arrivée l'armée d'Italie,
curent lieu la célèbre bataille de Parme, dans laquelle le
général ennemi, le comte de. Mcrcy, perdit la vie, et celle
de Guastala, non moins glorieuse pour les français. Je ne
vous dirai rien de ma conduite dans ces deux actions; les
bulletins de l'année ont signalé quelques heureux faits
d'armes d'un pauvre jeune soldat, nouvellement arrivésous
les drapeaux, et n'ayant rien pour lui que son courage.
belle façon et devons-nous citer M. Demonceau
qui, avant d'être professeur l'université de
Louvain, venait de divers côtés, sous les titres
de traitement, émolument, indemnité, quelque
chose comme une vingtaine de mille francs.
Puisqu'on a l'effronterie d accuser les libéraux
d'avidité, eux qui doivent maintenant nettoyer
les étables d'Augias des catholiques, on doit
nous permettre de rappeler les gaspillages
scandaleux du bon temps du parti clérical qui
ne peut encore se faire I idée, qu il n est plus
le dispensateur du budget. Quand on se plail
mettre en doute le désintéressement des libé
raux, au nom du clergé il serait convenable
pour celui-ci de ne pas jouir d'une liste civile
de six millions sur le budget de 1 État, de la
province et de la commune, et jusqu ici le libé
ralisme, malgré son avidité, n'a jamais coûté
une obole au pays.
Le Journal îles Baziles se demande: quel est le coupa
ble, le séducteur ou le subalterne, c'est du moins le sens
de l'énigme qu'il pose au public. Elle a donné lieu plu
sieurs versions. Les uns prétendent que le séducteur est
le chef de l'école communale. Inutile de dire que c'est
l'avis des jésuites et des Baziles. Mais d'autres prétendent
que certain pelit vicaire est un séducteur d'un autre genre
et qu'il avait son plan, quand il a avancé de l'argent,
ainsi qu'on l'en accuse, certain professeur de l'école,
qui se trouvait gêné. Inutile de dire qu'il y avait dans
le corps professoral un surveillant comme disent les jésui
tes, et que nous nommons vulgairement un espion, de la
des tiraillements, des froissements incessants. Tout s'en
venimait, quand une escapade indigne est venue mettre
le feu aux poudres. Ceux qui avaient prêté de l'argent
ont gagné la peur de tout perdre, s'il n'était maintenu
l'école et de là les calomnies qu'on débite l'endroit
du supérieur pour blanchir le subalterne.
Le pieux journal de cette ville a fait un effort d'esprit,
il a trouvé un calembourg sur le mot carton nous
lui répondrons qu'avant qu'il en ait d'assez forts, il fau
drait queses patrons puissent les doubler convenablement.
Il y a des gens qui supposent, quand on parle d'eux,
qu'on les appelle toujours par leur nom ils ne savent
donc pas qu'il y a des noms qui ne sortent guère de la
bouche d'hommes bien élevés.
L'éditeur du Propagateur gardera longtemps le million
de plumes qu'il dit tenir la disposition du public tout
le monde sait que les plumes dont se servent ses rédac
teurs sont trempées dans la bouc et ne servent qu'à distil
ler le fiel et la calomnie.
La dernière livraison des Fêtes de Septembre illustrées
vient de nous parvenir: elle est encore plus belle comme
exécution, plus remarquable comme sujets que les pre
mières livraisons. Cet ouvrage justifie réellement tous les
éloges que la presse belge lui a prodigués, et l'accueil
empressé qu'il a reçu du public éclairé dès son appari
tion. [Voir aux annonces.)
Le la de ce mois le cadavre de Pierre Benoit, âgé de
59 ans, domicilié Poperinghe, a été trouvé dans un
fossé sur le territoire de cette commune.
Cet individu qui depuis quelques jours donnait des si
gnes d'aliénation mentale, avait quitté sa demeure depuis
le 13, et la visite qui a été faite par le médecin n'ayant
constaté aucune trace de violence, tout porte croire que
cet événement est le fait d'un suicide.
L'ouverture de la session de la cour d'assises de la Flan,
dre occidentale, pour le premier trimestre 1849, est fixée
Le cardinal Flcury conclut la paix avec l'Autriche. Je
me lassai bientôt de la vie de garnison, et au premier
moment favorable je désertai avec armes et bagages.
Plusieurs de mes camarades suivirent mon exemple, et
vinrent me rejoindre quelque distance. Mon capitaine
connaissait mes traces; mais ayant conçu pour moi une
amitié que lui avait inspiré mon caractère franc et intré
pide, il ne voulut ni me faire poursuivre ni même donner
mon signalement, croyant que le repentir me ramènerait
sous mon drapeau.
Vous savez que cet espoir fût vain et qu'une autre
carrière m'attendait. Je vous dirai seulement aujourd'hui
comment je l'ai embrassée.
Nous repassâmes les Alpes, mes compagnons et moi.
Nous étions arrivés la frontière après avoir marché
jour et nuit, lorsqu'un soir, au pied du mont Viso, nous
aperçûmes un couvent de très-modeste apparence, vers
lequel nous nous dirigeâmes pour demander l'hospitalité.
Il n'y avait là qu'une poignée de pauvres moines vieux
et sans défense. Dans un moment où le pays était infesté
de brigands, ils nous prirent pour quelques-uns de ces
redoutables voyageurs; soit que notre vocation fût déjà
empreinte sur nos traits, soit que l'expression sauvage de
la fatigue et de la faim, le hàle foncé du soleil d'Italie,
nos armes toujours luisantes sur nos habits en lambeaux,
nous -donnassent des figures patibulaires capables d'ef-
au 5 Mars prochain, sous la présidence de M. le conseiller
Vandevelde.
Les assises de la Flandre orientale s'ouvriront Gand,
le même jour, sous la présideuce de M. Desinet-Grenier.
Par arrêts de la cour d'appel de Gand, chambre des
mises en accusation, en date 10 Février, ont été renvoyés
devant la cour d'assises de la Flandre occidentale:
1° Charles-Louis Vanfletcren, ouvrier; Jean Laverge,
bobinier Joseph Verbruggejournalier Ferdinand
Wcyts, meùnicr; Cathérine Laverge, veuve de Jean A an-
aekerc, eouturière; tous Courtrai, accusés de vol avec
circonstances aggravantes.
2° Pierre Vaubezien, domestique Roulers, accusé de
vol domestique.
3° Frédéric Verlez, ébéniste, et Virginie Verlez, bou-
tiquière, tous deux Iseghem, accusés de fabrication et
d'émission de fausses monnaies.
4° Pierre-Denis Vangynzcele, charpentier Roubaix,
accusé d'émission de fausses monnaies.
5" Charles Masselis, ouvrier de fabrique; J.-B. Halle-
bar, vagabond; François Vansclioore, ouvrier de fabrique
François Driesschaert, tisserand; Joseph Driesschaert;
tous Courtrai, accusés de vol avec circonstances aggra
vantes.
6" Ivon Vermeersch, scieur de long, àWackcn, accusé
de vol de. deux vaches.
La semaine dernière, des cultivateurs, occupés aux
travaux des champs, ont découvert dans nos environs un
grand nombre de hannetons déjà prêts sortir de terre,
Ce phénomène de précocité n'est pas l'un des moins cu
rieux de cette année. Beaucoup de pêchers et autres
arbres fruit commencent fleurir.
La douceur extraordinaire de la température depuis
un mois a fait hâter la végétation d'une manière prodi
gieuse dans les environs de Bruxelles. Si quelques gelées
tardives survenaient, elles causeraient beaucoup de dom
mages.
Des élections communales viennent d'avoir lieu
Ilollogne-aux-Picrres. M. Charles Debrun, curé, a été
élu conseiller l'unanimité des suffrages. Mais on nous
assure que, comprenant l'espèce d'incompatibilité qui
existe entre des fonctions électives et son ministère, M.
Debrun n'acceptera pas le mandat qui vient de lui être
conféré. [Journal de Liège.)
Ce n'est pas un fratricide qui a été commis Lundi soir
Rolleghem, mais l'assassinat n'a pas été moins horrible.
Voici des détails précis Un ouvrier-tisserand habitait
dans une maison deux demeures côté d'une vieille
veuve qui y demeurait avec son fils et sa fille. Aucun
sujet de discorde n'existait entre les deux ménages, lors
que Lundi soir l'ouvrier-tisserand a brisé la fenêtre de sa
voisine, et a pénétré dans la maison, où il a aussitôt at
taqué la vieille femme, qui a appelé son fils son secours.
Celui-ci est immédiatement venu et a été aux mains avec
l'assassin toutefois la peur doit l'avoir saisi, car il a pris
la fuite. Poursuivi par son antagoniste, il est tombé, et
c'est terre qu'il a été tué coups de marteau, que l'as
sassin portait sur lui, ce qu'il paraît, cet effet. La fille
était absente le lendemain malin, le meurtrier s'est rendu
de bonne heure l'église et s'est confessé M. le curé
d'avoir commis son assassinat. Le curé lui a dit qu'il de
vait en faire sa déclaration 51. le bourgmestre, et c'est
ce qu'il a fait immédiatement. Son arrestation n'a pas
causé la moindre difficulté. Le meurtrier assure, dit-on
qu'il devait commettre ce crime qu'il avait fait le vœu de
tuer les trois personnes de la maison. 5Iis en présence du
cadavre de sa victime, son émotion n'a été guère visible.
Tout porte croire qu'il est atteint d'une monomanie
religieuse. [Chronique de Courtrai.)
Le marquis de Ricci, chargé de représenter la Sardai-
gne dans les conférences relatives aux affaires de la
Haute-Italie, est arrivé Lundi Bruxelles et est descendu
frayer les plus braves. Quoiqu'il en fût, les frères francis
cains, croyant que nous en voulions leur vie autant
qu leur petites richesses, s'enfuirent dans le bourg voi
sin, en nous laissant maîtres du monastère.
C'était un délicieux petit sanctuaire d'arbres fruitiers,
de haies fleuries, de fontaines limpides, au pied d'une
côte âpre et stérile; le soleil du soir, qui passait entre
deux nuages et n'éclairait que cet étroit espace au milieu
d'une atmosphère grise, faisait mieux ressortir ses dou
ceurs enchantées sur un fond lugubre et dépouillé.
Figurez-vous la joie de pauvres diables comme nous,
en prenant domicile dans ces murailles blanches, remplies
de tout le nécessaire de la vie. La table mise, le souper
prêt être servi, la cave ouverte, l'abri favorable de ces
lambris ornés de gracieuses peintures, les douces senteurs
de verdure qui nous arrivaient du jardin, rien ne man
quait notre contentement.
Les bons moines firent encore les frais du plaisir de
notre soirée: leur méprise et l'effroi qu'ils avaient de
notre vue défrayèrent longtemps nos soldatesques plaisan
teries. Que vous dirai je, la gaité que nous inspirait l'idée
seule d'avoir été pris pour des brigands, nous fit penser
tout-à-eoup, au milieu des fumées de vin, qu'il serait
plus amusant de le devenir en effet.
[La suite au prochain n°.)